Note sur la réforme de la justice

Le projet de réforme de la justice s’inscrit sous une triple vision :
– dématérialisation des procédures ;
– éloignement du juge ;
– remise en cause des règles fondamentales de la procédure pénale.

I – Dématérialisation des procédures dans un soi-disant souci d’efficacité

Mise en avant du principe de la médiation systématique, avec recours à des modes alternatifs de règlement des différends (MARD) en ligne et aux services de plateformes (start-up legaltech) privées et payantes de conciliation, de médiation et d’arbitrage, avec risque de conflits d’intérêts ou de coûts élevés.
Traitement des dossiers par voie informatique, sans présence des requérants, dans des affaires de plus en plus nombreuses.
Décisions rendues sans jugement dans des affaires de plus en plus nombreuses.

II – Eloignement du juge et régression du débat judiciaire

Sur ce point de la justice familiale, comme sur l’ensemble de la justice civile, le maître-mot de la réforme (articles 6, 12 et 18) est « déjudiciarisation ».
Maintien temporaire des tribunaux d’instance, avec risque de remettre en cause la justice de proximité, mais suppression prévue en 2020.
Recours à des amendes forfaitaires délictuelles, pour certains délits, dont l’usage de stupéfiants.
Extension de la composition pénale : à toutes les infractions relevant de la nouvelle compétence correctionnelle à juge unique, à l’exception des atteintes à l’intégrité de la personne.
Possibilité de prononcer des peines de travail d’intérêt général, de jours-amende, de stages et des peines complémentaires par ordonnance pénale donc hors présence du justiciable.

III – Banalisation de mesures dérogatoires en matière de procédure pénale et pouvoir accru des enquêteurs

Le procureur de la République, dans le cadre de l’enquête préliminaire, pourra autoriser – sans intervention du juge – les enquêteurs à pénétrer par la force dans un domicile privé pour interpeller une personne contre qui il y a des raisons plausibles de soupçonner la commission d’un crime ou d’un délit puni d’au moins trois ans d’emprisonnement.
– L’élargissement considérable des écoutes téléphoniques en enquête préliminaire, désormais possibles pour tous les crimes et délits à partir de trois ans d’emprisonnement encourus, avec la possibilité pour le parquet de les ordonner pour vingt-quatre heures sous réserve de ratification a posteriori par le juge des libertés et de la détention (JLD).
– L’extension de la géolocalisation, des perquisitions sans assentiment en enquête préliminaire et des prolongations de flagrance à tous les délits à partir de trois ans d’emprisonnement encourus. La durée de la flagrance est par ailleurs étendue à seize jours pour les crimes et de nombreuses infractions (visées aux articles 706-73 et 706-73-1 CPP).
– L’élargissement de l’enquête sous pseudonyme (avec possibilité notamment d’acquérir ou transmettre des contenus, produits ou services illicites) à toutes les crimes et délits punis d’emprisonnement commis par voie de communication électronique.
– L’extension à tous les crimes des sonorisations, accès distants aux correspondances électroniques, captations de données informatiques, recours aux IMSI catchers, avec la possibilité pour le parquet d’ordonner, seul, ces mesures pendant 24 heures, sous réserve d’une ratification a posteriori par le juge des libertés et de la détention.
Pas de remise en cause du statut du parquet, qui reste dans l’ambiguïté de requérir à charge ou à décharge.

Conclusions

Ce projet, déjà durement amendé par le Sénat risque d’être encore aggravé à l’Assemblée nationale.
Le justiciable doit pouvoir faire valoir ses droits dans des procédures judiciaires fiables, équitables, donnant lieu à un véritable débat contradictoire garant de la sûreté de chacun.

Pour mémoire : Table ronde – débat « Où nous mènent les réformes de la justice » le 09/11/18 Salles Saintonge Saintes 

Table ronde – débat : Où nous mènent les réformes de la justice ?

