Catégorie : VALEURS ET PRINCIPES REPUBLICAINS

A PARAY-LE-MONIAL, LA CRECHE DE LA DISCORDE (23/12/2018)

 

Cette année, le maire de Paray récidive en installant une crèche dans le hall de la mairie au mépris de la loi de 1905 qui exclut les signes religieux dans les bâtiments publics. Donc pas de crèche, pas de croissant, pas d’étoile de David…dans nos mairies, nos préfectures, nos écoles publiques. Telle est notre culture du vivre ensemble qui nous unit autour des valeurs républicaines communes: elles garantissent la liberté de culte, acceptent les signes religieux dans l’espace public mais font prévaloir la neutralité de l’Etat dans les bâtiments publics. Dans ces conditions, il est quelque peu sidérant de constater que selon le JSL, le maire allègue, pour justifier sa crèche, les « fondements de notre civilisation » en l’occurrence, la civilisation chrétienne qu’il revendique haut et fort et donc, si l’on se réfère à la Nativité, l’accueil dans une étable, du couple de pauvres étrangers sans-logis.. qu’étaient Joseph et Marie.

Mais là où le bâts blesse, c’est que des Joseph, la ville en a vu défiler quelques dizaines dans ses rues depuis 2017, tous jeunes, pauvres, sans-logis et victimes de terribles processus d’exclusion qui les ont rejetés de leurs pays respectifs, Guinée, Côte d’Ivoire et Mali. Tous porteurs des stigmates d’un abandon familial qui les a propulsés à travers le désert puis la Méditerranée jusque chez nous. Or pour ces jeunes qui ont pris tant de risques parce qu’ils n’avaient plus rien à perdre, et qu’ils attendaient tout de la France, quelle sorte de crèche fut pour eux la ville de Paray, la ville du Sacré-Coeur et de la crèche du Maire ???? Quel accueil ont-il reçu des autorités de la ville, du département, et plus particulièrement du cercle du maire de Paray, comprenant le directeur des FJT de Paray et de Chalon mais aussi le président du Conseil Départemental???? Faut-il que la Section de la Ligue des Droits de l’Homme le rappelle? Chacun sait en effet qu’ils ont mis en oeuvre avec un acharnement sans pareil, un processus d’exclusion par le mépris (« vous n’êtes que des étrangers, des sans-papiers, ne l’oubliez pas, sans moi vous seriez à la rue »…), le travail à la tâche payé 10 euros par semaine, la distribution d’aliments périmés, le manque de vêtements d’hiver et de soins médicaux, des procédures juridiques contre les reconnaissances de minorité de la juge des enfants.. Et puis Ponce-Pilate (ami des précédents?) s’est mis dans la partie avec tambours et trompettes pour placer trois de ces jeunes en garde à vue pendant toute une journée et en interrogeant sur des soupçons divers et gravissimes la présidente de la LDH Paray pendant 3 heures et demie. Deux de ces jeunes ne se sont pas remis des conditions de cette garde-à-vue et ont fui à l’étranger alors que pour l’un d’eux, ses droits ont été reconnus.

Quel accueil ont-ils reçu à Paray, ces jeunes??? Chacun sait que c’est la Ligue des Droits de l’Homme et des associations amies qui leur ont procuré des vêtements, des soins médicaux, un logement, une pension complète pendant une partie de l’année, des papiers d’identité destinés à faire reconnaître leur minorité, des conseils, un soutien moral. C’est elle qui les a présentés devant la juge des enfants, leur a trouvé une formation pour faire un CV… les aide à s’installer et à gérer leur nouvelle vie d’apprenti..le tout sans un sou de subventions.

La LDH n’a pas de crèche sur son drapeau, mais elle a la fraternité qui lui suffit. Quant à la crèche du maire de Paray, elle est comme le Sacré-Coeur sur le drapeau de Civitas, comme l’arrêté municipal de 2017 contre les mendiants de la ville, l’emblème politique d’identitaires qui font prévaloir l’entre-soi sur le vivre-ensemble. A l’opposé du symbole de la crèche et de nos valeurs républicaines. Et Monsieur le Maire qui parle de civilisation…

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SIX MINEURS ETRANGERS AFFAMES AU FOYER DES JEUNES TRAVAILLEURS DE PARAY-LE-MONIAL.

SIX MINEURS ETRANGERS AFFAMES AU FOYER DES JEUNES TRAVAILLEURS DE PARAY-LE-MONIAL. Pour la seconde fois, la section LDH de Paray intervient auprès du Président du CD, responsable de ces jeunes, mais aussi auprès du Défenseur des Droits, de la directrice de l’Aide Sociale à l’Enfance, et cette fois auprès du Procureur de la République pour signaler des pratiques illégales constatées au FJT de Paray-le-Monial. En effet, ayant constaté, le 15 janvier, que 6 mineurs refusaient de consommer les produits presque tous périmés procurés le 12 par Monsieur Hervé Thurin, directeur du FJT, et que certains étaient affamés, la section les a d’abord nourris, puis a fait l’inventaire d’ aliments particulièrement dangereux pour la santé (prod. chocolatés à base de produits laitiers et viande) lorsqu’on les consomme dans des délais de 1 jour à 3 mois et demi tel que c’était le cas. Par ailleurs le 18, lorsqu’un jeune s’en est plaint à lui, Monsieur Thurin lui a tenu des propos du ressort de l’exclusion ainsi que des menaces de rétorsion. La section LDH LANCE DONC UNE ALERTE SUR DES PRATIQUES ET DES PROPOS QUI METTENT EN DANGER LA SANTE ET COMPROMETTENT SECURITE de ces jeunes. Elle exige QUE DES MESURES ADMINISTRATIVES ET DES SANCTIONS soient prises. Elle publie par ailleurs les deux lettres écrites au Président du CD, la première ayant été suivie d’effet, puisque le travail gratuit a cessé aux deux FJT de Paray et de Chalon. Elle appelle enfin la population de Paray-le-Monial à ouvrir des yeux, par delà les belles paroles et les postures charitables, pour prendre conscience du fait qu’il ne fait pas bon vivre à Paray-le-Monial pour les populations les plus vulnérables: SDF l’été et jeunes mineurs étrangers. SOUTENONS LA LDH ET CES JEUNES MINEURS POUR RENDRE A CES JEUNES ET A NOTRE VILLE UN PEU DE DIGNITE.

