Bienvenue ! Pour la défense des droits en Pays Soissonnais

Pour défendre les droits de toutes et de tous, les libertés et la justice, pour une démocratie forte et vivante contre le racisme et l’antisémitisme, la Ligue des droits de l’Homme en Pays Soissonnais agit sur le terrain auprès de toutes celles et ceux qui aspirent à l’égalité contre l’exclusion, à la solidarité contre le repli sur soi, à la liberté contre la société de surveillance et de répression.

Solidarité envers les exilés

La Ligue des droits de l’Homme agit auprès des exilés pour l’accompagnement matériel et administratif ainsi que pour l’intégration par la langue et les activités : distribution alimentaire, repas solidaires, organisation de cours de Français langue étrangère, réseau d’hébergement solidaire.1

Défense de l’environnement et de la ruralité

La Ligue des droits de l’Homme est vigilante quant aux atteintes à l’environnement en initiant des actions de défense telle que le combat contre l’installation d’une usine de laine minérale à Soissons.2

La lutte contre l’isolement en milieu rural, contre l’illectronisme et pour l’accès aux droits partout, sont aussi les objectifs de la Ligue des droits de l’Homme.

Combat contre les discriminations

La Ligue des droits de l’Homme agit contre le racisme, l’antisémitisme et contre toute forme de discriminations par l’organisation d’évènements, manifestations, campagnes, débats.

1Cours de Français langue étrangère : https://site.ldh-france.org/soissonnais/cours-de-francais-langue-etrangere-a-villers-cotterets-french-as-a-foreign-language-lessons/

2voir le site internet contre l’usine Rockwool à Soissons : https://stoprockwool.wordpress.com/

Cagnotte pour les hébergements solidaires

La LDH Pays Soissonnais ouvre une cagnotte pour soutenir les hébergements solidaires.

La cagnotte pour l’hébergement solidaire a pour objectif d’aider l’association à la prise en charge de frais d’hébergement pour des personnes sans ressources. Il peut s’agir de frais de cantine pour les enfants, de frais de transports ou de nourriture. Les frais peuvent aussi couvrir des locations de chambres. L’objectif est d’éviter que des familles se retrouvent à la rue parce qu’elles ont perdu leurs droits.

Les dons sont déductibles des impôts.

https://www.helloasso.com/associations/ligue-des-droits-de-l-homme-pays-soissonnais/formulaires/1

Cours de Français langue étrangère à Villers-Cotterêts

French as a foreign language lessons in Villers-Cotterêts

La LDH du Pays Soissonnais anime à Villers-Cotterêts des cours de Français langue étrangère.

Pour qui ? Les cours s’adressent à toute personne adulte qui souhaite apprendre le français ou se perfectionner, du niveau grand débutant au celui de l’indépendance.

En quel lieu ? Les cours de Français langue étrangère se déroulent à Villers-Cotterêts au Centre Henri Vincent et dans un autre local selon les besoins.

De plus, l’alphabétisation s’adresse aux personnes qui ont aussi besoin d’apprendre ou ré-apprendre à lire et écrire.

Les cours sont gratuits. Inscription avec la fiche jointe.

Horaires des cours et niveaux

Lundi 13h – 14h15 Niveau 1

Lundi 14h30 – 16 h Niveau 2

Lundi 16h – 17 h Révision

Mercredi 10h30 – 12h Niveau 1

Jeudi 14h – 15h30 Niveau 2

Samedi 10h30 – 12h Niveau 1

Samedi 10h30 – 12h Niveau 2

Vacances : cours de soutien les mercredis et jeudis selon disponibilités

Fiche d’inscription / Inscription form

Les niveaux de langue sont définis par le cadre européen de référence pour les langues (CECRL) : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F34739

Test de langue possible sur le site de Radio France Internationale : https://francaisfacile.rfi.fr/fr/tester-son-niveau/

Pour un cessez-le-feu immédiat et une paix durable à Gaza

Stopper le génocide.

Pour un cessez-le-feu immédiat et une paix durable à Gaza et dans les Territoires occupés, dans le respect du droit international.

Manifestation à Soissons le 22 juin 2024, photographie Aurélie Gadrois

Un long conflit

Gaza est une petite bande de terre de 32 par 8 kms mais un des territoires les plus densément peuplés du Monde. Depuis les massacres du 07 octobre, Israël y déverse un déluge de feu dont les effets destructeurs sont équivalents à plusieurs bombe H.

D’après les derniers décomptes, près de 40.000 personnes dont 15.000 enfants auraient été massacrés par l’armée israélienne, des dizaines de milliers sont blessés ou mutilés, des civils sont emprisonnés et torturés en dehors de tout cadre légal. 80 % des constructions et infrastructures sont détruites générant des millions de tonnes de débris qu’il faudra des années à déblayer et reconstruire. Les terres cultivables de Gaza sont elles aussi détériorées. Les infrastructures essentielles tels que les hôpitaux ou les écoles sont en grande partie détruites, menaçant durablement la santé et l’éducation des palestiniens.

En Cisjordanie, près de 1000 personnes ont été tuées depuis octobre. La guerre y est plus discrète mais elle suit le même objectif : chasser les populations palestiniennes…

Malgré la guerre et une crise économique est profonde dans l’ensemble des territoires occupés, la population se maintient et résiste : 2,2 millions de palestiniens vivent à Gaza et 3,2 millions en Cisjordanie occupée.

Le droit international bafoué

Le 26 janvier, à l’appel de l’Afrique du Sud, la cour pénale internationale a rendu un verdict appelant Israël à faire cesser les exactions et les actes de génocide. Le 21 mai le procureur de la cour pénale internationale a demandé des mandats d’arrêt contre Nétanyahou, son ministre Gallant et les dirigeants du Hamas.

A l’ONU, le 24 mars, après des mois de blocage des Etats-Unis, le conseil de sécurité à adopté une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza.

Le secrétaire général de l’ONU n’a cessé de dénoncer les massacres perpétrés par l’armée israélienne. L’UNICEF a alerté sur le manque d’eau et de service, le PAM programme alimentaire mondial a dénoncé l’insuffisance d’aides en nourriture et les entraves à son acheminement alors que la famine est proche, que la moitié de la population est sous-alimentée. Tout cela alors que l’agence des Nations Unies à Gaza, l’UNRWA est la cible d’attaques de la part d’Israël.

Le 10 juin 2024, l’ONU a adopté une nouvelle résolution appelant à cessez-le-feu global en 3 phases. « Il est temps d’arrêter le massacre » affirme le représentant de l’Algérie.

Mais n’oublions pas que la guerre n’a pas débuté le 07 octobre, que les racines sont profondes, que l’ONU a adopté depuis 1947 de nombreuses résolutions appelant à la fin de l’occupation des territoires palestiniens. Ces résolutions n’ont jamais été appliquées. Pas plus que les accords d’Oslo.

147 pays sur les 193 qui sont membres de l’ONU ont reconnu l’État de Palestine. Ce sont des pays d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie alors que la grande majorité des pays occidentaux, de l’Europe et d’Amérique du Nord traînent les pieds. Mais depuis octobre, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont franchi le pas. La France pas encore…

Résolution de la LDH

Amnesty International dénonce les emprisonnements et la torture systématiques en Israël contre les palestiniens.

