FORMATION LDH SUR L’ACCUEIL ET L’ACCOMPAGNEMENT DES FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES

S’inscrire dès à présent (Tél : 0692 69 01 71).

Les 19 et 26 Octobre 2019, destinée aux adhérents et personnels associatifs
La LDH à la Réunion organise une formation gratuite destinée aux bénévoles et personnels associatifs sur les diverses problématiques concernant les violences faites aux femmes.
Les samedis 19 et 26 octobre de 8h30 à 12h30
dans nos locaux, au 97, Avenue de Lattre de Tassigny (face à l’église de Ste Clotilde).
Programme
• Samedi 19 octobre :
– 9h-10h : Mme DOUZAIN-VISNELDA, psychiatre.
Repérage de psycho trauma dans les contextes de violences faites aux femmes.
– 10h-12h : Mme Geneviève PAYET, Présidente du Réseau VIF
Violences faites aux femmes et Grand Danger.
• Samedi 26 octobre :
– 9h-10h : Mme Agnès PRIVAT, médiatrice à Horizons
Un outil de prévention face à la violence
– 10h-12h : Mme Thérèse BAILLIF, Présidente du CEVIF
Accueil et écoute des victimes de violences.
Il est impératif de s’inscrire, les places étant limitées à 20. (Tél : 0692 69 01 71).
Solidairement.
Le Bureau
NB. Un repas d’échange est possible sur place avec une participation de 5 euros : s’inscrire également.

IL FAUT CHOISIR : SE REPOSER OU ÊTRE LIBRE

CONCOURS ECRITS POUR LA RATERNITE 2019-2020

THEME : IL FAUT CHOISIR : SE REPOSER OU ÊTRE LIBRE :Thucydide
Inscription et informations : La Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion
97 avenue de Lattre de Tassigny – 97490 Ste-Clotilde – Tél. : 0692 69 01 71
Courriel : saintdenis-reunion@ldh-france.org – Site : http://site.ldh-france.org/saintdenis-reunion/

La Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 proclame dans l’article premier : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. »
Mais qu’entend-on par être libre ? La liberté peut-elle être limitée ? Peut-il y avoir liberté sans égalité ni fraternité ?
Les désirs de chacune et de chacun ne peuvent être tous satisfaits si nous voulons vivre en bonne entente avec les autres. C’est le rôle des institutions de reconnaître et de protéger notre droit à être ce que nous sommes, tant que nous respectons la liberté des autres.
Ce sont les libertés, encore mises à mal par de multiples limites et obstacles, qui nous permettent d’exercer nos droits fondamentaux, qu’ils soient :
– individuels : comme le droit de disposer de son corps, d’être libre de s’exprimer, de se déplacer, de croire et de pratiquer
une religion ou non… ;
– collectifs : comme le droit de manifester pour exprimer ses opinions, de se réunir, de s’associer, le droit pour la presse d’informer. Vivre en sécurité semble justifier la mise en place de moyens de surveillance des personnes : la surveillance numérique, par exemple, prétend nous protéger, mais la collecte de données personnelles peut aussi aller à l’encontre de nos libertés ;
– sociaux : comme le droit de se loger, d’aller à l’école, d’avoir des loisirs, de se soigner, d’avoir un environnement sain. La pauvreté est un obstacle majeur à ces droits, et donc à la liberté, car elle empêche l’accès d’une partie de la population à ces droits fondamentaux.
Être libre suppose donc que l’état garantisse l’ensemble des conditions qui permettent à chacune et à chacun de mener
une vie digne et décente.
L’exercice de la liberté dans une société réellement démocratique, c’est agir, combattre, défendre, proposer, construire, participer à la vie publique… Ce que l’historien Thucydide, contemporain de Périclès, père de la démocratie athénienne, exprima en ces termes :
« Il faut choisir : se reposer ou être libre. »
C’est à cette déclaration que nous vous invitons à réfléchir.
Ce thème de la liberté concerne tous les aspects de notre vie quotidienne et offre un champ de réflexion très large, que chacune et chacun traitera en fonction de ses préoccupations et de ses projets.
Françoise Dumont
Présidente d’honneur de la LDH

Le concours « Écrits pour la fraternité » s’adresse aux enfants et aux jeunes des classes de grande section de maternelle, de primaire, de collège, de lycée, d’établissements spécialisés, mais aussi aux centres de loisirs et aux individuels.
Les sections et fédérations de la LDH travaillent localement avec les enseignants et éducateurs. Ainsi, chaque année, des établissements scolaires, instituts médicaux spécialisés, associations, centres de loisirs, conseils municipaux des jeunes… proposent de relever ce pari à de jeunes poètes en herbe.