Ci-dessous, le texte des deux lettres.

 

Madame Germaine LEMETAYER                                                                                                                                 Paray-le-Monial, le 18/01/2018
Membre du Comité Central et Présidente de la Section
de Paray-le-Monial de la Ligue des Droits de l’Homme

Objet : Prise en charge des six mineurs non accompagnés au FJT de Paray-le-Monial

A Monsieur le Président du Conseil Départemental,

Copie à Monsieur le Procureur de la République,

A Monsieur le Défenseur des Droits

Et à Madame la Directrice de l’ASE

Monsieur le Président,

Sollicités par Monsieur Roger Wucher, nous avons contacté le lundi 15 janvier, un jeune Guinéen de 17 ans pris en charge par l’ASE et présent au Foyer des Jeunes Travailleurs de Paray-le-Monial depuis le 17 août 2017. Suite à l’évaluation de la DAMIE du 24 septembre 2017, il s’est vu notifier le 15 janvier par courrier de Monsieur Gueugneau, de l’Aide Sociale à l’Enfance, que sa minorité n’était pas reconnue et qu’il devait quitter le FJT le 22 janvier. Contestant les faits mais reconnaissant que son acte de naissance n’était pas tout à fait conforme aux exigences françaises, il nous a demandé de l’aide pour faire un recours face à la juge des enfants du TA de Mâcon.

Or, le 15 au soir, pendant les entretiens que nous avons eus avec lui pour préciser sa situation, nous nous sommes rendu compte qu’il était affamé. Lui demandant des explications sur les conditions de prise en charge du Conseil Général, il nous a répondu qu’il était hébergé avec trois de ses camarades dans un petit appartement, et que chacun disposait de 15 euros par semaine pour faire des courses sous le contrôle vigilant de Monsieur Thurin, dépositaire de l’autorité de tutelle du Président du CD. Il nous a précisé aussi que depuis le 4 janvier, Monsieur Thurin avait remplacé les courses par un sac de nourriture apportée le 12 janvier, mais que les six jeunes refusaient de la consommer à cause des dates de péremption dépassées. Le lendemain, nous avons pu vérifier nous-mêmes que pour l’essentiel, les aliments comportaient de nombreux produits chocolatés très sucrés, un seul paquet de nouilles, un poulet, du canard, du cerf… effectivement tous périmés (de quelque jours à 3 mois et demi) sauf des nugguets de poulet datés du 12 janvier. Nous avons aussi constaté qu’aucun paquet n’était ouvert, que le poulet n’était pas consommé à l’exception d’une cuisse qu’un jeune a reconnu avoir mangée poussé par la faim. Enfin, nous avons dressé un inventaire des aliments et de leur date de péremption. Suite à ce constat, dans l’urgence, la section LDH de Paray (qui ne reçoit pas de subventions) leur a fait porter, le 15 au soir, des sandwichs et quelques aliments de dépannage ; puis elle a fait des courses avec eux le lendemain pour qu’ils puissent manger correctement en attendant la prochaine visite de Monsieur Thurin annoncée pour le 15, puis pour le 16 et enfin pour le 17 janvier…afin de contrôler s’il persistait dans son attitude.

Le 17, Monsieur Thurin ayant emmené les six jeunes faire les courses au magasin ALDI s’est fait prendre à parti violemment par l’un des jeunes qui l’a accusé de les avoir laissés « 12 jours sans rien acheter » et de leur avoir donné de la nourriture « pourrie qui sentait mauvais ». Il a ajouté qu’il ne voulait plus rester à Paray et qu’il demandait son transfert à Mâcon. Monsieur Thurin lui a alors répondu « qu’il y a des gens qui mouraient de faim…tandis que lui jetait la nourriture…que celui qui se plaint peut partir là où il veut ». Lui confisquant son sac, il l’a alors menacé en lui disant que « s’il restait, il lui créerait des problèmes ». Pendant l’échange, les clients se sont assemblés et ont manifesté leur soutien aux jeunes, l’un d’eux disant qu’il ne faut pas manger de la nourriture périmée. Ce récit nous a été fait le jeudi 18 janvier à 15 heures par les 6 mineurs présents.

Pour notre part, face au mépris de Monsieur Thurin et à la gestion douteuse de l’argent public destiné aux MNA, nous tenons à rappeler deux faits :

1-Selon les articles 2 et 20 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, et l’article 27 de la Loi n° 2007-293 du 5 mars 2007, l’Etat français met en œuvre une politique de protection de l’enfance identique à l’égard de tous les enfants en situation de danger. Monsieur le Président du CD reçoit donc des dotations pour prendre en charge convenablement les MNA et les mineurs attestés. Au FJT de Chalon, ils reçoivent du même directeur 40 euros par semaine, le petit déjeuner et le repas de midi et ils ont tous été testés par le CIO alors à Paray-le-Monial, ils sont réduits à la portion congrue de 15 euros par semaine, des aliments en partie périmés et qu’aucun d’entre eux n’a été testé ni médicalisé malgré un cas de paludisme.

