Stopper le génocide.
Pour un cessez-le-feu immédiat et une paix durable à Gaza et dans les Territoires occupés, dans le respect du droit international.
Manifestation à Soissons le 22 juin 2024, photographie Aurélie Gadrois
Un long conflit
Gaza est une petite bande de terre de 32 par 8 kms mais un des territoires les plus densément peuplés du Monde. Depuis les massacres du 07 octobre, Israël y déverse un déluge de feu dont les effets destructeurs sont équivalents à plusieurs bombe H.
D’après les derniers décomptes, près de 40.000 personnes dont 15.000 enfants auraient été massacrés par l’armée israélienne, des dizaines de milliers sont blessés ou mutilés, des civils sont emprisonnés et torturés en dehors de tout cadre légal. 80 % des constructions et infrastructures sont détruites générant des millions de tonnes de débris qu’il faudra des années à déblayer et reconstruire. Les terres cultivables de Gaza sont elles aussi détériorées. Les infrastructures essentielles tels que les hôpitaux ou les écoles sont en grande partie détruites, menaçant durablement la santé et l’éducation des palestiniens.
En Cisjordanie, près de 1000 personnes ont été tuées depuis octobre. La guerre y est plus discrète mais elle suit le même objectif : chasser les populations palestiniennes…
Malgré la guerre et une crise économique est profonde dans l’ensemble des territoires occupés, la population se maintient et résiste : 2,2 millions de palestiniens vivent à Gaza et 3,2 millions en Cisjordanie occupée.
Le droit international bafoué
Le 26 janvier, à l’appel de l’Afrique du Sud, la cour pénale internationale a rendu un verdict appelant Israël à faire cesser les exactions et les actes de génocide. Le 21 mai le procureur de la cour pénale internationale a demandé des mandats d’arrêt contre Nétanyahou, son ministre Gallant et les dirigeants du Hamas.
A l’ONU, le 24 mars, après des mois de blocage des Etats-Unis, le conseil de sécurité à adopté une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
Le secrétaire général de l’ONU n’a cessé de dénoncer les massacres perpétrés par l’armée israélienne. L’UNICEF a alerté sur le manque d’eau et de service, le PAM programme alimentaire mondial a dénoncé l’insuffisance d’aides en nourriture et les entraves à son acheminement alors que la famine est proche, que la moitié de la population est sous-alimentée. Tout cela alors que l’agence des Nations Unies à Gaza, l’UNRWA est la cible d’attaques de la part d’Israël.
Le 10 juin 2024, l’ONU a adopté une nouvelle résolution appelant à cessez-le-feu global en 3 phases. « Il est temps d’arrêter le massacre » affirme le représentant de l’Algérie.
Mais n’oublions pas que la guerre n’a pas débuté le 07 octobre, que les racines sont profondes, que l’ONU a adopté depuis 1947 de nombreuses résolutions appelant à la fin de l’occupation des territoires palestiniens. Ces résolutions n’ont jamais été appliquées. Pas plus que les accords d’Oslo.
147 pays sur les 193 qui sont membres de l’ONU ont reconnu l’État de Palestine. Ce sont des pays d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie alors que la grande majorité des pays occidentaux, de l’Europe et d’Amérique du Nord traînent les pieds. Mais depuis octobre, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont franchi le pas. La France pas encore…
Résolution de la LDH
Amnesty International dénonce les emprisonnements et la torture systématiques en Israël contre les palestiniens.
La Ligue des droits de l’homme n’a jamais cessé d’exiger le respect du droit international et la paix pour les peuples israëlien et palestinien.
Au congrès Bordeaux le 20 mai dernier, la LDH a adopté une résolution dénommée :
« Pour un cessez-le-feu immédiat et une paix durable entre les peuples israélien et palestinien dans le respect du droit international. »
La résolution affirme que :
- un terme doit être mis à l’impunité permanente d’Israël
- le respect du droit international passe par la reconnaissance par la France de l’État de Palestine
- le gouvernement doit garantir la pleine liberté d’expression des solidarités et la liberté de manifester
- pour l’application du droit humanitaire international et pour que cesse l’accumulation des horreurs, il est nécessaire de mettre fin aux bombardements et aux déplacements forcés des populations,
- il est nécessaire d’exiger la libération des otages israéliens et la libération des prisonniers palestiniens,
- il est nécessaire de protéger tous les civils en Israël, à Gaza, à Jérusalem-Est et en Cisjordanie
- et il est nécessaire de mettre en place un corridor humanitaire pour le passage des produits de première nécessité.
« Le fondement d’un processus de paix doit être le respect du droit international. Nul ne peut effacer le présence des peuples et des sociétés : les Israéliens et les Palestiniens n’ont pas d’autre pays. Sortir de cette logique, c’est, au vu des réalités forgées par l’histoire et ses conflits, s’exposer à basculer dans des logiques génocidaires. »
La LDH contre l’extrême-droite
Alors que l’extrême-droite est aux portes du pouvoir en France, nous vivons une inversion des valeurs quand la gauche est taxée d’antisémitisme par les héritiers de Pétain et de l’OAS. Leur discours raciste est dissimulé sous un vernis honorable, aidé en cela par une majorité qui a voté les pires lois anti-immigration. Une majorité qui soutient ouvertement le projet génocidaire de Nétanyahou avec des députés comme Mayer Habib qui se rêvait en ministre du gouvernement de guerre israélien.
Il est temps d’unir nos forces, société civile, associations, syndicats et partis politiques de gauche écologiste et humaniste. Seul le programme du Front populaire exige un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la reconnaissance de l’État de Palestine.
C’est ensemble qu’il nous faut agir pour faire reconnaître les droits de toutes et de tous, au Proche Orient comme en France, maintenant.
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