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18 mars – Manifestation à Poitiers contre le racisme, les violences policières, la chasse aux migrant-e-s

DNSI 18 mars 17

Collectif poitevin D’Ailleurs Nous Sommes d’Ici (auquel adhèrent les sections LDH de Châtellerault et Poitiers)

appelle à une manifestation à Poitiers – place d’Armes 18 mars – 14 h 30

Contre le racisme, les violences policières, la chasse aux migrant-e-s

Marche pour la justice et la dignité

Contre le délit de solidarité : isoler les mi-grant-e-s en réprimant leurs soutiens

 

Après l’expulsion policière dans des conditions inhumaines du camp de Calais, après la chasse aux migrant-e-s qui n’en finit pas sur les trottoirs de Paris, le gouvernement s’en prend maintenant aux citoyen-ne-s qui refusent cette politique d’exclusion pour briser toute possibilité de résistance et toute manifestation de solidarité active.

Il multiplie les poursuites judiciaires, les condamna-tions, les mises en garde à vue pour «délit de solidarité» comme c’est actuellement le cas au Havre ou dans la val-lée de la Roya, près de Nice.

Mais cette répression ne s’arrête pas là.

Dans les quartiers populaires – et ce n’est pas nouveau – c’est d’abord une pratique de discrimination quotidienne faite de provocation et d’humiliation. Les contrôles d’identité sont 20 fois plus nombreux pour les jeunes noirs et arabes que pour le reste de la population, comme le rappelle Jacques Toubon, le défenseur des droits. Pour cette discrimination, l’État français a déjà été condamné à deux reprises.

Ne pas laisser faire les violences policières.

Avec la chasse aux migrant-e-s ou la chasse aux jeunes dans les quartiers populaires il y a urgence à ne pas laisser se banaliser les violences policières qui visent aussi de plus en plus durement ceux qui participent aux manifestations (contre la loi El Khomri, contre les Grands Travaux Inutiles)

L’État cherche à contrôler ou à briser toute forme de résistance ou d’opposition.

C’est pour cela que nous répondons à l’appel des fa-milles des victimes des violences policières, soutenu par de nombreuses associations, syndicats et partis qui orga-nisent une marche nationale pour la justice et la dignité.

Alors Théo, Adama et tous les autres on ne vous oublie pas !

 

Nous devons être nombreuses et nombreux à répondre présent :

  • pour soutenir la légitime revendication de Vérité et de Justice portée par les familles vic-times de violences policières
  • pour dénoncer la banalisation inacceptable des discours xénophobes et des actes racistes pour en finir avec l’État d’urgence et ses mesures liberticides qui touchent particulièrement celles et ceux qui subissent le racisme
  • pour exiger, contre l’Europe forteresse, l’accueil des migrant-e-s dans des conditions dignes et la régularisation des sans-papiers

Signataires : La CIMADE Groupe Poitiers, DAL 86, Éducation-World 86, Sections de Poitiers et de Châtellerault de la Ligue des droits de l’Homme, RESF 86, Solidaires 86, UD CGT 86, Ensemble 86, EELV Poitiers-Sud Vienne, Jeunes Communistes 86, NPA 86, PCF 86, PG 86.

 

Poitiers le 1 mars 2017                                           Contact:dnsi86info@gmail.com          dnsi86

24 mars – Accueillir migrants et réfugiés

Le 24 mars : Réunion publique salle Camille Pagé Conférence de Catherine Wihtol de Wenden 

Cette très riche conférence de Catherine Wihtol de Wenden a réuni près de 120 auditeurs. La conférencière, spécialiste de ce sujet, nous a permis de prendre du recul sur l’actualité et de rétablir quelques vérités, à travers une contextualisation historique et une analyse des statistiques des migrations.

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Accueillir migrants et réfugiés

 

L’histoire de l’humanité correspond essentiellement aux migrations successives qui ont scandé la vie des gens et des peuples. Les migrations ont été personnelles, familiales, de groupes, en fonction de besoins et de nécessités, mais aussi de désir et d’esprit d’aventure. L’envie de découvrir d’autres pays, d’autres cultures, d’autres individus comptent pour beaucoup dans la constitution de la richesse humaine, le bien commun de l’Humanité.

Les réfugiés, eux, sont des personnes qui fuient des situations de guerre, de calamités sanitaires ou de catastrophes environnementales. Leur vie est en danger et il est naturel que leur demande d’asile, d’hospitalité, soit reconnue.