2-Le 9 octobre 2017, nous étions déjà intervenus par lettre recommandée auprès du président du CD et du Défenseur des Droits pour dénoncer des pratiques de travail gratuit imposées aux MNA et mineurs attestés depuis février aux FJT de Chalon et de Paray, sans aide médicale et sans scolarisation. Nous avions obtenu de l’ASE que Monsieur Thurin cesse ces pratiques. Or nous constatons que les mêmes jeunes dont certains ont travaillé gratuitement pour repeindre les garages et les chambres du FJT se voient maintenant proposer de la nourriture inadaptée et périmée. Nous constatons aussi un écart considérable entre leurs qualités personnelles qui font d’eux des personnes-ressources que nous sommes heureux d’aider, et le cynisme du directeur du foyer de Paray qui continue à mettre en œuvre des pratiques d’exploitation de ces jeunes sans rapport avec celles constatées dans les autres FJT du département…mais significatives de celles de l’esclavage moderne.

En conséquence, compte tenu de cette récidive à Paray-le-Monial, nous vous demandons, Monsieur le Président du Conseil Départemental, Monsieur le Procureur de la République et Monsieur le Défenseur des Droits en Saône-et-Loire, de prendre instamment les mesures administratives et les sanctions qui s’imposent. Nous communiquerons à la presse et rendrons publiques cette lettre et la précédente afin que les citoyens de ce département soient informés des suites que vous donnerez à cette affaire indigne de l’Etat français.

Veuillez agréer, Monsieur le Président du Conseil Départemental, l’expression de notre considération,

G. Lemétayer

PS : Compte tenu des menaces proférées contre l’un d’eux, nous avons décidé d’anonymer l’identité des deux jeunes évoqués dans cette lettre mais nous restons à votre disposition, avec leur accord, pour vous communiquer leur nom.

Madame Germaine LEMETAYER Paray-le-Monial, le 9/10/2017
Membre du Comité Central et Présidente de la Section
de Paray-le-Monial de la Ligue des Droits de l’Homme

Madame Nicole VERCEY,
Présidente de la Cimade 71.

Objet : Situation des mineurs isolés étrangers logés à Paray-le-Monial et à Chalon/Saône.

A

Monsieur le Président du Conseil Départemental de Saône-et-Loire

Monsieur le Président,

Nous avons été contactés le 2 septembre par Monsieur Roger WUCHER, président de la CIMADE 71, au sujet de la présence au Foyer des Jeunes travailleurs de Paray-le-Monial de Moussa Ismaël SIDIBE, jeune Ivoirien se disant mineur âgé de 17 ans et arrivé en France le 27 février 2017. Il nous proposait en l’occurrence de rédiger une demande d’appel auprès du juge pour enfants afin de contester une partie du rapport d’évaluation réalisé par Damie 71 le 10 juillet 2017 et qui a servi de base pour statuer négativement la minorité de ce jeune.
Depuis cette date, compte tenu aussi des problèmes de santé non traités depuis le mois de février, et de l’absence totale de scolarisation assurée à ce jeune, il nous est apparu urgent d’agir, en relation avec Monsieur Wucher, sur les trois plans, médical, judiciaire et scolaire. Voilà le bilan d’un mois de travail :
-Examiné le 11 septembre, à l’hôpital de Paray-le-Monial, par le docteur Jean-Paul KISTERMAN, spécialiste des maladies infectieuses et tropicales, il ressort du rapport du médecin, la présence sur le corps de cicatrices afférentes à des coups de couteaux reçus en Libye…des troubles du sommeil, des angoisses, des peurs inconsidérées quand il entend des bruits ainsi que la nécessité pour lui de pouvoir «s’évader de toutes les mauvaises pensées qui le torturent actuellement ». Sont mentionnés aussi des épisodes de fièvre (contre lesquels il n’a été soigné par Monsieur Hervé Thurin, responsable du FJT de Chalon/Saône où il a résidé de février à septembre que par du Paracétamol, sans aucun avis médical). Depuis cette date, les examens médicaux se sont avérés négatifs et le traitement suivi lui permet de retrouver le sommeil et d’éviter les angoisses de jour.

-Suite à une demande de réexamen de ses papiers d’identité envoyée à la juge pour enfants du tribunal de Mâcon le 4 septembre, et un rendez-vous obtenu le 14 septembre, les explications données par Moussa Ismaël SIDIBE ont convaincu Madame la Juge de valider ses papiers d’identité et de lui reconnaître sa qualité de mineur isolé étranger. Elle nous a lu la lettre adressée au CD et nous a informés qu’elle la transmettait immédiatement. Depuis cette date, il est donc placé sous la protection du Conseil Départemental et plus précisément sous celle du Service d’Aide Sociale à l’Enfance. Or à ce jour, il n’a reçu aucune notification de ce service sinon celle de Monsieur Hervé Thurin, directeur des Foyers de Jeunes Travailleurs de Chalon/Saône et de Paray, qui lui a confirmé à 6 heures du matin, le 15 septembre, être informé du fait et a modifié financièrement sa situation au FJT : Au lieu de travailler tous les matins, 5 jours/7 comme il le fait depuis le mois de mars, pour faire d’abord le ménage, l’entretien des espaces verts puis la réfection des peintures des FJT de Chalon et de Paray en échange de l’hébergement, de la nourriture et de 10 euros par semaine (obtenus suite à l’intervention d’un résident outré), il bénéficie, depuis le 14 septembre, du même traitement que les autres mineurs étrangers présents au même foyer : à savoir, 50 euros par semaine et le logement, la nourriture étant à sa charge. Par contre, le travail de peinture est maintenu, aucun projet scolaire n’est à l’ordre du jour et, après avoir bénéficié, grâce à notre intervention, de la prise en charge de la PASS de Paray-le-Monial, il n’a reçu aucune garantie médicale (CMU) permettant de régler les derniers frais afférents à ses examens médicaux…

