« Si on causait » droits de l’enfant.

 

 

Les droits des enfants sont d’abord les devoirs des adultes.

Introduction

Il y a 30 ans, la France ratifiait la Convention internationale des droits de l’enfant (Cide). Cette Convention pose le principe selon lequel l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale dans toutes les décisions qui concernent les enfants. Elle définit des valeurs fondamentales à vocation universelle relatives au développement et à la protection des enfants, au-delà des différences sociales, culturelles, ethniques ou religieuses. La convention et ses protocoles sont les premiers textes internationaux juridiquement contraignants en matière de droits de l’enfant : ils imposent des obligations aux cent quatre-vingt-quinze Etats qui les ont ratifiées, dont la France. Force est de constater que toutes les stipulations de la Convention ne sont pas effectives en France, actuellement. Des atteintes aux droits de l’enfant peuvent être constatées en particulier dans le cadre des relations intrafamiliales

 

La CIDE a 30 ans : contrôle et application.

 

La Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, plus souvent appelée Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) est un traité de droit international adopté à l’unanimité par l’assemblée générale de l’ONU le 20 novembre 1989 dans le but de reconnaître et d’assurer les droits humains applicables à tous les enfants (tout être humain âgé de moins de 18 ans) en tenant compte de leurs spécificités.

Le protocole facultatif à la CIDE établissant une procédure de présentation de communication (mécanisme de dépôt de plainte individuelle en cas de violations de droits). Le suivi régulier de l’application de la Convention et des protocoles facultatifs ratifiés par chaque Etat partie est assuré par le Comité des droits de l’enfant placé auprès du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme.

 

  • C’est un projet de société : « droit à et droit de » pour la protection et l’émancipation.

 

La Convention a valeur juridique contraignante pour les Etats qui l’ont ratifiée.

D’’après notre Constitution, elle a une valeur juridique supérieure aux lois.

L’Etat, les collectivités territoriales, les institutions, les professionnels de l’enfance et tous ceux qui accompagnent les enfants jusqu’à leur majorité, à commencer par leurs parents, ont l’obligation de respecter les droits que leur reconnaît la Convention. L’enfant devient sujet de droits, à qui l’on doit protection et éducation mais qui doit aussi exercer progressivement ses libertés au fur et à mesure que ses capacités grandissent. La convention consacre ainsi les « droits de l’Homme » de l’enfant, des droits qui articulent donc en permanence, protection et émancipation.

 

4 grands principes « clefs »

qui traversent tous les autres droits :

 

  • La non –discrimination.
  • Le droit à la vie, à la survie et au développement.
  • Le droit de l’enfant de donner son opinion
  • L’intérêt supérieur de l’enfant

 

Diagnostic sévère des droits de l’enfant en France !

Le suivi régulier de l’application de la Convention et des protocoles facultatifs ratifiés par chaque Etat partie est assuré par le Comité des droits de l’enfant placé auprès du Haut- Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme.

Il s’agit d’un processus incitatif et cyclique : les Etats parties s’engagent en ratifiant la CIDE à soumettre des rapports expliquant comment ils mettent en œuvre leurs obligations au titre de ce traité : un rapport initial 2 ans après la ratification, puis des rapports périodiques tous les 5 ans. Le dernier remonte à février 2016.

Les atteintes aux droits :
Les atteintes institutionnelles.

 

La réforme de la justice des mineurs en abrogeant l’ordonnance de 1945 (réprimer plutôt qu’éduquer.)

Enfants migrants non accompagnés : le soupçon de majorité pour empêcher l’accès aux droits.

L’Aide sociale à l’enfant : délitement des moyens et prise en charge minima. Problème de la prise en charge après 18 ans. La LDH soutient la mise en place d’un « Contrat d’accès à l’autonomie. »

Enfants handicapés : La violence comme méthode de soins dans certaines institutions.

Le harcèlement en milieu scolaire : stigmatisation et exclusion du groupe.

La grande pauvreté : une atteinte majeure pour 20% des enfants

Les violences intra-familiales

Des chiffres, des statistiques :

1 enfant tué par ses parents tous les 5 jours. Soient 72 morts par an.

14% des français ont été victimes dans leur enfance (maltraitances physiques, sexuelles, 3% victimes d’inceste, maltraitances psychologiques)

Une loi interdisant les violences corporelles.

Le 2 juillet 2019 une loi interdisant les violences corporelles (40 ans après la Suède.)

Le bilan de l’enfance maltraitée réclame des urgences

Renforcer la prévention. Préparer la parentalité, accompagner la contraception, intensifier la lutte contre tous les types de violence, accompagner les victimes.

 

 

 

 

 

 

 

Situation des migrants : Un rassemblement pour informer.

Lors du rassemblement devant la permanence de la députée, les  différentes prises de paroles ont permis  d’évoquer toutes les situations dramatiques que traversent les migrants dans le département. La lettre ouverte a été diffusée et une rencontre rapide avec la Députée a eu lieu permettant de fixer un calendrier des prochaines rencontres.

La LDH a lancé un appel à un changement radical de politique migratoire

Le 21 octobre 2017

Un appel à un changement radical de la  politique migratoire
Pour la section yonnaise, tous les témoignages de la situation locale ne sont pas une exception sur le territoire français.