La Ligue des droits de l’homme n’a jamais cessé d’exiger le respect du droit international et la paix pour les peuples israëlien et palestinien.

Au congrès Bordeaux le 20 mai dernier, la LDH a adopté une résolution dénommée :

« Pour un cessez-le-feu immédiat et une paix durable entre les peuples israélien et palestinien dans le respect du droit international. »

La résolution affirme que :

  • un terme doit être mis à l’impunité permanente d’Israël
  • le respect du droit international passe par la reconnaissance par la France de l’État de Palestine
  • le gouvernement doit garantir la pleine liberté d’expression des solidarités et la liberté de manifester
  • pour l’application du droit humanitaire international et pour que cesse l’accumulation des horreurs, il est nécessaire de mettre fin aux bombardements et aux déplacements forcés des populations,
  • il est nécessaire d’exiger la libération des otages israéliens et la libération des prisonniers palestiniens,
  • il est nécessaire de protéger tous les civils en Israël, à Gaza, à Jérusalem-Est et en Cisjordanie
  • et il est nécessaire de mettre en place un corridor humanitaire pour le passage des produits de première nécessité.

« Le fondement d’un processus de paix doit être le respect du droit international. Nul ne peut effacer le présence des peuples et des sociétés : les Israéliens et les Palestiniens n’ont pas d’autre pays. Sortir de cette logique, c’est, au vu des réalités forgées par l’histoire et ses conflits, s’exposer à basculer dans des logiques génocidaires. »

La LDH contre l’extrême-droite

Alors que l’extrême-droite est aux portes du pouvoir en France, nous vivons une inversion des valeurs quand la gauche est taxée d’antisémitisme par les héritiers de Pétain et de l’OAS. Leur discours raciste est dissimulé sous un vernis honorable, aidé en cela par une majorité qui a voté les pires lois anti-immigration. Une majorité qui soutient ouvertement le projet génocidaire de Nétanyahou avec des députés comme Mayer Habib qui se rêvait en ministre du gouvernement de guerre israélien.

Il est temps d’unir nos forces, société civile, associations, syndicats et partis politiques de gauche écologiste et humaniste. Seul le programme du Front populaire exige un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la reconnaissance de l’État de Palestine.

C’est ensemble qu’il nous faut agir pour faire reconnaître les droits de toutes et de tous, au Proche Orient comme en France, maintenant.

Une plainte en justice contre le député Dessigny

Communiqué des sections locales de la LDH Château-Thierry et Pays Soissonnais

jeudi 21 mars 2024

Une plainte en justice a été portée par la Ligue des droits de l’homme (LDH) au niveau national à l’encontre de monsieur Jocelyn Dessigny, député du Rassemblement national élu de la 5ème circonscription de l’Aisne.

Les deux sections locales LDH de Château-Thierry et du Pays Soissonnais tiennent à faire savoir que cette plainte est en rapport avec des propos racistes tenus par monsieur Dessigny lors de sa cérémonie de vœux dans la commune de Chierry. Alors qu’il évoquait des actes criminels et l’insécurité dans l’Aisne, le député a fait un lien direct avec l’immigration : « Je fais le lien, a-t-il dit, entre ces crimes et l’augmentation de la population subsaharienne qui nous vient d’Ile-de-France ».

Le dépôt de plainte a été décidé pour des propos qui, selon le communiqué de la LDH, « pris dans la globalité du discours prononcé, sont non seulement choquants mais aussi susceptibles de poursuites au titre de l’infraction visée à l’article 24 alinéa 7 de la loi du 29 juillet 1881 qui incrimine la provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ».

« Face à la généralisation des discours de haine et la normalisation des idées d’extrême droite », la LDH conclut son communiqué en rappelant « fermement que le racisme n’est pas une opinion mais un délit ».

lire le communiqué de la LDH France : https://www.ldh-france.org/ceremonie-de-meilleurs-voeux-sur-fond-de-racisme-dans-laisne/

et la tribune de Patrick Baudoin, président de la LDH « halte aux semeurs de haine et de violence » : https://www.ldh-france.org/27-mars-2024-tribune-de-patrick-baudoin-halte-aux-semeurs-de-haine-et-de-violence/

Gaza : prendre le parti du Droit international

La Ligue des Droits de l’Homme du Pays Soissonnais avec le soutien de l’Union Juive Française pour la Paix et de la CGT lance un appel aux collectivités pour adopter un vœu en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et d’une paix durable en Israël et en Palestine.

Vœu pour la paix au Proche-Orient reposant sur la demande d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la reconnaissance par la France d’un État de Palestine en application du droit international.

Depuis 16 ans, la bande de Gaza subit un blocus par les autorités israéliennes.

Le 7 octobre 2023, le Hamas a déclenché une opération terroriste armée dans le sud d’Israël, visant des zones militaires et civiles. Des centaines de morts ont été déplorées. Actuellement, environ 134 otages israéliens seraient encore retenus par le Hamas. Nous condamnons l’attaque des civils et leur prise d’otage dans cette guerre. Nous demandons leur libération rapide. Des familles sont endeuillées par la perte d’êtres chers et nous partageons leur peine.

Israël n’a pas tardé à riposter par l’application d’une punition collective contre toute la population de la Bande de Gaza : les bombardements des quartiers résidentiels et des hôpitaux ont fait ainsi plus de 35.000 morts dont 13.500 enfants. Nous condamnons les crimes de guerre israéliens, qui ne font qu’alourdir le bilan de ce conflit. Aucune guerre ne justifie la mort de civils, qu’ils soient israéliens ou palestiniens.

Depuis plusieurs années, de nombreuses collectivités françaises ayant des partenariats avec des institutions, des villes et des camps palestiniens en Cisjordanie dont Jérusalem-Est, ont alerté à maintes reprises le gouvernement français sur la dégradation politique et humanitaire en Palestine.

L’occupation et l’oppression continue sur la population palestinienne, le morcellement du territoire palestinien causé par une colonisation et une annexion intensifiée, le blocus inhumain sur la bande de Gaza depuis 2007, les exactions et les violences arbitraires à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, toutes ces actions perpétrées par l’armée israélienne ou les colons en toute impunité sont contraires au droit international.

La France qui s’est toujours tenue aux côtés du droit international, en s’attachant aux résolutions des Nations Unies, doit aussi dénoncer fermement tous les crimes de guerre.

La France doit fermement tenir sa position historique : fin de la colonisation et établissement d’un État de Palestine avec Jérusalem comme future capitale des deux États. Le Président Emmanuel Macron doit tenir la ligne historique de la diplomatie française. Nous sommes profondément convaincus que c’est par le courage et par l’action politique franche et résolue de la France et de toute la communauté internationale que la paix sera rétablie au Proche-Orient.