Au fil du temps, le droit international a pris en considération ces formes de mobilité, gage du développement humain. Aujourd’hui les Conventions et les Traités organisant les relations internationales en termes de droits de l’Homme, droit humanitaire et droits des Etats coexistent avec les lois des Etats-Nations en des mouvements parfois paradoxaux. Les flux migratoires redéfinissent la souveraineté de l’Etat et la citoyenneté au cœur de la Nation. Le monde bouge et les personnes migrantes témoignent de la nécessité d’inventer des structures d’accueil propres à refonder un humanisme respectant la dignité humaine. Il est temps de changer le regard d’une gouvernance incapable de bonne politique migratoire. Les migrants et les réfugiés sont des trésors pour l’humanité.

Nous vous invitons à débattre des solutions pour construire un monde meilleur où la liberté d’aller et venir sera encouragée, et non entravée ou interdite.

 

La librairie « Aux Classiques » présentera lors de la soirée-débat les livres de Catherine Wihtol de Wenden lors d’une séance de dédicaces.

 

 

 

 

 

 

La LDH : soutien des migrants depuis 1895

Début septembre, le Gouvernement a proposé à plusieurs organismes et municipalités d’accueillir une partie des exilés entassés dans des conditions indignes au sein de la jungle de Calais et notamment dans des centres de vacances. Les premières arrivées devraient s’effectuer à partir du 15 octobre. L’accueil des personnes qui pour la plupart ne se prolongera pas au-delà du 15 avril : certains pourraient en partir avant si des solutions étaient trouvées.

Ces accueils et la solidarité qu’ils génèrent, suscitent de nombreuses réactions d’hostilité de la part de la droite et de l’extrême droite mais aussi de simples citoyens.

Des caillasses et des coups de feu ont visé des villages de vacances à Saint-Brévin-les-Pins (Loire Atlantique). Des mairies ont fait voter des avis défavorables à l’accueil des migrants comme à Tourves (Var). Béziers a fait coller des affiches (avec photos-montages) sur lesquelles,il est écrit : l’Etat nous les impose. Ca y est. Ils arrivent ! Migrants dans notre centre-ville.

Mais plus près de nous, à Royan, dès que l’Etat a annoncé la venue de migrants aux centre de vacances EDF des Mathes (géré par le comité d’établissement d’EDF), le Front National a demandé que la municipalité adopte sa charte « Ma commune sans migrants » : ce à quoi a répondu le maire « Si cette décision est maintenue, il importera d’en fixer la durée, la plus courte possible, et il faudra aussi prendre toutes les mesures de sécurisation du lieu qui s’imposent … » :qu’en termes polis, ces choses-là sont dites … mais le fond reste le même.

Autre situation proche de Saintes : les élus de Bernay Saint-Martin ont entériné le vote des citoyens : pas de migrants à Bernay (un commerçant anime cette campagne). A Cognac (Charente), un collectif de 35 associations s’est créé pour soutenir les migrants de Calais qui doivent être reçus dans un bâtiment communal et a initié une contre-manifestation pour s’opposer au Front National qui, là encore, tient des propos xénophobes et racistes.

A Saintes, la LDH est engagée, depuis sa création en 2005, dans le Comité anti-expulsions saintais (CAES), qui apporte son soutien (juridique, administratif) mais aussi dans leur vie quotidienne (logement, inscriptions des enfants à l’école, suivi des soins,…) aux personnes étrangères dites « sans papiers »(de nouveaux termes apparaissent depuis quelques temps : réfugiés, migrants)…. Concerts, pétitions, rencontres avec les institutions font partie des multiples actions des militants saintais.

Quand les Espagnols étaient arrivés en France à partir de juillet 1936, la LDH s’était déjà engagée auprès des réfugiés qui fuyaient les horreurs de la guerre civile : à Saintes, un comité d’accueil avait été créé par la Ligue des droits de l’Homme et l’Union locale CGT et soutenu par de nombreuses associations réunies dans le comité du Rassemblement du Front populaire. Ce comité n’a cessé d’interpeller la municipalité de Saintes qui n’assurait (déjà !) que le minimum obligatoire demandé par l’Etat.

Il est bien loin le temps de France terre d’asile …. Si jamais il a existé autrement que dans les rêves de certains militants ! A l’exemple de nombreux associations syndicats et citoyens, nous disons nous aussi : Nous ne reculerons pas !