Le respect du thème est primordial mais les œuvres, individuelles ou collectives, peuvent prendre plusieurs formes : textes en prose ou en vers, scènes de théâtre, textes de chanson, chansons en musique, œuvres vidéographiques, objets et œuvres graphiques, qui sont réparties en plusieurs catégories d’âges ou d’établissements ;

Concernant les échéances :
— pour les sections, n’oubliez pas d’envoyer au plus tôt vos fiches d’inscription. Celles-ci nous permettent d’évaluer la participation au concours et d’établir un fichier de contacts préalables ;
— pour les participants, vous avez jusqu’au 1er avril 2020 pour envoyer vos œuvres aux représentants locaux de la LDH (sections) avec les fiches de participation rattachées à chaque œuvre ;
— toutes les œuvres devront nous parvenir au siège impérativement avant le 24 avril 2020. Nous devons laisser le temps nécessaire aux membres du jury national d’examiner les œuvres avec attention et, pour l’intérêt de toutes et tous et notamment des jeunes participants, nous vous serions gré de respecter ces délais.

La réunion du jury se tiendra en mai 2020 et la cérémonie de remise des prix aura lieu en juin.

Vous pouvez retrouver toutes ces informations dans la plaquette de présentation ci-jointe et tous les documents en ligne sur notre site, rubrique « Concours « Écrits pour la fraternité » ».

En espérant que vous serez nombreux à participer activement au concours « Écrits pour la fraternité », nous restons à votre disposition pour tout renseignement.

Bon concours à toutes et à tous !
Clotilde Julien
Service communication

Sortie de l’agenda 2020 de la solidarité internationale !

Pour commander : https://boutique.ldh-france.org/…/132-agenda-de-la-solidari…
Depuis plus de dix ans, l’agenda de la solidarité internationale, édité par Ritimo et réalisé par plusieurs associations dont la LDH, donne de multiples informations pour une solidarité internationale au quotidien : dates clés pour fêter la paix, la citoyenneté et les droits de l’Homme, grands rendez-vous solidaires, campagnes, références bibliographiques…, ainsi que de nombreuses questions pour tester vos connaissances sur les dates historiques mondiales.
Chaque mois, deux idées reçues sont déconstruites et permettent de mieux comprendre les enjeux sociétaux d’aujourd’hui et de demain.
Une production collective
L’agenda de la solidarité internationale est en partenariat avec la Ligue des droits de l’Homme ainsi que : Aide et action • la Cimade • la fédération Artisans du monde • Non-violence XXI
Et le soutien de : ActionAid/Peuples solidaires • Aide Odontologique internationale • Alternatives économiques • CCFD-Terre solidaire • Emmaus international • France libertés • France volontaires • La Fasti • Solidarité laïque
Une façon originale et pratique de sensibiliser à la solidarité internationale !

Actions éducatives LDH à la Réunion 2019-2020

Prenez contact ! TEL : 0692 69 01 71 ; saintdenis-reunion@ldh-france.org
Objet d’une lettre à l’Académie, la Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion propose différentes initiatives pour l’année scolaire et souhaite à cet effet établir des partenariats avec des établissements scolaires volontaires :
1) « LDH en résidence ».
Dans la continuité de ses actions antérieures, la Ligue souhaite proposer une nouvelle forme de présence éducative intitulée « LDH en résidence ». Il s’agit d’établir avec les établissements scolaires volontaires, sur la base d’une convention annuelle, un programme d’interventions éducatives sur différentes thématiques possibles (Eco-citoyenneté, valeurs de la République et droits de l’Homme ; débats philosophiques, etc.).
2) Concours de plaidoiries.Avec le soutien des barreaux de Saint-Denis et de Saint-Pierre, il s’agit d’offrir aux élèves des Collèges et Lycées la possibilité d’une expression argumentée sur des sujets d’intérêt social sur la thématique des droits de l’homme et de la citoyenneté, avec l’intervention d’un jury et l’attribution de lots ;
3) Concours « Ecrits pour la Fraternité »
Ce concours de poèmes initié par la LDH au niveau national aura pour thème cette année « la Liberté. Il sera lancé courant septembre 2019 pour se terminer en mars 2020. Il s’adresse à tous les élèves sans distinction d’âge.
4) Journées des droits de l’enfant (20 novembre, 30ème anniversaire de la CIDE)
Il s’agit d’une journée éducative et récréative en liaison avec divers établissements scolaires volontaires, que nous organisons chaque année au Centre Jacques TESSIER. Cette année la date du jeudi 21 novembre a été retenue.
5) Semaine de la laïcité (9 décembre) et anniversaire de la DUDH (10 décembre)
Comme chaque année, nous souhaitons également organiser une journée autour du thème de la laïcité avec l’intervention d’élèves des écoles, sur le Parvis des droits de l’Homme à Saint-Denis.
Contact : TEL : 0692 69 01 71, La Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion, 97 avenue de Lattre de Tassigny – 97490 Ste-Clotilde –
Courriel : saintdenis-reunion@ldh-france.org