-Sur le plan scolaire, Moussa Ismaël SIDIBE -qui est francophone et s’exprime bien- a bénéficié, à partir du 29 mars, de 54 heures de « formation » intitulées « apprentissage du français » par une société privée nommée Savoirs plus à la suite desquelles il est passé de la note de 0,53/20 à celle de 4,4/20 sur un test ne comportant que des résolutions orthographiques et grammaticales. Pour notre part, nous avons obtenu du CIO de Montceau-les-Mines un rendez-vous au collège de Digoin, le 28 septembre avec Madame PAUGET, Conseillère d’Orientation et Madame MAURICE, Assistante Sociale. Pendant l’entretien, il a été convenu de lui faire passer des tests, de l’orienter et de le scolariser. Pendant nos échanges, nous avons eu la surprise d’apprendre de nos interlocutrices que ce jeune n’était pas connu -jusqu’à leur intervention- par les services d’Aide Sociale à l’Enfance du CD de Saône-et-Loire et donc qu’il n’avait pas d’existence légale.

Considérant que conformément aux articles 2 et 20 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, et de l’article 27 de la Loi n° 2007-293 du 5 mars 2007, l’Etat français met en œuvre une politique de protection de l’enfance identique à l’égard de tous les enfants en situation de danger, et qu ’elle est financée par un fonds national créé au sein de la Caisse Nationale des Allocations Familiales , nous nous permettons de nous étonner que des jeunes mineurs puissent repeindre gratuitement deux foyers de jeunes travailleurs sans couverture médicale et sans scolarisation (à quelques exceptions près sur ce second point), tout en restant fantomatiques pour l’administration concernée mais en impliquant des frais réglés par le Département (formation de Savoirs Plus, les sommes d’argent données aux jeunes et une école privée catholique pour deux d’entre eux). Ce traitement concernant apparemment tous les mineurs étrangers isolés logés aux FJT de Paray-le-Monial et de Chalon, alors que ceux de Montceau-les-Mines ont bénéficié dès leur arrivée d’une prise en charge par le CIO et d’une scolarisation, nous nous permettons de dénoncer un traitement qui nous apparaît doublement discriminatoire et nous vous demandons des explications sur les points suivants :

-les discriminations existant entre les jeunes mineurs isolés du département de Saône-et-Loire.

-le refus de Monsieur Thurin de faire appel, à la demande de Moussa Ismaël SIDIBE, du rapport d’évaluation de la DAMIE 71.

– l’absence de couverture sociale (CMU ou AME) et de scolarité depuis 7 mois.

– l’illégalité du travail gratuit imposé depuis 7 mois à des mineurs (11 présents à ce jour) au FJT de Paray-le-Monial.

– avant le 11 septembre, l’absence totale de secours médical apporté à un jeune ayant subi un traumatisme lors de sa traversée de la Lybie.

-la mise en garde répétée et insistante du directeur des FJT à l’encontre des « contacts extérieurs », étant avéré que la Ligue des Droits de l’Homme est le seul contact extérieur de Moussa Ismaël SIDIBE.

Compte tenu de la gravité des faits constatés, nous vous demandons donc instamment un rendez-vous dans l’urgence pour entendre les réponses que vous voudrez bien donner à ces questions. Il va de soi aussi qu’en vertu des droits reconnus aux mineurs isolés étrangers, nous attendons de vous une intervention immédiate pour faire cesser des telles pratiques et mettre en place un accueil digne de ce nom.

En l’absence de réponse de votre part dans le délai d’une semaine, nous nous réservons la possibilité de rendre ce courrier public et de saisir les autorités administratives et judiciaires sur ces graves dysfonctionnements.

Veuillez agréer, Monsieur le Président du Conseil Départemental, l’expression de notre considération,

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COMMUNIQUE SUR LE REFERE CONCERNANT LA CRECHE DE LA MAIRIE DE PARAY-LE-MONIAL (14/1/2018)

Communiqué: Hier, la section de la Ligue des Droits de l’Homme de Paray-le-Monial a pris acte de l’ordonnance publiée le 3 janvier par un juge du Tribunal administratif de Dijon. Suite à la requête du 20 décembre 2017 de la LDH pour demander le retrait d’un médaillon-crèche du hall de la mairie de la ville, cette ordonnance retoque la LDH sur la question de l’urgence. A noter que la justice est passée…dans des termes contraires à ceux de l’an dernier. La section attend cette année un jugement sur le fond portant sur la violation des principes de laïcité et de neutralité du service public.

