Lettre ouverte au Préfet du Nord sur la situation des grévistes Emmaüs Nieppe

Samedi matin sur le piquet de grève d’Emmaüs Nieppe Les grévistes d’Emaüs Nieppe ont retrouvé une tête de sanglier.

Ils font souvent l’objet d’injures racistes, et leur sécurité dans ce contexte nous semble menacée. Après 141 jours de grève, les compagnons sans-papiers dénoncent un acte raciste islamophobe et annoncent porter plainte.

Mais il est surtout plus que temps, au nom du préjudice subi qu’ils dénoncent, pour aboutir à un réel apaisement et leur permettre de vivre dignement, qu’ils soient enfin régularisés.

Ciné-débat autour du film : Moi, Capitaine

À l’occasion de la journée internationale des migrants, la Ligue des droits de l’Homme de Lille, Amnesty International, SOS MÉDITERRANÉE et France terre d’asile sont partenaires du film « Moi, Capitaine » de Matteo Garrone. 

Le 18 décembre, la LDH Lille sera au Métropole à 19h30 pour l’avant-première de « Moi Capitaine ». 

Nous participerons à un ciné-débat plus indispensable que jamais pour échanger à l’occasion de la journée internationale des Migrants. Seydou et Moussa, deux jeunes sénégalais de 16 ans, décident de quitter leur terre natale pour rejoindre l’Europe. Mais sur leur chemin les rêves et les espoirs d’une vie meilleure sont très vite anéantis par les dangers de ce périple. Leur seule arme dans cette odyssée restera leur humanité.

La réservation se fait sur ce lien : https://www.ugc.fr/film.html?id=15555.  

Conférence de presse 17 mars à 16H15 à l’ ESJ de Lille sur le projet de Loi Asile et Immigration.

Nous, Collectifs, Organisations et Associations ( voir les signataires dans le communiqué pour la manifestation du 4 mars ) sommes en profond désaccord.

– Ce projet conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des migrant-es. Il a pour objectif de radicaliser les pratiques préfectorales arbitraires et répressives (systématisation des OQTF et des IRTF), alors que les droits protégés par les conventions internationales sont déjà de plus en plus bafoués (asile, droit de vivre en famille, accueil des femmes et des personnes LGBTIA+ victimes de violences…) y compris ceux des enfants (enfermement, non-respect de la présomption de minorité, séparation des parents…). Le projet prévoit des moyens pour empêcher d’accéder ou de rester sur le territoire, au lieu de les utiliser pour accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique…
– Ce projet s’inscrit délibérément dans une vision uniquement utilitariste, les migrant-es sont déshumanisé-es et considéré-es uniquement comme de la main d’œuvre potentielle et précaire, qui n’a droit qu’à des propositions de régularisations précaires, limitées aux métiers dits « en tension ».
– Ce projet est porteur d’une vision répressive dont témoigne l’obsession des expulsions et l’inscription des sans-papiers au fichier des personnes recherchées, assimilant les étrangers à de potentiels délinquants.
– Ce projet s’inscrit dans l’agenda global du gouvernement : chômage, retraites, logement, santé..