Communiqué du SNUITAM-FSU, de la Ligue des Droits de l’Homme de Seine-Saint-Denis et des CEMEA après les propos tenus par des policiers lors d’une intervention à l’Île-Saint-Denis

« Un bicot comme ça, ça nage pas », « ha ha, ça coule, tu aurais dû lui accrocher un boulet au pied »
Tels sont les propos tenus par des policiers (affectés en Île de France) lors d’une intervention à l’Île-
Saint-Denis (93).
Le Snuitam FSU Intérieur, la fédération de la Ligue des Droits de l’Homme de Seine -Saint-Denis et les CEMEA Île de France condamnent fermement ces paroles racistes venant de policiers en mission.
Des mots suivis de violences relevant de la ratonnade qui ne peuvent avoir leur place au sein d’une police républicaine.
La mesure conservatoire de suspension des agents ne peut être le prétexte à une absence de suites disciplinaires ou pénales comme on le voit trop souvent. Nous demandons l’exclusion de ces personnels qui n’ont rien à faire au sein de la police nationale. Ceux-ci sont indignes de l’uniforme qu’ils portent et des valeurs de la république qui y sont attachées.
Depuis de nombreuses années, nous constatons une montée d’actes racistes de la part de certains fonctionnaires de police. Ils contribuent à jeter le discrédit sur des milliers de policiers qui font leur travail humainement et qui assurent leurs missions de protection des personnes et des biens.
Ces faits, qui ne sont malheureusement pas isolés et que nous déplorons, montrent le besoin de relever le niveau de recrutement des policiers, ainsi que de mettre en place une formation initiale et continue avec des modules axés sur le respect de l’humain, la psychologie, le rapport à la violence, l’ethnopsychiatrie, la lutte contre les discriminations.

Le 30 avril 2020

SNUITAM, CEMEA Ile de France, Fédération LDH Seine-Saint-Denis