#LDH Congrès : AU CŒUR DES LUTTES POUR L’EGALITE : LES DROITS DES FEMMES

La LDH défend une société mixte dans laquelle les femmes et les hommes sont libres et égaux en dignité et en droits indivisibles et universels.Le contexte mondial de montée des extrêmes droites, d’accès au pouvoir de leaders ouvertement sexistes, de montée des intégrismes et de recul des droits fondamentaux touche en particulier les femmes dont les droits, reconnus de manière inégale à travers le monde, sont encore fragiles.Confrontées à des situations de guerre, de crise démocratique et d’aggravation des inégalités, les luttes de femmes sont traversées par des débats politiques généraux. Il en résulte donc des risques graves de minimisation, de subordination, voired’instrumentalisation de ces luttes spécifiques.Les luttes des femmes pour leurs droits se heurtent à de nombreux obstacles renforcés par l’aggravation des inégalités, la crise démocratique, les situations de guerre. Elles sont traversées par des débats qui très souventinstrumentalisent la question des femmes au profit de combats politiques qui leur sont extérieurs.Les luttes des femmes pour leur émancipationDepuis des siècles, les femmes luttent pour leur émancipation. La conquête de leurs droits, au sein de civilisations régies par un patriarcat systémique faisant d’elles les sujets du père, du frère ou de l’époux, a rencontré et rencontre encore de fortes résistances.Ces droits, elles les ont conquis un à un. Dans certaines sociétés, ce sont d’abord les droits àl’éducation, à la propriété, à l’accès à des métiers réservés, à la gestion de leur salaire qui ont été acquis, et ensuite des droits politiques, le droit àdisposer de leur corps et à maîtriser leur fécondité. Dans de trop nombreux pays, certains de ces droits n’existent pas encore, avec parfois des situations de subordination instituées par la loi.L’émancipation ne pourra se réaliser pour les femmes qu’avec l’arrêt des violences physiques et psychiques qu’elles subissent et qui empêchent le plus souventleur expression pour revendiquer et atteindre l’égalité.En France comme dans de nombreux pays, une série de réformes juridiques et législatives a bouleversé le déséquilibre historique entre hommes et femmes. Un véritable tournant s’est opéré depuis la fin de la seconde moitié du XXesiècle notamment à travers le droit à la contraception et à l’IVG.Les droits des femmes ont aujourd’hui une assise légale et une légitimité profonde au sein de la société française. Mais si, dans les discours officiels, ilest rare que les individus, groupes ou partis politiques s’opposent explicitement à l’égalité entre les femmes et les hommes, il n’en reste pas moins que comme partout dans le monde, des forces conservatrices continuent de s’opposer avec force aux droits des femmes.Une revendication universelle d’égalitéLa Ligue des droits de l’Homme considère l’égalité entre les femmes et les hommes comme un enjeu universel, à articuler avec les autres luttes pour l’égalité.Le patriarcat est un mode de relation universel. Il structure les rapports entre les femmes et les hommes sur le mode «dominant/dominé».Cesystème d’oppression majeure s’ajoute pour les femmes auxautres systèmes de domination.Au-delà d’une revendication universelle d’égalité, les luttes des mouvements féministes s’expriment dans une diversité des modes de pensée et de culture. Cette diversité n’empêche pas d’affirmer avec clarté que les options religieuses et éthiques particulières ne peuvent justifier des interdictions ou des obligations frappant toute la société.La liberté de conscience est une liberté fondamentale inséparable de la conquête des droits des femmes. Celles-ci doivent
2pouvoir décider quel rapport elles ont à leur corps, à leur sexualité, à leur habillement, sans avoir à se conformer contre leur gré à des normes sociales, culturelles ou religieuses. L’émancipation passe par des chemins multiples. C’est un combat de chaque instant qui s’appuiesur l’éducation, la culture, l’indépendance économique et l’engagement dans la citoyenneté.Un travail sur les structures sociales et les préjugés, sur le droit et sur les mœurs est nécessaire, afin de mettre en lumière et combattre les mécanismes inégalitaires qui s’appuient sur l’infériorisation du féminin par rapport au masculin, c’est-à-dire sur le genre. L’école et l’ensemble des structures éducatives et sociales ont un rôle essentiel à jouer. Il faut promouvoir et rendre effectives la Cedaw1et la convention d’Istanbul2.La notion de genre, à laquelle les institutions françaises, européennes et internationales se réfèrent officiellement depuis la conférence de Pékin de 1995, est un outil pour combattre ces discriminations. Il pose avec justesse les catégories femmes, hommes, de sexe, de sexualité, et les notions de féminin, de masculin, de féminité et de masculinité comme des constructions sociales et non comme des données intangibles. L’usage de cette notion ne doit pas invisibiliser le sujet «femme » parcelui de l’orientation sexuelle qui reste distinct, même si les formes d’oppressions et de discriminations associées aux diverses identités sexuelles ont pour point commun de s’arrimer à un modèle normatif patriarcal.Du discours en faveur de l’égalité, en particulier le discours institutionnel, aux pratiques et à leur généralisation, la distance est encore importante. Nos sociétés, française comprise, restent porteuses dans les rapports sociaux, le langage et les pratiques quotidiennes, de l’héritage millénaire d’une vision patriarcale et genrée des rôles masculins et féminins qui justifie largement que le combat féministe continue et se diversifie.L’égalité entre les femmes et les hommes doit être effective dans toutes les fonctions électives et responsabilités au sein des institutions politiques, des associations, des syndicats, des conseils d’administration… Les pressions sociales et la loi sur la parité ouvrent la voie mais des inégalités persistent et des combats doivent encore être menés.Combattre le sexisme et les violences envers les femmesLe mouvement « #MeToo » a montréque le harcèlement sexuel des femmes et les violences sexuelles à leur égard est un phénomène mondial qui n’épargne aucun milieu.La lutte contre le sexisme doit se retrouver dans toutes les politiques sectorielles, singulièrement dans le monde du travail. Cela implique la mise en place d’une politique volontariste et le développement de campagnes de sensibilisation et de responsabilisation dans l’ensemble des domaines où se joue l’image des femmes.Le sexisme doit être combattu sous toutes ses formes, depuis celles qui apparaissent comme les plus anodines (remarques et plaisanteries déplacées, représentations stéréotypées…) jusqu’aux plus graves qui se traduisent par des violences répétées et des féminicides.En France, tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son (ex)compagnon ou (ex)mari, et environ 140 000 enfants vivent dans un foyer où leur mère est victime de violences. Les enquêtes menées de 2012 à 2018 par l’Observatoire national des violences faites aux femmes comptabilisent 219 000 femmes victimes, chaque année, de violences physiques par leurs conjoints. Du fait notamment de l’emprise que peuvent avoir ces derniers sur elles, du manque d’autonomie financière, ou de la présence des enfants, seules 19 % ont porté plainte.Le nombre de plaintes et de condamnations ne rend pas compte de l’ampleur du problème. La loi d’août 2018 pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes ne répond pas aux situations les plus graves, pèche par une orientation principalement répressive et nes’accompagne pas de moyens financiers significatifs pour agir, notamment pour les associations. Il est urgent de former davantage de professionnels (policiers, gendarmes, magistrats, avocats…) à l’écoute et au recueil des plaintes des victimes.Le nombre et la capacité des centres d’hébergement, actuellement insuffisants, doivent être largement augmentés et les ordonnances de protection, aujourd’hui trop rares, plus souvent mises en place.L’accompagnement des victimes du sexisme doit être renforcé par une augmentation pérenne et sans mise en concurrence du financement des associations dédiées à cette tâche.La dépendance juridique dans laquelle elles se trouvent, doublée bien souvent d’une dépendance économique, place les femmes étrangères victimes de violences dans une configuration de subordination au sein des espaces domestique et
