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Bienvenue à la section réunionnaise de la LDH

La Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion
97 avenue de Lattre de Tassigny  – 97490 Ste-Clotilde  
TEL : 0692 69 01 71
Courriel : saintdenis-reunion@ldh-france.org 

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Bureau 2021-2022

– Coprésidents : Isnelle GOULJAR, Jean-François RIVOLO, ;

– Secrétaires : Dominique RIVIÈRE, Auriane GONZALES,

– Trésorier : Michel LESCAT,

Adrien BARET, Aline DAGUT, Marie-Annick GRIMA, Jacques PENITOT, Christiane SUDNIKOWICZ.

Bureau  2020-2021

Issu de notre assemblée générale du 28/11/2021 :

– Co-présidence : Reine-Claude GRONDIN,  Dominique RIVIÈRE (délégués régionaux);

– Vice-Présidence : Isnelle GOULJAR ; Jean-François RIVOLO ;

– Trésorerie : Jacques PENITOT ; Christiane SUDNIKOWICZ ;

– Secrétariat : Dominique RIVIÈRE ; Reine-Claude GRONDIN ;

– Déléguée Région SUD: Clotilde PAUVERT

– Délégué Région OUEST : Guillaume BRIONNE

Aline DAGUT ; Marie-Annick GRIMA ; Darmapalah SEETHANEN 

La ligue est organisée en groupes de travail spécialisés auxquels les membres et sympathisants sont invités à participer.

Lieux de réflexion et de proposition, les groupes de travail thématiques permettent de préparer les décisions nationales ou locales de la LDH, de diffuser des informations et analyses,   notamment à travers la revue « Droits & Libertés ». Ces groupes de travail organisent également des réunions d’information, des débats et des sessions de formations.

Vous souhaitez participer, rejoindre un ou deux groupes de travail ?

  • DÉMOCRATIE ÉCONOMIQUE, TRAVAIL ET DROITS DE L’HOMME
  • DISCRIMINATIONS, RACISME, ANTISÉMITISME
  • ENVIRONNEMENT
  • IMMIGRÉS
  • LUTTE CONTRE LES EXTRÊMES DROITES
  • JEUNESSE ET DROITS DE L’ENFANT
  • JUSTICE-POLICE
  • LAÏCITÉ
  • LIBERTÉS ET TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
  • LOGEMENT
  • MAGHREB / MOYEN-ORIENT
  • MÉMOIRES, HISTOIRE, ARCHIVES
  • PRISONS
  • ROMS
  • SANTÉ, BIOÉTHIQUE

IMPORTANT : vous ne pouvez pas vous inscrire à plus de deux groupes de travail. Être inscrit à un groupe de travail signifie s’investir sur le sujet et dans la mesure du possible participer aux réunions.

TÉLÉCHARGER LE BULLETIN D’INSCRIPTION AUX GROUPES DE TRAVAIL DE LA LDH

 

GROUPE DE TRAVAIL LDH

Vous est invité.e à vous inscrire :

– dans un ou deux des groupes de travail au niveau national, en retournant le bulletin d’inscription ci-joint (https://www.ldh-france.org/…/bulletin-inscription…) à l’adresse : direction@ldh-france.org ;

– et dans un ou deux des groupes de travail au plan local, en écrivant à la section locale (saintdenis-reunion@ldh-france.org) ÉDUCATION, DROITS DE L’ENFANT, CULTURE DROITS ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX, DÉMOCRATIE, LIBERTÉS LOGEMENT DROITS ET ENVIRONNEMENT SANTÉ, BIOÉTHIQUE LAÏCITÉ DROITS DES ÉTRANGERS FEMMES, GENRE, ÉGALITÉ, LGBTI

STOP Sécurité Globale

PLUS DE SECURITE SOCIALE, PAS DE « SECURITE GLOBALE » 16/01/2021 : Mobilisation à la Réunion contre la loi Sécurité Globale, à Saint-Paul. Avec les syndicats et les partenaires Stop Sécurité Globale dont la LDH à la Réunion, quelques 200 à 300 personnes ont défilé de la médiathèque CIMENDEF à la sous-préfecture pour alerter les Réunionnais sur les dangers de la loi Sécurité Globale.

