Catégorie : EVENEMENTS
MERCI AUX PERSONNELS DE L’HOPITAL… (12/4/2020)
JOURNEE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’ENFANT: LES MINEURS ISOLES DE SAONE-ET-LOIRE (20 novembre 2019)
En cette journée Internationale des Droits de l’Enfant, la section LDH de Paray-le-Monial tient à attirer l’attention sur le sort réservé en Saône-et-Loire aux plus pauvres d’entre eux, à savoir les MNA, Mineurs non accompagnés que notre loi protège en leur donnant les mêmes droits qu’aux autres adolescents, en particulier le droit à l’abri et à l’éducation jusqu’à leur majorité. Agés de 14 à 18 ans, ils arrivent d’Afrique via la Méditerranée et l’Espagne après un processus d’exclusion souvent violent qui les a arrachés de leur famille, de leur quartier et de leur pays. La section LDH de Paray qui en aidé une quizaine en deux ans tient d’abord à saluer le travail d’associations (Asti, Secours Catholique, Cimade…), d’éducateurs de l ‘ASE et du dispositif Garantie Jeunes, de familles d’accueil, de la juge des enfants de Mâcon, d’avocats de Chalon/Saône et de Dijon, de maîtres d’apprentissage, d’enseignants aux divers CFA ainsi que d’associations d’aide à l’alphabétisation qui tous contribuent à l’insertion de ces jeunes.
Mais en même temps, elle tient à exprimer sa très vive réprobation face à un ensemble de pratiques d’exclusion mises en œuvre par le Conseil Départemental, l’ASE et la Police des Frontières dans le cadre d’une politique de refoulement visant plus particulièrement (mais pas seulement) les mineurs âgés de 17 à 18 ans . Cette politique comprend un ensemble de mesures coercitives qui se renforcent d’année en année:
-Le rejet de la mise à l’abri par la fermeture de l’ASE pendant les mois d’été qui place la Saône-et-Loire au rang de championne de France de l’exclusion des mineurs non accompagnés.
-Le transfert de mineurs reconnus dans des centres (Châlons-en-Champagne ou Strasbourg) où un seconde évaluation annule celle de Saône-et-Loire et les prive de leurs droits. Cet état de fait contraint les associations à les rapatrier en Saône-et-Loire afin de procéder à un recours devant la juge des enfants.
-Des évaluations à charge visant essentiellement, sur fond de préjugés, à détecter des fraudes et non l’âge réel du mineur, la mise en cause systématique des papiers d’état civil africains contribuant à disqualifier nombre d’entre eux contraints de faire un recours devant la juge des enfants. Dans un cas connu, c’est l’âge de 15 ans qui a été contesté pour alléguer un âge de 17 ans avec appel auprès du tribunal de Dijon et refus dans le même temps de financer un passeport qui trancherait la question. C’est à ce niveau que certaines associations et nous, LDH de Paray, intervenons en particulier pour leur procurer des cartes d’identité et des passeports auprès de leurs consulats et ambassades : A noter que dans les quatorze cas connus par nous, ces documents ont tous confirmé des actes de naissance faussement disqualifiés par l’ASE et la police des frontières.
-Les appels à répétition devant le tribunal de Dijon contre les recours validés par la juge des enfants (une dizaine en juillet) ainsi qu’une campagne d’intimidation de la juge dans un article du Figaro du 11 août 2019 : André Accary s’y livre à l’exercice peu glorieux d’inversion de la victimisation en présentant les jeunes comme des clandestins, les jugements comme des « aberrations » et lui-même comme victime …d’insomnies !!!!
-Trois gardes à vue de mineurs et une convocation de la présidente de la LDH Paray en 2018 par la police des Frontières dont aucune n’a débouché, en 2019, sur des condamnations.
La LDH Paray proteste donc contre des actions en justice faussées par l’absence de moyens de défense des MNA. Elle s’insurge contre le coût, pour les associations, de ces passeports qui prouvent la bonne foi des MNA et attestent les erreurs répétées dans les évaluations de l’ASE et les expertises de la police des frontières. (Ajoutons qu’une fois les MNA réintégrés à l’ASE, celle-ci profite sans vergogne de ces documents qu’elle n’a plus à financer…).
