L’Europe, dit-on, n’intéresse pas ou peu les électeurs : en France, ils pourraient être 60% à s’abstenir le 25 mai. En cause, notamment, la complexité des institutions européennes, dont beaucoup ne comprennent pas le rôle ni le fonctionnement. Pour tenter d’y voir plus clair, cet article, rédigé en partenariat avec le site Toute l’Europe, compile les questions les plus fréquentes sur le scrutin à venir. Il sera mis à jour régulièrement jusqu’au jour du vote.

Qui propose quoi ?

Avec un maximum de 31 listes présentes en Île-de-France, rarement l’offre électorale aura été aussi pléthorique que lors de ces européennes. Comment, dès lors, faire son choix ? Libération a comparé les propositions des principaux partis sur onze grandes questions européennes. Pour aller plus loin, les liens suivants vous conduiront vers les programmes du Parti Socialiste, de l’UMP, d’Europe Ecologie-Les Verts, du Front National, du Front de Gauche et de l’alliance UDI-Modem.

Vous pouvez également consulter les sites de L’Alliance écologiste indépendante, La Bretagne pour une Europe sociale, Citoyens du vote blanc, Debout la République, Démocratie Réelle, Europe Citoyenne, Europe Démocratie Esperanto,Fédération Régions et Peuples solidaires, Féministes pour une Europe solidaire, Force Vie, le Mouvement socialiste alternatif, Nous Citoyens, le Nouveau parti anticapitaliste, Nouvelle Donne, du Parti Fédéraliste européen, du Parti européen, du Parti pirate, de l’Union démocratique bretonne ou encore de l’Union Populaire Républicaine.

C’est quand le second tour ?

Il n’y en a pas ! En France, les élections européennes sont le seul scrutin proportionnel à un seul tour. Les 74 sièges français au Parlement européen seront répartis entre les listes concurrentes selon le pourcentage de voix obtenus le 25 mai – mais seules les listes ayant obtenu au moins 5% des voix prendront part au partage. Plus précisément, cette répartition aura lieu dans chacune des huit circonscriptions de l’Hexagone : Ile-de-France (15 sièges en jeu), Sud-Est (13 sièges), Nord-Ouest (10 sièges), Sud-Ouest (10 sièges), Ouest (9 sièges), Est (9 sièges), Centre (5 sièges) et Outre-mer (3 sièges). Le mode de scrutin varie selon les pays, certains votant par exemple au niveau national plutôt que dans des circonscriptions.

A consulter Le mode de scrutin détaillé

 Comment voter par procuration?

Si vous êtes absent le 25 mai, vous pouvez faire établir une procuration. Le mandataire doit être inscrit dans votre commune (mais pas forcément dans le même bureau de vote ni le même arrondissement) et ne pas avoir reçu d’autre procuration en France. Vous devez vous présenter au commissariat, à la gendarmerie, au tribunal d’instance ou auprès des autorités consulaires, avec un justificatif d’identité (carte nationale d’identité, passeport ou permis de conduire par exemple) et remplir un formulaire (disponible en ligne). Si votre état de santé l’exige, un policier peut se déplacer à domicile pour établir la procuration.

En principe, vous pouvez faire établir une procuration jusqu’à la veille du scrutin, mais la commune risque de ne pas la recevoir à temps. Le mandataire, lui, ne reçoit aucun document. N’oubliez pas de lui dire dans quel bureau il devra se présenter le jour du scrutin, muni de sa propre pièce d’identité, pour voter à votre place.

A consulter Le site service public.fr

 Pour qui vote-t-on ?

Le nombre total de candidats en France est de 3 753, dont la moitié de femmes. Ils se répartissent sur 193 listes, soit 20% de plus qu’en 2009. Rassurez-vous, toutes ne seront pas présentes dans les huit circonscriptions : les électeurs franciliens devront ainsi choisir entre 31 listes; ceux de l’Ouest, du Sud-Ouest et du Centre auront 25 bulletins sous les yeux le jour du vote.

En plus des grands partis traditionnels, des formations plus exotiques concourent dans ces européennes, telles que «Citoyens du vote blanc», «Féministes pour une Europe solidaire», «Parti pirate», «Union démocratique bretonne» ou encore «Europe Démocratie Esperanto».

A consulter Les principaux candidats français

 A quoi sert le Parlement européen ?

Ses grandes compétences sont similaires à celles d’un Parlement national, mais il les exerce différemment et en association avec d’autres institutions. Le Parlement européen intervient dans l’adoption des lois communautaires. Il ne peut cependant se prononcer que sur des propositions de la Commission européenne. Dans la procédure la plus courante, le texte est examiné alternativement par le Parlement et par le Conseil de l’Union européenne, composé de représentants des Etats-membres. Chacun peut l’amender, et l’accord des deux institutions est nécessaire pour qu’il soit adopté. Dans certains domaines, d’autres procédures prévalent, dans lesquelles le Parlement joue un rôle moins important.

Le Parlement contrôle la Commission, qu’il peut censurer et interroger. Et en 2014, pour la première fois, le président de celle-ci devrait être issu de la majorité politique européenne.

 A consulterLe rôle du Parlement européen

 Retrouvez toutes les informations pratiques sur le site de notre partenaire Toute l’Europe

Laurence DEFRANOUX et Dominique ALBERTINI