Association de la loi de 1901, la Ligue française de défense des droits de l’Homme, « LDH », regroupe les femmes et les hommes de tous horizons et toutes conditions, qui choisissent librement de s’associer afin de réfléchir, discuter, agir pour la défense des droits et libertés, de toutes et de tous. Elle intervient sur l’ensemble du territoire à travers ses sections locales.
Défi sans écrans 2025 du 13 au 22 mai – École Jules Verne au Crotoy
La section LdH Le Crotoy – Rue porte pour la deuxième année consécutive le projet du Défi sans écrans auprès des 140 élèves de l’école du Crotoy. Partant d’un constat largement partagé, cette opération vise à sensibiliser les enfants et leurs familles en étroite collaboration avec les enseignants sur les impacts d’une consommation excessive d’écrans.
Cette action permet de travailler en partenariat avec l’école, les familles, les collectivités ainsi que les associations locales qui proposent des activités alternatives aux écrans pendant toute la durée du Défi, hors temps scolaire. Notre section a souhaité s’investir dans cette action qui pose des questions de santé publique et de citoyenneté.
Notre section essaie de faire de cette parenthèse de déconnexion un moment joyeux tout en ayant conscience des enjeux. L’un des aspects extrêmement positif de cette action est la mobilisation collective des acteurs locaux. Partant d’une inquiétude partagée et largement étayée, notre section a décidé d’agir en proposant à l’école du Crotoy avec comme objectif de dupliquer l’opération à l’ensemble des écoles du territoire.
Outre l’objectif principal qui est de sensibiliser et donner des outils aux enfants et aux familles, l’un des aspects positif de ce projet est de mobiliser une communauté d’acteur n’ayant pas l’habitude de travailler ensemble.
Ecrits pour la fraternité 2024-2025 : les oeuvres réalisées par les enfants de Quend et Fort-Mahon
Chaque année, depuis 1991, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) organise le concours national « Ecrits pour la fraternité ». Le concours est ouvert aux classes de grande section de maternelle, de primaire, de collège, de lycée, d’établissement spécialisé mais aussi aux centres de loisirs et aux individuels.
Un film coup de poing en même temps qu’une remarquable synthèse. Telerama
Un documentaire vigie sur les libertés publiques et l’Etat de droit en France. Le Monde
Un documentaire aiguisé sur les atteintes aux libertés publiques, dÛ à Joseph Paris, qui a su capter les propos lumineux de la grande universitaire Mireille Delmas-Marty. Le Canard enchainé
On croit tout savoir et pourtant. Ce genre de film qui rappelle les faits et en condense l’histoire a son importance, pour clarifier les argumentaires, et revenir à l’essentiel quand tout se brouille en cette période de trop-plein. Africultures
Ecrits pour la Fraternité 2023.2024 : prix national pour l’école de QUEND !!
Chaque année, depuis 1991, la Ligue des droits de l’Homme organise le concours national « Ecrits pour la fraternité », anciennement appelé « Poèmes et lettres pour la fraternité ». Le concours est ouvert aux classes de grande section de maternelle, de primaire, de collège, de lycée, d’établissement spécialisé mais aussi aux centres de loisirs et aux individuels. En proposant aux enfants et jeunes de s’exprimer librement sur un thème lié aux droits et libertés, notre association souhaite apporter sa contribution à la formation de celles et ceux qui seront les citoyen-ne-s de demain. Pour plus d’informations, consultez ci-dessous la page dédiée à la thématique de cette année.
Projection-débat autour du film Tout s’est bien passé VENDREDI 12 JUIN A 20H30
Vendredi 12 juin 2024 à 20H30 au ciné Le Cyrano de Crécy en Ponthieu
Débat animé par 3 membres de l’équipe mobile de psycho-gériatrie en Ehpad, rattachée au centre hospitalier intercommunal de la Baie de Somme Maya Roucout (médecin gériatre), Nicolas Franck (psychologue) et Elodie Merlin (infirmière)
1- Enjeux Le projet est basé sur de nombreuses études, françaises et internationales, qui aboutissent toutes au constat qu’un excès d’exposition aux écrans – télévision, ordinateur, tablette, téléphone portable – est néfaste pour la bonne santé physique et mentale des enfants. Qu’il s’agisse des études de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), du Haut-conseil de la santé publique ou encore de l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (Onaps), toutes démontrent que les comportements sédentaires et l’usage excessif des écrans ont un impact négatif sur le développement physique, cognitif, émotionnel et social des enfants et des adolescents, ainsi que sur leurs résultats scolaires, leur bien-être, leur sommeil et leur santé mentale. Selon l’étude ESTEBAN 2015 de Santé publique France :
Un enfant à l’école maternelle passe plus de temps devant les écrans qu’en classe.