Considérant la catastrophe humanitaire dans la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 ;

Considérant la résolution 181 du 29 novembre 1947 de l’Assemblée générale des Nations-Unies, prévoyant la création de deux États, israélien et palestinien ;

Considérant la résolution 194 du 11 décembre 1948 de l’Assemblée générale des Nations-Unies, relative au droit au retour des réfugiés palestiniens ;

Considérant la résolution 242 du 22 novembre 1967 du Conseil de sécurité des Nations-Unies condamnant l’« acquisition de territoires par la guerre » et demande le « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés » ;

Considérant la résolution 446 du 22 mars 1979 du Conseil de sécurité des Nations-Unies qui exige l’arrêt des «pratiques israéliennes visant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967» ;

Considérant les résolutions 476 et 478 du 30 juin 1980 du Conseil de sécurité des Nations-Unies sur la préservation du statut de Jérusalem et déclarant nulle et non avenue la décision d’Israël de modifier le statut de Jérusalem ;

Considérant que le Parlement a invité « le gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit » le 2 décembre 2014 ;

Considérant la résolution 2334 du 23 décembre 2016 du Conseil de sécurité des Nations-Unies, condamnant la colonisation israélienne ;

Considérant la position de la diplomatie française, portée par le ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères,

Considérant l’arrêt de la Cour Internationale de Justice du 26 janvier 2024 ordonnant à Israël de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir un génocide contre les Palestiniens et Palestiniennes de Gaza.

Considérant la résolution 2728 du 25 mars 2024 du Conseil de sécurité des Nations-Unies exigeant un cessez-le-feu immédiat et durable.

Le Conseil municipal de ………………………………………. demande à l’État français de :

  • Exiger un cessez-le-feu immédiat et pérenne dans la Bande de Gaza
  • Agir pour la libération de tous les otages
  • Réaffirmer le respect du droit international et des résolutions des Nations-Unies en faveur du peuple palestinien et d’un état palestinien
  • Agir par la diplomatie pour une paix durable entre les peuples et cultures

Liens externes :

Site officiel des Nations-Unies : https://press.un.org/fr

Rapport mondial de Human Rights Watch sur Israël et la Palestine : https://www.hrw.org/fr/world-report/2024/country-chapters/israel-and-palestine

Articles sur le site d’Amnesty International : https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2023/11/unsc-resolution-gaza-opportunity-stop-massive-suffering/

Les tribunes de la LDH-France pour Gaza : https://www.ldh-france.org/sujet/monde/

La justice d’abord à Gaza

pour un cessez-le-feu immédiat et une paix durable 

Une table-ronde avec :

La LDH Pays Soissonnais organise le 09 avril 19h, salle Simone Veil à Soissons 

  • Muzna Shihabi, réfugiée palestinienne 
  • Muriel Modr, artiste militante
  • Alain Castan, éditeur indépendant
  • Dominique Natanson, correspondant de l’UJFP

Merci de diffuser l’information !

Quels seront les effets de la loi contre l’immigration sur la détresse humaine ?

Au mépris du processus démocratique, la loi contre l’immigration a été votée avec les voix unies du centre à l’extrême-droite. Ce vote est une insulte aux valeurs de la République auxquelles les élus de droite font si souvent référence en ciblant, en particulier, les musulmans.

La peur

Une amie a regardé l’interview d’Emmanuel Macron qui explique la loi immigration. Elle me demande : « il a dit que cette loi, c’est le bouclier qu’il nous faut. Qu’est-ce que ça veut dire ? » Depuis, elle a peur. Elle a connu l’exil une première fois, en quittant son pays et sa famille sans rien emporter. Elle a du fuir une seconde fois de son lieu de refuge puis une fois encore. Elle a traversé des déserts et des mers. Elle a dormi sur les quais, sous les ponts. Elle s’est cachée dans des camions, dans des trains. En France, elle espérait l’accueil, mais selon la procédure Dublin, elle devait repartir. Elle a attendu, cachée. Elle a demandé à nouveau mais l’OFPRA ne donne aucune réponse, le temps est une arme redoutable pour l’administration. Maintenant, elle a peur. Elle avait un espoir en arrivant ici, en apprenant le français, en tentant de se reconstruire, même sans papiers. Mais une nouvelle loi, une de plus, sonne la fin de la partie.

La colère

Comment pourrais-je lui expliquer que les étrangers sont victimes de calculs politiciens ? Que Macron qui se voulait être le rempart contre l’extrême-droite en est devenu le porte drapeau, contre des étrangers boucs émissaires ? Alors que les associations qui, sur le terrain, connaissent le quotidien des familles étrangères, la pluralité des motivations à l’exil et les aspirations qu’ils portent en arrivant en France, comment justifier que des élus aveugles et sourds veulent ajouter des freins en criminalisant l’immigration ?

Comment expliquer à mon amie étrangère qu’elle est soupçonnée de vouloir profiter des généreuses conditions de vie en France. Elle qui attend depuis 3 ans sans ressources ? Elle qui a laissé son enfant que l’ambassade n’autorise pas au voyage ? Elle dont le mari est menacé de mort dans le cas d’un retour au pays ? Comment expliquer enfin que les personnes les plus fragiles soient prises pour cibles en France, soient piétinées alors qu’elles exercent, parfois sans papiers, les métiers les plus essentiels ?

La devise de la République bafouée

Que signifie la devise Liberté, égalité, fraternité ? La loi fait plusieurs fois référence à une charte d’engagement républicain, une obligation pour les étrangers de respecter les principes de la République. Mais qui sont ceux qui ne respectent pas ces principes ? Qui, sinon la classe dirigeante qui protège les plus riches ? Qui, sinon ces élus qui s’appliquent à démonter les acquis sociaux, à détruire le contrat social d’égalité, à saper les fondements de la solidarité ?

Dans le journal l’Humanité du 24 déc.-23, l’historien Pierre Serna rappelle l’article 4 de la constitution de 1793 : « Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis. Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année – y vit de son travail – ou acquiert une propriété – ou épouse une Française – ou adopte un enfant – ou nourrit un vieillard. Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l’humanité – est admis à l’exercice des Droits de citoyen français. »

Relisons les articles-clés de cette loi

Les intentions y sont clairement lisibles. Un portrait-robot de l’étranger se dessine : s’il n’est pas anglais fortuné ou jeune bien diplômé embauché par une start-up, il est irrégulier, profiteur, menteur voire délinquant si ce n’est terroriste.

Voici les grands lignes du texte issu de la Commission mixte paritaire dont il est utile, par ailleurs, de lire le rapport des échanges abjects.1

Titre 1er Maîtriser les voies d’accès au séjour et lutter contre l’immigration irrégulière

Art. 1-1 : le parlement devra déterminer sur les 3 ans à venir le nombre d’étrangers admis à s’installer durablement.

Art. 1-2 : les autorités chargées du contrôle aux frontières pourront contraindre un étranger récalcitrant.

Art. 1-3 : le délai pour faire une demande de regroupement familial est allongé de 18 à 24 ans et le ou la conjointe doit avoir au minimum 21 ans au lieu de 18 aujourd’hui.

Art. 1-4 : les étrangers qui demandent à bénéficier du regroupement familial devront justifier d’un niveau minimal de langue avant leur venue (équivalent A1 ou A2 ?).

Art. 1-5 : le maire de la commune où réside l’étranger qui demande le regroupement familial devra procéder à la vérification des ressources et du logement dans un délai fixé par décret. S’il ne le fait pas, l’avis sera réputé défavorable.

