HISTOIRE D’ÊTRES HUMAINS

COMMUNIQUE DE PRESSE

Marseille le 2 novembre 2018

Histoire d’êtres humains

Le 27 octobre, à quelques jours de la trêve hivernale, les familles Roms installées 35 boulevard Frédéric Sauvage et 46 boulevard du Capitaine Gèze ont fait l’objet d’une évacuation.

Environ 100 personnes dont des dizaines d’enfants en bas âge ou qui étaient scolarisés, des vieillards, des handicapés (aveugle- personne en fauteuil roulant…) se retrouvent jetées à la rue sans aucune proposition de relogement.

Les familles sont de nouveau en errance à la recherche de nouveaux lieux, confrontées à l’hostilité, la violence verbale et physique de riverains – comme ce fut le cas mardi 30 octobre, au 6 boulevard

Arthur Michaud dans le 15ème où ces derniers ont fait sortir par la force des familles qui avaient trouvé refuge dans un bâtiment abandonné.

Les services de l’État, la Ville de Marseille, la Métropole font preuve d’une redoutable efficacité quand il s’agit d’expulser ! Mais qu’en est-il de la mise en oeuvre de l’instruction du gouvernement de janvier 2018, de cette volonté déclarée – signée par huit ministres ! – de s’engager dans une « nouvelle impulsion dans la résorption des campements illicites des bidonvilles » ? Lire la suite

Pressions financières sur Pinar SELEK et sa famille

Communiqué de la coordination des collectifs de solidarité avec Pınar Selek 

Pınar Selek continue à créer et à lutter : son nouveau roman vient de paraître en Turquie, elle a préfacé la traduction française de la biographie de Murray Bookchin, ouvert le Congrès des Recherches Féministes dans la Francophonie 2018, elle enseigne, elle agit quotidiennement au sein de nombreux collectifs comme la LDH ou le GRAF, qu’elle a co-fondé…
Elle continue. On pourrait croire sa situation stabilisée, surtout depuis sa naturalisation obtenue en septembre dernier. Il n’en est rien.
Depuis plusieurs semaines, ses proches en Turquie reçoivent régulièrement des avis émanant d’un équivalent de Tribunal des Affaires Sociales, leur signifiant que Pınar pourrait être condamnée à payer de lourds dommages et intérêts aux victimes de l’explosion du Marché aux Épices dans le cas où son cinquième procès se conclurait par une condamnation. Les sommes mentionnées peuvent aller jusqu’à près d’1 million de livres (environ 130 000 EUR) et s’additionneraient en cas de condamnation.
Innocentée et acquittée quatre fois, Pınar est pourtant mise sous pression sur le plan financier alors même qu’elle est toujours en attente du verdict final. Nous craignons en outre de possibles pressions ou représailles envers sa famille restée en Turquie. Ses avocats feront appel de ces condamnations si elles surviennent, mais dès à présent nous pouvons contribuer à soutenir Pınar de nombreuses manières :
  • en faisant connaître largement Pınar, son histoire, ses écrits, ses engagements ;
  • en soutenant la création de collectifs de solidarité avec cette militante et écrivaine dont la persécution a commencé il y a 20 ans, soit bien avant l’arrivée au pouvoir d’Erdogan ;
  • en interrogeant le positionnement de la France et plus largement de l’Union européenne vis-à-vis de l’État Turc durant toutes ces années et jusqu’à aujourd’hui;
  • en continuant d’affirmer que les combats de Pınar sont les nôtres, et qu’à travers notre soutien à Pınar nous nous engageons contre les dérives autoritaires partout dans le monde.
Pınar Selek n’est pas seule ! pinarselek.fr/agir

 

Pour la défense des droits, nous avons toutes et tous un rôle à jouer !

 Pour la défense des droits LIGUONS-NOUS ! 