3public. Il convient donc que les pouvoirs publics leur permettent d’obtenir l’asile et des titres de séjour pérennes et les accompagnent dans la durée pour qu’elles puissent être protégées et en mesure de reconstruire leur vie. Il faut aussi agir contre les formes modernes de l’esclavagisme, souvent accompagnées de confiscation des papiers, et contre le trafic marchand des femmes.La prostitution ne doit relever ni d’un droit spécifique ni du non-droit, mais des droits communs à tous, dans une perspective réellement égalitaire : délivrance d’un titre de séjour, droits sociaux, accès aux soins gratuits, droit au logement, reconnaissance d’un statut de victimes pour les personnes liées à un réseau de prostitution en même temps que possibilités concrètes de mises à l’abri, aides à la réinsertion…Défendre le droit à disposer de son corpsDans certains pays européens, le recours à l’IVG n’est possible qu’avec d’importantes limitations (risque pour la vie des femmes en Irlande, uniquement à la suite d’un viol en Pologne…), voire carrément interdit, comme à Malte.Conquis de haute lutte, l’accès à la contraception et à l’IVG est relativement garanti en France. Mais ces acquis sont fragiles et parfois remis en cause. D’une part, des médecins faisant valoir leur clause de conscience refusent abusivement d’orienter les femmes vers un autre médecin acceptant de pratiquer les IVG, comme la loi les y oblige. D’autre part, des coupes budgétaires raréfient les centres d’IVG et de planning familial rendant ainsi leur accès inégalitaire socialement et géographiquement.Les politiques publiques d’austérité tendent à fragiliser le secteur associatif en partie en charge de l’effectivité de cedroit fondamental. Cette situation préoccupante est aggravée par des politiques locales et les choix arbitrés par certaines personnes élues, essentiellement de droite ou d’extrême droite. Il revient donc aux pouvoirs publics de dégager des moyens suffisants et pérennes pour assurer l’effectivité du droit à l’IVG sur l’ensemble du territoire.La réduction des moyens des services publics, particulièrement des hôpitaux et des maternités crée de véritables déserts obstétricaux, mettant ainsi en danger la vie des femmes et de l’enfant à naître.La LDH demande : -l’ouverture et l’accès à l’assistance médicale à la procréation à toutes les femmes quelles que soient leur situation familiale ou leur orientation sexuelle ;-un débat public sur la gestation pour autrui (GPA).Assurer l’égalité professionnelleSi, depuis la loi sur l’égalité professionnelle de 1983, les dispositifs légaux et juridiques ont été régulièrement complétés, les femmes sont toujours victimes de discriminations à l’embauche,d’inégalitésde salaires et de contrats de travail précaires. La maternité demeure aussi l’une des causes et prétextes des inégalités persistantes. Celles-ci se poursuivent lors de la retraite.59 % des entreprises de plus de cinquante salariés ne respectent pas la loi et n’ont ni accord, ni plan d’action sur l’égalité professionnelle. Seules 0,2 % d’entre elles ont été sanctionnées. L’égalité professionnelle passe aussi par une prise en compte de la place des hommes dans le couple en favorisant l’émergence de droits nouveaux comme le congé paternité, d’une durée égale à celui de la femme.La mise en place de quotas au sein des conseils d’administration des entreprises publiques ou privées, des jurys de concours, des commissions administratives paritaires, des organes consultatifs… a permis de lutter avec une certaine efficacité contre le « plafond de verre ». Mais les résultats restent largement insuffisants au regard des exigences en matière de parité comme étape vers l’égalité.La volonté de promouvoir des femmes aux plus hautes responsabilités hiérarchiques ne doit pas masquer les obstacles rencontrés par la masse d’entre elles, surtout celles en situation précaire, particulièrement nombreuses dans certains secteurs (grande distribution, entretien, services à la personne…), où l’activité syndicale et l’action collective sont entravées. Dans ces secteurs, les femmes sont confrontées à des conditions de travail de plus en plus dégradées (temps partiels imposés, horaires de travail fractionnés, formes d’exploitation quis’exercent aussi dans les emplois à domicile, ou dans les soins aux plus vulnérables…). Ces politiques doivent donc concerner toutes les femmes et pas seulement les plus diplômées ou celles qui ont les capacités sociales ou symboliques de se faire entendre.
4Lutter contre la précaritéDes constats inquiétants perdurent : les femmes constituent aujourd’hui 70 % des travailleurs pauvres et occupent 82 % des emplois à temps partiel. Les appels au 115, marqueurs de l’évolution de la pauvreté, montrent qu’en dix ans le nombre de femmes ayant appelé le 115, au moins une fois, a augmenté de 66 %. De plus l’accès aux soins leur demeure souvent difficile du fait des grandes inégalités territoriales des permanences d’accès aux soins de santé (Pass).Une attention toute particulière doit être portée aux mères isolées. Celles-ci sont souvent confrontées à de grandes difficultés économiques et sociales. Des mesures spécifiques doivent être prises en faveur de ces mères : accompagnement social et professionnel renforcé pour un retour à l’emploi, moyens adaptés pour faciliter l’accueil des enfants, recouvrement effectif des pensions alimentaires fixées par le juge, développement de l’aide à la parentalité, amélioration de l’information et de l’accès aux droits. Il convient de développer un service public de la petite enfance pour que chaque parent puisse mener de front, et de façon satisfaisante et sereine, son rôle parental et son activité professionnelle.En conclusionTout entière mobilisée pour la défense des droits et des libertés, la LDH réaffirme son engagement féministe. Elle l’inscrit comme un axe essentiel d’une société mixte organisée autour de l’égalité.1 Cedaw : Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes,adoptée par l’ONU le 18 décembre 1979.2. Convention d’Istanbul : convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes, ratifiée par la France en juillet 2014.Adopté le 10 juin 2019Pour :268; contre : 8 ; abstentions :32
https://www.ldh-france.org/dans-les-changements-societaux-…/