Un écolier du CM passe chaque année l’équivalent de deux années scolaires devant les écrans.
Ce chiffre atteint l’équivalent de deux ans et demi pour un lycéen. La question du temps passé devant les écrans est au cœur des défis actuels en matière d’éducation :
Réussite scolaire : trouble de l’attention, hyperactivité, syndrome de la main molle, dégradation des capacités de réflexion et de compréhension.
Vivre ensemble et climat scolaire : violence (physique et verbale), liens familiaux et intergénérationnels.
Environnement et consommation : sollicitation publicitaire et hyperconsommation, relation avec la nature.
Éducation aux médias et à l’information : contrôle de la technologie et capacité à discerner les écrans qui rendent service des écrans qui asservissent. Vu l’ampleur du phénomène et des enjeux, nous devons tous nous sentir concernés.
2- 10 jours sans écrans Bien entendu, il serait illusoire de vouloir faire disparaître totalement les écrans de la vie des enfants. Mais, il est possible d’agir, chacun à sa mesure et collectivement. C’est ce que s’est donnée comme mission depuis 2008 l’association « 10 jours sans écrans », par le biais du « Défi sans écran » né au Québec en 2003. L’objectif du défi est de faire prendre conscience aux enfants des risques pour leur santé et de leur donner les outils pour se prémunir des excès, sans interdire mais en usant de pédagogie. L’idée est de leur permettre de redevenir acteur de leur consommation d’écrans. Informés de l’impact des écrans sur leur santé, les enfants peuvent choisir de s’en libérer, et réaliser que des activités alternatives existent. Les « 10 jours sans écrans » font fonction de « sas de décompression » entre des habitudes de consommation compulsive d’écrans et de nouvelles habitudes de consommation, plus éclairée et conformes aux recommandations scientifiques (temps d’écran maximal selon l’âge, temps d’activité physique quotidien, temps de sommeil…) Cette démarche est synthétisée par l’acronyme S. V. P.
S. V. P. pour Savoir-Vouloir-Pouvoir Savoir Une étape importante du Défi est celui du « partage des savoirs » : sensibiliser les enfants à la place que les écrans prennent dans leur vie par le biais d’une auto-évaluation partagée en classe, les informer des conséquences potentielles d’un temps excessif consacré aux écrans, partager avec eux les bienfaits constatés grâce à une meilleure maîtrise du temps d’écran et l’adoption d’habitudes de vie plus saines. Vouloir Une fois cette première étape franchie, il faut susciter la volonté d’éteindre les écrans. « Mettre au défi » les enfants de se passer des écrans pendant plusieurs jours nécessite de les amener à réfléchir à ce qu’ils veulent pour eux-mêmes et pour leur santé, à imaginer ce qu’ils pourraient faire de ce temps « libéré », et avec qui ils aimeraient le faire. Pouvoir Evidemment, pour éteindre les écrans, la volonté ne suffit pas. Les enfants ont besoin d’aide. Cette aide passe par des outils concrets (grille horaire, carnet de bord, affichage, badge, boîte à idées) ainsi qu’une liste d’activités, mis à leur disposition. La grille horaire découpée en tranches (avant l’école, après l’école, le mercredi et le week-end) lui permet de visualiser les 10 jours à venir, durant lesquels 66 points sont à marquer. L’enfant peut ainsi planifier ses activités, et même s’octroyer un temps d’écran ou deux durant la période. L’objectif étant d’atteindre, individuellement et collectivement, le maximum de points au bout des 10 jours. Le carnet de bord lui permet d’exprimer ce qu’il vit au jour le jour, de trouver des idées d’activité et de raconter ses difficultés. Le badge suscite l’appartenance à une communauté d’objectif. La liste d’activités comporte deux types d’activités :
des idées d’activités autonomes ou familiales, à faire à la maison (jeux de société avec ses parents/frères/sœurs ; préparer une pâtisserie ; faire son arbre généalogique…)
des activités proposées par la « collectivité » (associations locales, commune, parents) selon un planning défini en amont. L’accent est mis sur les activités physiques, pratiquées avec la famille et en extérieur, mais toute autre activité venant en remplacement d’un temps d’écran sera la bienvenue (découverte culturelle, cuisine, lecture de conte, soirée jeux de société, visites… toutes les idées sont bonnes !). Les enseignants peuvent également initier des activités en classes, que les enfants pourront poursuivre en dehors de l’école.