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) intervient tous les jours pour la protection et l’égalité des droits : contre le racisme, l’antisémitisme, le sexisme, l’homophobie, les extrêmes droites, l’enfermement des mineurs, le refoulement des étrangers aux frontières au péril de leurs vies, les violences policières, les lois liberticides et sécuritaires, les violences quotidiennes faites aux femmes… 

Ces injustices et abus nous concernent toutes et tous mais l’indifférence les laisse trop prospérer. Chacun peut aider à y mettre fin. Vous y pensez ? Vous souhaitez agir ? 

Ensemble nous pouvons faire plus pour les droits et les libertés.

Adhérer à la LDH, c’est conjuguer nos forces et nos efforts au sein d’un collectif aux connaissances et compétences complémentaires. Rejoignez-nous !

 

MARSEILLE ACCUEILLE LA FLOTTILLE DE LA LIBERTE POUR GAZA

VENEZ NOMBREUX LE 6 JUILLET À 18h -ESPLANADE DU MUCEM

Depuis plus de 10 ans, le territoire de Gaza est une prison à ciel ouvert. Le blocus mis en place par Israël et appuyé par l’Egypte depuis 2013 coupe les voies maritimes, aériennes et terrestres de ce territoire. Les 2 millions de Palestiniens qui vivent à Gaza sont enfermés dans des conditions de vie extrêmement difficiles. Presque la moitié des Gazaouis est en insécurité alimentaire et 80% sont dépendants de l’aide humanitaire. 70 % au moins d’entre eux sont des réfugiés.

Dans le but de briser ce blocus illégal et de rendre visibles l’injustice et la violence coloniales que subissent les Gazaouis, plusieurs Flottilles de la Liberté ont initié depuis 2008 des actions de solidarité à destination de Gaza.

Dossier de Presse Flotille-1

 

En Egypte, exportons nos valeurs, pas nos armes !

La France ferme les yeux sur la répression sanglante et les violations constantes des droits humains menées par les autorités égyptiennes depuis 2013. En autorisant plusieurs entreprises françaises à livrer massivement des armes et du matériel de surveillance, la France donne à l’Égypte les moyens de mettre en œuvre une véritable architecture de surveillance et de contrôle au service d’une répression sans précédent.

Lire le rapport: rapport Egypte

 

Signez la pétition pour demander une commission d’enquête parlementaire sur les ventes d’armes françaises : https://madeinfrance.fidh.org

Procréation médicalement assistée : Pour l’égalité des droits

CONFÉRENCE  « DES PROMESSES AUX ACTES «  le JEUDI 5 JUILLET à 19h30 au Théâtre de l’Oeuvre Marseille.

L’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes est un engagement de campagne d’Emmanuel Macron. Elle est une « question de justice sociale » pour Marlène Schiappa et malgré l’avis favorable rendu en juin 2017 par le comité consultatif d’éthique pour ouverture de la PMA à toutes les femmes, rien ne bouge !

La Procréation Médicalement Assistée pour tou·te·s doit être une réalité, plus une promesse. 

Dès lors qu’attend le gouvernement pour traduire dans la loi cette exigence démocratique, cette exigence d’égalité des droits? Pourquoi l’exécutif se retranche derrière la révision des lois de bioéthique au risque de débats souvent irrationnels sur fond d’homophobie et de confusion d’enjeux entre PMA et GPA ?  Lire la suite

MARSEILLE ENTRE METROPOLISATION ET SEGREGATION

La lDH marseille vous invite à la conférence du samedi 30 juin à 14h15 -cité des associations Marseille – organisée par l’association Confluences sur le thème : La production sociale de la délinquance des jeunes : le cas marseillais.

Laurent Mucchielli, Directeur de recherche au CNRS inaugurera ce cycle de conférence.