« Combien coûte la vie d’une femme ? »

« Combien coûte la vie d’une femme ? » : des associations ont réclamé des moyens lors d’un rassemblement lundi à Saint-Denis après la mort de Leïla, une jeune femme enceinte, dont le compagnon est mis en cause pour violences conjugales.
https://reunion.orange.fr/actu/metropole/rassemblement-apres-la-mort-d-une-jeune-femme-enceinte-a-saint-denis.html

Une jeune femme étranglée par son petit ami ce samedi. 75e féminicide de l’année, en France. « L’écoute de la parole de la victime, c’est le premier moment de reconnaissance. » Reportage sur les praticiens qui luttent contre les violences faites aux femmes par la force des mots. France Culture.

 

Les combattantes : sortir des violences faites aux femmes (2/4)

Après le silence

« L’écoute de la parole de la victime, c’est le premier moment de reconnaissance. »

« L’image qu’on a des victimes de violences sexuelles est tellement dégradée, que je n’arrivais pas à me dire que j’étais une victime. J’ai mis beaucoup de temps avant d’accepter de dire ça. (..) Ce qui est encore très difficile aujourd’hui, c’est d’accepter que ça aura été mon histoire. Je ne peux rien y changer. »

Pour aller plus loin :

CNCDH : Avis sur le projet de réforme de la Justice des mineurs

CNCDH : Avis sur le projet de réforme de la Justice des mineurs
(adopté à l’unanimité)

Inquiète du manque de débats parlementaires préalable, la CNCDH a décidé de s’autosaisir en vue de la publication en septembre prochain de l’ordonnance visant à réformer la justice pénale des mineurs. La CNCDH réitère avec force son profond attachement à une politique protectrice des enfants qui ont prévalu dans l’ordonnance de 1945 et qui restent d’actualité.

