Soutien aux militants d’ATTAC et d’Extinction-Rébellion

La section de Saint-Denis Plaine Commune de la Ligue des droits de l’Homme s’inquiète de la réponse disproportionnée des pouvoirs publics à l’action pacifique des militantes et militants d’ATTAC et d’Extinction Rébellion à l’aéroport du Bourget vendredi 23 septembre.


Ces actions ont été menées pour dénoncer l’absence d’encadrement des vols privés particulièrement émetteurs de gaz à effet de serre. Ces actions ont été sans entrave et sans danger pour les usagers et les salariés de l’aéroport.
Une garde à vue de plus de 24h ne se justifie que pour des délits graves (et est déjà une mesure conditionnée à l’existence d’un délit), et non pas pour une aspersion de peinture nettoyée, quant à elle, dans les 24h…

La section de Saint-Denis Plaine Commune de la Ligue des droits de l’Homme s’interroge sur la nécessité du déploiement de force et donc de moyens publics constaté au Bourget, puis de ces mesures de garde à vue au commissariat de La Courneuve et y voit la marque d’un raidissement et d’un manque de discernement des autorités, bien en peine pour répondre par ailleurs à l’interpellation sur leur inaction en matière climatique.

Un projet alternatif d’extension du parc de La Courneuve sur une partie de l’aéroport, porté par les collectifs citoyens locaux, mériterait d’être mis en débat à l’heure où l’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 aboutira, avec les nouveaux logements en cours de construction sur l’Aire
des Vents, à exposer davantage d’habitants aux pollutions quotidiennes des avions de cet aéroport.


La section LDH assure de son soutien les douze militantes et militants non-violents qui ont dû subir cette privation de liberté et sera attentive à d’éventuelles poursuites pénales qui pourraient les viser à des fins plus politiques que juridiques.


Saint-Denis, le 27 septembre 2022