Art. 1-6 : en plus des conditions actuelles pour la délivrance d’un titre de séjour pour les étrangers conjoints de français (art L 423-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile), s’ajoutent les conditions suivantes :

  • l’étranger dispose de ressources stables, régulières et suffisantes
  • l’étranger disposera d’un logement considéré comme « normal »
  • l’étranger disposera d’une assurance maladie

Art. 1-7 : la délivrance ou le renouvellement du titre de séjour peut être refusé, une carte de séjour peut être retirée si la personne n’a pas, par le passé, respecté une Obligation de quitter le territoire français OQTF ou si elle s’est rendu coupable de faux et usage de faux, vente et trafic de stupéfiant, enlèvement et séquestration, atteinte à la dignité de la personne humaine, vol simple ou aggravé, etc. ou encore atteinte à la personne sur un élu ou un policier.

Art. 1-8 : le délai avant de pouvoir bénéficier d’un titre de résident de 10 ans passe de 3 à 5 ans

Art. 1-9 : l’obtention du titre de séjour « étranger malade » est restreinte. Il faudra justifier que le défaut de soins peut avoir des conséquences d’une exceptionnelle gravité (« circonstance humanitaire exceptionnelle ») et qu’il n’existe pas de traitement approprié dans le pays d’origine. En l’absence de convention bilatérale, l’étranger devra en supporter le coût. L’accord de la personne n’est plus requis pour la transmission du dossier médical entre médecins et soignants en charge de l’étude de la demande.

Art. 1-10 : précisions sur l’« exceptionnelle gravité » de l’article précédent.

Art. 1-11 : la délivrance d’un titre de séjour étudiant est conditionnée au dépôt d’une caution qui sera rendue s’il quitte la France ou bascule sur un autre titre de séjour mais qui sera gardée s’il s’est soustrait à une décision d’éloignement. Une exonération est possible à titre exceptionnel en cas de revenus modestes ou d’un parcours d’excellence.

Art. 1-12 : les étudiants étrangers devront justifier du « caractère réel et sérieux des études ». Leur carte de séjour pourra être retirée s’ils ne respectent pas cette obligation annuelle.

Art. 1-13 : les droits d’inscription sont majorés pour les étudiants étrangers.

Art. 1-14 : expérimentation dans 5 à 10 départements d’un « titre de séjour à 360 ° ». La préfecture effectue un examen exhaustif des demandes de titres de séjour en considérant tous les motifs possibles. Si la demande est refusée, la décision s’applique à tous les types de titres de séjour. Par la suite, la personne ne sera plus autorisée à présenter une nouvelle demande sur un autre motif, à moins de disposer d’un élément nouveau.

Art. 1-15 : les personnes en situation irrégulière ne peuvent plus bénéficier de réduction sur les prix des transports publics.

Art. 1-16 : les ressortissants britanniques ayant une résidence secondaire en France se voient délivrer automatiquement un visa de long séjour.

Art. 1-17 : le délit de séjour irrégulier est passible de 3.750 € d’amende et 3 ans d’interdiction du territoire

Art. 1-18 : en cas de mariage blanc, l’amende passe de 15.000 à 75.000 € et de 5 ans d’emprisonnement.

Art. 1-19 : le droit au logement est restreint : les étrangers hors UE doivent avoir résidé en France depuis au moins 5 ans pour en bénéficier.

Le délai de carence pour les allocations non contributives (APL, allocations familiales, etc.) est de 5 ans ou 30 mois pour une personne en activité professionnelle (3 mois pour les APL pour les salariés).

Titre 2 Assurer une meilleure intégration des étrangers par le travail et la langue

Chapitre 1 : Mieux intégrer par la langue

Art . 2-20 Toute étranger, s’il est parent, s’engage également à assurer à son enfant une éducation respectueuse des valeurs et des principes de la République et à l’accompagner dans sa démarche d’intégration à travers notamment l’acquisition de la langue française.

Le renouvellement d’un titre de séjour pour passer à un titre de séjour longue durée sera conditionné par un niveau de langue minimum.

« L’intéressé justifie d’un niveau de langue lui permettant au moins de comprendre le contenu essentiel de sujets concrets ou abstraits dans un texte complexe, de communiquer avec spontanéité, de s’exprimer de façon claire et détaillée sur une grande variété de sujets. » Ceci correspondrait à un niveau B1.

« Il a bénéficié des conditions nécessaires à l’apprentissage de la langue française par l’accès à des cours gratuits dans son département de résidence »

Art. 2-21 : « Par dérogation à l’article L. 433-1, il ne peut être procédé à plus de trois renouvellements consécutifs d’une carte de séjour temporaire portant une mention identique »

Art. 2-22 : Avant la délivrance d’un titre de séjour, la vérification des actes d’état civil est renforcée : ils devront obligatoirement être légalisés.

Art. 2-23 : Les employeurs pourront proposer une formation linguistique à leurs employés étrangers.

Pour les étrangers qui sont engagés dans un Contrat d’Intégration Républicain (arrivés légalement entre 16 et 18 ans), les cours de français qui leur sont nécessaires pourront être pris sur leur temps de travail et considérés comme tel.

Art. 2-24 : La personne qui a acquis la nationalité peut être déchue de nationalité si elle est condamnée pour homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique.

Art. 2-25 : Les mineurs nés en France, de parents étrangers, n’auront plus automatiquement la nationalité quand ils arrivent à 18 ans, ils devront préalablement, entre 16 et 18 ans, avoir « manifesté leur volonté » d’avoir la nationalité française. Modification de l’article 21-7 du code civil.

Art. 2-26 : l’acquisition de nationalité ne pourra pas se faire si la personne est condamnée pour crime ou si elle est mineure et n’a pas manifesté sa volonté d’être française.

Chapitre 2 : Favoriser le travail comme « facteur d’intégration »

Art. 2-27 : un étranger qui peut justifier d’un travail salarié d’une durée minimale de 12 mois sur les 24 derniers mois et d’une présence continue de 3 ans sur le territoire, s’il exerce un métier en tension dans la zone géographique concernée, peut se voir délivrer un titre de séjour temporaire « travailleur salarié » d’une durée d’un an. A condition que ce travail salarié n’ait pas été exercé sous un titre de séjour de travailleur saisonnier ou d’étudiant. L’autorité compétente prend en compte dans sa décision la capacité d’intégration de l’étranger et le respect des principes de la république. L’étranger ne peut prétendre à ce titre de séjour s’il a fait l’objet d’une condamnation mentionnée au bulletin 2 sur son casier judiciaire. L’autorité vérifie la réalité de l’activité exercée. Cet article est applicable jusqu’au 31-12-26.

Art . 2-28 : La liste des métiers en tension sera actualisée chaque année.

Art. 2-29 : le statut d’auto-entrepreneur n’est plus accessible aux étrangers hors UE ne disposant pas d’un titre de séjour qui l’autorise.

Art. 2-30 : Le « Passeport Talent » est transformé en « Titre de séjour talent » et élargi aux salariés titulaires d’un master, aux salariés d’une entreprise innovante, etc. mais aussi aux porteurs de projets économiques sérieux, ou qui investissent dans un projet économique en France, etc. Ils doivent justifier d’une rémunération minimale ainsi que d’un contrat de travail ou de la participation à une start-up ou d’un programme de recherche d’une entreprise.