Vendredi 9 novembre 2018 – 20h30
Auditorium Salle Saintonge
11 Rue Fernand Chapsal, 17100 Saintes

 

Le mot de la Ligue des Droits de l’Homme

Réforme juridictionnelle : la justice malmenée

Sous prétexte de rationalisation, de simplification et d’accélération des procédures, les deux projets de lois examinés en Conseil des ministres le 18 avril 2018, remettent en cause les principes et garanties nécessaires à l’existence d’une « bonne justice » :
– Recours aux algorithmes dans la procédure,
– Pour le justiciable, éloignement du juge,
– Extension des procédés d’enquête intrusifs,
– Audiences sans débat et juge unique,

…ont fait réagir la section saintaise de la Ligue des Droits de l’Homme, qui fait appel à trois spécialistes du droit pour évoquer avec vous, avec nous, les conséquences prévisibles sur le justiciable.

Table ronde – débat : Où nous mènent les réformes de la justice ?

Jean-Pierre BOUCHER, Magistrat à Bergerac, membre du Syndicat de la Magistrature,

  • Fusion des Tribunaux d’Instance et de Grande Instance
  • Modification du système des peines
  • Dématérialisation des procédures
  • Recours à la médiation

Patrick PAYET, Avocat, ancien Bâtonnier du Barreau de Saintes

  • Justice civile, justice familiale,
  • Justice du quotidien

Natacha RATEAU, Procureur de la République au tribunal de Niort, membre du Syndicat de la Magistrature

  • Sécurité et antiterrorisme
  • Enjeux démocratiques et libertés individuelles

Modérateur – Emmanuelle STROESSER, Journaliste

Foire aux livres et vieux papiers Saintes le 20/10/18

Présence de la Section de Saintes au forum des associations

LOI ASILE IMMIGRATION ET SOCIÉTÉ CIVILE

Communiqué LDH

Après son examen par le Sénat le projet de loi asile immigration vient de repasser à l’Assemblée nationale. Il a été confirmé par 43 votes favorables, avec 77 présents sur 577 députés. Visiblement, au sein même de la majorité parlementaire, il convainc de moins en moins. Et pour cause, il est condamné par l’ensemble du monde associatif engagé sur ces questions. Il s’est attiré de sévères critiques de toutes les instances compétentes consultées, Défenseur des droits, Commission nationale consultative des droits de l’Homme, Contrôleure générale des lieux de privation de liberté…

Il réduit encore l’accès réel au droit d’asile comme au droit au séjour, porte atteinte au droit au respect de la vie privée et familiale, au droit à l’hébergement, généralise les possibilités d’enfermement de personnes n’ayant commis aucun délit.

Il ignore les vrais problèmes, notamment le drame du refus de l’accès à la demande d’asile qui cause des milliers de morts chaque année en Méditerranée. Il nie tout l’apport des migrants à notre société en jouant sur la peur et l’ignorance.

Les Etats généraux des migrations regroupant plus de 500 associations nationales et locales dans toute la France ont travaillé à l’élaboration de propositions pour une politique de l’asile et de l’immigration respectueuse des droits de l’Homme, partant des réalités et non des fantasmes xénophobes. Cette démarche, comme ces propositions, ont été malheureusement jusqu’ici totalement ignorées.

Aussi, nous demandons solennellement au gouvernement de prendre enfin le temps d’un dialogue réel avec la société civile.

Paris, le 30 juillet 2018

Syrie – rassemblement le 15 Mars à Saintes

La section de Saintes de la Ligue des Droits de l’Homme

 vous invite à répondre à l’appel ci-dessous
en solidarité avec le peuple syrien
jeudi 15 mars 2018 à 17h30
Rassemblement à Saintes
Cours Alsace Lorraine- Place de l’Echevinage

Appel de l’association Solidarité Saintonge-Syrie  et de la Ligue des Droits de l’Homme section Saintes

Le 15 mars 2011, une manifestation à Damas marquait le début du soulèvement contre Bachar al-Assad, le début du combat du peuple syrien pour la dignité et la liberté.

