Du 21 au 24 novembre, rendez-vous au Festival Technopolice 2024 à Montpellier et à Sète !

La LDH Montpellier est heureuse de vous inviter à participer à l’édition 2024 du Festival Technopolice, qui se tiendra du 21 au 24 novembre, pour la première fois à Montpellier et à Sète !

Lancée en 2019 à l’initiative de l’association de défense des libertés numériques La Quadrature du Net, Technopolice est une campagne de recherche-action citoyenne décentralisée sur les nouvelles technologies policières et de surveillance. La LDH soutient cette campagne depuis son lancement, et la section de Montpellier participe au collectif local Technopolice qui s’est créé en 2022.

Le Festival Technopolice est l’occasion pour les personnes qui ont envie d’en apprendre plus sur ces enjeux de se rencontrer, s’informer, agir ensemble et s’amuser 🥳

Au programme, quatre jours de discussions, projections, jeux de piste, cartographies, ateliers d’autodéfense numérique, spectacles et concerts… Quatre jours de rencontre, de partage et d’expression, qui se clôtureront par une apothéotique (et cathartique) manifestation sous forme de « Silly Walk » sous les caméras du centre-ville, dimanche 24 novembre à 14h30, place Albert 1er à Montpellier. Vous pouvez d’ores et déjà visionner ici le teaser vidéo de la manifestation !

Infos et programme : technopolice.fr/festival-2024

La LDH demande la pleine reconnaissance du massacre du 17 octobre 1961 comme crime d’Etat

Le crime d’Etat que constitue, à la fin de la guerre d’Algérie, le massacre du 17 octobre 1961, en plein Paris, de plusieurs centaines d’Algériens qui refusaient d’obéir à un couvre-feu discriminatoire et anticonstitutionnel a été nié et dissimulé par le pouvoir politique en France pendant une trentaine d’années. Cet événement n’a commencé à émerger dans la mémoire collective qu’au milieu des années 1980 et il est l’objet depuis, dans toute la France, de commémorations de plus en plus nombreuses. Pourtant, malgré un communiqué du président François Hollande, en octobre 2012, et un geste du président Emmanuel Macron, en octobre 2021, sa pleine reconnaissance comme crime d’Etat n’est toujours pas intervenue.

Le 19 octobre, toutes ensemble devant les Palais de justice contre les violences sexuelles

Procès des violeurs de Mazan, révélations sur l’Abbé Pierre, viol suivi du meurtre de Philippine : chaque jour qui passe nous montre à quel point la culture du viol imprègne notre société et à quel point l’impunité des agresseurs est forte. Le 19 octobre nous serons à nouveau unies et mobilisées pour montrer que nous sommes déterminées à mettre un terme aux violences sexuelles par des rassemblements devant tous les Palais de justice.

  • Samedi 19 octobre, 17h, devant le Palais de justice de Montpellier : 1 rue Foch

Jean-Luc Coronel définitivement révoqué !

Le Conseil d’État a décidé de révoquer Jean-Luc Coronel de Boissezon, professeur d’histoire du droit, à la tête du commando d’extrême-droite qui avait, le 22 mars 2018, violemment expulsé de la fac de droit des étudiant·es.

Par décision du 27 septembre 2024, le Conseil d’État a infligé à Jean-Luc Coronel, professeur agrégé des Universités, la sanction de révocation. Et ce, au terme d’une analyse juridique très technique mais limpide dans le raisonnement mis en œuvre, sachant que lorsqu’il est saisi d’un second pourvoi en cassation, le Conseil d’État est en mesure de statuer lui-même définitivement. Il se trouve en effet qu’à la suite d’un premier pourvoi, le Conseil national supérieur de l’enseignement et de la recherche (CNESER), instance disciplinaire, n’avait prononcé le 4 septembre 2023 qu’une sanction d’interdiction d’exercer pendant quatre ans, arguant qu’il devait tenir compte de l’autorité de la chose jugée attachée à l’arrêt rendu par la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Montpellier le 28 février 2023, qui avait amoindri la peine prononcée par le tribunal. Or, en statuant ainsi, le CNESER avait commis une erreur de droit. En effet, ce n’est pas la sanction prononcée par le juge judiciaire qui s’impose au juge administratif, mais la constatation matérielle des faits mentionnés dans le jugement. Et il en ressort que les agissements violents du 22 mars 2018, commis directement par M. Coronel, à la tête d’un commando contre des étudiants, constituent sans conteste des manquements aux valeurs d’éthique, de responsabilité et d’exemplarité attendues d’un enseignant-chercheur. C’est pourquoi la révocation s’impose.

Cette décision, bienvenue, va amener de l’eau au moulin de la nouvelle plainte déposée auprès du Parquet de Montpellier par trois étudiant·es victimes des agissements dudit commando pour fait nouveau, à savoir la déclaration publique, lors de l’audience du 9 décembre 2022 devant la chambre des appels correctionnels de Montpellier, d’un des prévenus affirmant qu’il y avait des membres manquants et qu’ils faisaient partie de la faculté de droit. On n’en a donc pas encore fini avec l’affaire du commando de la fac de droit !

Journée régionale sur les libertés publiques

Nathalie Tehio, nouvelle présidente de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), sera la principale intervenante de la rencontre régionale « Libertés publiques : des droits à défendre, à développer », organisée samedi 12 octobre à Montpellier par le comité Languedoc-Roussillon de la LDH. Les atteintes et les menaces sur la liberté de manifester, la liberté syndicale et associative, la liberté de s’informer et d’informer, les libertés pour la jeunesse y seront traitées lors de tables rondes successives. 