La CNCDH rappelle au gouvernement que la France, en ratifiant la Convention internationale relative aux droits de l’enfant il y a 30 ans, s’est engagée à placer l’intérêt supérieur de l’enfant au cœur de toutes les décisions qui le concernent.

Dans son avis, la CNCDH souligne la nécessité d’une réforme globale de la justice des enfants qui intègre tant les dispositions civiles que pénales. Les moyens éducatifs et financiers doivent être à la hauteur des enjeux. La justice des mineurs ne peut pas être celle des majeurs.

La CNCDH rappelle que toute réforme doit privilégier l’éducatif plutôt que le répressif pour réduire les mesures coercitives notamment privatives de liberté. La justice des enfants doit s’assurer que leur intérêt supérieur soit garanti en permettant à l’enfant de bénéficier d’une justice et d’une juridiction spécialisées. La CNCDH souligne que la protection judiciaire de la jeunesse doit retrouver ses compétences en matière pénale, civile et d’investigation.

La CNCDH reconnait la nécessité d’établir un seuil de responsabilité pénale qui ne saurait être inférieur à l’âge de 13 ans. Par ailleurs, elle préconise de rendre obligatoire l’atténuation de la responsabilité de 16 à 18 ans.

La CNCDH suivra de près la réforme et poursuivra ses travaux sur la protection de l’enfance et la justice des mineurs.

https://www.cncdh.fr/…/avis-relatif-la-reforme-de-la-justic…

___
« Alors que le gouvernement s’apprête à publier l’ordonnance visant à réformer la justice pénale des mineurs, la CNCDH se saisit de ce sujet afin de rappeler les principes essentiels qui doivent prévaloir pour toute réforme respectueuse des droits fondamentaux et de l’intérêt supérieur de l’enfant. Avant tout, la CNCDH s’étonne de cette procédure qui ne permet pas de véritables débats parlementaires, bien qu’il ait été annoncé que l’ordonnance n’entrerait en vigueur qu’un an après sa publication. Si l’on souhaitait une vraie discussion parlementaire, la procédure d’ordonnance n’était assurément pas la voie à privilégier.
En vue de la publication de l’ordonnance sur la justice pénale des mineurs, la CNCDH souligne la nécessité d’une réforme plus globale de la justice des enfants d’autant que le durcissement de l’arsenal pénal ne se justifie pas au regard de l’état actuel de la délinquance des enfants et des adolescents, globalement stable. La CNCDH insiste sur la nécessaire allocation de moyens éducatifs et financiers conséquents, sans lesquels il serait impossible de mettre en œuvre les textes législatifs et les mesures proposés.
Cette réforme devrait s’articuler autour de quatre grands principes. Dans un premier temps, il convient de mener une réflexion sur la prévention, notamment en aidant les familles les plus précaires. Il s’agit ensuite de donner priorité à l’éducatif par rapport au répressif. En effet, un mineur délinquant étant avant tout un enfant en danger, il faut alors prévoir une procédure garantissant une prise en charge adaptée, en évitant toute confusion entre peine et mesure éducative, et en limitant les mesures privatives de liberté. Troisièmement, pour protéger l’intérêt supérieur de l’enfant, celui-ci doit bénéficier d’une justice spécialisée, avec un représentant légal et un avocat spécifiquement formé pour l’accompagner, si possible tout au long des procédures. La Protection judiciaire de la jeunesse doit retrouver ses compétences en matière pénale, civile et d’investigation pour lui permettre d’avoir une approche globale. En outre, si la CNCDH se félicite qu’un âge plancher de responsabilité soit fixé à 13 ans, elle rappelle qu’un mineur peut faire preuve de discernement sans pour autant avoir conscience de la gravité de ses actes. Enfin, dans le projet de code, la responsabilité doit obligatoirement être atténuée de 16 à 18 ans.
Pour finir, la CNCDH regrette le choix de la procédure d’ordonnance privant le Parlement d’un débat nécessaire. »
Plan et extraits :
• RÉSUMÉ
• INTRODUCTION
• I. La prévention, une réflexion préalable à toute réforme
« S’il convient de mettre en garde contre toute tentation de définir une population à risque délinquant, il est cependant possible de définir des facteurs qui doivent être pris en compte dans la prévention de la délinquance. L’environnement dans lequel vivent certains jeunes et leur famille accroît le risque de passage à l’acte délinquant. La lutte contre la précarité extrême dont sont victimes certaines populations est donc incontournable pour prévenir ce passage à l’acte. L’ensemble des politiques pertinentes, sociales, éducatives, du logement, de la ville, d’accès au droit, etc. doivent être mobilisées. Selon la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme, les mesures intrusives prises au titre de la protection de l’enfance doivent être précédées d’une « aide appropriée » à la résolution des difficultés concrètes rencontrées. »
• II. L’éducatif doit primer sur le répressif
« (…) Par ailleurs, s’agissant des mineurs non accompagnés, l’application de cette procédure laisse craindre que ces derniers ne bénéficient plus que d’une seule audience. En effet, le juge rendra une décision ordonnant une mesure éducative, et comme ces mineurs étrangers se présentent rarement aux convocations suivantes en raison de leur précarité domiciliaire, ils n’auront bénéficié que d’une audience, en l’absence de tout suivi. Cela conduira à les priver de suivi éducatif, alors que ce sont des enfants qui en ont particulièrement besoin. (…) »
• III. Une justice spécifique et des mesures appropriées
« La CNCDH rappelle que la prise en compte de l’intérêt supérieur de l’enfant implique une justice et une juridiction spécialisées par la double compétence civile et pénale du juge des enfants. Ce qui signifie, en amont et de façon continue, une formation adéquate de l’ensemble des magistrats pour mineurs. Dans la mesure où les audiences de cabinet vont augmenter, des moyens doivent être alloués afin que la présence de parquetiers spécialisés dans la justice des mineurs soit effective.
(…)
Par ailleurs, pour la CNCDH, chaque enfant, français ou étranger et quel que soit son âge, doit se voir désigner un représentant légal, si nécessaire un administrateur ad hoc, pour faire valoir ses droits. Un accompagnement tout au long des procédures, en matière d’assistance éducative ou pénale, serait plus efficace. (…) »
• IV. Une responsabilité atténuée et un âge plancher de la responsabilité pénale fixé à 13 ans
« La CNCDH a déploré à de nombreuses reprises que l’évolution de la justice des mineurs tende à rapprocher leur statut juridique de celui des majeurs. En ce sens, la CNCDH préconise d’instaurer l’atténuation obligatoire de responsabilité de 16 à 18 ans, afin de se conformer aux recommandations du Comité des droits de l’enfant. (…) »
Document disponible au format pdf ci-dessous :