Mais, peu après, ce fut le début d’une répression de plus en plus sauvage, de plus en plus meurtrière : plus de 400 000 morts à ce jour, un pays qui se vide de ses forces vives, de très nombreux  villages et villes détruits. Et le pays est l’objet d’enjeux internationaux qui n’ont plus rien à voir avec le combat des Syriens contre le clan al-Assad.

Pour marquer notre solidarité avec les Syriens, nous appelons à un rassemblement le Jeudi 15 Mars, à 17h30, Rue Alsace-Lorraine à Saintes (au niveau de la Médiathèque)  .

LDH Saintes Projection-Débat « Razzia », de Nabil Ayouch

La section de Saintes de la Ligue des Droits de l’Homme

 vous invite à venir assister 

Samedi 17 mars 2018 à 21 h Cinéma Le Gallia
67 ter Cours National à Saintes

Projection Débat 

Du film « Razzia », de Nabil Ayouch

https://www.ldh-france.org/wp-content/uploads/2018/02/AFFICHE-RAZZIA-WEB-DEF-220x300.jpg

A Casablanca, entre le passé et le présent, cinq destinés sont reliées sans le savoir. 

Différents visages, différentes trajectoires, différentes luttes mais une même quête de liberté.

Et le bruit d’une révolte qui monte….

Sortie le 14 mars 2018

Après Ali Zaoua, prince de la rue (2000) sur les enfants des rues, Les Chevaux de Dieu (2012) qui mettait en scène des garçons des bidonvilles devenus terroristes kamikazes, et Much Loved (2015) sur la prostitution à Marrakech, le réalisateur franco-marocain, Nabil Ayouch, réalise avec Razzia un film puissant et provoquant, qui aborde frontalement un certain nombre de tabous de la société marocaine.

Nabil Ayouch eut à faire face pour son précédent film, Much Loved, à des réactions violentes au Maroc. Le film a non seulement été interdit par la censure, mais a déclenché une véritable vindicte populaire. Son actrice principale, agressée à Casablanca, a dû quitter le Maroc : « J’ai compris à ce moment-là qu’une censure populaire avait pris le relais de la censure politique, se souvient le cinéaste. La censure politique s’était arrêtée à l’interdiction de mon film. La censure populaire est allée beaucoup plus loin. C’est elle qui nous a fait le plus de mal ». Etre pris pour cible par les partisans d’un durcissement de l’ordre moral et religieux a fait de Nabil Ayouch une figure de proue du Maroc progressiste.

Si les personnages de ses précédents films étaient à la marge de la société, avec Razzia Nabil Ayouch est en plein cœur de la société marocaine. Le scénariomêle les destinées de personnages qui ne se connaissent pas mais sont liés par un même sentiment d’étouffement. Nabil Ayouch explique : « Ils représentent une majorité, les uns additionnés aux autres, mais une majorité silencieuse. Ils portent en chacun d’eux une part de rêve, de volonté d’exister, de souffle de liberté et ça nous semblait important, de les faire exister indépendamment les uns des autres ».

Le film met donc en scène plusieurs personnages dans des contextes différents. Salima, interprétée par Maryam Touzani – compagne du cinéaste et co-scénariste – incarne une femme asphyxiée par l’emprise d’un mari qui contrôle ses moindres faits et gestes, ses tenues vestimentaires, refuse qu’elle fume, qu’elle travaille… Hakim, jeune homme issu d’un milieu populaire, rêve d’être chanteur et a pour idole Freddie Mercury, le chanteur gay de Queen. Le père d’Hakim, muré dans le silence, rejette à la fois l’homosexualité de son fils et le métier qu’il s’est choisi. Inès est une adolescente perdue dans un ghetto de riches. Monsieur Joe (Arieh Worthalter), juif, restaurateur, est un des personnages les plus touchants du film, à la fois dans sa relation émouvante avec son père malade et dans son refus obstiné de voir l’antisémitisme latent de la société.Chacun de ces personnages, tous magnifiquement interprétés, est bien caractérisé : « Ces personnages existent, ils sont inspirés par des gens que j’ai rencontrés, précise Nabil Ayouch. Ils se débattent avec leurs rêves, leurs frustrations, ils essaient d’exister au sein d’une société qui les étouffe ».