Le titre de séjour « talent-porteur de projet » d’une durée maximale de 4 ans peut être accordé à un étranger qui justifie d’un grade minimal de master ou d’une expérience professionnelle équivalente de 5 ans et qui porte un projet de développement économique direct en France.

Art. 2-31 : création d’une carte « talent-profession médicale et de pharmacie » qui peut être accordée pour une durée maximale de 4 ans sous réserve de signer la charte des valeurs de la République et du principe de laïcité.

Art. 2-32 : le délai pendant lequel le procureur de la République peut faire opposition à un mariage est porté à 2 mois renouvelables.

Art. 2-33 : Le jeune mineur isolé qui reçoit une carte temporaire d’un an après ses 18 ans devra démontrer qu’il n’a plus aucun lien avec sa famille d’origine.

Art. 2-34 : Ajout d’une amende administrative pour les employeurs d’une personne en situation irrégulière (jusqu’à 15.000 fois le taux horaire légal par employé irrégulier).

Si l’emploi irrégulier est « commis en bande organisé », les amendes actuelles sont doublées. Le fait de recourir à un employeur de personnes sans papiers est puni d’une amende jusqu’à 200.000 euros. Les moyens de contrôle seront renforcés.

Titre 3 : Améliorer les dispositifs d’éloignement des étrangers présentant une menace grave pour l’ordre public

Chapitre 1 : Rendre possible l’éloignement d’étrangers constituant une menace grave pour l’ordre public

Art. 3-35 : cet article lève les protections contre l’expulsion lorsque l’étranger est coupable de violences conjugales ou familiales, de violences envers un représentant de la force publique ou s’il est situation irrégulière de séjour. Les conditions d’application d’une IRTF (interdiction de retour sur le territoire français) sont les mêmes. S’y ajoute le délit de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence contre une personne déterminée.

Art. 3-36 : la libération sous contrainte prévue dans le code de procédure pénale n’est pas applicable aux étrangers condamnés qui sont l’objet d’une OQTF ou d’une IRTF.

Art. 3-37 : les conditions pour lesquelles une OQTF ne peut s’appliquer sont supprimés à l’exception de l’étranger mineur de 18 ans.

Art. 3-38 : la prise d’empreintes et les photographies sont systématisées et rendues obligatoires. Elles peuvent être exercées sous contrainte pour toutes les personnes « manifestement âgée d’au moins 18 ans » si elles refusent de s’y soumettre.

Art. 3-39 : les empreintes digitales des mineurs peuvent être l’objet d’un traitement automatisé.

Art. 3-40 : conditions de la mise en rétention et de l’assignation à résidence, celle-ci est aussi applicable pour l’étranger accompagné d’un mineur.

Art. 3-41 : Les demandeurs d’asile peuvent être placés en centre de rétention ou assignés en résidence s’il y a un risque de fuite. Leur demande d’asile pourra être traitée en procédure accélérée. Le risque de fuite peut être établi si la personne a effectué une demande d’asile dans un autre pays, si elle est entrée illégalement, si elle n’a pas présenté sa demande dans les délais, si elle a été déboutée d’une précédente demande, etc.

Art. 3-42 : durée d’assignation passe de 6 mois à 1 an et son renouvellement de une à deux fois

Art. 3-43 : durcissement des conditions de mise en rétention

Art. 3-44 : les mineurs ayant fait l’objet d’une OQTF ne sont plus pris en charge par l’aide sociale à l’enfance.

Art. 3-45 : l’évaluation de la minorité sera effectuée sur la base d’un cahier des charges défini avec les départements.

Chapitre 2 : mieux tirer les conséquences des actes des étrangers en matière de droit au séjour

Art. 3-46 : ajout d’une section au chapitre 4 du code de l’entrée et du séjour des étrangers. L’étranger qui demande un titre de séjour devra souscrire à un contrat d’engagement « au respect des principes de la République, à respecter la liberté personnelle, la liberté d’expression et de conscience, l’égalité entre les femmes et les hommes, la dignité de la personne humaine, la devise et les symboles de la République au sens de l’article 2 de la Constitution, l’intégrité territoriale, définie par les frontières nationales, et à ne pas se prévaloir de ses croyances ou de ses convictions pour s’affranchir des règles communes régissant les relations entre les services publics et les particuliers. » Cette souscription est obligatoire et le non-respect de cet engagement peut entraîner la suspension ou le non-renouvellement du titre de séjour. La carte de séjour peut être supprimée s’il est avéré que l’étranger présente une menace grave à l’ordre public.

Titre 4 : agir pour la mise en œuvre effective des mesures d’éloignement

Art. 4-47 : Le visa de court séjour peut être refusé aux diplomates de pays qui ne coopèrent pas en matière de réadmission (laisser-passer consulaires, etc.) ou ne respectent pas un accord bilatéral sur l’immigration

L’aide au développement solidaire est conditionnée à la lutte des états contre l’immigration illégale et à la réadmission des personnes expulsées vers ces pays.

Art. 4-48 : le préfet informe les organismes sociaux des décisions prises concernant les autorisations ou non de séjour d’un étranger. Ces organismes doivent radier les étrangers hors UE 3 mois après l’expiration de leur autorisation de séjour.

Art. 4-49 : la personne qui est assignée à résidence du fait d’une OQTF ou IRTF le sera à ses frais.

Art. 4-50 : l’aide au retour ne pourra être accordée qu’une seule fois.

Art. 4-51 : le cas de risque de fuite est aggravé si l’étranger est réputé avoir dissimuler son parcours migratoire, sa situation familiale ou ses demandes antérieures d’asile ou s’il a cherché à masquer ses empreintes digitales.

Art. 4-52 : le non-respect de l’assignation à résidence, en plus d’être passible d’emprisonnement, sera l’objet de 15.000 € d’amendes.

Titre 5 : Sanctionner l’exploitation des étrangers et contrôler les frontières

Art. 5-53 : Le fait de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’une personne étrangère sera passible de 15 ans de réclusion criminelle et de 1 M d’€ d’amendes.

Art. 5-54 : Les propriétaires de logements en suroccupation (marchands de sommeil) et hébergeant des personnes étrangères en situation irrégulière sont passibles d’amendes de 100.000 à 150.000 € selon les cas.

Art. 5-55 : ajout d’un chapitre dans le titre II du livre IV du code d’entrée et de séjour des étrangers portant le titre : « Étrangers victimes de soumission à des conditions d’hébergement incompatibles avec la dignité humaine » l’étranger qui dépose une plainte contre son propriétaire pour une infraction aux conditions d’habitabilité d’un logement peut se voir délivrer une carte temporaire « vie privée et familiale » d’une durée d’un an renouvelable selon la durée de la procédure.

Art. 5-56 : responsabilisation des transporteurs des personnes irrégulières.

Art. 5-57 : article visant à contrôler aussi les membres d’équipage des transports par air et par mer.

Art. 5-58 : le délai de refus de rapatriement pendant un jour franc est supprimé.