La soupe au caillou ou comment accueillir l’étranger

C’est une histoire traditionnelle, un conte pour enfants, mais me direz-vous, que vient faire un conte au sein des réunions, généralement fort sérieuses, de la Ligue des droits de l’homme ? Je vous laisse en juger. Lire la suite »

LDH SAINTES – SOIGNER LES PERSONNES VICTIMES DE TORTURES

Les Présidents et membres des associations
Ligue des Droits de l’Homme – section de Saintes
Association Solidarité Saintonge Syrie
vous invitent à participer à la soirée
Lectures de témoignages suivies de la conférence

« SOIGNER LES PERSONNES VICTIMES DE TORTURES »
par Madame Sibel AGRALI,
Directrice du Centre de soins Primo Lévi

le JEUDI 12 NOVEMBRE 2015 à 20h30

Auditorium de la Salle Saintonge – rue Chapsal – 17100 SAINTES

Affiche Saintes 12-10-2015

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Stop aux tests d’âge osseux

Les organisations et personnalités signataires soutiennent l’initiative du groupe Socialiste et républicain du Sénat qui présente un amendement au projet de loi relatif au droit des étrangers en France visant à proscrire la pratique des tests de maturation osseuse, notamment à l’encontre des mineurs isolés étrangers (MIE). Elles appellent l’ensemble des sénateurs soucieux du respect des droits de l’enfant à soutenir cet amendement et à le voter.

De très nombreuses instances médicales, scientifiques ou éthiques, notamment l’Académie de médecine et le Conseil national d’éthique, ont exprimé nettement leurs réticences ou leur opposition à cette pratique, qui n’apporte aucune fiabilité et ne permet pas de déterminer l’âge d’un individu. L’Appel « Mineurs isolés étrangers : proscrire les tests d’âge osseux » du 17 janvier 2015 a recueilli plus de 13 000 signatures dont celles de médecins, de scientifiques et de magistrats ainsi que celles de très nombreuses personnalités.

L’interdiction des tests de maturation osseuse dans le cadre de l’évaluation de l’âge des MIE a été proposée par des députés PS et EELV lors de l’examen, à l’Assemblée Nationale, de la proposition de loi Dini-Meunier sur la protection de l’enfance mais leurs amendements n’ont pas été retenus. Au contraire, le gouvernement a fait adopter un amendement, déposé en dernière minute et défendu par Laurence Rossignol, inscrivant dans la loi cette pratique aux conséquences dramatiques pour les jeunes concernés : exclusion de toute prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance, mise à la rue immédiate, interruption de la scolarité ou de la formation en cours, impossibilité de régularisation sans secours ni protection d’aucune sorte et sans titre de séjour.

Sur la base de ces tests aux résultats incertains, ce sont des dizaines de jeunes, garçons et filles, qui, accusés d’avoir menti sur leur âge, ont été condamnés à des peines de prison et à des dédommagements de dizaines voire de centaines de milliers d’euros à verser à l’aide sociale à l’enfance (ASE) qui les avait pris en charge1.

Il faut que les parlementaires et, au-delà, le gouvernement entendent ces voix et mettent un terme à des pratiques aux résultats non fiables, détournées de leur usage médical à des fins politiques et en contradiction flagrante avec les valeurs humanistes dont le gouvernement prétend s’honorer.

Signataires : Claire Brisset, ancienne Défenseure des enfants, La Cimade, Comede, Gisti, Hors la rue, Ligue des droits de l’homme (LDH), Médecins du Monde, Mrap, RESF, Syndicat de la Magistrature

1. Téléchargez la liste non exhaustive de témoignages sur les mauvais traitements infligés à ces jeunes.

Appel aux maires de Niort et de la CAN pour l’accueil des réfugiés

Pétition

En 2014, les 28 Etats membres ont accueilli 626 000 demandes d’asile, soit 0,1 % de la population de l’UE qui est de 507,5 millions, en 2015 les estimations s’élèvent à près de 1 million. A l’échelle de la France, les données provisoires des demandes d’asile déposées à l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA) montrent que la demande d’asile reste relativement stable en 2015. En 2014, le nombre de demande d’asile était de près de 65 000 personnes, soit là aussi près de 0, 1 % de la population française, et le département des Deux-Sèvres est loin d’être la première destination de ces femmes, de ces hommes et de ces enfants qui recherchent une protection et une vie meilleure (133 demandes en 2014). Nous sommes scandalisés par les conditions de vie auxquelles les personnes étrangères sont confrontées en arrivant sur le sol Français. Lire la suite »