Le film est construit en deux époques. Il commence au début des années 80 dans un village reculé de l’Atlas, par l’évocation de l’arabisation forcée de l’enseignement à travers l’histoire d’Abdallah, l’instituteur, qu’on oblige soudainement à enseigner à ses élèves dans une langue qu’ils ne comprennent pas. Il finit par abandonner le village et s’en va, laissant derrière lui la femme qu’il aime, Yto, qu’on retrouvera 35 ans plus tard. La deuxième époque du film se situe en 2015 dans un contexte de manifestations violentes, celles des islamistes et des conservateurs, durant lesquelles une majorité de femmes proteste contre la réforme du code de l’héritage instaurant l’égalité. Il était intéressant de relier les deux époques pour montrer les conséquences de l’importation au début des années 80 d’une idéologie et d’un islam salafistes au sein d’une culture musulmane marocaine ouverte et tolérante.

Le film joue sur la notion d’espace, l’espace clos de chaque personnage et l’espace public, celui de la rue, des lieux de rencontres et de harcèlement. La ville de Casablanca est elle-même un personnage du film. Il est fait allusion à plusieurs reprises au film de Michael Curtiz avec Humphrey Bogart et Ingrid Bergman, sorti en 1942 et devenu un mythe. Des personnes âgées à Casablanca prétendent se souvenir du tournage dans l’ancienne Médina, alors que le film a été entièrement tourné en studio à Los Angeles. Leur conviction, le luxe de détails qu’ils fournissent, arrivent à faire douter leurs interlocuteurs.

Avec Razzia, en entrecroisant par un montage alterné les vies de ses différents personnages, Nabil Ayouch construit une narration sans faille et aborde frontalement ou plus allusivement plusieurs des maux qui taraudent la société marocaine : la répression de la liberté des femmes dans l’espace public, l’interdiction de l’avortement, la persécution de l’homosexualité, masculine et féminine, l’antisémitisme. A travers des personnages complexes, incarnant le courage de la résistance, il montre l’émergence de l’individu dans une société communautaire.

On peut regretter l’explosion de violence qui se déchaîne à la fin du film, lors d’une fête chez des jeunes gens de la haute bourgeoisie. Elle témoigne d’une tension sociale exacerbée mais fait verser le film dans un autre registre. La richesse et la complexité du scénario, la rigueur de la construction, la beauté des images – notamment les plans à couper le souffle tournés dans les montagnes de l’Atlas – font néanmoins de ce film un puissant hymne à la liberté qui dépasse largement le contexte du Maroc.

Thématiques du film : liberté, femmes, genre, égalité, antisémitisme, Maghreb

Razzia

Durée : 1h59

Réalisation : Nabil Ayouch

Distribution : Ad Vitam

LDH Saintes – Projection Débat  » Une saison en France  » Mercredi 7 mars 2018 à 21h

L’ECRAN SAVINOIS  65 quai des Fleurs 17650 St SAVINIEN SUR CHARENTE
Mercredi 7 mars 2018 à 21h

En présence de membres du CAE Saintes et de la Commission Immigration de la section de Saintes  de la Ligue des droits de l’Homme

Projection-Débat    » Une saison en France  » de Mahamat Saleh Haroun
avec Sandrine Bonnaire, Eriq Ebouaney….