Lutte contre la haine sur Internet : Avis de la CNCDH

#CNCDH
L’avis relatif à la proposition de loi visant la lutte contre la haine sur Internet est disponible sur le site de la #CNCDH https://bit.ly/2JseHKe 11 juil.

Voir ci-dessous la lettre collective signée par diverses associations dont la LDH

 La CNCDH s’inquiète pour le libertés fondamentales et  appelle à revoir entièrement la proposition de loi pour une lutte plus efficace

 

LETTRE OUVERTE COLLECTIVE APPELANT À GARANTIR NOS LIBERTÉS PUBLIQUES DANS LA PROPOSITION DE LOI VISANT À LUTTER CONTRE LA HAINE SUR INTERNET

Lettre ouverte de plusieurs organisations, dont la LDH

À l’attention de : Madame la Garde des sceaux, ministre de la Justice Nicole Belloubet, Monsieur le secrétaire d’Etat chargé du Numérique Cédric O, Madame la députée Laetitia Avia, Madame la députée Fabienne Colboc, Mesdames et Messieurs les députés, Mesdames et Messieurs les sénateurs, Monsieur le Défenseur des droits Jacques Toubon, Monsieur le président de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme Jean-Marie Delarue

Objet : Lettre ouverte collective appelant à garantir nos libertés publiques dans la proposition de loi visant à lutter contre la haine sur Internet

Madame la Garde des sceaux, Monsieur le secrétaire d’Etat, Mesdames les rapporteures, Mesdames et Messieurs les députés, Mesdames et Messieurs les sénateurs, Monsieur le Défenseur des droits, Monsieur le président,

La propagation des contenus haineux a des conséquences particulièrement nocives pour notre démocratie et pour les citoyens. Il est plus que jamais nécessaire de lutter contre ce phénomène. La proposition de loi visant à lutter contre la haine sur Internet actuellement en examen à l’Assemblée nationale entend ainsi traiter un pan de la problématique en renforçant la responsabilité des opérateurs de plateformes dans la modération des contenus en ligne. Cette exigence est légitime et nécessaire. Toutefois, ce texte soulève des inquiétudes quant à ses conséquences sur nos droits et libertés, et notamment les libertés d’expression et d’information ou d’accès à la justice. Depuis l’enregistrement officiel du texte de loi le 20 mars 2019 et ses évolutions, plusieurs de nos organisations ont alerté sur ces risques. Alors que le texte sera très prochainement débattu en séance au Parlement, nous, associations de la défense des droits et de la liberté d’information, instances représentatives de la société civile du numérique et professionnels du droit, initions cette démarche collective pour appeler à une révision profonde de ce texte, et en particulier son article Ier.