Migrants et réfugiés ont droit à une égale dignité

« Migrants » et « réfugiés » ont droit à une égale dignité   Des milliers de réfugiés ont réussi à franchir les murs et les douves de la « forteresse Europe » pour faire valoir leur droit à bénéficier de l’asile, eux qui fuient un monde effroyable dans des pays en guerre. L’Europe accueille une infime partie des réfugiés dans le monde, et pour ce qui est des réfugiés syriens, moins de 10 %, et la France 0,5% (sur deux ans). La « générosité » de l’Etat français est donc toute relative.   A Châtellerault il existe une tradition du bon accueil qui est l’honneur de la cité. La ville peut donc continuer à assurer cette belle image sans difficultés majeures dès lors que les pouvoirs publics (Etat, Département, Agglo et Mairie) s’organisent convenablement. A Châtellerault, comme ailleurs en France, il y a des migrants en quête d’un titre de séjour pour faire valoir leurs droits fondamentaux. Certains sont aussi des réfugiés, provenant d’autres pays que la Syrie, mais ils ont été déboutés du droit d’asile D’autres, des gens qui vont et vient sur la planète en vertu de l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) qui reconnaît à chacun le droit de circuler librement et de choisir sa résidence, de quitter tout pays, y compris le sien, et d’y revenir s’il le désire. Bon an, mal an, le chiffre de ces réfugiés/migrants reste stable depuis une quinzaine d’années : 300 personnes aidées, essentiellement par les associations châtelleraudaises. Il serait temps que l’Etat considère que les migrants, citoyens de fait en notre ville de Châtellerault, ont droit aussi à bénéficier des dispositions des conventions signées par la France dans le cadre du droit international.   Les migrants, parmi lesquels les réfugiés, ces migrants d’un genre particulier, ont droit de voir satisfaire par les pouvoirs publics leurs droits civils et politiques, économiques, sociaux et culturels, indivisiblement. Il y a urgence que les institutions publiques fassent preuve, par delà l’émotion et la compassion soudaine, de courage et de lucidité. Pour la dignité de chaque frère humain, dirait Albert Cohen.     La section de Châtellerault de la LDH                                                 12 septembre 2015

Bienvenue aux réfugiés !

Le corps d’un enfant de trois ans, Aylan, a été retrouvé sur une plage. Il a un visage. Il a un nom. Ce visage et ce prénom, celui d’Aylan, donneront-ils des visages et des noms aux milliers de morts de ces derniers mois, aux dizaines de milliers de morts de ces dernières années ? Donneront-ils ce que demandent tous les migrants qui ont survécu : une identité, c’est-à-dire des papiers ? Lire la suite »

La LDH Saintes partenaire du comité anti expulsion vous informe :

Affiche 14 nov

Le CAE, Comité Anti Expulsion Saintais, actif sur la Saintonge depuis une dizaine d’années, s’est fixé pour objectif d’aider les familles (ou individuels) en attente d’autorisation de séjour dans les démarches administratives propres à leur faire attribuer ces autorisations (demandes d’asile, dossier de demande à la Préfecture, recours en cas de refus…).

Le CAE s’efforce aussi de les assister dans la recherche d’hébergement, dans la scolarisation des enfants, dans le domaine de la Santé, etc.

Il participe également dans la mesure de ses moyens financiers aux frais de transports vers les préfectures (département ou région) et vers la capitale (OFPRA, CNDA), ainsi qu’au règlement des très lourdes taxes de régularisation exigées par l’Etat.

Le 14 novembre 2015 , à 18 h en la cathédrale de Saintes, Cédric Burgelin, titulaire des orgues de Saint Pierre donnera un Concert Solidaire  – oeuvres classiques et populaires – . Des textes seront dits par Jenny Leignel.

Entrée libre – Une collecte sera organisée au bénéfice du Comité Anti Expulsion de Saintes

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Projet de loi immigration : à quand une vraie réforme, respectueuse des droits des étrangers ?

