AAH, pensions d’invalidité : Non au recul des droits et à l’aggravation de la précarité !

Allocation adulte handicapé (AAH), pensions d’invalidité :

une stagnation voire un inadmissible recul du pouvoir d’achat pour 500 000 personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante s’annoncent !

Ces dernières seront partiellement ou totalement exclues des avancées, encore timides et différées dans le temps, que constituent les revalorisations de l’AAH et de la prime d’activité annoncées récemment.

Qui seront les principales victimes ?

 1. Les allocataires de l’AAH vivant en couple : pas de gain en pouvoir d’achat pour 230 000 personnes !

Le gouvernement a décidé le gel du plafond de ressources appliqué au couple sans répercuter la hausse annoncée dans le plafond. Mécaniquement, les couples ne bénéficieront donc pas d’augmentation de leur pouvoir d’achat, ces nouveaux modes de calcul neutralisant la revalorisation.

 2.    Les bénéficiaires du complément de ressources : perte très significative de pouvoir d’achat ou très peu de gain pour 65 000 personnes !

Le gouvernement prévoit la fusion des deux compléments d’AAH (majoration pour la vie autonome de 104,77 € / mois et complément de ressources de 179,31 € / mois). Cette fusion s’alignerait sur le montant le plus faible des deux. Les critères d’éligibilité à ces compléments étant différents, cette fusion entraînera au mieux un gain de pouvoir d’achat à la fin du quinquennat de 15 € / mois, au pire une perte de près de 90 € / mois (perte de la garantie de ressources, droit acquis de haute lutte en 2005).

 3.    Les personnes en emploi titulaires d’une pension d’invalidité : perte substantielle de pouvoir d’achat pour 250 000 personnes !

Les pensions d’invalidité n’ont été revalorisées que de 1 % en quatre ans. Le gouvernement prévoit qu’à compter du 1er janvier 2018, la prime d’activité pour les salariés bénéficiant d’une pension d’invalidité sera supprimée soit une perte moyenne de pouvoir d’achat de 158 € / mois.

Sans compter les pensionnés d’invalidité qui ne peuvent travailler et les aidants percevant le dédommagement PCH qui sont actuellement assujettis à la CSG. Ces derniers seront impactés de plein fouet par son augmentation, sans qu’aucune compensation n’ait été prévue.

Ces décisions inadmissibles, sont contradictoires avec les engagements du président de la République pour l’amélioration du pouvoir d’achat de TOUTES les personnes en situation de handicap.

Ensemble, disons « Non au recul des droits, non à l’aggravation de la précarité des personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante ! »

Aidez-nous à demander au gouvernement la suppression de ces mesures qui mettent en grande difficulté des centaines de milliers de personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante !

Signez cette pétition !

http://chn.ge/2A6ClIW

 

11 novembre 1917-2017

Le centenaire de 14-18 : le combat de la LDH continue

Communiqué LDH       

Le centenaire de la Grande Guerre doit, pour la Ligue des droits de l’Homme,

être l’occasion de réintégrer pleinement dans la mémoire nationale les fusillés pour l’exemple, les mutins de 1917, les volontaires étrangers engagés dans l’armée française et les soldats originaires des colonies.

 

Dans le prolongement de l’affaire Dreyfus,

la LDH a, dès le lendemain de la Première Guerre mondiale, dénoncé les injustices commises par les tribunaux militaires et obtenu la réhabilitation d’un certain nombre de fusillés pour l’exemple.

 

La LDH demande au président de la République, Emmanuel Macron,

de marquer ce centenaire par un acte fort vis-à-vis de tous ceux qui n’ont pas encore été réhabilités, qui ont été victimes d’ordres arbitraires et injustes alors qu’ils voulaient, comme l’avait demandé Jaurès, être traités comme des citoyens sous l’uniforme. Leurs noms doivent être tous transcrits sur les monuments aux morts, leurs sépultures doivent être identifiées et dignement traitées, le transfert de leurs restes dans les communes dont ils étaient originaires doit contribuer à leur rendre justice.

 

Un travail est aussi nécessaire sur des questions insuffisamment connues de la Grande Guerre.

 

En particulier celle des mutineries de 1917, qui ont affecté les deux tiers des divisions d’infanterie engagées sur le front, et de leur répression dans les bagnes coloniaux, compagnies de discipline et bataillons d’exclus, qui ont concerné des dizaines de milliers de soldats et provoqué beaucoup plus de morts que les fusillés pour l’exemple ; celle des engagés volontaires étrangers européens victimes de traitements brutaux dans des régiments de marche de la Légion étrangère ; celle des soldats coloniaux victimes de recrutements forcés, de promesses non tenues, d’un emploi inconsidéré et d’un quasi-abandon après-guerre ; et celle du recrutement, pour les usines d’armement, de dizaines de milliers d’indigènes coloniaux militarisés qui y ont connu une mortalité très élevée.

