Gaza : prendre le parti du Droit international

La Ligue des Droits de l’Homme du Pays Soissonnais avec le soutien de l’Union Juive Française pour la Paix et de la CGT lance un appel aux collectivités pour adopter un vœu en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et d’une paix durable en Israël et en Palestine.

Vœu pour la paix au Proche-Orient reposant sur la demande d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la reconnaissance par la France d’un État de Palestine en application du droit international.

Depuis 16 ans, la bande de Gaza subit un blocus par les autorités israéliennes.

Le 7 octobre 2023, le Hamas a déclenché une opération terroriste armée dans le sud d’Israël, visant des zones militaires et civiles. Des centaines de morts ont été déplorées. Actuellement, environ 134 otages israéliens seraient encore retenus par le Hamas. Nous condamnons l’attaque des civils et leur prise d’otage dans cette guerre. Nous demandons leur libération rapide. Des familles sont endeuillées par la perte d’êtres chers et nous partageons leur peine.

Israël n’a pas tardé à riposter par l’application d’une punition collective contre toute la population de la Bande de Gaza : les bombardements des quartiers résidentiels et des hôpitaux ont fait ainsi plus de 35.000 morts dont 13.500 enfants. Nous condamnons les crimes de guerre israéliens, qui ne font qu’alourdir le bilan de ce conflit. Aucune guerre ne justifie la mort de civils, qu’ils soient israéliens ou palestiniens.

Depuis plusieurs années, de nombreuses collectivités françaises ayant des partenariats avec des institutions, des villes et des camps palestiniens en Cisjordanie dont Jérusalem-Est, ont alerté à maintes reprises le gouvernement français sur la dégradation politique et humanitaire en Palestine.

L’occupation et l’oppression continue sur la population palestinienne, le morcellement du territoire palestinien causé par une colonisation et une annexion intensifiée, le blocus inhumain sur la bande de Gaza depuis 2007, les exactions et les violences arbitraires à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, toutes ces actions perpétrées par l’armée israélienne ou les colons en toute impunité sont contraires au droit international.

La France qui s’est toujours tenue aux côtés du droit international, en s’attachant aux résolutions des Nations Unies, doit aussi dénoncer fermement tous les crimes de guerre.

La France doit fermement tenir sa position historique : fin de la colonisation et établissement d’un État de Palestine avec Jérusalem comme future capitale des deux États. Le Président Emmanuel Macron doit tenir la ligne historique de la diplomatie française. Nous sommes profondément convaincus que c’est par le courage et par l’action politique franche et résolue de la France et de toute la communauté internationale que la paix sera rétablie au Proche-Orient.

Considérant la catastrophe humanitaire dans la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 ;

Considérant la résolution 181 du 29 novembre 1947 de l’Assemblée générale des Nations-Unies, prévoyant la création de deux États, israélien et palestinien ;

Considérant la résolution 194 du 11 décembre 1948 de l’Assemblée générale des Nations-Unies, relative au droit au retour des réfugiés palestiniens ;

Considérant la résolution 242 du 22 novembre 1967 du Conseil de sécurité des Nations-Unies condamnant l’« acquisition de territoires par la guerre » et demande le « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés » ;

Considérant la résolution 446 du 22 mars 1979 du Conseil de sécurité des Nations-Unies qui exige l’arrêt des «pratiques israéliennes visant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967» ;

Considérant les résolutions 476 et 478 du 30 juin 1980 du Conseil de sécurité des Nations-Unies sur la préservation du statut de Jérusalem et déclarant nulle et non avenue la décision d’Israël de modifier le statut de Jérusalem ;

Considérant que le Parlement a invité « le gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit » le 2 décembre 2014 ;

Considérant la résolution 2334 du 23 décembre 2016 du Conseil de sécurité des Nations-Unies, condamnant la colonisation israélienne ;

Considérant la position de la diplomatie française, portée par le ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères,

Considérant l’arrêt de la Cour Internationale de Justice du 26 janvier 2024 ordonnant à Israël de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir un génocide contre les Palestiniens et Palestiniennes de Gaza.

Considérant la résolution 2728 du 25 mars 2024 du Conseil de sécurité des Nations-Unies exigeant un cessez-le-feu immédiat et durable.

Le Conseil municipal de ………………………………………. demande à l’État français de :

  • Exiger un cessez-le-feu immédiat et pérenne dans la Bande de Gaza
  • Agir pour la libération de tous les otages
  • Réaffirmer le respect du droit international et des résolutions des Nations-Unies en faveur du peuple palestinien et d’un état palestinien
  • Agir par la diplomatie pour une paix durable entre les peuples et cultures

Liens externes :

Site officiel des Nations-Unies : https://press.un.org/fr

Rapport mondial de Human Rights Watch sur Israël et la Palestine : https://www.hrw.org/fr/world-report/2024/country-chapters/israel-and-palestine

Articles sur le site d’Amnesty International : https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2023/11/unsc-resolution-gaza-opportunity-stop-massive-suffering/

Les tribunes de la LDH-France pour Gaza : https://www.ldh-france.org/sujet/monde/