Elle s’insurge surtout contre la réduction des mineurs à leur situation de clandestins sans jamais prendre en compte le bilan économique extrêmement positif de parcours de vie parfois impressionnants : alphabétisation rapide, apprentissages réussis dans des métiers en tension (boulangerie, boucherie, bâtiment, cuisine…), CAP obtenus, intégration en progrès … qui font de cette migration de jeunes un atout et une chance pour notre pays.
Par contre, les discriminations et les mauvais traitements dont ils sont victimes à l’ASE prolongent, dans leur parcours, l’expérience d’exclusion que la plupart ont vécu dans leur pays, ils ne contribuent pas à leur insertion et donnent auprès de la communauté africaine une image d’arbitraire et d’islamophobie de nos institutions.
Dans cette confrontation, les associations relèvent le défi de l’accueil de ces jeunes migrants courageux, de la défense des intérêts nationaux et de la fraternité qui est au cœur de la devise républicaine.Notons que dans ce bras de fer pour faire prévaloir la justice, rien que la justice, elles ont besoin de soutiens et de moyens. N’hésitez pas, s’il vous plaît, à les contacter!
Germaine Lemétayer, Présidente de la section LDH de Paray-le-Monial
HALTE AU RACISME! (29 septembre 2019)
Au nom du respect élémentaire dû à chaque être humain quels que soient sa couleur de peau, sa religion, son sexe, sa nationalité, la section de Paray-le-Monial de la Ligue des Droits de l’Homme condamne fermement les propos racistes tenus par des supporters parodiens contre des joueurs de Gueugnon…. Elle soutient évidemment les protestations formulées par les responsables sportifs, mais elle rappelle aussi que la loi de 2008 sanctionne de tels comportements. Encore faut-il qu’une procédure soit engagée, sans quoi, on prend le risque évident de récidive. Rappelons, par exemple, sur Facebook, les danses de singes filmées sur le Moulin Liron en août 2013 visant Christiane Taubira…Rappelons aussi les mauvais traitements infligés à des mineurs africains en 2017 et 2018 par le responsable du FJT. A Paray-le-Monial, il existe bel et bien un courant identitaire raciste qui nécessite une vigilance, une réactivité sans faille et des actes. Bon courage aux dirigeants sportifs!
lejsl.com
Sport local Football (Coupe de France) : Propos racistes lors de Paray-Gueugnon, le club parodien réagit et condamne
Samedi, la rencontre du 3e tour de Coupe de France entre Paray et Gueugnon a été marquée par certains comportements déplacés dans le public. Des propos à caractère raciste auraient en effet été tenus à l’encontre de plusieurs joueurs gueugnonnais. Le club parodien a tenu à communiquer et à condamner de tels agissements.
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- Le 18/09/2019 à 11:30
- mis à jour à 20:20
Propos condamnés avec fermeté
Par l’intermédiaire de ses présidents, Jean-Pierre Marroig, Philippe Fuyet, ainsi que via ses deux entraîneurs, Stéphane Descharmes et Matthieu Gaudin, le club a souhaité réaffirmer son engagement contre de tels comportements qu’il condamne fermement.
Le communiqué de l’USC Paray
Les présidents ainsi que les deux entraîneurs de l’équipe première souhaitent réagir au comportement de certaines personnes suite au match de coupe de France Paray-Gueugnon.
« Nous condamnons fortement les propos déplacés de certains spectateurs qui n’ont rien à faire sur un terrain de football. Nous nous engageons à combattre et à lutter fortement contre ces attitudes inadmissibles. Nous ne tolérerons plus et exclurons immédiatement du club ce genre de personne. En revanche, nous sommes déçus du comportement de certains dirigeants du FC Gueugnon qui n’ont fait qu’attiser les choses. Nous souhaitons tout de même aux joueurs et aux entraîneurs du FCG une belle saison. Un stade de football est, et doit rester un lieu de partage et de tolérance. »
Jean-Pierre MARROIG, Philippe FUYET, Stéphane DESCHARMES et Matthieu GAUDIN
Réaction de Stéphane Descharmes, co-entraîneur de Paray :
J’ai voulu éclaircir la chose et faire un communiqué d’excuse car on nous a collé une étiquette de club raciste et pour démontrer qu’on allait balayer devant notre porte. Ce sont des propos que des joueurs de Gueugnon que je cotoie m’ont rapporté. Il y avait pas mal de monde, ça a été assez houleux en fin de match, ça chambrait des deux côtés. Ce qui est dommageable c’est que tout le monde n’a retenu que ça alors qu’on a fait une bonne prestation. C’est un peu dommage que le foot n’en soit pas sorti grandi. Nous ne sommes pas un club raciste. En tant que responsable du club, c’est mon atteinte qu’on touche aussi. Je suis attaché à beaucoup de valeurs et le club aussi et ce ne sont absolument pas celles-là qu’on veut retranscrire. On essaiera de faire la lumière du mieux possible, même si ce sera très compliqué. Mais si j’apprends qu’il y a un joueur, un éducateur ou un dirigeant qui est concerné, j’ai dit au président qu’il serait immédiatement exclu du club.