Voici le Communiqué publié à cette occasion par la LDH Réunion :

ENSEMBLE POUR NOS LIBERTÉS Contre la proposition de loi dite de Sécurité GlobaleSamedi 16 janvier 2021 à Saint-Paul.

Avec d’autres associations et syndicats, la LDH à la Réunion appelle à manifester contre la proposition de loi dite de « Sécurité globale », ce samedi 16 janvier 2021 à Saint-Paul.Présentée par un groupe de députés de la majorité actuelle avec l’aval du Gouvernement, cette proposition de loi (déjà votée en 1ère lecture et en cours d’examen au Parlement), comporte diverses dispositions pouvant porter gravement atteinte à nos libertés fondamentales, notamment au droit de manifester, au droit à la vie privée et à la liberté d’information. Elle menace ainsi notre démocratie, dans un contexte où nombre d’interrogations et de plaintes ont visé dans la dernière période le comportement des forces de l’ordre.La Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) considère que le fait de passer par une proposition de loi pour présenter ces nouvelles orientations sécuritaires, constitue un détournement de procédure. Cela prive le débat démocratique d’une étude d’impact ainsi que de l’expertise juridique préalable du Conseil d’État, qui sont obligatoires en cas de projet présenté par le gouvernement, ce qui n’est pas le cas pour une proposition de loi émanant de députés. Aucune autre instance qualifiée n’a d’ailleurs été consultée au préalable.La LDH s’oppose à plusieurs articles contenus dans cette proposition de loiContre l’article 24 qui entend interdire la diffusion des images identifiées de policiers à des fins malveillantes les visant personnellement. En réalité il s’agit, en édictant des peines particulièrement lourdes, de dissuader la diffusion d’images prises lors de manifestations ou d’interventions des forces de l’ordre. Une telle disposition fait de tous ceux qui filment l’action des forces de l’ordre des délinquants potentiels, et entravent la capacité des citoyens à contrôler l’action de leur police, ce qui un droit démocratique reconnu.Contre la mesure qui, à titre expérimental, entend transférer à des policiers municipaux, dépendant des seuls élus locaux et non soumis à la même formation que les agents de police judiciaire. des missions de police judiciaire, normalement soumises au contrôle et la surveillance de l’autorité judiciaire.Contre le recrutement d’agents de sécurité privés en leur accordant un statut de protection similaire à celui des agents de la police nationale et en leur autorisant la « palpation » directe dans des périmètres de sécurité, sans habilitation préalable.Contre l’utilisation extensive des « drones » munis de caméras permettant la reconnaissance faciale. Outils intrusifs de surveillance massive et d’intimidation de la population, auxquels les polices municipales pourraient aussi avoir accès. Ces dispositions font peser des risques immédiats et non justifiés sur le respect de la vie privée des citoyens et sur leur liberté de manifester. Elles sont contraires à nos engagements européens comme à nos obligations constitutionnelles, comme l’a souligné la Défenseure des Droits.Pour la LDH, la libre communication des pensées et des opinions est un des droits humains les plus précieux. Tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi (article 12 de la Déclaration de 1789, 19 de la DUDH, et 10 de la CEDH)Enfin, dans ce contexte, le nouveau schéma national du maintien de l’ordre, publié en septembre par le ministère de l’Intérieur, ne laisse pas d’inquiéter également. Ce nouveau texte aura pour effet d’entraver le travail des journalistes et des observateurs indépendants tels que ceux mis en place par des organisations démocratiques dont la LDH.Aujourd’hui, près d’une centaine d’organisations représentant les journalistes et professionnels de la presse et de l’image, des avocats, des magistrats, des défenseurs des libertés publiques et de l’Etat de droit ou encore des victimes de violences policières ont rejoint la coordination à l’origine de cette mobilisationParce que ce projet de loi constitue une réelle menace sur les libertés fondamentales, nous demandons le retrait des articles 21, 22 et 24, ainsi que le retrait du nouveau schéma national du maintien de l’ordre (SNMO).Nous demandons à l’exécutif d’entendre la voix des plus hautes autorités qualifiées, celle de la CNDH et de la Défenseure des Droits, celle des experts de l’ONU et de l’Europe, celles enfin de plus de cent organisations de la société civile, associations et syndicats, qui tous ont émis publiquement les plus sérieuses alertes au sujet des dispositions proposées.Nous appelons tous les Réunionnaises et Réunionnais à prendre de leur temps pour venir manifester leur opposition résolue à ce texte dit de Sécurité Globale. Le bureau de la LDH à la Réunion