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RECEPTION DU TROPHEE DECERNE PAR JEAN-LOIS BIANCO, PRESIDENT DE L’OBSERVATOIRE DE LA LAICITE (4/12/2017)

 

Photographies: D. Wilmotte

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Lundi 4 décembre 2017, JEAN-LOUIS BIANCO, PRESIDENT DE L’OBSERVATOIRE DE LA LAICITE, A REMIS 12 TROPHEES AU LYCEE DES MARCS D’OR DE DIJON, A LA MUTUALITE SOCIALE AGRICOLE DE FRANCHE-COMTE, A L’ASSOCIATION MUT’ELLES, AU CHU DIJON-BOURGOGNE, A L’ASSOCIATION LAIQUE DE PONTARLIER, A LA SECTION DE LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME DE PARAY-LE-MONIAL…

Intervention de Germaine Lemétayer, présidente de la section de Paray-le-Monial:

« La section de Paray-le-Monial de la LDH étant là la fois la plus petite, la plus démunie et la plus récente des sections de Bourgogne-Franche-Comté, elle n’a aucune lettre de noblesse pour mériter ce trophée que vous nous faites l’honneur, Monsieur le Président, de nous décerner. Pourtant vous avez bien fait de nous choisir et nous vous en remercions. En effet, par delà ces contraintes, nous sommes engagés sans doute plus qu’aucune autre section, dans un combat permanent de défense de la laïcité. Notre territoire coïncidant avec  l’une des bases logistiques des identitaires catholiques de la Manif Pour tous, nous sommes confrontés  à  une politique pas toujours respectueuse de la loi de 1905, de l ‘article 2 déclarant la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et de l’article 1 qui garantit la liberté de conscience et la liberté de culte et cela sans discrimination comme le précise l’article 1 de la Constitution de 1958 qui assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction ». Nos différentes actions tendent à ce que soit effective à Paray-le-Monial cette liberté de conscience et de culte pour tous sans distinctions.  A cet égard, mentionnons quelques-unes d’entre elles :

-Lettre à l’Amicale Laïque pour l’inciter à exiger du maire qu’il donne à disposition prioritairement, fin juin, le parc municipal du Moulin Liron à la fête des écoles publiques et non pas à la communauté de l’Emmanuel, pour le culte et ses sessions d’été. 

 -Tracts pour exiger de la communauté  qu ’elle cesse d’imposer ses chants religieux par hauts-parleurs pendant deux mois d’été aux habitants de Paray et aux touristes du port de plaisance et de la Voie Verte :  ce qui  constitue une forme de prosélytisme abusif ou de « prosélytisme excessif » selon le concept  de la Cour Européenne des Droits de l’Homme ( arrêt du 25 mai 1993, Kokkinakis c/Grèce)  et qui n’est donc pas respectueux de la laïcité.

– Communiqué pour dénoncer les inégalités de traitement de la liberté de culte entre les trois religions représentées à Paray : droit à une mosquée pour les musulmans non appliqué ; salle payante pour le culte des protestants ; gratuité pour la mise à disposition pendant 2 mois d’été du parc municipal du Moulin Liron et de bâtiments publics pour le culte des catholiques d’identité, gratuité aussi pour l’entrée au Musée municipal religieux du Hiéron (payant pour les Parodiens), subventions importantes pour les Scouts d’Europe et de France.

  -Communiqué contre les commémorations catholiques des abolitionnistes de l’esclavage le 10 mai,  dans le cadre républicain établi par le Comité National Pour l’Histoire et la Mémoire de l’Esclavage. Deux associations loi 1901, centrent ces commémorations sur deux messes  présentées  nominalement et individuellement en faveur des abolitionnistes protestants et francs-maçons du département de Saône-et-Loire. Les catholiques en étant dispensés, cette pratique peut s’apparenter à un rituel religieux de purification de l’histoire du même type que les « guérisons de généalogies » courantes dans  les communautés charismatiques et attestées à P le M.  Sur ce point, nos très vives protestations ont fait un peu progresser les choses puisque la messe unique annoncée en mai 2017 n’a pas été présentée de manière nominale.

-Et enfin, la procédure juridique en cours contre l’installation d’une crèche dans la mairie de Paray-le-Monial en décembre 2016.

Mais la défense de la laïcité n’est pas réduite à une confrontation dure avec la communauté de l’Emmanuel et la mairie,  nous nous investissons aussi, avec beaucoup plus de bonheur et de jouissance, dans  la reconstruction d’un vivre ensemble dont nous donnons l’exemple d’abord en enracinant  notre section qui est à l’image de la diversité de la France et de son unité autour des principes et valeurs de la république ;  nous le faisons aussi en militant avec  une grande diversité de partenaires, la CGT, la CFDT, les Femmes Solidaires, Rainbow, La Cimade, David et Jonathan, le Comité de la Jupe.. et en organisant des tables-rondes et conférences avec des intervenants religieux, laïcs  et athées pour défendre l’idée que le commun qui nous unit doit toujours prévaloir sur les différences ; et que c’est la construction de ce commun  qui doit nous permettre, par la culture et le débat, dans une démarche marquée par la prévalence de la raison, de l’esprit critique, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, de nous rassembler .  « Faire briller une intelligence collective » telle était la définition que Ferdinand Buisson, co-fondateur de la Ligue des droits de l’Homme, assignait à l’école publique. Nous la revendiquons pleinement aujourd’hui pour rendre aux Parodiens, à travers le rétablissement de la laïcité, leur dignité de citoyens.   »                     

REMISE DES TROPHEES DE LA LAICITE: LA SECTION LDH PARAY DESIGNEE POUR RECEVOIR LE TROPHEE DES ASSOCIATIONS

Remise des trophées de la laïcité

Anthony Favier, « Sacré Paray », Témoignage chrétien, 20.11.2017

http://temoignagechretien.fr/articles/sacre-paray

Sacré Paray

Anthony Favier20 Novembre 2017

Paray-le-Monial Reportage

Brian Burger (CC BY 2.0)

C’est une petite bourgade de Saône-et-Loire de 10 000 habitants, surplombée par une basilique. Mais, derrière la carte postale, la Communauté de l’Emmanuel étend son influence sur les bâtis, les corps et les âmes. Et si la contestation existe, elle a souvent du mal à se faire entendre.