 

Paris, le 9 novembre 2017

LES DROITS et LES LIBERTES GUIDENT MON VOTE !

La LDH se mobilise à l’occasion des élections législatives !

L’élection d’Emmanuel Macron laisse une France où les attentes sont fortes, qu’il s’agisse de l’emploi, de l’accès aux droits fondamentaux, de l’égalité, de la protection des libertés.

Nous voulons un vrai changement de cap.

Parce que les inégalités et la précarité n’ont cessé de s’accroître au cours des dernières années, privant ainsi une partie croissante de la population de l’accès aux soins, au logement, aux transports…

Parce que des régions entières paient un lourd tribut à la désindustrialisation tandis que de nombreux espaces ruraux s’appauvrissent et sont confrontés à la disparition des services publics…

Parce que, sans jamais prouver l’efficacité d’un état d’urgence qui s’est banalisé au gré de ses renouvellements, le gouvernement sortant a multiplié les lois à vocation sécuritaire, mettant ainsi à mal les libertés publiques et individuelles, stigmatisant une partie de la population au nom d’une appartenance religieuse réelle ou supposée…

Parce que ceux qui prônent une société où certains seraient plus légitimes à avoir accès aux droits que d’autres, une société qui rejetterait les plus précaires, ont reçu plus de votes que jamais, avec tous les risques de renforcer les préjugés, les haines, les politiques construites autour de l’idée de boucs émissaires…

Parce que l’accueil des migrants est indigne et largement insuffisant dans notre pays, que les droits fondamentaux des personnes étrangères sont trop souvent bafoués et que la précarité juridique et corrélativement matérielle de trop nombreuses personnes immigrées en France est inadmissible…

Pour une société de solidarités.

Nous voulons un quinquennat qui s’annonce et  s’inscrive dans un véritable changement de cap pour construire une société fondée sur les solidarités entre tous ceux qui vivent sur le territoire pour assurer le vivre ensemble, et aussi au-delà, car nous partageons une même planète, qui, en particulier, prenne la mesure du défi écologique auquel la planète est confrontée et qui donne à chacune et à chacun l’assurance d’un progrès partagé.

Les 11 et 18 juin prochains auront lieu les élections législatives.

Comme pour l’élection présidentielle, le danger est grand de voir les idées d’extrême droite imposer leur vision d’un monde replié sur lui-même, attisant la peur et la haine de l’Autre, prônant l’exclusion des plus vulnérables. La mobilisation citoyenne doit, là aussi, leur barrer la route.

Représentants de la nation et de l’intérêt général, les hommes et les femmes qui sortiront vainqueurs des prochaines élections législatives auront la lourde charge d’élaborer de nouvelles lois, de les discuter, d’appuyer ou non leur application. Toutes ces lois auront des implications au quotidien, sur l’avenir de vos enfants et de vous-mêmes.

Nous voulons aussi qu’ils/elles s’attachent à revivifier la démocratie.

Nous attendons de ces élu-e-s qu’ils-elles défendent les libertés sans jamais les sacrifier à la sécurité, qu’ils-elles fassent de la lutte contre les discriminations une absolue priorité, qu’ils-elles soient particulièrement vigilants pour que notre pays traite dignement les migrants et les demandeurs d’asile, conformément à ses engagements internationaux, et pour que les droits fondamentaux des personnes étrangères soient respectés.

Leur action contribuera à dessiner l’avenir du pays et à peser sur le type de société dans laquelle nous allons vivre.

 

 

Appel à la non-prorogation de l’état d’urgence

La LDH déplore cette continuité dans le peu d’intérêt consacré à la protection des libertés, le mépris affiché des avis des plus hautes autorités judiciaires et administratives et l’ignorance des conséquences d’un état d’urgence qui autorise bien autre chose que la lutte contre le terrorisme.

L’état d’urgence : « En marche » et sans changement !

Usant, comme ses prédécesseurs, de l’émotion légitime provoquée par l’attentat de Manchester, le nouveau pouvoir propose de renouveler l’état d’urgence et d’adopter une nouvelle loi pour y inscrire de nouvelles mesures d’exception.

Chaque événement suivi d’un nouveau projet répressif.

Sans mener aucune réflexion sur la pertinence d’une législation qui n’a pas prouvé son utilité mais qui a restreint nos libertés, créé des situations arbitraires et, énième réflexe pavlovien, La LDH déplore cette continuité dans le peu d’intérêt consacré à la protection des libertés, le mépris affiché des avis des plus hautes autorités judiciaires et administratives et l’ignorance des conséquences d’un état d’urgence qui autorise bien autre chose que la lutte contre le terrorisme.

 La LDH poursuivra ses efforts.