Pour plus de détails, ouvrir la pièce jointe : Une saison en France

Saintes – Etats Généraux des Migrations

Vous le savez, les Etats Généraux des Migrations sont un processus national
décentralisé, menés partout en France sur les territoires. Ils ont pour but
de :

1)	dénoncer l’inacceptable
2)	proposer des politiques migratoires alternatives
3)	construire un discours opposé aux argumentaires xénophobes trop
souvent véhiculés et le diffuser dans l’opinion publique

Dans ce cadre, et pour répondre à ces objectifs, nous vous proposons une première rencontre,
Mardi 20 février 2018 à partir de 18h00
Maison de la Solidarité  
Salle du Café Sol
Esplanade du 6 RI
17100 SAINTES
Vous trouverez en fichier joint (Etats Généraux des Migrations)
le guide méthodologique élaboré au niveau national
Un formulaire de restitution des échanges a été inséré dans ce guide, pour
permettre une remontée coordonnée de toutes les discussions qui se
dérouleront partout en France :
https://framaforms.org/consultation-etats-generaux-des-migrations-1513356634

En effet, l'idée est que ce qui émergera des différentes assemblées locales
puisse être repris, et présenté en particulier lors de la 1ère session
nationale des États généraux les 26 et 27 mai prochain. Les
formulaires de restitution ont été préparés pour faciliter le travail de
compilation dont un groupe de travail se chargera. Vous pouvez donc remplir
le formulaire en ligne les jours qui suivront l'assemblée locale et les diverses rencontres que vous
aurez organisées. L’idéal serait que le groupe de travail dispose de
l'ensemble des formulaires avant le 15 avril.


En espérant que vous serez nombreux à participer à cette première rencontre saintaise
Merci de faire suivre dans vos réseaux

Pour le CAE Saintes

La LDH vous souhaite ses…

L’année 2017 a été marquée par de grands combats, chaque section a contribué sur le terrain à les défendre et nous vous en remercions : contre l’extrême-droite lors des élections présidentielles, contre la prolongation et l’inscription de mesures de l’Etat d’urgence dans le droit commun, contre les violences faites aux migrant-e-s et le harcèlement judiciaire et policier mené à l’encontre des militant-e-s, contre la situation de plus en plus précaire des mineur-e-s non accompagné-e-s.
>
En 2018, et à l’occasion de ses 120 ans, la LDH continuera de se mobiliser dans une actualité toujours plus marquée par la nécessité de défendre les droits et libertés de toutes et tous. Dans ce cadre, de nombreuses actions vous seront proposées afin de poursuivre le travail sur le terrain partout en France. Vous recevrez prochainement du matériel afin de vous aider dans la préparation de cet événement, à décliner tout au long de cette année à venir.
>
A partager auprès de vos contacts et sur les réseaux sociaux :
> Vous trouverez ci-joint la carte de vœux de la LDH en deux versions et en format gif pour les réseaux sociaux. Vous pouvez également visualiser et partager une courte rétrospective de l’action de la LDH en 2017 sur notre chaîne Youtube.
>

Bonnes fêtes et à l’année prochaine
pour de nouvelles mobilisations !

Motion LDH Saintes Technicentre SNCF -20-11-2017

 

Motion LDH Saintes Technicentre SNCF -20-11-2017

Conv. des Luttes Saintes: Proposition réunion vendredi 24.11 Venue M Le Pen à Saintes le 2.12

Voici la proposition de réunion dont nous avons eu connaissance :
(Sachant en plus que c’est le weekend du Salon du livre et des droits de l’Homme, !!!!)

« Bonjour à toutes et tous,

Comme vous le savez, M Le PEN vient à Saintes samedi 2 décembre.

Elle organise une rencontre avec ses troupes au Vegas à 12h.

 

Nous vous proposons de nous réunir pour réfléchir à ce que nous pourrions faire ensemble pour ne pas les laisser occuper le terrain sans opposition.

RDV pour celles et ceux qui le souhaitent vendredi 24.11 à 17h à la Bourse du travail.

 

SUD Education 17. »

soirée Amérique Latine Saintes le 18/11/18

Les inscriptions tardives seront reçues avec plaisir, il reste des places!!

projections-débats sur la thématique des migrants (23/11 et 30/11 Saintes)

Dans le cadre de la quinzaine de la solidarité internationale « Festisol », le groupe projet d’habitants « Docs en Rive » et le C.A.E.S (Comité Anti Expulsions de Saintes) ont le plaisir de vous inviter à deux projections-débats sur la thématique des migrants. Elles sont réfléchies et co-construites en partenariat avec le Réseau « Accueil solidarité de personnes étrangères ».