Le 25 octobre dernier, j’ai participé, aux côtés de différents acteurs associatifs, à une conférence à Paray-le-Monial. Organisée par la Ligue des droits de l’homme, elle portait sur les discriminations de genre et à l’orientation sexuelle. Il s’agissait de réfléchir sur ce que la théologie, les sciences humaines et sociales, ainsi que le droit peuvent dire sur les « camps » (ou sessions) au contenu plus que douteux organisés dans la ville par la Communauté de l’Emmanuel. Ainsi, le stage « Optimum » cherche-t-il à reviriliser les hommes « victimes » du féminisme contemporain, tandis que la session « Courage » vise à imposer l’absence de vie affective et sexuelle aux personnes LGBT.

Il est rare que je fasse des conférences dans de petites villes, et c’est avec joie que j’ai accepté cette invitation. Quoi de plus enthousiasmant qu’une société qui cherche à comprendre les racines croisées du sexisme et de l’homophobie afin de se donner les moyens de lutter contre ?

Pourtant, à Paray-le-Monial, c’est une réalité tout autre qui se révèle. Ce soir-là, la petite salle municipale n’a guère besoin d’être convaincue de l’importance de la lutte contre l’homophobie et le sexisme. Même s’il est impossible de sonder le coeur de chacun, je découvre une société ouverte. L’assistance n’en fait pas le motif de guerres culturelles. Plusieurs personnes viennent me voir à la fin de la conférence pour me confier un témoignage sur une connaissance vivant positivement son homosexualité à Paray. La loi Taubira sur l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe a été révélatrice localement d’une homophobie fortement politisée. La situation est désormais plus apaisée. « Les gens se marient et sont heureux. Ici, sur ce point, on n’est pas différents des grandes villes. »

Mais cette soirée, soudain, prend un tour déroutant. Alors que, nous, conférenciers, sommes venus nous exprimer sur les discriminations, on nous questionne sur tout autre chose : « Dites-nous ce qu’on peut faire concrètement contre l’emprise de ces catholiques sur la ville ? Leurs idées ne nous représentent pas ! » Nous sommes interrogés sur la coupure qu’un mouvement majeur du catholicisme d’identité français est en train de créer entre une ville et sa population. Les citoyens – ceux et celles qui sont présents ce soir-là – ont le sentiment que leur ville se fait comme déposséder par les catholiques d’identité.

Dans cette cité bourguignonne, on reconnaît bien des maux de la société française contemporaine, au sein de laquelle le pacte social se délite. Les habitants ne parviennent plus à vivre un projet commun au-delà de leurs différences de convictions et de positions sociales. « Regardez d’où ils viennent : ils sont tous immatriculés ailleurs. On ne peut pas suivre pour les prix. Ils possèdent 35 % de la ville et on ne peut plus acheter ! » Mais, plus surprenant à Paray-le-Monial, un phénomène socio-économique connu se mêle à la problématique spécifique des catholiques d’identité.

Depuis son installation au milieu des années 1970, le groupe charismatique de la Communauté de l’Emmanuel a fait son trou dans cette ville située à mi-chemin entre Moulins et Mâcon. Loin des centres d’opinion, de la « grande presse », les forces progressistes et les lanceurs d’alerte sont peu nombreux. Cela d’autant plus qu’ici aussi on enregistre un fort déclin de l’industrie. La Ligue des droits de l’homme et une poignée de citoyens engagés tiennent courageusement les positions du camp républicain, laïc et humaniste. Mais ils ont peu de relais. La presse régionale a peut-être peur de perdre les annonces locales… Le tissu citoyen, excepté quelques militants syndicaux, est ténu. Et les politiques ? Ils semblent comme anesthésiés par l’argent qui afflue dans cette ville spécialisée dans le tourisme religieux. Dans l’assemblée, on relativise toutefois l’apport économique des charismatiques à la communauté locale. Peu de circuit court reposant sur l’agriculture paysanne locale et pas vraiment de retombées pour les petits commerces. Les contrats d’approvisionnement alimentaire sont signés avec de grands groupes. Économiquement, la Communauté vit en monde clos.

Mais le quotidien des habitants est touché. L’été, l’espace public est occupé par des personnes qui ne représentent plus le tissu social local dans sa diversité. Des traits communautaristes évidents sont visibles. Une auditrice s’emporte : « Je ne vais plus dans le centre-ville : marre qu’on me tracte sur la Vierge Marie et mes péchés ! » La ville du Sacré-Coeur serait-elle celle d’une laïcité non apaisée ? Tout porte à le croire, malgré les discours iréniques sur la bonne entente offerts par les édiles. Que des personnes, au nom de la liberté de conscience et d’opinion, aient des pratiques liturgiques émotionnelles et des dévotions aux accents encore doloristes, peu m’importe, c’est leur liberté absolue. Mais qu’elles instrumentalisent les fractures du territoire national, qu’elles participent au détricotage du pacte laïque et républicain dans les territoires est insupportable. Cela demande une réaction forte, sereine et collective.

ANTHONY FAVIER

Photo : Brian Burger (CC BY 2.0)

QUAND LES POLITIQUES INSTRUMENTALISENT JUSQU’AUX CRECHES DE LA NATIVITE…Sophie Mazas, Libération, 28/12/2016

LA REPUBLIQUE ACCUEILLE TOUT LE MONDE SANS PREFERENCE AFFICHEE…Selon Sophie Mazias, « L’installation d’une crèche de Nativité dans un Hôtel de ville, cœur des services publics, alors qu’elle pourrait être disposée dans de nombreux autres lieux de la ville, démontre une réelle volonté politique qui vise à mettre en péril cet équilibre unique, même s’il est imparfait, même s’il est difficile à faire vivre, que nous permet le principe de laïcité. Il faut le rappeler, la laïcité c’est avant tout la liberté pour chacun de vivre sa foi, sa religion ou sa philosophie de vie, son agnosticisme ou son athéisme, en étant garanti de la neutralité de l’Etat.

