Les militants du Comité anti-expulsion et du Comité d’aide aux étrangers restent sans réponse (Sud-Ouest Saintes – Publié le 28/01/2017)
Les militants du Comité anti-expulsion et du Comité d’aide aux étrangers ne parviennent pas à obtenir un entretien avec la sous-préfète. Ils étaient rassemblés hier.
thibault seurin t.seurin@sudouest.fr
Ils étaient une bonne quarantaine, hier midi, devant la sous-préfecture de Saintes. Le Comité anti-expulsion et le Comité d’aide aux étrangers dénoncent la difficulté à obtenir un rendez-vous avec la sous-préfète, Catherine Walterski. Venus en nombre pour obtenir – enfin – un rendez-vous, ils n’ont eu qu’une fin de non-recevoir, et ont décidé d’un rassemblement spontané devant la sous-préfecture. « Nous avons rencontré la sous-préfète lors de sa prise de fonction en mai dernier mais, depuis, il est impossible de fixer une date d’entretien », regrette un porte-parole du Comité anti-expulsion.
« Une situation inédite »
Et les militants qui viennent en aide aux sans-papiers de sortir le calendrier : un premier rendez-vous fixé le 18 août dernier, finalement annulé ; un contact téléphonique avec les services de la sous-préfecture le 13 décembre, puis le 16 janvier, mais toujours pas de créneau à l’horizon.
« À sa demande, nous avons transmis à la sous-préfecture une quinzaine de dossiers qui présentent un caractère de première urgence, poursuit le porte-parole. Il s’agit très souvent de familles présentes en France depuis plusieurs années, en attente d’un titre de séjour. Elles vivent dans des conditions très précaires. Avec des enfants scolarisés ici, qui ne connaissent pas leur pays d’origine, et des parents dans l’impossibilité de travailler. »
Une inquiétude accrue avec l’entrée dans une période préélectorale, synonyme de réserve pour le corps préfectoral.
« Les demandes de ces familles sont déposées depuis longtemps en préfecture, rappelle le porte-parole. Nous comprenons que tous les dossiers n’avancent pas au même rythme, mais il est urgent de faire un point sur l’avancement des dossiers. Nous voulons simplement que la sous-préfète prenne connaissance de ces cas précis, puisse se rendre à la préfecture et nous informer en retour. »
D’autres actions
Une situation de blocage inédite sur le secteur de Saintes. « Nous n’avions aucune difficulté à rencontrer la précédente sous-préfète, fait remarquer le porte-parole du Comité anti-expulsions. Sa porte était toujours ouverte et nous pouvions convenir d’un rendez-vous dans les quinze jours. »
Sollicitée, la sous-préfecture n’a pas souhaité communiquer sur le sujet. Du côté des militants, on explique que des actions comme celle d’hier pourraient se renouveler même s’ils ont bien compris que leurs méthodes avaient surtout pour effet de contrarier la sous-préfète.
« Il est urgent de faire un point sur l’avancement des dossiers sur les titres de séjour »
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