3- La démarche Pour mener à bien ce projet, une étroite collaboration entre l’école et les familles est indispensable. Il faut y ajouter la participation active des bénévoles associatifs, et de la commune, qui seront sollicités pour proposer des activités sur les temps « sensibles », à savoir chaque fin de journée /début de soirée, les mercredis (au nombre de 2 sur la période) ainsi que le week-end. Un planning sera ainsi établi et remis aux familles. Libre à elles d’y participer ensuite avec leur enfant. Statistiquement, plus la communauté est impliquée, plus les chances de réussite sont grandes. Le projet est annoncé selon un échéancier établi par avance. Après contact et accord de l’équipe éducative, les élèves sont informés du projet. Parallèlement, une réunion est organisée pour informer les parents (compléter par une information écrite) et les impliquer dans les activités à réaliser avec les enfants. La boîte à idées peut compléter et personnaliser ces activités et en faire découvrir de nouvelles auxquelles personne n’aurait pensé. L’action doit être présentée comme un véritable défi pour les enfants et donner lieu à une préparation digne d’une rencontre sportive : les enfants font figure d’équipe d’amateurs face à l’équipe des professionnels de l’industrie du divertissement. L’émulation est encouragée, à travers notamment le décompte journalier des points marqués. La communication vers l’extérieur accompagne cette dynamique pour la valoriser :
en amont de l’opération, pour rappeler les dangers de l’abus des écrans, dont le gouvernement a pris récemment la mesure, et annoncer la participation de l’école, sous forme de conférence de presse menée par des élèves, par exemple ;
pendant le « Défi », pour relater certains évènements ou actions marquantes pendant la période ;
après le « Défi » pour en tirer les conclusions, partager le nombre de points marqués mais surtout souligner l’investissement des élèves, de leurs parents, des associations et valoriser la réussite de ce premier « Défi » amené à être reconduit et peut-être développé l’an prochain ! La participation des enfants repose sur trois principes : Liberté-Honnêteté-Solidarité
Chaque enfant est libre de participer. Il est essentiel de ne pas culpabiliser les parents, ni les enfants.
L’Honnêteté dans le décompte est encouragée : les points sont marqués avec franchise, il peut arriver que l’enfant ne marque pas tous ses points sur la journée. Dans ce sens, regarder une vidéo, ce n’est pas tricher car l’enfant écrit la vérité. Il doit être félicité d’avoir « osé » être sincère et non blâmé.
Solidarité, car le défi est coopératif : tous les points au sein de la classe et de l’école sont additionnés, sans compétition entre les enfants ou les classes.
4- Évaluation de la démarche et bilan L’évaluation se fait par le biais de questionnaires enfants, parents et enseignants, qui se font en ligne sur le site de l’association, ou directement par le retour d’avis, de commentaires et d’impressions échangées oralement en classe et avec les différents partenaires. Il ne peut être anticipé par avance mais le bilan issu des expérimentations antérieures montre qu’en très grande majorité, les parents souhaitent que le défi soit reconduit dans leur école (97%), ils ont trouvé l’expérience significativement utile (89%), et disent que depuis, la consommation d’écrans de loisirs a diminué dans le foyer (65%). En prime, les deux tiers des mamans (67%) et la moitié des papas (49%) ont significativement réduit leur propre consommation pendant le défi. Suite à celui-ci, 5 parents sur 6 disent que le défi les aide à mieux maîtriser la place des écrans de loisirs à la maison (83%), qu’il influence les habitudes de vie dans les familles (79%), et qu’ils vont aider, de manière significative, à maîtriser le temps que leur enfant consacre aux écrans de loisirs (84%). Proverbe africain : « Pour éduquer un enfant, il faut tout un village »
L’école du Crotoy y participe. Cela représente 140 enfants de maternelle et d’élémentaire. Au total, en 2024, près de 60 000 enfants (crèches, écoles, collèges, lycées) participent au Défi.