Réaction de Richard Trivino, directeur sportif de Gueugnon :
Ce sont des incidents extra-sportifs. Certaines personnes ont tenu des propos racistes. C’est un problème de supporters. Je ne sais pas si les instances en ont pris connaissance, mais j’espère que Paray ne sera pas pénalisé pour quelques personnes un peu alcoolisées, car le club n’y est absolument pour rien.
Contactée par nos soins via Christian Renier, président de sa commission de discipline, la ligue régionale de football n’a pour le moment été sollicitée par aucune partie dans cette affaire. « Actuellement, je n’ai pas plus d’information que ça, je ne sais pas ce qu’il en est », déclare Christian Renier. « Personnellement, je ne sais pas du tout ce qui s’est passé. Les journées du weekend dernier n’ont pas encore été traitées. Elles devraient l’être cette semaine, la commission de discipline se réunissant jeudi. »
https://www.lejsl.com/sport-local/2019/09/18/football-(coupe-de-france)-propos-racistes-lors-de-paray-gueugnon-le-club-parodien-reagit-et-condamne?fbclid=IwAR2NWXqOdl-_UO3Utav_bGJaTVFkfKQIWkXxktDUwcKjKZoFs1vKfVhJF2Q
INITIATIVE CITOYENNE EXEMPLAIRE CONTRE L’HOMOPHOBIE (17 mai 2019)
Le vendredi 10 mai, le cinéma de Digoin a projeté en avant-première ce court-métrage dont le thème concerne la découverte de leur homosexualité par deux jeunes lycéens. Centré sur les difficultés à assumer une identité sexuelle largement discriminée, le film met en scène dans un cadre scolaire, en l’occurrence le lycée de Digoin, la diversité des réactions des proches, parents et camarades de classe qui vont de la reconnaissance de l’égalité à l’homophobie la plus violente et la plus crasse. Traité à travers des comportements et un langage familiers aux adolescents, le film se présente comme une oeuvre propre à susciter la réflexion et les prises de conscience. La section de Paray de la Ligue des Droits de l’Homme qui était présente à la projection et qui est engagée elle-même contre l’homophobie de la Communauté de l’Emmanuel félicite chaleureusement le maire de Digoin, Monsieur Fabien Genet et les Intermachés qui ont co-produit ce film et souhaite à ce court-métrage tout le succès que mérite cette initiative citoyenne exemplaire.
GRAND DEBAT NATIONAL : DE LA DEMOCRATIE ET DE LA CITOYENNETE EN CHAROLAIS-BRIONNAIS
La ligue des Droits de l ‘Homme ayant pour objet, depuis 1898, de faire prévaloir ce qui est juste en regard des droits de l’Homme tels qu’ils sont définis par les Déclarations Universelles des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 et de 1948, notre section de Paray-le-Monial tient à apporter sa contribution au Grand Débat National .
Dès son origine, le mouvement des Gilets Jaunes a mis en cause à la fois des taxes sur les carburants jugées insupportables pour les ménages à revenus faibles et une absence totale de confiance à l’égard des élus, ciblant ainsi le dysfonctionnement de deux fondements de la démocratie : le consentement de l’impôt (art 13) et le respect des élus en qualité de représentants des citoyens (art 6). Compte tenu de la durée de leur mouvement et du soutien apporté par une majorité de Français, notre section a décidé de prendre en compte prioritairement ces critiques et de cibler sa réflexion sur la vie institutionnelle et démocratique et sur la vie citoyenne de notre pays.