A partir des enquêtes menées avec son équipe, en particulier une recherche ayant permis d’analyser plus de 500 dossiers de mineurs suivis par la Protection Judiciaire de la Jeunesse, Laurent Mucchielli expliquera d’abord les facteurs et les mécanismes qui conduisent une partie des jeunes des quartiers les plus pauvres à entrer dans la
délinquance. Lire la suite

AQUARIUS

Communiqué de l’AEDH

(association européenne des droits de l’Homme)

Bruxelles, le 13 juin 2018


AQUARIUS : L’UNION EUROPÉENNE ET LES ETATS MEMBRES DOIVENT CESSER DE TRAITER LES MIGRANTS COMME « DES PATATES CHAUDES »

Stupéfaits et inquiets de ce moderne Exodus, on voit se profiler à l’horizon le cabotage infini de ce bateau qui passe du statut de sauveteur à celui de fardeau. Le nouveau gouvernement italien, en large partie acquis aux idées xénophobes et racistes de Matéo Salvini, montre ses muscles et refuse de laisser mouiller l’Aquarius dans ses ports. Dont acte, l’AEDH savait ne rien devoir attendre d’un gouvernement dont les partenaires avaient annoncé pendant la campagne électorale qu’il ne respecterait pas les droits de l’Homme.

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Pour un accueil digne et le respect des droits des étrangers.

La France ne fait pas face à une crise de l’asile, ni de l’immigration mais à une crise de ses politiques.

Le SAMEDI 16 JUIN de 11h à 13h sur le VIEUX PORT, la LDH et de nombreuses association a appelé à un rassemblement pour dénoncer le projet de loi « Asile – immigration ». Ce projet de loi inutile et néfaste déjà dénoncé par des institutions indépendantes, est débattu par les sénateurs depuis le 19 juin (Tract de la manifestation).

A cette occasion, nous avons dressé un mur, symbole des politiques migratoires inutiles et meurtrières. Mur symbolique qui a été abattu par les manifestants.

 

 

 

Pour le respect des droits des Mineurs Non Accompagnés

Communiqué de presse – Marseille le 01er juin 2018

Le 24 mai, 6 mineurs avec une Ordonnance de placement provisoire sont envoyés à Marseille par un centre de mise à l’abri provisoire pour mineurs de Privas (07), avec promesse d’hébergement à l’hôtel. Arrivés à destination, ils n’ont pas été pris en charge à l’endroit convenu. Ils ont ensuite été dirigés à l’hôtel du département par leur référente. Réponse : « on ne peut rien faire pour vous ». Envoyés au commissariat du premier arrondissement, ils s’entendent dire « il y a eu trop d’abus, vous n’avez qu’à aller ailleurs ». La travailleuse sociale hésite alors à saisir le procureur de garde à Marseille. Hélas, pour se faire, il faut passer par le dit-commissariat. Les 6 jeunes ressortent, rencontrent une passante qui prend contact avec une paroisse catholique de Marseille et réussit à les faire héberger temporairement.

Depuis mardi 29 mai, les 6 jeunes sont hébergés à l’hôtel et ce jusqu’à l’accueil dans un foyer. C’est la mobilisation large de tous pour le respect du droit qui a permis d’obtenir cette réponse qui n’est ni durable ni pérenne ; c’est la mobilisation des citoyens qui les hébergeaient et qui sont restés avec les jeunes devant le service départemental, quai d’Arenc, pendant deux jours, mais aussi celle les professionnels de Privas, de Marseille, la presse, des militants politiques, etc.

Il y a d’autres manches à gagner : pour les autres mineurs dans la même situation, mais aussi pour le respect des autres droits de ces 6 mineurs et d’autres ; car à Privas et à Rodez, ils étaient scolarisés.

Nous dénonçons cette situation qui est emblématique : chaque jour des mineurs arrivent munis d’une ordonnance de placement pour les Bouches-du-Rhône mais se retrouvent dans l’obligation afin de faire valoir leurs droits et d’éviter l’expérience traumatique de la rue de devoir lever une mobilisation.

Nous appelons solennellement le Conseil Départemental 13, en charge de la protection de l’enfance, à prendre toutes ses responsabilités.

Signataires : ‌Association des juristes pour la reconnaissance des droits fondamentaux des immigrés, Cimade Marseille, ENSEMBLE, FSU 13, LDH, Marche Mondiale des Femmes13, Generation.s, MRAP, PCF, RESF, RUSF, Sgen-CFDT, Solidaire 13 et Sud-Education.