Le projet de loi « Droit des étrangers », adopté le 23 juillet en première lecture à l’Assemblée nationale, s’inscrit globalement dans la même logique que les lois mises en place par la précédente majorité, les aggravant même parfois. Nos organisations demandent une révision du texte qui garantisse le respect des droits fondamentaux des personnes étrangères. Lire la suite »

La vaisselle et la solidarité ne font pas bon ménage

La Police aux frontières (Paf) traque obstinément ceux qui viennent en aide aux migrants. A Perpignan, cette sinistre besogne a été couronnée par des poursuites pénales engagées par le procureur de la République à l’encontre d’un dangereux activiste des droits de l’Homme. Lire la suite »

Châtellerault Libertés : les actualités de juin 2015

Le  11  janvier  2015,  à  Châtellerault, comme  ailleurs  en  France,  les  citoyens se sont rassemblés pour dire leur  confiance  dans  la  République.

Or le gouvernement, sourd au sentiment  général,  soumet  au Parlement qui les vote des projets de lois dans le droit fil des lois liberticides de l’ère Sarkozy. Un immense champ sécuritaire vient d’être instauré avec la loi sur  le  renseignement,  dite  encore «  anti-terroriste  »,  lourde  de  conséquences  pour  les  libertés  privées  et publiques. Et dans un autre registre, la réforme du droit d’asile, et bientôt celle  de  l’entrée  et  du  séjour  des migrants,  traduisent  de  la  part  des autorités  une  suspicion  généralisée à  l’égard  des  personnes  étrangères et une volonté délibérée de les insécuriser. Lire la suite »

Mineurs isolés étrangers : les apparences pour preuve

À un adolescent malien seul en France, porteur d’un acte de naissance et d’une carte d’identité établissant sa minorité, la cour d’appel de Paris rétorque que « son allure et son attitude ne corroborent pas sa minorité ». Une affirmation lourde de conséquence puisque la cour laisse ce jeune à la rue en refusant sa prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance. Pour rendre cette invraisemblable décision, la cour n’a pas seulement renié toute humanité, elle a dû, aussi, tordre le droit. C’est l’article 47 du Code civil qui a fait les frais de l’opération.
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Morts en Méditerranée : le déshonneur du Conseil européen

En ce mauvais jour du 23 avril 2015, le Conseil européen qui devait enfin « agir » sur une situation « dramatique » en Méditerranée, s’est contenté de tenter de mettre l’Union européenne et ses États membres à l’abri des migrants en renforçant la protection de ses frontières.
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« Plus d’alibi » pour les décès en mer : changez les politiques, sauvez des vies !

LETTRE OUVERTE AUX CHEFS D’ÉTAT ET DE GOUVERNEMENT DE L’UE

« Plus d’alibi » pour les décès en mer :
changez les politiques, sauvez des vies !

À la veille du sommet extraordinaire de l’UE du 23 avril 2015, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) exhorte les 28 chefs d’État et de gouvernement à reconsidérer de toute urgence les mesures proposées pour remédier à la crise humanitaire en Méditerranée. Le REMDH  appelle les dirigeants européens à concentrer leurs efforts sur le respect des droits humains et non à axer leurs actions sur la surveillance, la collecte de renseignements et le contrôle aux frontières. La protection des personnes migrantes et réfugiées se doit d’être au cœur de leurs préoccupations. Lire la suite »

Le cynisme criminel de l’Union européenne

Pour toute réponse aux drames quotidiens et croissants qui se jouent aux frontières de l’Union européenne, la Commission a annoncé la publication prochaine d’un énième « programme européen en matière de migration ». Il innovera par son approche holistique, nous dit-on. En fait d’innovation, « assorti d’une meilleure gouvernance », il a pour ambition redondante de permettre, notamment,  « d’agir plus résolument contre la migration irrégulière et d’assurer une plus grande sécurité des frontières» (1). Lire la suite »

La France, zone de non-droit pour les étrangers ?

« Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. » Déclaration universelle des droits de l’homme, 1948

Un projet de loi relatif au droit des étrangers doit être discuté à l’Assemblée nationale en mai prochain. Ce projet ne représente aucune rupture avec l’ère Sarkozy, au contraire il renforce le pouvoir administratif et les contraintes sur les étrangers, accentue la précarité de leur situation, met en cause leurs possibilités réelles d’intégration. Plus grave, certaines de ses dispositions pourraient valoir à la France (à nouveau) des condamnations devant la Cour européenne des droits de l’homme. Lire la suite »