Le maire de Paray-le-Monial ayant organisé un Grand Débat le 7 février, nous nous sommes posés la question de notre participation. Après réflexion, nous y avons renoncé compte tenu de l’impossibilité jusque-là de pouvoir échanger avec lui sur une base de respect, une lettre insultante ayant été la seule réponse obtenue à notre demande -polie, argumentée et publiée- de suppression, sur un terrain municipal, d u « Parcours homosexualité » organisé par la Communauté de l’Emmanuel à des fins homophobes. Trois militants de la LDH étaient néanmoins présents à titre personnel : ils sont intervenus et ont pu témoigner qu’aucun sujet fâcheux concernant les pratiques démocratiques n’avait été abordé comme si la censure était devenue à Paray-le-Monial un réflexe quasi pavlovien.
C’est dans ce contexte que les militants de la section de Paray-le-Monial ont élaboré des propositions visant à faire progresser, dans le CHarolais-Brionnais, le fonctionnement de la démocratie et de la citoyenneté :
1-Pour améliorer la qualité des élus, nous proposons qu’ils ne dépassent pas 70 ans, que le cumul des mandats soit limité et qu’un système contractuel soit mis en place pour que les citoyens puissent contrôler par eux-mêmes que leurs engagements ont été tenus. L’élu doit avant tout faire prévaloir l’intérêt public sur ceux des lobbys, groupes industriels, réseaux de copinage et sur un éventuel plan de carrière. A mi-mandat, une consultation de la population doit faire le bilan de son action…avec possibilité de révocation en cas de non respect des engagements et des principes et valeurs républicains.
En ce qui concerne le fonctionnement démocratique, nous pensons que les prises de décisions devraient se faire après consultation systématique d’experts de la société civile, issus des syndicats, associations, ONG, associations caritatives, philosophiques et culturelles : ce sont les compétences de tous qui doivent être mobilisées pour faire avancer les dossiers. Il s’agit pour les élus de se mettre à l’écoute des citoyens et faire des transactions entre les différents points de vue.
Pour faciliter cette démocratie participative, nous proposons des changements de pratiques électorales dans le sens de plus de justice, d’efficacité et d’économies: un cumul des mandats limité à un seul pour celui de maire ; une dose de proportionnelle pour les élections locales seulement ; la suppression du Sénat (ou son évolution par une élection plus démocratique) ; la fusion des communes limitrophes ; la prévalence des communautés de communes et le calcul du nombre des élus proportionnellement au nombre d’habitants ; la prise en compte du vote blanc ; nous proposons aussi de tirer au sort des citoyens pour les associer avec des experts associatifs et syndiqués dans la constitutions de groupes de travail ; des réunions de quartiers avec cahiers de doléances à l’appui devraient être organisées systématiquement et la possibilité d’une consultation citoyenne devrait être mise en œuvre si la demande réunit un tiers ou plus des citoyens.
2-Pour renouer les liens avec les citoyens, nous exigeons la transparence des politiques conduites, gestion des biens municipaux, aliénations, acquisitions, ainsi qu’une conformité entre la parole et les actes. Afin qu’il n’y ait aucun doute sur l’utilisation de l’argent public, l’établissement puis la gestion du budget et la distribution de subventions devraient se faire sous le contrôle des citoyens. Pour cela, l’information doit passer par une diffusion des réunions de Conseils en direct sur You Tube, et par le partage moitié-moitié des bulletins municipaux, départementaux et régionaux avec l’opposition politique, les syndicats et les associations. Les journaux locaux devraient s’inscrire systématiquement dans cette bipolarité, sans privilégier un camp ou l’autre. Pour conclure, il apparaît primordial de faire des propositions, de la contestation et du débat une norme constructive permanente et non un objet de polémique et de basses vengeances.
3-En ce qui concerne le développement de la citoyenneté, la section LDH de Paray-le-Monial considère que la laïcité doit s’affirmer de plus en plus comme le principe fondamental de la République : en combinant la liberté des cultes et la séparation des églises et de l’Etat, elle rassemble les Français par delà leurs différences confessionnelles et est respectée en tant que telle depuis plus d’un siècle. Par contre, des défaillances existent, en particulier à Paray-le-Monial et à Chauffailles. Pour y remédier, nous considérons que la loi de 1905 doit être maintenue et respectée, faute de quoi, les associations laïques devront se pourvoir en justice comme l’a fait la Ligue des Droits de l’Homme dans l’affaire de la crèche de Paray-le-Monial.