Art. 5-59 : le contrôle des véhicules dans le cadre des infractions au transport des étrangers en situation irrégulière pourra maintenant être effectué sur les voitures particulières. La zone de contrôle de ces véhicules dans les départements sous « pression migratoire » est étendue. Des articles sont ajoutés pour permettre le contrôle des navires et tout objet flottant, y compris des espaces d’habitation.

Art. 5-60 : cet article porte à 5 ans la durée possible pour une OQTF et 10 ans en cas de « menace grave pour l’ordre public ». Ajout d’un chapitre indiquant que la décision peut être révisée tous les 5 ans.

Art. 5-61 : ajout d’un chapitre dans le code d’entrée et de séjour d’un étranger portant sur l’impossibilité de délivrer un titre de séjour à un étranger qui a fait l’objet d’une OQTF ou qui n’a pas quitté le territoire dans les délais imposés sauf conditions humanitaires suite à un examen individuel de la situation de la personne.

Titre 6 : engager une réforme structurelle du système de l’asile

Art. 6-62 : création de pôles territoriaux France Asile pour l’examen de la demande d’asile et l’octroi des conditions matérielles d’accueil. Le délai minimal entre le dépôt de la demande et l’entretien par l’OFPRA est de 21 jours. Celui-ci pourra être mené en visio-conférence.

Art. 6-63 : le dossier de demande d’asile est clôturé si le demandeur a quitté sans motif légitime son lieu de résidence.

Art. 6-64 : Si la personne étrangère se voit refuser un statut de réfugié ou est déboutée de son recours auprès de la CNDA, cela entraîne l’interruption immédiate de la prise en charge des frais de santé.

Art. 6-65 : la réunification familiale par adoption est limitée aux décisions prises avant l’acceptation du statut de réfugié. Les enfants doivent avoir 18 et non 19 ans. La demande de réunification doit être présentée dans un délai de 3 mois après l’obtention du statut de réfugié.

Art. 6-66 : les conditions matérielles d’accueil sont systématiquement refusées dans le cas d’un refus de transfert, d’hébergement ou de réexamen. De même, ces conditions cessent automatiquement dans les conditions prévues à l’article 551-16 si la personne quitte son lieu d’hébergement, refuse les exigences des autorités, dissimule des revenus, fourni de fausses informations sur sa famille ou présente plusieurs demandes d’asile sous des identités différentes.

Art. 6-67 : l’hébergement d’urgence ou de demandeurs d’asile ne sera plus géré par convention avec une structure privée mais sera assuré par l’État. L’étranger sous OQTF ne pourra plus bénéficier d’un hébergement d’urgence que dans l’attente de son éloignement.

Art. 6-68 : l’hébergement des demandeurs d’asile et réfugiés est inclus dans l’obligation des 20 % de logements sociaux pour les communes qui y sont soumises.

Art. 6-69 : la personne déboutée de sa demande d’asile ne peut pas se maintenir dans un hébergement pour demandeur d’asile. Le gestionnaire du lieu ou l’autorité compétente saisit le juge pour faire évacuer le logement.

Art. 6-70 : nouveau chapitre pour réviser et ré-organiser la cour nationale du droit d’asile

Art. 6-71 : possibilité de suspension d’une audience en visio-conférence si la retransmission est mauvaise

Titre 7 : simplifier les règles du contentieux relatif à l’entrée, au séjour et à l’éloignement des étrangers

Chapitre 1 : contentieux administratifs

Art. 7.72 : ajout d’un livre IX au code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile,

modifications des règles de procédure de recours.

Art. 7-73 : modifications correspondantes du code de la justice administrative.

Art. 7-74 : modifications de la loi relative à l’aide juridique

Art. 7-75 : délais d’application des décisions et ajout d’un paragraphe permettant la visite du domicile de l’étranger pour rechercher tout document attestant de sa nationalité

Chapitre 2 : contentieux judiciaire

Art. 7-76 à 79 : modifications des règles concernant le juge des libertés et de la détention et les salles du tribunal dans les centres de rétention ou l’usage de moyens audiovisuels.

Modifications du code de l’entrée et de séjour des étrangers concernant les conditions de jugement en centre de rétention ou zone d’attente.

Titre 8 : dispositions relatives à l’outremer et entrée en vigueur

Art. 8-80 : le gouvernement peut prendre par ordonnance des dispositions pour l’application de la loi dans les territoires d’outremer. Précisions concernant l’application de la loi dans ces territoires avec des différences entre eux. Concernant Mayotte les possibilités d’expulsion sont aggravées.

Art. 8-81 : modification du code civil concernant la Guyane, les enfants qui y sont nés ne pourront demander la nationalité que si au moins l’un des parents résidait de manière régulière en Guyane depuis plus de 9 mois. Pour Saint-Martin, ce sera 3 mois.

Art. 8-82 : dispositions concernant les personnes salariées avec titre de séjour et les conditions de regroupement familial.

Art. 8-83 : les conditions de rétention pour vérification d’identité ne peut excéder 4 heures mais 8 heures à Mayotte. Avec la nouvelle loi, la rétention de 8h s’appliquera aussi en Guyane.

Art. 8-84 : moyens pour lutter contre l’immigration irrégulière en Guadeloupe et en Martinique

Art. 8-85 : obligation pour le parlement de fournir sous 6 mois un rapport à destination des associations sur l’accompagnement des primo-arrivants.

Art. 8-86 : délais d’application de la loi.

1Le texte de loi et le rapport de la CMP sont consultables sur le site de l’Assemblée nationale ; https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/dossiers/DLR5L16N47118

Non à Rockwool, sponsor de guerre, lettre ouverte aux Présidents

La Ligue des droits de l’Homme du Pays Soissonnais interpelle par une lettre ouverte le 21 déc.-2023 le Président de la Région Hauts-de-France et le Président de l’agglomération du Grand Soissons à propos de la participation de Rockwool à la guerre menée par la Russie en Ukraine.

Objet : Implantation de l’usine de laine de roche Rockwool à Courmelles, présence de Rockwool en Russie

Monsieur le Président de la Région Hauts-de-France,

Monsieur le Président de l’agglomération du Grand Soissons,

Le 19 février dernier, nous vous avons écrit pour vous alerter sur l’implication de l’entreprise Rockwool auprès du pouvoir russe. Vous nous avez répondu le 03 mars que vous aviez transmis notre courrier au Conseil Régional avec qui vous partagez la compétence économique. Depuis cette date, nous n’avons pas eu d’autres réponses.

La Ligue des droits de l’Homme s’interroge sur les impacts sociétaux de la multinationale Rockwool. En effet, cette entreprise n’est pas suffisamment vigilante quant aux effets de ses activités sur les droits humains. Rockwool soutient la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine. Elle n’a jamais cessé ni réduit ses activités en Russie depuis février 2022. Elle a même intégré le club des grandes entreprises de Russie « Business Russia » engagées dans la campagne de soutien à l’effort de guerre en 2022 : #МЫВМЕСТЕ.