Droit au logement: le FLACOURT sainte-Marie, état des lieux

Intervention LDH à l’Immeuble Flacourt à Ste Marie, en liaison avec la CNL. La ligue des Droits de l’Homme s’est rendue sur place ce matin. 83 étais posés, des appareils de mesure…. et un immeuble dans un état lamentable….

En France, quatre millions d’habitants n’ont pas de logement ou vivent dans de très mauvaises conditions. C’est le chiffre que donne la Fondation Abbé Pierre dans son dernier rapport annuel. Loin de s’améliorer la situation s’aggrave, dit l’association (janvier 2020) .

LAÏCITÉ: Rapport annuel de l’Observatoire

Publication par l’Observatoire de la laïcité publie son rapport annuel 2019-2020. Ce 7e rapport annuel établit un état des lieux précis sur la situation de la laïcité en France .Selon CADENE, dans ce rapport, vous trouverez un état des lieux précis qui,sans se fonder sur l’émotion, n’occulte aucune difficulté. Loin de la course au buzz, vous y trouverez des analyses de fond sur la visibilité et l’expression religieuses. Enfin,des préconisations pour une laïcité en actes.

https://www.facebook.com/observatoiredelalaicite/

https://www.gouvernement.fr/observatoire-de-la-laicite?

Pour un 20 Désamn d’émancipation

Déclaration de la LDH à La Réunion

A l’occasion du 20 Décembre 2020, alors que les contraintes sanitaires actuelles vont réduire les rassemblements et festivités traditionnelles, la Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion appelle tous les Réunionnaises et Réunionnais, sans distinction d’origine, de culture ou de conviction religieuse ou philosophique, à retrouver le sens et la portée de la commémoration de l’Abolition de l’Esclavage dans notre Île, à savoir : l’esprit d’émancipation !  

Nous les appelons, en ce sens, à s’approprier davantage les outils d’une citoyenneté partagée pour faire vivre davantage à la Réunion nos libertés et droits humains fondamentaux.

Il apparait en effet nécessaire aujourd’hui que chacune et chacun puisse s’inscrire, sous diverses formes, dans les actions civiles collectives visant à promouvoir concrètement, dans notre société, les valeurs de liberté, d’émancipation et de fraternité humaine.

Il s’agit notamment de :

– Contribuer à la réhabilitation et à la valorisation de nos ascendances africaines et malgaches et de la figure de l’homme ou de la femme noire ;

– Combattre, dès le plus jeune âge et au-delà, les préjugés racistes et répondre de manière appropriée aux diverses idéologies du ressentiment et de la haine de l’autre ;

– Marquer, au-delà de nos frontières, une solidarité effective dans la lutte contre l’esclavage contemporain, alors que l’Organisation internationale du Travail (OIT),  estime  à plus de 40 millions dans le monde le nombre de personnes actuellement victimes du travail forcé ;

– Participer activement à lever les entraves à la liberté et à l’épanouissement que constituent le chômage et le mal logement dans notre Île.

– Réhabiliter et soutenir financièrement, à la hauteurs des besoins, l’éducation populaire laïque et la lutte contre l’illettrisme, et cela au niveau des écoles, des centres de vacances, et des divers quartiers et lieux d’apprentissage de la citoyenneté ;

Oui, pour être fidèles aujourd’hui aux luttes de nos anciens et à l’esprit de notre 20 DÉSAMN, il nous faut davantage mobiliser notre citoyenneté et nos ressources culturelles et intellectuelles locales, pour construire ensemble un développement plus humain et plus équitable à la Réunion.

Vive le 20 DÉSAMN !

La Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion

La Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion

97 avenue de Lattre de Tassigny – 97490 Ste-Clotilde – TEL : 0692 69 01 71
Courriel : saintdenis-reunion@ldh-france.org – Site : http://site.ldh-france.org/saintdenis-reunion/https://www.facebook.com/ldh.reunion

INTERVENTIONS ÉDUCATIVES de la LDH à la Réunion

INTERVENTIONS ÉDUCATIVES Laïcité, Égalité, Démocratie, lutte contre les discriminations, Droits humains : La Ligue des Droits de l’Homme intervient en milieu scolaire avec d’autres associations pour diverses actions éducatives .

Laïcité, le 9 décembre 2020 : Intervention de la LDH à la Réunion au Lycée LECOMTE DE LISLE, grâce au concours de M. FRANCES, professeur d’histoire et de géographie et de Mme CELDRAN, professeur documentaliste, avec Jacques PENITOT et Jean-François RIVOLO. Bravo aux jeunes citoyens pour leur participation ! Avec l’expo Laïcité de l’UFAL.

Journée LAÏCITE (ce 09/12/2020) au Collège de l’Etang Saint-Paul :Concert des élèves sous la direction de Mme Valérie GALDIN, avec la chanson « Je suis Françoise, je suis Charlie… ». Magnifique. Bravo les artistes ! Sous le patronage de la LDH à la Réunion.

WALTER FORBES libéré après 37 ans de prison

Walter Forbes, un Afro-Américain de 63 ans, a été libéré le 20 novembre dernier après avoir passé 37 ans en prison. La témoin clé de cette affaire s’est rétractée et a reconnu avoir menti, près de quarante ans après les faits. De nouvelles preuves permettant de l’innocenter avaient également été découvertes. « Même si cela a pris une éternité, je suis reconnaissant (…) qu’elle ait enfin dit la vérité », a commenté le principal concerné.Tout commence en 1982 dans le Michigan lorsque Walter Forbes, alors étudiant, s’interpose au cours d’une bagarre dans un bar de la ville de Jackson. L’un des protagonistes, Dennis Hall, lui tire dessus à quatre reprises le lendemain. Quelques mois plus tard, ce dernier meurt dans l’incendie criminel de son logement, tandis que sa compagne parvient à s’échapper avec leur enfant, raconte CNN.Annice Kennebrew, alors âgée de 19 ans, déclare à la police avoir vu trois hommes mettre le feu au bâtiment avec des bidons d’essence, dont Walter Forbes. Le jeune homme devient rapidement le suspect principal en raison de son passif avec la victime de l’incendie. Il est finalement condamné à la prison à vie en mai 1983 pour meurtre et incendie volontaire.C’est elle, Annice Kennebrew, qui fut à l’époque la témoin principale dans cette enquête puis au cours du procès. Mais en 2017, alors que Walter Forbes était en prison depuis déjà 34 ans, elle a reconnu avoir menti lors de son témoignage. Puis, en février 2020, elle a officiellement déclaré avoir «faussement impliqué M. Forbes parce qu’elle avait été intimidée par deux hommes de la région qui la connaissaient et qui avaient menacé de lui faire du mal ainsi qu’à sa famille si elle ne témoignait pas contre Walter Forbes». D’autres indices sont venus conforter l’innocence de M. FORBES.Libéré, grâce notamment à l’intervention d’une association, la Michigan Innocence Clinic, Walter Forbes, a dit pardonner à ceux qui ont mené à sa condamnation, tout en affirmant avoir eu à l’époque tout le système contre lui. Il a expliqué au «Detroit Free Press» qu’il comptait désormais rattraper le temps perdu avec sa famille, dont sa mère de 94 ans.

Sciences, Confiance et Démocratie : Université d’Automne de la LIGUE

Compte-rendu de l’Université d’Automne de la LIGUE: sciences, confiance et démocratie.

En raison des annonces de reconfinement, l’événement, initialement prévu en présentiel, s’est déroulé en visioconférence (webinaire en accès gratuit sur préinscription) aux mêmes dates, les 28 et 29 novembre.

Télécharger le dossier de présentation des intervenants de l’université d’automne.