Compte tenu de la progression des intégrismes religieux et des droits afférents à une population athée et agnostique majoritaire dans notre pays, nous proposons de renforcer la laïcité par différentes mesures : la suppression de la fonction de chanoine de Latran ; le non financement par les communes des écoles privées ; le contrôle strict des écoles sous contrat afin qu’elles ne deviennent pas, sous couvert de l’enseignement religieux, des lieux de diffusion des idéologies anti républicaines et intégristes ; la mise à disposition dans les communes, d’une salle municipale pour les obsèques civiles ; la célébration par le maire des baptêmes républicains ; l’adoption d’un calendrier scolaire laïque ; l’ajout de nouveaux jours fériés (fête de la musique…).
La section de Paray insiste sur le rôle capital de l’éducation à la citoyenneté à l’école et dans les associations pour mettre en pratique les valeurs d’accueil, de respect, de tolérance, d’entraide, de solidarité, de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité. Considérant la prolifération de tags, insultes et harcèlement sur les réseaux sociaux et dans la rue, la profanation des cimetières, l’accroissement des discriminations (antisémitisme, racisme), comme une atteinte très grave à la cohésion nationale, elle appelle à une mobilisation générale contre ces fléaux à l’école mais aussi dans le comportement exemplaire des élus : le respect de l ‘opposition, les différences politiques reconnues comme légitimes et non stigmatisées. Quant aux citoyens, ils doivent s’engager quotidiennement, partout où ils sont pour réagir, protester, s’interposer et éduquer face aux manques de respect et aux agressions.
Enfin, la section condamne le démantèlement des services publics et demande qu’ils soient valorisés en particulier en milieu rural afin de faire respecter l’Etat par l’aide et le soutien qu ‘il procure aux citoyens à égalité de droits.
Section de la Ligue des droits de l’Homme de Paray-le-Monial
FIASCO DES OFFENSIVES JUDICIAIRES CONTRE LES MINEURS AFRICAINS. LA LDH PARAY PROTESTE CONTRE L’INSTRUMENTALISATION POLITIQUE DE LA JUSTICE. (2 février 2019)
1-Le 30 janvier 2019, le Tribunal de Grande Instance de Mâcon s’est dessaisi du cas de deux mineurs maliens au profit du Tribunal des Enfants. A l’origine, la contestation de leur carte d’identité malienne tandis que d’autres documents d’identité procurés par leur consulat et donnant les mêmes informations…n’étaient, eux, pas contestés.
2-Le 1er février, la Cour d’Appel de Dijon s’est trouvée dessaisie, une demi-heure avant l’audience, de l’appel interjeté par le Président du Conseil Départemental contre un jugement de la juge des enfants au sujet de la reconnaissance de minorité d’un ivoirien. Début janvier, A Accary avait procédé de même dans le cas similaire d’un autre ivoirien. Notons que ces contestations concernaient deux jeunes …qui avaient été reconnus mineurs par le département en 2017…puis majeurs dans un autre département où on les avait envoyés et enfin mineurs par la juge des enfants de Mâcon dans le cadre d’un recours. Comprenne qui peut la logique du département…qui conteste la juge…sur son propre jugement alors qu’entre temps, les jeunes avaient présenté à la juge des papiers qui confirmaient leur minorité.
Que retenir de ces lamentables péripéties judiciaires?
Leur coût? Six mois de stress pour ces jeunes souvent très effrayés par la police et la justice; d’importants frais afférents à la constitution des dossiers par les juges et les avocats et l’organisation d’une audience…
Quel bénéfice pour le Conseil Départemental? L’envoi aux mineurs d’un message d’exclusion. Une posture anti-migrante renforcée face à son électorat d’extrême-droite.
La section de la Ligue des droits de l’Homme de Paray-le-Monial se réjouit évidemment du fiasco de cette instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Elle proteste fermement contre la xénophobie manifestée en l’occurrence et contre le gâchis de l’argent public occasionné par des retraits de dernière minute. Ces faits pourraient évidemment alimenter la réflexion dans le débat public actuel sur le problème posé par des élus déconnectés de nos valeurs républicaines et de l’intérêt général ainsi que sur la question du gaspillage des fonds publics.
Concluons en souhaitant bon vent à ces jeunes appréciés de leurs maîtres d’apprentissage…Se formant dans des métiers en tension…ils n’ont pas coûté un centime à la France jusqu’à leur arrivée et paieront bientôt des impôts. Ils constituent, pour notre pays, une chance et non pas une charge.