(voir pièce jointe)

Projection du film « Le camp de Breidjing » de Claire Denis

JEUDI 23 NOVEMBRE à 18h30 

à l’Association Belle Rive – 3 rue du Cormier à Saintes

Thème : D’où viennent les réfugiés, pourquoi l’exil ?

et

Projection du film « Nulle part en France » de Yolande Moreau

JEUDI 30 NOVEMBRE à 18h30

à la Maison de la Solidarité – Esplanade du 6ème régiment d’Infanterie à Saintes.

Thème : Comment les accueillons-nous ?

Pour tout renseignement, n’hésitez pas à nous contacter au 05 46 92 93 12.

Pour l’association Belle Rive

Le Groupe projet « Docs en Rive »

 

Association Belle Rive Centre Social
3, rue du Cormier 
17100 Saintes
Tél. : 05 46 92 93 12 

http://assobellerive.centres-sociaux.fr

Le 16° salon du Livre des Droits de l’homme et de la Solidarité du 30 novembre au 3 décembre 2017  » Le chant des Hommes « 

Salon placé sous la présidence d’honneur d’Anne Sylvestre

Programme détaillé : SALON DU LIVRE +Ç SAINTES Programme 2017

La quinzaine Festisol du 18 novembre au 5 décembre 2017

Et en particulier, deux soirées consacrées à l’immigration et  co-organisées CAE Saintes :

– le 23 novembre à 18h30 au centre social Belle Rive 3 rue du Cormier 17100 Saintes .  Projection du documentaire  » Le camp de Breidjing » de Claire Denis et des témoignages et un débat sur le thème « D’où viennent les réfugiés, pourquoi l’exil »

– le 30 novembre à 18h30 à la Maison de la Solidarité Esplanade du 6ème RI 17100 Saintes; Projection du documentaire  » Nulle part en France » de Yolande Moreau et un débat sur le thème  » Comment les accueillons nous  » avec la participation de Sylvie DESJONQUERES-HEEM Directrice de la Communauté Emmaüs de Dunkerque, de Michel FEDERICO, Compagnon Emmaüs ) Pamiers et membre du CA Emmaüs France, et de François LEMORE, salarié Emmaüs France et un dfes membres fondateurs du CAE Saintes

24éme Journées Nationales Prison du 16 au 20 novembre 2017

2017 programme 2017 08 15-1

réunion du comité de soutien aux sans-papiers de la Charente, Maison des peuples et de la paix le 07/11 18h.

Bonjour à tous et toutes,

Depuis quelque temps, le gouvernement et les préfectures font des attaques de plus en plus dangereuses contre les migrants, les procédures se durcissent, les annonces pour les prochaines lois sont désastreuses.
Macron parle de réduire les études des dossiers des demandeurs d’asile à 6 mois, recours compris; la délivrance de l’ADA (allocation de 340 euros pour les demandeurs d’asile), aujourd’hui octroyée pendant toute la procédure, devrait ne concerner que les deux premiers mois de la procédure. En ce moment, le RSA n’est délivré que si le migrant peut prouver 5 ans de régularité en France, il faudra désormais prouver 15 ans de présence régulière !
Ceci n’est qu’un aperçu, on remarque une chasse à l’homme, de plus en plus de contrôles, un rejet systématique des dossiers, une précarisation des situations, une difficulté de renouvellement des titres de séjour, des mises en doute régulières de la minorité des jeunes, jusqu’à refuser leur demande de titre de séjour à leur majorité.
Aujourd’hui en Charente, beaucoup de demandeurs d’asile sont considérés comme des intrus, voire des délinquants. De plus en plus souvent dublinés, la Préfecture cherche à les renvoyer dans le premier pays européen qu’ils ont traversé. La création des PRADHA, centre de rétention pour demandeur d’asile, où aucune association ne peut pénétrer, sert à faciliter leur transfert.
La préfecture, à travers son service des étrangers se ferme de plus en plus, refusant les demandes de titre de séjour, a du retard dans ses instructions, avec impossibilité de connaître avec certitude le suivi des dossiers.
Devant son refus (malgré 3 demandes) de nous rencontrer pour présenter certains dossiers et les faire avancer, (c’est la première fois depuis environ 20 ans qu’un Préfet refuse ces rencontres), nous pensons nécessaire et indispensable de réunir le comité de soutien pour discuter des suites à donner.