Pour dénoncer ces atteintes graves aux droits de tout humain (familles, enfants, mineurs isolés), une mobilisation forte s’impose. Elle doit sensibiliser le plus grand nombre de français non avertis, mal informés que les discours de haine et les politiques du tout sécuritaire rendent xénophobes et même racistes.

Alors  trouvons les responsables !

Les préfets ne font qu’appliquer avec plus ou moins d’humanité la politique migratoire française que nous mettons au ban des accusés. Des lois sont votées par les élus. C’est pourquoi nous nous adressons aux parlementaires

 

Des constats : justice au rabais, état d’urgence permanent, fermeture des frontières, collaboration avec des pays totalitaire ou autoritaires (Soudan, Libye, Turquie, Afghanistan, Algérie), poursuites judiciaires pour les aidants, contrôles au faciès.

Une nouvelle loi pour janvier 2018.

Des pratiques et des motivations évidentes, faire du chiffre migratoire.

Une amplification de la politique du rejet et de l’éloignement dénoncée par l’Observatoire de l’Enfermement des Etrangers.

Un projet de loi qui doit interpeller les parlementaires et que nous dénonçons.

Elargissement des possibilités de contrôle d’identité frontalier dans le projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme

Situation irrégulière = terrorisme. Rassurons les français tentés par le vote Le Pen.

L’observatoire de l’enfermement des étrangers s’insurge contre cette quête obsessionnelle de l’enfermement des exilés, sur la seule base du caractère irrégulier de leur séjour en France.

Enfermement des étrangers en situation irrégulière, mesure phare du projet de loi relatif à l’immigration

La durée de la rétention administrative passe à 90 jours, voire à 135 jours en cas d’obstruction, G Collomb annonce la création de 200 places en centre de rétention et le renforcement des services des étrangers en préfecture.

La justice dans les tribunaux, pas sur le tarmac !

Les étrangers ne sont pas des justiciables ordinaires. Il s’agit d’une justice dégradée. Le projet de  délocalisation  d’une annexe du TGI de Bobigny à Roissy est porteur de graves dérives ? Cela revient à mettre en place une justice d’exception pour les seuls étrangers.

Le même projet abandonné, il y a 4 ans, est repris aujourd’hui et l’OEE  dont la LDH est membre, dans une lettre ouverte à la ministre  de la justice demande de renoncer à la justice de l’aéroport, loin du palais de justice et du regard de la société.

Le projet de loi défendu par Gérard Collomb élargit les possibilités de contrôle d’identité sans motif et hors de la compétence de la justice pour  viser principalement les jeunes des quartiers populaires, les étrangers en situation irrégulière et les migrants à la frontière franco-italienne.

Loi sur l’immigration : Macron annonce une « refondation complète »

Dans son discours de rentrée aux préfets, le Président a défini une ligne ferme pour le futur texte, qu’il espère voir adopté début 2018.

Une politique de fermeté en matière d’immigration c’est : « Nous reconduisons beaucoup trop peu », « Nous laissons s’installer des centaines de milliers » de personnes dans un « no man’s land administratif ». Alors accélérons les procédures.

 

 La situation des enfants

Immigration: Une pétition «contre l’enfermement des enfants en rétention» recueille 60.000 signatures.

Déjà en2016, la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) avait condamné la France pour des « pratiques dégradantes » à l’encontre des enfants enfermés en rétention.

Enfants de sans papiers, ils sont les premières victimes des politiques migratoires qui délibérément les privent de leurs droits fondamentaux. Comme ses prédécesseurs, ce gouvernement s’affranchit de toute humanité et du respect de l’intérêt supérieur de l’enfant, plaçant en priorité ce que le ministre de l’intérieur Gérard Collomb appelle le « problème fondamental » que pose la demande d’asile en France, et qu’il assure vouloir résoudre « dans les prochaines semaines.

Autre problème : le cas des mineurs isolés étrangers:

Un mineur isolé étranger (MIE) est un jeune de moins de 18 ans qui n’a pas la nationalité française et se trouve séparé de ses représentants légaux sur le sol français. De sa minorité, découle une incapacité juridique et, de l’absence de représentant légal, une situation d’isolement et un besoin de protection. Il n’existe pas de statut juridique propre aux MIE.

Le gouvernement remet en cause la protection des mineurs vulnérables confiée à l’Aide Sociale à l’Enfance. ( compétence des départements) dans le droit commun de la protection de l’enfance. Ils seraient avant tout des étrangers et  non plus des enfants en danger. L’état reprend la gestion des mineurs.

Le Défenseur des Droits, s’oppose à la mise en place d’ un fichier national des mineurs étrangers.

Il refuse le glissement vers un droit spécifique hors du droit commun non conforme aux engagements internationaux.

C’est pourquoi, notre appel est destiné en priorités aux élus, qu’ils prennent conscience de l’impact de ces lois qu’ils défendent, qu’ils votent,  toujours nouvelles, toujours plus efficaces dans la répression mais loin des valeurs humanistes que nous voulons prôner. Ils ne peuvent s’affranchir de toute humanité.

 

Chaque nouvelle loi est le signe d’un recul impensable aux Pays des Droits de l’Homme.