CERCLE DE SILENCE EN FRATERNITE AVEC LES MIGRANTS (2 février 2019)
Malgré la pluie et la neige, le cercle de silence de la section de Paray s’est tenu…en fraternité avec les migrants. Plusieurs mineurs africains présents à Paray, ont été heureux d’échanger avec les participants…puis de visiter l’exposition d’Estache Agoumpke à la Tour Saint Nicolas…et prendre conscience de la nécessité du travail de mémoire réparateur pour consolider les liens entre la France et ses anciennes colonies. Très bon moment passé ensemble autour de valeurs fortes de la LDH..
FRANCOIS-XAVIER BELLAMY, TRANSFUGE DE LA MANIF POUR TOUS. (29 janvier 2019)
Avec François-Xavier Bellamy, adjoint au maire de Versailles, c’est un transfuge de la Manif Pour Tous que Laurent Wauquier place en tête de liste LR aux Européennes. Avec lui, s’affirme avec éclat la victoire idéologique de l’engagement des catholiques en politique promue par Dominique Rey, évêque de Toulon-Fréjus qui, depuis une quarantaine d’années, a contribué à opérer en France une véritable métamorphose du monde catholique. Ainsi lorsqu’il intervient, au Forum Zachée organisé par la communauté de l’Emmanuel, à Paray-le-Monial, le 3 juin 2014, son jeune poulain, François-Xavier Bellamy, défend -il un pouvoir fort contre la démocratie et promeut-il la nécessaire reconquête catholique de la France contre l’Islam « il faut aller au martyre dans les banlieues » disait-il alors. Comme tous les transfuges, FX Bellamy a fait table-rase du passé en supprimant l’enregistrement du Forum Zachée sur Youtube ainsi que son site Facebook après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher, faisant disparaître entre autres un morceau d’anthologie maurrassien contre la laïcité. Ainsi les journalistes qui ont quelques difficultés à trouver des sources s’en tiennent-ils à ses postures anti IVG et contre le Mariage pour Tous qui ne sont que la partie visible de l’iceberg mais apparaissent comme un signal. En le désignant, en pleine crise des Gilets Jaunes, Laurent Wauquiez, s’inscrit en effet dans une autre thématique idéologique des identitaires : celle d’une décadence et d’un chaos enclenchées par les lois sur l’IVG, le mariage pour tous, la bioéthique, le genre et bientôt la PMA et qui signent selon eux, la fin du libéralisme moderne et des Lumières. A travers F.X. Bellamy, c’est de fait Marion-Maréchal Le Pen invitée par lui à Versailles en mai 2014 puis par Dominique Rey à la Sainte Baume en août qui est promue dans une opération d’extrême-droitisation identitaire de LR. On comprend mieux dès lors l’activisme des identitaires pour entretenir la violence dans les manifestations des Gilets Jaunes puis la présence de F.X. Bellamy sur les plateaux de télévision pour soutenir le mouvement…en harmonie totale avec L. Wauquiez qui n’a pas hésité, lui, à endosser le gilet!.
Quelques notes prises sur le Forum Zachée en juin 2014 par la LDH Paray: « L’événement le plus important de l’histoire, le plus décisif, c’est la parole du Christ…même si on n’est pas catholique, on est obligé de le reconnaître »… « On n’a rien à attendre de la politique…la politique ne changera pas l’histoire…elle n’en a pas le pouvoir, elle ne l’a jamais eu, elle ne l’aura jamais…les responsables politiques correspondent à l’opinion majoritaire…Ce qui peut changer l’histoire, c’est la parole du Christ…il faut un chef… » ; « La politique est un lieu merveilleux pour vivre la charité évangélique…c’est un chemin de sanctification ». Il explique que les combats pour la vie (protection depuis la conception) et contre le mariage pour tous se fondent sur la Vérité à défendre contre ceux qui, sur les questions sociétales, ont trompé l’opinion par des films et des feuilletons (il cite Julie Lescaut, mère célibataire). De ce combat, il affirme qu’il nécessite une reconquête sur le terrain culturel par d’autres films et d’autres feuilletons (les producteurs de « Plus belle la vie » étaient présents !) et qu’il faudra que « certains y aillent, ils iront pour le martyre » « porter un témoignage de la parole de Dieu dans les lieux où elle a disparu ». (Zachée, 3 juin 2014, http://www.youtube.com/watch?v=QfiqaRPthFA).