Orientation politique majeure, la  résolution, « Pour une alternative démocratique, sociale et écologique »,adoptée par le 39congrès de la LDH, en mai dernier, soulignait notamment : « L’État développe un autoritarisme s’appuyant sur le rétrécissement des libertés publiques, avec une dépossession des prérogatives du champ judiciaire au profit du pouvoir administratif, mais aussi, dans la période récente, un mépris de l’Etat de droit. (…) Ce  qui caractérise l’extrême droite, c’est de penser chaque question à travers un prisme sur lequel les droits fondamentaux ne sont pas pour toutes et tous. »

L’actualité, locale et nationale (interdiction de manifestations, entraves au droit syndical et à la vie associative, effets négatifs de la concentration des médias…), de même que les inquiétantes déclarations du nouveau ministre de l’Intérieur démontrent le rôle décisif des libertés publiques pour le plein exercice de la citoyenneté.   

>> Samedi 12 octobre, de 14h à 10H, salle Guillaume de Nogaret (place du professeur Mirouze)

Un espoir s’est levé

Les électrices et électeurs ont tranché : le Rassemblement national (RN) est battu. Ce résultat s’explique par un front républicain mis en œuvre grâce à la mobilisation des actrices et acteurs politiques, associatifs, syndicaux, et de millions de citoyennes et citoyens. La participation électorale massive acte de façon indiscutable le rejet de la société d’exclusion que prône le RN. Le nouveau Front populaire (NFP) est en tête, suscitant un immense espoir pour les forces progressistes.

La séquence ouverte par la dissolution n’est cependant pas close. La réponse électorale écarte le péril imminent, mais elle ne résout pas les défis économique, écologique, social et démocratique.

Il faut que cessent immédiatement toutes les formes de violences et d’intimidation commises par les extrêmes droites. Il faut que cessent immédiatement les attaques visant les contre-pouvoirs institutionnels, sociaux et citoyens, et les atteintes à l’Etat de droit.

Après des décennies d’une société fondée sur la mise en concurrence de tous dans tous les domaines, des décennies d’augmentation des vulnérabilités et des inégalités, il faut apporter des réponses de fond aux urgences démocratiques, écologiques et sociales.

Les mobilisations massives portées ces dernières années par les syndicats, associations, mouvements, traduisent les aspirations collectives qui doivent être entendues. Il faut bâtir une société dont l’objectif soit d’assurer à toutes et tous, partout sur le territoire, l’accès effectif aux droits fondamentaux, une société qui mette une juste part de la richesse créée au service de cette ambition, une société où les politiques publiques assurent davantage d’égalité, de justice et de solidarités, sans détruire les écosystèmes, une société qui tourne radicalement le dos au racisme, à l’antisémitisme, au sexisme, aux LGBTphobies et à toutes les discriminations. Sans cela le répit ne sera que de courte durée et de nouveau la colère, les peurs, le rejet de l’autre et le ressentiment feront vaciller le vivre ensemble et la démocratie.

Pour la défense de la République, nous avons dit NON au RN.

Pour renouveler et faire vivre la démocratie, la LDH en appelle aujourd’hui à une réforme en profondeur des institutions et à des mesures d’urgence traçant le chemin d’un projet solidaire garant de l’effectivité des droits pour toutes et tous.

Toutes nos voix comptent contre l’extrême-droite !

Face à la perspective mortifère d’un gouvernement du Rassemblement national (RN) nous appelons à un sursaut démocratique et républicain des électrices et électeurs ! Dans toutes les circonscriptions de l’Hérault où cela était possible, les candidat·es les moins bien placé·es pour l’emporter au 2e tour contre l’extrême-droite se sont désisté·es. La section de Montpellier salue ces décisions qu’elle avait réclamées. C’est aux électrices et aux électeurs de se mobiliser à présent pour défaire le Rassemblement national dans les urnes !

Ce qui va se jouer dimanche dépasse radicalement ce qui nous divise: faisons en sorte de pouvoir continuer de vivre toutes et tous ensemble dans un État de droit ! Le 7 juillet, pas une voix ne doit manquer contre le Rassemblement national !

Pour une alternative démocratique, sociale et écologique

L’arrivée du Rassemblement national et de ses alliés au gouvernement aurait des conséquences immédiates et désastreuses sur nos droits et libertés fondamentaux, notamment parce que ce parti mettrait en œuvre la préférence nationale, son socle idéologique. 

Le recul des droits, la régression des libertés, les choix politiques tournant le dos au progrès social, le mépris vis-à-vis des personnes précaires, l’abandon des services publics constituent le terreau de l’extrême-droite. Ne la laissons pas aux commandes et opposons-lui l’État de droit, la liberté, l’égalité et la fraternité pour organiser notre avenir commun !

Pour un front commun des forces progressistes face à l’extrême-droite

Communiqué national du 10 juin 2024

Le résultat des élections européennes correspond à ce que les sondages laissaient présager. L’annonce immédiate d’une dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République ouvre l’éventualité d’une majorité d’extrême droite. Cette perspective serait évidemment un désastre pour la République française et pour les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité que nous portons, qui n’ont jamais été aussi menacées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

La Ligue des droits de l’Homme appelle dès à présent l’ensemble des forces politiques progressistes à dialoguer, à mettre l’ensemble de leurs divergences de côté, à se mobiliser afin de proposer un front commun dans le champ électoral face à l’adversité. Elle va chercher sans tarder à travailler à cela avec toutes les forces syndicales et associatives qui partagent cet objectif avec elle.

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