Suite aux sanctions prises à son encontre en raison de l’utilisation de ses produits dans l’armée russe depuis 2014 et depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, Rockwool International a soutenu dans un article du 1er mars 2023 avoir « complétement arrêté toute importation ou exportation de produits en laine de roche vers ou depuis la Russie, dans le respect de toutes les sanctions applicables » 1. Le président du conseil d’administration de Rockwool International, Thomas Kähler justifie le maintien de ses activités en Russie pour éviter qu’elles ne tombent dans de mauvaises mains : « il ne serait pas avantageux pour l’Ukraine de transférer des valeurs comprises entre 722 et 877 Millions de dollars entre les mains de la Russie. »2

Cependant, l’implication de Rockwool en soutien de l’armée russe et l’utilisation de ses produits dans la colonisation russe de l’Ukraine ont été démontrés 3. La ville de Copenhague a d’ailleurs voté pour le boycott des produits Rockwool le 04 mai 2023 4.

En Ukraine, l’agence nationale de prévention de la corruption identifie en particulier 52 contrats pour 329 millions de roubles (8,3 Millions €) que Rockwool aurait passés avec le Ministère russe de la défense 5. Ces faits ont conduit à inscrire Rockwool parmi une quarantaine de multinationales qualifiées de sponsors de guerre par le gouvernement ukrainien 6. Le site internet War & sanctions donne la liste des multinationales impliquées dans le soutien au pouvoir russe et appelle à les boycotter 7. Parmi elles, se trouvent 4 entreprises françaises et Rockwool.

Rockwool possède en Russie quatre sites de production : Rockwool LLC (CA : 313 M $), LLC Rockwool-Volga (CA : 54 M $), LLC Rockwool-Sever (CA : 58 M $), LLC Rockwool-Ural (CA : 25 M $) pour un total reversé sous forme d’impôt en 2022 à l’État russe de 16 M $ 8.

Mais, le président ukrainien Volodimir Zelenski en fait la demande avec insistance : « les entreprises présentes sur le marché de la Fédération de Russie doivent partir. Si possible, elles devraient partir pour toujours. » Une taxe de guerre a été décidée par le gouvernement ukrainien et pourrait affecter la branche ukrainienne de Rockwool à hauteur de 3,35 Millions d’euros. 9

Le président russe Vladimir Poutine a aussi voté une taxe de guerre applicable aux multinationales. Selon le Business & human rights resource centre, Rockwool aurait déjà versé 16 M € en 2022 à l’État russe (selon le détail ci-dessus) 10.

Ce montant est curieusement similaire au montant cumulé des aides publiques auxquelles prétend Rockwool pour l’installation de son usine à Soissons.

Messieurs les Présidents, vous avez manifesté votre soutien à l’Ukraine dès les premiers jours de la guerre. Vous avez aussi constamment soutenu Rockwool au nom de la création de 130 emplois.

Deux soutiens contradictoires.

Car, soutenir l’Ukraine, c’est aussi dénoncer les activités de Rockwool en Russie dans ce qui est une atteinte aux droits humains. Ce dilemme ne peut conduire qu’à une conclusion : la remise en cause des subventions publiques à Rockwool. Ces subventions sont celle de GrandSoissons sur la vente du terrain, de la Région pour la création d’emplois et celle de l’État dans le cadre de la décarbonation.

Messieurs les Présidents, votre silence sur ce sujet s’apparente à un soutien inconditionnel à la multinationale Rockwool et à sa stratégie de développement, quelles qu’en soient les conséquences.

Pourtant, les multinationales considérées comme sponsors de guerre par l’Ukraine ont manqué à leur devoir de vigilance. Rockwool International, avec 11.000 salariés dans le monde, avec sa filiale Rockwool France, se doit de mettre en place un plan de vigilance en application de la loi française de 2017 pour identifier les risques et prévenir les atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales résultant de ses activités 11. La Commision Européenne a adopté une proposition de directive en février 2022 qui est à l’étude en ce moment pour une loi européenne sur le devoir de vigilance des entreprises 12.

Messieurs les Présidents, nous vous rappelons nos demandes précédentes pour une plus grande transparence des activités de cette multinationale.

L’implication de Rockwool en Russie devrait mettre un coup d’arrêt à son expansion sur le territoire français car cela démontre à la fois que cette multinationale se moque des populations affectées par ses activités et ne renonce à aucune occasion de développement des profits pour ses actionnaires.

Messieurs les Présidents, vous pouvez exiger de Rockwool International et Rockwool France, eu égard à la confiance que vous leur accordez, qu’ils explicitent leurs engagements auprès du pouvoir russe. Vous pouvez exiger que Rockwool cesse ses activités en Russie et en Ukraine occupée et qu’elle cesse toute coopération avec la Russie.

Mais vous pouvez aller plus loin, vous pouvez créer les conditions pour développer les modes industriels respectueux de l’environnement qui ne consomment pas d’énergie avec la production de matériaux isolants biosourcés pour la construction. C’est de cette manière que la réindustrialisation sera verte, éthique et créatrice d’emplois non délocalisables.

Dans l’attente de vous lire, recevez, Monsieur le Président de la Région Hauts de France, Monsieur le Président de l’agglomération du Grand Soissons, l’expression de nos sentiments respectueux.

Ligue des droits de l’Homme, section du Pays Soissonnais

1https://www.rockwool.com/group/about-us/news/2022/rockwool-reaction-to-danish-business-authority-letter-regarding-activities-in-russia/

2https://www.globalinsulation.com/news/itemlist/tag/Russia

3 Cet engagement se traduit concrètement par l’utilisation des produits Rockwool dans la reconstruction coloniale de la ville de Mariupol. Cette ville-martyre qui a perdu avec la guerre 80 % de ses 450 000 habitants est aujourd’hui l’objet d’un plan de requalification urbaine mené par les occupants russes. Les entreprises russes démolissent les immeubles impactés pour reconstruire de nouveaux quartiers de logements dont les premiers ont été livrés en décembre 2022. Sur les photos et vidéos de promotion et les reportages, les produits Rockwool apparaissent nettement, preuve que cette entreprise ne s’est pas contentée de maintenir ses activités industrielles mais participent activement à la colonisation des territoires ukrainiens de l’Est. Voir https://stoprockwool.wordpress.com/2023/01/23/ukraine-presence-de-rockwool-a-mariupol/

4https://stoprockwool.wordpress.com/2023/05/08/la-ville-de-copenhague-vote-le-boycott-de-rockwool/

5https://www.business-humanrights.org/en/latest-news/ukraine-govt-names-rockwool-intl-war-sponsor-over-continued-supply-of-materials-to-russian-state-institutions-including-ministry-of-defence/

6La liste complète à jour en consultable ici : https://www.business-humanrights.org/en/latest-news/ukraine-govt-adds-intl-companies-to-war-sponsors-list-due-to-continued-operations-in-russia/ Voir également : https://sanctions.nazk.gov.ua/en/boycott/ on y retrouve aussi Knauf ou Leroy-Merlin parmi les acteurs du bâtiment

7La liste complète à jour en consultable ici : https://www.business-humanrights.org/en/latest-news/ukraine-govt-adds-intl-companies-to-war-sponsors-list-due-to-continued-operations-in-russia/ Voir également : https://sanctions.nazk.gov.ua/en/boycott/ on y retrouve aussi Knauf ou Leroy-Merlin parmi les acteurs du bâtiment

8 https://sanctions.nazk.gov.ua/en/boycott/1024/

9https://energywatch.com/EnergyNews/Policy___Trading/article16434222.ece

10https://www.business-humanrights.org/en/latest-news/russia-rockwool-paid-millions-in-taxes-in-2022-now-obliged-to-pay-tax-on-excessive-revenue-allegedly-earmarked-for-war-in-ukraine/

11Loi de 2017 sur le devoir de vigilance : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000034290626/

12https://www.economie.gouv.fr/dae/devoir-de-vigilance-des-entreprises-la-commission-europeenne-adopte-une-proposition-de

Les mots de Taj ciné-débat

Les mots de Taj est un film de Dominique Choisy. Il sera projeté le mardi 12 déc. au cinéma CGR de Soissons en présence du réalisateur dans le cadre du festival Migrant’scène organisé par La Cimade. Avec la participation de la Ligue des droits de l’Homme du Pays Soissonnais.