Agissons pour mettre un terme au seul état d’urgence appliqué au sein de l’Union européenne.
Paris, le 24 mai 2017 – Communiqué LDH

 

 

 

Lettre ouverte à l’attention du Président de la République :
« Appel à la non-prorogation de l’état d’urgence »

A l’initiative de plusieurs avocats et organisations, dont la LDH

Paris, le 23 mai 2017

Monsieur le Président de la République,

Le Conseil de Défense et de Sécurité nationale que vous avez convoqué demain se réunira moins de deux jours après que le Royaume-Uni a été durement frappé par une action terroriste. Nous souhaitons d’abord exprimer notre solidarité à l’égard des victimes et de leurs proches. Ce drame ne vous dégage toutefois pas de la responsabilité que vous confie la Constitution de rétablir le fonctionnement régulier des institutions. L’état d’urgence ne favorise en rien la protection de nos concitoyens et empêche au contraire de concevoir une réponse de long terme à la menace du terrorisme international.

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http://www.ldh-france.org/lettre-ouverte-etat-d-urgence/

 

 

 

 

Retour sur le ciné-débat du film la Sociale

La section yonnaise de la Ligue des droits de l’Homme, en partenariat avec l’association Art et Culture, a organisé un ciné-débat dans le cadre du collectif C’est mai toute l’année. Ce fut l’occasion d’accueillir Gilles Perret, le réalisateur qui a animé la discussion devant 200 participants au cinéma le Concorde.

C’est l’occasion de rappeler que depuis le 14 juin 2016, la discrimination pour précarité sociale est enfin reconnue comme 21e critère de discrimination. Discriminés parce que pauvre. Des droits bafoués et en particulier : le droit aux soins et le droit à la santé tout au long de sa vie.

C’est pourquoi la LDH soutient le film de Gilles Perret. La Sécurité Sociale a atteint ce statut particulier de [bien commun]. Bien commun, conquis, à défendre.

Ce fut également l’occasion de rappeler le rôle majeur de la Sécurité sociale comme premier moyen de protection sociale notamment pour la cohésion sociale.

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L’homme qui répare les femmes

La Ligue des droits de l’Homme soutient ce film documentaire L’Homme qui répare les femmes. La Colère d’Hippocrate, de Thierry Michel et Colette Braeckman.

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La Ligue des droits de l’Homme, en partenariat avec le Planning Familial et Amnesty international, organise une soirée Ciné-Débat au Cinéville de la Roche-sur-Yon, le jeudi 22 septembre à 20h, en présence du Professeur Jacques Lansac.

Jacques Lansac est médecin gynécologue obstétricien, professeur des Universités à Angers, là où en 1984, il accueille Denis Mukwege, gynécologue et militant des droits de l’Homme congolais, surnommé « l’homme qui répare les femmes ».

Neuf prix internationaux n’ont pas empêché l’interdiction de ce film en République Démocratique du Congo (RDC). Sous la pression des Nations unies, cette interdiction vient juste d’être levée.

C’est l’histoire et le portrait du gynécologue Denis Mukwege, qui, malgré les menaces de mort, poursuit sous protection des Casques bleus son travail dans l’hôpital de Panzi, qu’il a créé en 1999 à Bukavu, capitale du Sud Kivu. Depuis une quinzaine d’années, il aide à se reconstruire physiquement et psychologiquement les femmes victimes de viols accompagnés de violences sauvages commis à grande échelle dans l’est de la RDC. Tout a commencé avec l’arrivée des Hutus du Rwanda, réfugiés en 1994. Les conflits entre milices, guerriers traditionnels et armée officielle n’ont cessé de ravager l’est du pays. Une nouvelle arme de guerre (qui s’ajoute aux les tortures et les massacres, est apparue pour détruire les populations : le viol, pratiqué par tous, y compris l’armée et la police, et jouissant grâce à la peur et à la corruption de la plus grande impunité.

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Ciné-débat en présence du professeur Lansac

Jeudi 22 septembre à 20h au Cinéville

En partenariat avec la Ligue des droits de l’Homme, Amnesty international et le Planning Familial.

Face à l’horreur à Nice, la nécessaire mobilisation citoyenne

Communiqué LDH

La Ligue des droits de l’Homme exprime son horreur face aux événements tragiques qui se sont déroulés à Nice dans la soirée du 14 juillet. Elle témoigne également toute sa solidarité aux familles des victimes de cet acte monstrueux.

Face à la violence et à la stratégie de la tension auxquelles nous sommes confrontés, elle appelle à résister à la tentation d’y répondre par une restriction de la vie démocratique et des libertés publiques. C’est bien la capacité de mobilisation de la société civile s’appuyant sur les principes de droits et de libertés qui constitue la meilleure garantie pour préserver les fondements de notre choix collectif de société.

 

Paris, le 15 juillet 2016