Une réunion du comité de soutien aux sans-papiers de la Charente se tiendra donc à la Maison des peuples et de la paix le mardi 7 novembre à 18h.

SOYONS NOMBREUX POUR FAIRE UN FRONT COMMUN !
 Pour le comité de soutien, Jean-Luc GIRAUD et Frédérique ROUSSEL (co-présidents de Baobab)

réorganisation du Service de la Vie Associative de Saintes

La section de Saintes de la Ligue des Droits de l’Homme s’associe à la démarche collective engagée par le milieu associatif Saintais. (voir courrier de la FACELS en fin de message)
Ses membres ont été destinataires du CR de la réunion du vendredi 13 octobre et de la lettre rédigée à l’attention de M le Maire.
Elle se joint aux signataires de la dite correspondance .
Elle sera présente lors de la prochaine réunion envisagée.
Cordialement
Pour la section
Le président
Patrick Falzone
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Courrier de la FACELS
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Bonjour à tous,

Ce message est adressé à l’ensemble des associations pour lesquelles l’annuaire de la ville de Saintes indique une adresse mail.
Vous avez probablement lu dans Sud-ouest de lundi l’article titré « Inquiétude et gronde chez les associations » en page Saintes Agglo. La FACELS a invité plusieurs associations à une rencontre qui s’est tenue vendredi soir pour faire ensemble le point sur la situation créée par la réorganisation du service de la vie associative. L’article de Sud Ouest retranscrit fidèlement l’inquiétude exprimée par l’ensemble des personnes présentes à cette rencontre. Nous avons collectivement décidé d’interpeller Monsieur le Maire et de lui demander de nous recevoir et de revoir sa copie.
Nous avons été mis devant le fait accompli, ce qui est contraire à la lettre de la Charte de la Vie Associative adoptée par le Conseil Municipal l’année dernière, et nous sommes confrontés à de graves difficultés qui compromettent le bon fonctionnement de nos associations. Vous trouverez en PJ le texte de la lettre que nous proposons d’envoyer à Monsieur le Maire. Si comme nous, vous désapprouvez cette réorganisation du Service de la Vie Associative, nous vous invitons à nous rejoindre en tant que signataire de cette lettre et à informer vos adhérents des problèmes créés par cette situation.
Bien cordialement à vous.
Jean-Yves Boiffier, président de la FACELS

État d’urgence : de l’exception à la permanence… (La quadrature du net)

État d’urgence : de l’exception à la permanence, les parlementaires au pied du mur

Paris, le 5 juillet 2017 — Douze organisations, des avocats et des universitaires (liste ci-dessous) appellent les députés à ne pas voter la loi de prorogation de l’état d’urgence et tous les parlementaires à rejeter la loi renforçant la lutte contre le terrorisme et la sécurité intérieure. Elles dénoncent la dangereuse logique du soupçon qui imprègne les deux textes. Les parlementaires ne doivent pas se laisser abuser par l’idée que la France va sortir d’un régime d’exception alors même qu’il s’agit de l’inscrire dans le marbre de la loi permanente.

Photo Vox Public

Photo Vox Public

Le discours du Président de la République, lors du Congrès à Versailles, a été l’occasion d’un nouveau tour de passe-passe : prétendre à une sortie de l’état d’urgence, quand, en même temps, le Sénat examinait une sixième loi de prorogation de ce dispositif d’exception, suivie du projet de loi antiterroriste qui pérennisera l’état d’urgence pour l’inscrire dans le droit commun.