C’est la possibilité de savoir que l’accès aux institutions de l’Etat nous est garanti de la même façon, quelle que soit la croyance ou l’absence de croyance de l’administré et du représentant des pouvoirs publics. C’est un principe de paix sociale qui permet à chacun, le cœur serein, de savoir que sans crainte d’une quelconque discrimination, il peut s’adresser à l’administration. La République peut être aimée de tous et accueille tout le monde, sans acception de personnes »

Autres publications:http://www.creusot-infos.com/…/saone-et-loire-le-fn-71-deno…

http://www.lefigaro.fr/…/97001-20161223FILWWW00285-la-justi…

http://www.lamontagne.fr/…/ces-creches-de-noel-otages-polit…

L’installation d’une crèche dans l’Hôtel de ville de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) démontre une réelle volonté politique de créer une brèche dans le principe de…
LIBERATION.FR

VIVRE-A-CHALON, CRECHE A LA MAIRIE DE PARAY-LE-MONIAL, Daniel Dériot, 30/12/2016

Crèche à la mairie de Paray le Monial, Mme Lemétayer, pour la L.D.H s’exprime

30 déc 2016 – Daniel Dériot

 

Après le retrait de la crèche à la mairie de Paray le Monial, Germaine Lemétayer, présidente de la L.D.H du Charolais-Brionnais s’exprime

Voilà une semaine déjà, le Tribunal Administratif de Dijon a demandé à la mairie de Paray le Monial de retirer une crèche installée dans le hall de l’hôtel de ville. La Ligue des Droits de l’homme ( L.D.H) a saisi le Tribunal administratif.

Cette décision suscite de nombreuses prises de positions, notamment sur les réseaux sociaux. Germaine Lemétayer, présidente de la section de la L.D.H du Charolais-Brionnais, a accepté de faire le point sur la démarche entreprise, elle s’exprime à notre demande sur la venue de Tariq Ramadan dans notre ville, en Avril prochain.
Comment et à quelle date la L.D..H de Paray a saisi le Tribunal administratif ?
C’est le 9 et le 12 décembre qu’un recours au fond puis un référé-suspension concernant la crèche de la Mairie ont été déposés par la Ligue des Droits de l’Homme auprès du Tribunal Administratif de Dijon. A la LDH, les sections n’interviennent pas en justice. C’est son Service juridique qui prend la décision. Le cas de la crèche de Paray est le quatrième après Béziers, Beaucaire et Lyon.

Avez vous tenté de négocier en demandant à M. Nesme le retrait ?
Non, d’une part le battage médiatique organisé autour de cette affaire (reportage de FR3 Bourgogne puis quatre articles publiés dès novembre dans le Journal de Saône-et-Loire) marquait sa détermination de transgresser la neutralité de la Mairie. D’autre part, une lettre précédente concernant l’organisation de Parcours Homosexualité à caractère homophobe à Paray s’était soldée en mai par une réponse non argumentée mais insultante. Par contre, le 8 décembre, notre section a adressé une lettre au Préfet de Saône-et-Loire pour demander son intervention.

Quelles analyses de la décision du T.A ?
Le TA de Dijon a tout simplement appliqué le droit après avoir constaté la violation du principe de neutralité de la mairie de Paray-le-Monial et l’absence d’usage local de crèche dans le même lieu. La crèche de Paray ne s’insère pas, comme celles des villes du sud, dans cadre de traditions culturelles avec santons, reproduction de la place du village avec la terrasse du café. Quant au jumelage avec Bethléem (qui date de 2003), il ne constitue pas, en lui-même une tradition. Nous sommes donc satisfaits de cette décision qui fait prévaloir la laïcité et la loi à Paray.

 

Un reproche vous a été adressé relatif à la non saisie du T.A par rapport à une décision du maire de Chalon (repas de substitution…)
En Saône-et-Loire, il y a sept sections de la LDH dont une à Chalon/Saône. Chacune d’elles est autonome, libre de ses actions et s’investit selon ses moyens, ses priorités et le cadre juridique.

Rappelons que la LDH est une association généraliste, qu’elle défend tous les droits et que sa tâche est immense. Néanmoins, le 8 avril 2015, la LDH, la Ligue de l’Enseignement et la Libre Pensée ont publié un communiqué commun pour dénoncer l’instrumentalisation de la laïcité contre les végétariens et les personnes qui ne mangent pas de porc. La laïcité ne se confond pas, en effet, avec la xénophobie.

A Paray-le-Monial, notre section donne priorité à la lutte contre d’autres discriminations, l’islamophobie, l’homophobie et l’antiféminisme promus par la communauté de l’Emmanuel-Manif Pour Tous.

A Chalon, en avril prochain, Tariq Ramadan animera une conférence publique, en octobre 1999, à Besançon (1) , vos collègues ligueurs aux côtés des forces de gauche ont souhaité l’annulation d’une intervention de M. Ramadan, allez vous faire de même ?
La Ligue des Droits de l’Homme défend la liberté d’expression pour tous. Attendons donc les décisions des Ligueurs de Franche Comté. Prenons le cas de Paray, Briant et Chauffailles où les identitaires catholiques sont, eux, très politisés contre la République et la démocratie et font la promotion d’une France catholique, patriarcale et discriminante à l’encontre des Musulmans, des femmes et des homosexuels. Leurs vidéos ou leurs interviews sont publiées.