A 14 ans, Tajamul a fui l’Afghanistan pour venir jusqu’en France. Six ans plus tard, il a voulu refaire le voyage mais à rebours, d’Amiens jusqu’à Kaboul, pour raconter et montrer ce qu’il a vécu pendant le trajet qui a fait de lui un réfugié ; des mots pour celles et ceux qui ne peuvent pas, qui ne peuvent plus parler. Les Mots de Taj est certainement un témoignage, mais c’est aussi le portrait d’un jeune homme d’aujourd’hui, en qui résonne le fracas du chaos du monde.

y aller : https://site.ldh-france.org/soissonnais/events/event/les-mots-de-taj-cine-debat/

09 décembre, anniversaire de la loi sur la laïcité

Le 9 décembre est l’anniversaire de la loi de 1905 sur la laïcité. La Ligue des droits de l’homme a, depuis sa création, défendu une laïcité d’inclusion contre l’instrumentalisation politique.

Principes de la laïcité

La loi de 1905 instaure notamment par les articles 1 et 2 que :

  • la République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées dans l’intérêt de l’ordre public
  • la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte

La loi sur la laïcité établit une séparation stricte entre l’État, les collectivités et services publics et par ailleurs, les religions. La laïcité garantit donc la liberté de conscience et la liberté d’expression. Mais la loi de 1905 imposait aussi une neutralité de l’État, neutralité qui a été remise en cause par des lois successives et notamment le financement public des écoles privées confessionnelles. 1

La laïcité c’est l’indispensable garantie sans discrimination de l’égalité des citoyens quelque soit leurs origines ou leurs religions (Congrès LDH de Reims 2011). Ainsi, elle permet à chacun de pratiquer sa foi ou de n’en pratiquer aucune dans l’espace public ou privé et assure la neutralité de l’État et des collectivités territoriales.

Menaces sur les principes de la laïcité

Daniel Boitier, membre du groupe de travail sur la laïcité de la Ligue des droits de l’homme, le rappelle dans un entretien publié sur le site de la LDH : les principes de la laïcité ont été dévoyés par différentes lois jusqu’à la loi séparatisme de 2021. 2

Le rapport Baroin en 2003 vise d’abord les musulmans 3. Ainsi, une confusion est établie entre les pratiques vestimentaires et l’intégration aux lois républicaines. Et un amalgame s’installe entre islam, radicalisme et terrorisme. L’islam est un alibi pour rejeter une population dont on ne veut pas en France. Il y a une focalisation sur l’islam et sur le contrôle.

En revenant aux principes de la loi de 1905, la Ligue des droits de l’homme se situe à contre-courant d’un discours qui affirme que l’islam est inassimilable. Elle critique le détournement de la laïcité par l’extrême-droite (et maintenant par une droit élargie) en défendant une laïcité d’inclusion. Celle-ci est fondée sur le droit de croire ou ne pas croire et le refus d’établir une hiérarchie entre les cultes.

La neutralité de l’Etat est confondue avec la neutralité de la société

La loi séparatisme est un glissement quant à l’ordre public et quant à l’idée de neutralité.

Au sujet de l’ordre public, l’interprétation actuelle de la laïcité porte un conflit entre liberté publique (de conscience et de culte) et ordre public. On assiste à une transformation de la définition de l’ordre public qui étaient jusque dans les années 1990 caractérisé par des éléments matériels et qui est maintenant défini par des éléments nouveaux appelés les valeurs.

Même si le conseil d’Etat invite à ne pas confondre principe et valeur. 4

Il en est de même avec la neutralité. La laïcité repose sur 3 concepts : la séparation de l’état et des cultes, la garantie du libre exercice du culte, la neutralité de l’Etat. Mais on assiste à une focalisation de la laïcité sur le principe de neutralité de la société.

Dans son communiqué de 2022 pour une laïcité de liberté et d’émancipation, la Ligue des droits de l’homme dénonce les dangers de la loi séparatisme du 24 août 2021 : «  la « loi séparatisme » vient encore renforcer les contraintes, imposées au nom d’un ordre public, à l’exercice des libertés fondamentales réduites à de simples proclamations. Elle ne modifie pas moins de 17 codes et un certain nombre de lois essentielles. Nombre de libertés publiques s’en trouve affectées : liberté de conscience et de culte, liberté d’expression, liberté d’association, droit à l’instruction, libre administration des collectivités territoriales. »  4

Il faut ajouter que l’état finance de plus en plus les cultes afin de mieux les contrôler.

Rappel d’un principe de la déclaration universelle des droits de l’homme

Il est donc nécessaire de revenir à l’esprit et la lettre de la loi de 1905 sur la laïcité conçue comme une liberté. Elle n’est pas séparable d’une défense générale des droits de l’homme. Ainsi l’affirme un article du pacte international de l’ONU qui complète la DUDH : « alinéa 1 / Toute personne a droit à la liberté de penser, de conscience et de religion, ce droit implique la liberté d’avoir ou d’adopter une religion ou une conviction de son choix ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuelle ou en commun tant en public qu’en privé par le culte et l’accomplissement de pratiques et d’enseignements. Nul ne subira de contrainte pouvant porter atteinte à sa liberté d’adopter une religion ou conviction de son choix. »

1https://www.ufal.org/laicite/le-9-decembre-celebrons-la-laicite-un-principe-intangible-pour-batir-notre-avenir/?utm_source=mailup&utm_medium=courriel&utm_campaign=flash

2 https://www.ldh-france.org/la-ldh-et-la-laicite/

3Voir à ce sujet : https://www.vie-publique.fr/discours/140587-tribune-de-m-francois-baroin-porte-parole-de-lump-dans-le-figaro-d citation : « Aujourd’hui, nombreux sont les musulmans à considérer que cette pratique vestimentaire qui a resurgi après la Révolution iranienne constitue d’abord un acte militant à caractère plus politique que religieux. Ce qui est en jeu, ce n’est donc pas la stigmatisation d’une religion en particulier, c’est d’abord la liberté de conscience des jeunes de confession ou de culture musulmane. »

4 https://www.cncdh.fr/laicite « Consacrée depuis plus d’un siècle, la laïcité constitue un principe fondateur de la République française, conciliant la liberté de conscience, le pluralisme religieux et la neutralité de l’État. »

5 https://www.ldh-france.org/pour-une-laicite-de-liberte-et-demancipation/

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