Le 30 juin, lors d’une rencontre avec le Président de la République, notre collectif « état d’urgence / antiterrorisme » s’est employé à mettre au jour ces incohérences entre les annonces et les faits. Face à ces contradictions, le Président de la République n’a pas montré d’ouverture pour modifier le fond de ces projets de loi. Les perquisitions et assignations administratives, mesures phares de l’état d’urgence, aussi inefficaces qu’excessives, ne disparaîtront ainsi pas en novembre 2017. Elles seront pérennisées ; les assignés et perquisitionnés de l’état d’urgence d’aujourd’hui seront, sans nul doute, les assignés et perquisitionnés de la loi antiterroriste de demain.

En prétendant aujourd’hui réserver aux seuls terroristes ces mesures, le gouvernement reconnaît en creux l’usage arbitraire et dévoyé de l’état d’urgence. Autre preuve de duplicité du discours officiel : les interdictions dites « de séjour » (valant interdiction de se déplacer pour participer à une manifestation), censurées par le Conseil constitutionnel, ont été réintroduites par le gouvernement et aussitôt adoptées en commission des Lois du Sénat. Cette disposition spécifique pourra être utilisée contre des manifestants ou militants, sans lien avec le terrorisme, comme cela été le cas ces derniers mois.

Nos organisations alertent les parlementaires sur la nouvelle loi antiterroriste qui vise à normaliser la logique du soupçon. L’objectif fondamental, subjectif et donc potentiellement arbitraire, demeure la neutralisation d’individus dont on pourrait anticiper les « comportements non conformes » et la « radicalisation » supposée. Le texte ambitionne ainsi de pérenniser des dispositifs qui accuseront les personnes sur la base de critères flous (notamment d’appartenance à l’entourage de personnes ou d’organisations, l’adhésion, même privée, à des idées ou doctrines religieuses…) et bien en amont de toute preuve de la commission ou la préparation d’un acte de terrorisme, laquelle, rappelons-le, est d’ores et déjà prise en charge au plan pénal. La nature de la contrainte demeure elle aussi inchangée. Le contrôle par un juge, fût-il judiciaire, exercé selon des critères vagues et sur la base de notes blanches fournies par les services de renseignement, ne sera, par essence, pas plus effectif que sous l’état d’urgence.

Entre l’état d’urgence qu’on s’apprête enfin, nous dit-on, à quitter, et l’état de soupçon permanent dans lequel il s’agirait d’entrer, il n’y a pas de différence de nature. Tandis que l’état d’urgence se voulait temporaire et ses mesures exceptionnelles, les fouilles indifférenciées, les assignations et les perquisitions de la loi à venir seront permanentes. Les atteintes aux libertés d’aller et de venir, de se réunir et de manifester, la stigmatisation des personnes de confession musulmanes ou supposées telles, et avec elles, la division de la société, prendront, elles aussi, un tour permanent, par l’effet de cliquet propre aux législations antiterroristes, comme le montre l’expérience de celles accumulées, presque sans débat, ces dernières années.

Le réseau « état d’urgence / antiterrorisme » est composé :

  • des organisations suivantes : ACAT-France (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture), Action Droits des Musulmans, Amnesty international – France, Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF), European Prison Litigation Network, Greenpeace France, Human Rights Watch, La Quadrature du Net, Ligue des Droits de l’Homme, Observatoire international des Prisons (section française), Syndicat des Avocats de France et Syndicat de la Magistrature.
  • des cabinets d’avocats suivants : Cabinet Arié Alimi, Cabinet Bourdon, Cabinet VIGO (Emmanuel Daoud)
  • et d’universitaires (membres, notamment, Centre de recherche et d’études sur les droits fondamentaux (CREDOF) de l’Université Paris Nanterre, engagés dans un programme de recherche sur l’état d’urgence 2015-17).

https://www.laquadrature.net/fr/etat_urgence_permanent