Si nombre d’enquêtes d’opinion montrent une forte confiance dans la science, elles révèlent aussi un soupçon croissant envers l’objectivité des scientifiques, leur indépendance ou leur capacité à s’extraire de leurs intérêts particuliers. La crise sanitaire avec les débats qui l’ont traversée n’a fait qu’accentuer cette défiance. Les causes en sont multiples. Pour en percevoir les conséquences, il faut rappeler que la démocratie ne se réduit pas au vote mais repose sur une étape cruciale, celle de la délibération. Et c’est là qu’intervient le rôle du scientifique : éclairer cette délibération. De fait, le débat démocratique implique non seulement un socle de valeurs communes mais aussi la reconnaissance d’une même réalité échappant aux préjugés et aux diverses visions du monde. C’est essentiel dans un monde de plus en plus complexe et confronté à des défis considérables. Il s’agira donc, lors cette université d’automne, de réfléchir aux facteurs expliquant cette défiance mais aussi de s’interroger sur les conditions à créer pour construire du commun autour et à partir de la science. L’enjeu en est que les scientifiques puissent jouer tout le rôle qui doit être le leur dans une société démocratique et que les citoyennes et citoyens puissent s’appuyer sur les apports des sciences pour délibérer et faire des choix politiques, économiques, sociaux, environnementaux éclairés.

Gérard Aschieri, rédacteur en chef d’Hommes & LibertésSamedi 28 novembre (9h30-12h)9h30 – Ouverture : Emmanuelle Pierre-Marie, maire du 12ème arrondissement de Paris9h40 – Courte présentation et animation de la matinée : Gérard Aschieri, rédacteur en chef d’Hommes & LibertésOuverture (10h-11h30) Quel rôle de la science dans la société ? Quels enjeux ? « Grands témoins » : Bruno Canard (virologue, directeur de recherche au CNRS à Aix-Marseille), John Crowley (chef de section recherche, politique et prospective à l’Unesco)

Outre-mer : Le système scolaire critiqué par la Cour des comptes

Coûts supérieurs, résultats inférieurs, temps d’enseignement réduit, conditions difficiles… Un rapport de la Cour des comptes, publié le 10 décembre, pointe les défaillances du système scolaire dans les cinq académies d’Outre-mer (Martinique, Guadeloupe, La Réunion, Guyane et Mayotte).

Réalisée pour la Commission des finances du Sénat, cette enquête souligne les spécificités des académies ultramarines : éloignement de la métropole, climat, relief ou configuration archipélagique, équipements collectifs défectueux, taux de pauvreté et de chômage importants, etc.

Des écarts considérables avec la métropole

« L’enseignement est dispensé dans des conditions plus difficiles qu’en métropole », note le rapport, avec un « taux faible de remplacement des absences des enseignants », et un « temps d’enseignement plus court », « bien que le ministère ne dispose pas de décompte précis ».

Il pointe que les taux d’accès au brevet et au bac « se sont améliorés », mais que « les évaluations de niveau montrent des écarts considérables ». 21,5 % des élèves entrant en 6e à La Réunion ont une maîtrise insuffisante ou fragile du français, 25 % à la Martinique, 28,7 % à la Guadeloupe, 44,2 % en Guyane et 75,4 % à Mayotte, contre 13,3 % au niveau national.

Le dispositif d’éducation prioritaire en cause

La Cour constate pourtant un coût annuel par élève ultramarin « supérieur d’environ 30 % à la moyenne nationale », en raison des « surrémunérations » des fonctionnaires en outre-mer, et de l’extension du dispositif d’éducation prioritaire « à environ la moitié du territoire à la Martinique et à La Réunion et à la quasi-totalité de Mayotte et de la Guyane ».

Pourtant, « les moyens de l’éducation nationale ne sont pas ajustés aux besoins », note-t-elle. L’éducation prioritaire « ne semble plus l’outil approprié », notamment à Mayotte et en Guyane où « de lourdes contraintes (manque de formateurs, distances, rotation des enseignants, etc.) annihilent ses aspects positifs ». La Cour souhaite laisser plus de marge aux recteurs. Elle appelle aussi le ministère, « comme il s’y emploie pour les concours dérogatoires d’enseignants à Mayotte aujourd’hui et en Guyane demain, à assouplir les règles de recrutement ».

Via rédaction 20 Minutes – Actualités

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