L’urgence est d’autant plus grande que d’autres textes en matière de régulation du numérique ou de lutte contre les contenus illicites sont en débat ou lui succéderont dans les prochains mois aux niveaux français et européen. Nous devons impérativement penser la cohérence de ces textes afin d’assurer une régulation efficace des plateformes. Celle-ci ne peut reposer que sur une approche systémique, c’est-à-dire veiller aux systèmes eux-mêmes, plutôt qu’aux contenus. Comme le recommande la MISSION « RÉGULATION DES RÉSEAUX SOCIAUX » dans son rapport paru en mai dernier, il convient de mettre en œuvre une régulation visant à renforcer les obligations de transparence et de diligence de ces acteurs. À ce jour, deux points figurant dans la version actuelle de la loi bousculent l’équilibre fragile entre la dignité humaine et la liberté d’expression, au détriment de cette dernière.

  1. Le manque de définition des contenus visés par la loi

La définition des contenus de haine en ligne est complexe, elle fait encore l’objet de discussions juridiques et académiques. Eu égard au périmètre et à la nature de l’intervention qu’il induit, l’objet de ce texte doit être précisé et doit reposer sur des définitions claires, en particulier en ce qui concerne le caractère « manifestement » illicite d’une « incitation à la haine » ou d’une « injure discriminatoire » à raison de « la race, de la religion, du sexe, de l’orientation sexuelle ou du handicap ». Lors du dernier examen de la commission des lois au sein de l’Assemblée nationale, ce périmètre a été étendu au-delà des seules infractions de haine manifeste qui étaient auparavant visées par le texte. Désormais le texte vise toute une série d’infractions qui doivent aussi être retirées sous 24h. Cela est particulièrement inquiétant par exemple puisqu’il peut être utilisé pour faire retirer des contenus « à caractère violent », ce qui est encore plus complexe à caractériser que le discours de haine, et ce sans la décision d’un juge.

  1. La préservation de nos libertés fondamentales par le renforcement de la place du juge judiciaire

Si la position et le comportement des grands acteurs du numérique posent la question de la préservation de notre souveraineté, il est contradictoire de fragiliser cette dernière en donnant aux plateformes des prérogatives propres au domaine du droit et de la justice. Seule la décision de justice, issue du pouvoir de l’Etat institué démocratiquement, est acceptable quand il s’agit de censurer un propos, acte « particulièrement radical » comme le qualifie le Conseil d’Etat dans son avis. La protection de nos droits fondamentaux repose sur l’équilibre des pouvoirs démocratiques.

En matière de régulation des contenus en ligne, comme ailleurs, le rôle de la justice doit être préservé. Le juge doit être au cœur tant de la procédure de qualification des contenus que de la décision de leur retrait ou blocage. L’appréciation du caractère illicite des contenus haineux ne peut être confiée aux seuls opérateurs de plateformes, au risque d’induire une privatisation des fonctions judiciaires et de mettre à mal les garde-fous démocratiques pour nos citoyens. Nous mettons en garde contre le contournement des pouvoirs des autorités judiciaires au profit des autorités administratives indépendantes. Nous préconisons de conforter la place du juge judiciaire, gardien des libertés fondamentales, à tous les niveaux de la lutte contre les contenus illicites et de renforcer les moyens d’action de la justice. Les opérateurs de plateformes doivent avoir la possibilité d’interroger le juge en cas de doute sur le caractère « manifestement illicite » d’un contenu.

Citoyens, associations, professionnels du droit, nous estimons qu’il est essentiel de protéger notre espace public en ligne et la qualité de notre débat démocratique face à des contenus et des stratégies d’acteurs qui participent volontairement ou non à les affaiblir. Mais cet enjeu ne doit pas se faire au détriment de nos droits et libertés. C’est au nom de la défense de ces priorités que nous appelons, collectivement, à redéfinir l’équilibre entre le rôle dévolu au juge et la responsabilité des acteurs privés qui n’est pas atteint par le texte en l’état. Espérant que ces recommandations seront entendues, nous vous prions d’agréer, Mesdames et Messieurs, l’expression de notre haute considération.

Paris, le 2 juillet

Signataires : Nicolas Chagny, président de l’Internet society France ; Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux ; Henri Isaac, président de Renaissance numérique ; Jacques-François Marchandise, délégué général de la Fing ; Julie Owono, directrice exécutive de l’Internet sans frontières ; Malik Salemkour, président de la Ligue des droits de l’Homme ; Salwa Toko, présidente du Conseil national du numérique

Mandela day !

« Je suis né libre – libre de toutes les façons que je pouvais connaître » écrit Nelson Mandela dans ses mémoires. « Libre de courir dans les champs près de la hutte de ma mère, libre de nager dans le ruisseau clair qui traversait mon village, libre de faire griller du maïs sous les étoiles et de monter sur le dos large des boeufs au pas lent (…) Ce n’est que lorsque j’ai appris que la liberté de mon enfance n’était qu’une illusion, qu’on m’avait déjà pris ma liberté, que j’ai commencé à avoir faim d’elle. »

Nelson Mandela, né le 18 juillet 1918

N’oublions pas au travers du Mandela day, la tragédie que fut l’apartheid. Le combat pour la liberté et l’égalité de millions de femmes et d’hommes symbolisé par Nelson Madiba Mandela. Il su porter une nation Arc-en-Ciel et en paix. Pensées pour Johnny Clegg et Steve Biko.