A nous d’informer la population de l’existence de cet activisme d’extrême-droite très discret. A nous de lancer des alertes contre le danger qu’ils font courir au vivre-ensemble. A nous aussi de convaincre les citoyens de se mobiliser pour défendre nos lois protectrices, comme celle de 1905 qui maintient la paix interconfessionnelle depuis plus de 100 ans. Nous le faisons à travers nos publications (site Facebook Ldh paraylemonial), nos tracts, nos conférences et nos manifestations. Dans ce contexte, le cas de la crèche n’est pour nous qu’une péripétie parmi d’autres.

Daniel Wilmotte : « Pour nous, l’action de Monsieur Nesme est une provocation. La crèche n’est qu’un épiphénomène qui s’ajoute à tout un contexte local décrit dans nos publications contestant la tenue de stages homophobes et antiféministes. Une crèche, cela peut paraître mesquin, sauf dans le contexte actuel… Si nous ajoutons à cela le prosélytisme affiché par les participants à ces sessions, dans les lieux publics de Paray tels que: cafés, restaurants, commerces….la coupe est pleine. »
Daniel Wilmotte ( secrétaire de la section L.D.H-du Charolais-Brionnais)

( 1 ) Colloque « culturel » 4éme du nom organisé par l’association « Etudiants Musulmans de France » en partenariat avec la Ligue de l’enseignement et Anima’fac.

http://www.vivre-a-chalon.com/lire_Creche-a-la-mairie-de-Paray-le-Monial-Mme-Lemetayer-pour-la-L.D.H-s_exprime,2303d9257989febd6a1b213908c34250e6a4ae73.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook

QUAND LE FN71 PREND DES LIBERTES AVEC LA REALITE ET LES LOIS (17/2/2017)

Communiqué:

La section de Paray-le-Monial de la Ligue des Droits de l’Homme proteste très vigoureusement contre la teneur du communiqué d’Antoine Chudzik, Conseiller Régional du Front National, diffusé le 17 février, avant qu’elle organise son cercle.

Elle rappelle que le mandat de la Ligue des Droits de l’Homme s’inscrit dans la défense des valeurs et principes républicains et le respect des lois. Dans l’affaire de la crèche comme dans celle de l’aide aux migrants, elle fait prévaloir les principes de la laïcité et de fraternité ainsi que les lois de 1905 et du 31 décembre 2012 afférentes à la neutralité des bâtiments publics et à l’aide que l’on peut apporter aux demandeurs d’asile.

Elle constate que conformément à sa démarche xénophobe habituelle, le FN assimile les demandeurs d’asile -qui ont des dossiers de demande de régularisation à la Préfecture et sont aidés par le Conseil Départemental, Le Pont, Les amis du Cada, RESF, la LDH, La Cimade, le Secours Populaire, Emmaüs, Lutilea, les Restos du Cœur, le Secours Catholique, la Croix Rouge… à des « clandestins ».

Elle constate aussi qu’un élu du FN veut réduire la section LDH Paray au silence et cela en contravention avec l’article 11 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme :« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ».

Elle constate enfin qu’un élu du FN met en cause les subventions imaginaires reçues par la section LDH Paray, association reconnue d’utilité publique et dont le militantisme pour défendre la République, les droits des citoyens et rechercher « ce qui est juste » n’est plus à prouver.

La Ligue des Droits de l’Homme fait encore des siennes ? A Paray-le-Monial, ne vous en déplaise, Monsieur le Conseiller Régional, c’est elle qui, avec d’autres, porte la voix de la solidarité, de la fraternité, de la laïcité, de l’égalité des droits et de la liberté d’expression.

A Paray-le-Monial, le 17 février 2017

Germaine Lemétayer,
Présidente de la Section de Paray-le-Monial de la Ligue des Droits de l’Homme.

http://www.info-chalon.com/articles/opinion-de-droite/2016/12/24/26963/creche-de-paray-le-monial-retiree-une-attaque-contre-notre-identite-pour-le-fn-71/

http://cercle-silence.org/wp-content/uploads/2017/02/2017-02-communiqu%C3%A9s.pdf
Le communiqué d’Antoine Chudzik

La LDH parodienne fait encore des siennes, il est temps d’arrêter de subventionner cette association.Ce vendredi, la LDH va organiser un « cercle de silence » en soutien aux personnes punies par la loi pour avoir aidé des clandestins, qui sont pourtant par définition des délinquants.
Cette association, en particulier à Paray-le-Monial, est décidément dans une démarche de provocation constante que je condamne.
Ainsi, après avoir interdit une crèche exposée à la mairie de Paray-le-Monial, confectionnée par des handicapés de Bethléem, cette association gauchiste s’en prend à l’État de droit en refusant que les personnes venant en aide à des délinquants soient elles-mêmes punies.
J’encourage donc la LDH à entrer vendredi dans son « cercle de silence », et pour la tranquillité de tous, je l’enjoins à y rester.
Pour ma part, je refuse qu’une association financée par les contribuables puisse détourner sa raison sociale pour faire de la politique. Les seules associations qui doivent pouvoir recevoir des fonds publics pour faire de la politique sont les partis, qui reçoivent cet argent équitablement, en fonction de leur poids électoral. Je souhaite donc que les subventions soient interdites aux associations politisées, et à la LDH en particulier.
Antoine CHUDZIK, conseiller régional de Bourgogne
C
Représentant FN de la 2ème circonscription de Saône

et

Loire

GOLIAS: PARAY-LE-MONIAL: LA CRECHE ET LES MERCENAIRES. (Gilles Herlédan), 5/1/2017)

GOLIAS crèche 1

 

GOLIAS crèche 2