Les agressions sexuelles commises de son vivant par l’abbé Pierre émeuvent à juste titre l’opinion et nous conduisent d’abord à exprimer notre soutien aux victimes.
Cependant, l’exceptionnelle gravité des faits ne doit pas nous empêcher de reconnaitre l’utilité des initiatives sociales qui se poursuivent, avec des militants dévoués, à travers les actions de l’association EMMAÜS.
C’est pourquoi la Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion tient à exprimer sa solidarité avec ces militants, et soutient les efforts de transparence de la Fondation Abbé Pierre qui a décidé de changer de dénomination.
On peut certes s’interroger à cette occasion sur le comportement de l’institution ecclésiastique catholique qui se doit de fournir des réponses, en particulier aux victimes.
Toutefois, cette interrogation légitime ne doit pas, à nos yeux, nuire aux actions conduites par l’association aujourd’hui.
La Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion appelle donc le public à continuer à soutenir les actions entreprises par l’association pour venir en aide aux plus démunis, notamment pour tenter d’assurer leur droit à un logement décent.
Cette action mérite le respect et le soutien de tous.
Saint-Denis, le 18/09/2024
Le Bureau de la LDH à la Réunion
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21 mars : Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale
Liberté, Égalité, Papiers !
Solidarité avec les migrants !
Résister ensemble au racisme et au fascisme !
Depuis plusieurs années, dans le monde, de l’Europe aux États-Unis, se mettent en place des politiques racistes, nationalistes et liberticides sur le dos des Immigré·e·s. Partout cela s’accompagne du renforcement de toutes les inégalités sociales et de l’exploitation de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs. En légitimant les idées les plus réactionnaires de l’extrême-droite ces politiques ouvrent la voie aux courants fascistes.
En France, le gouvernement a récemment franchi un cap avec la loi Immigration qui se rallie à l’idéologie raciste de la préférence nationale. Cette loi impactera concrètement la vie quotidienne de ceux et celles qui vivent et travaillent dans notre pays et de celles et ceux qui arriveront demain.
Dans le même temps, depuis quelques semaines, la chanteuse française d’origine malienne AYA NAKAMURA, pressentie pour chanter lors de la cérémonie d’ouverture des JO, fait l’objet d’une odieuse campagne publique d’insultes ouvertement racistes. Malgré des condamnations répétées des leaders d’extrême-Droite, notamment Mme LE PEN et Eric ZEMMOUR, pour des faits de provocation à la haine raciale, la banalisation du racisme va de pair avec la montée des mouvements fascistes en France et en Europe.
De toute évidence, après 5 siècles de colonialisme et d’esclavagisme, le racisme comme rapport de domination est non seulement transversal mais structure tous les espaces sociaux, au-delà de l’Extrême-Droite, favorisant l’exploitation des préjugés et conduisant à « l’ensauvagement » dont parle Aimé Césaire.
Aujourd’hui même à la Réunion, circule une pétition qui comporte des propositions illégales et des commentaires clairement racistes et stigmatisants à l’encontre des « mahorais » et des « comoriens » dans notre Île.
Face à ce constat, nous appelons à défendre les droits et la dignité de chaque être humain, quelle que soit son origine. Notre arme est la solidarité.
Nous appelons les organisations démocratiques, au-delà de toutes divergences d’opinion, à mettre en place une plate-forme commune contre le racisme et le fascisme en France et en Europe, pour éviter le désastre démocratique et social sans précédent que représenterait une éventuelle victoire de l’Extrême-Droite aux prochaines élections.
A l’occasion de ce 21 mars, Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, nous appelons les Réunionnaises et les Réunionnais, qui ont connu le racisme systémique, à résister à l’idéologie de la haine de l’autre et à marquer leur solidarité avec les migrants du monde entier, femmes, hommes, enfants.
Dans nos quartiers et nos lieux de travail, avec tous ceux qui se trouvent confrontés au racisme et à la discrimination dans le monde, unissons-nous pour la liberté, la dignité et l’égalité des droits. Proclamons ensemble que notre monde s’appelle Solidarité !
Une seconde saisine de la LDH à la Réunion porte pour sur la récente affaire du CNFPT qui a fait polémique dans notre Île, sur la notion de « préférence régionale » et sur les éventuelles discriminations « positives » qu’il serait possible d’envisager en matière d’emploi dans notre région d’Outre-mer.
Sur la notion de «préférence régionale », la saisine pose d’une manière plus générale la question de savoir s’il est admissible de voir cette notion de « préférence régionale » érigée en une sorte de principe non écrit, qui serait supérieur à la prohibition légale de toute discrimination individuelle à raison de l’origine, du lieu de naissance ou de résidence, comme de toute appartenance ethnique supposée.
Sur les « discriminations positives » en matière d’embauche, cette saisine pose encore la question de possibles évolutions législatives applicables à la Réunion ou dans les DROM. A ce titre, la saisine tente de faire l’inventaire des « discriminations positives » admises en droit français et sur la base de différents rapports officiels et de la loi Egalité Réelle (votée à l’unanimité par le Parlement), de rappeler les données objectives et mesurables, pouvant être invoquées pour justifier dans notre territoire, des mesures dérogatoires en matière d’embauche.
Dans l’esprit de la LDH à la Réunion, ces saisines de l’autorité indépendante que constitue le Défenseur des Droits vise à éclairer ces débats et interrogations, en vue d’apaiser d’inutiles polémiques, mais aussi de contribuer, sur une base équitable et volontariste, à une meilleure cohésion sociale et à une égalité plus réelle.
Demander le texte de la saisine : saintdenis-reunion@ldh-france.org
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Une première saisine porte sur nos droits linguistiques et les discriminations qui y sont liées. A partir d’un cas individuel où un bénévole associatif s’est vu interdire de s’exprimer en créole, dans le cadre d’une association nationale faisant appel à la générosité du public, il s’agit notamment, au vu des évolutions législatives, des pratiques et du nouveau code pénal, d’interroger sur une discrimination liée à la « capacité de parler une autre langue que le français » dans l’accueil dans les écoles des jeunes enfants créolophones ou ayant une langue maternelle autre que le français.
Plus précisément, compte tenu de l’importance reconnue de la langue maternelle dans la construction de l’estime de soi et pour les apprentissages fondamentaux, elle pose la question de savoir si la situation actuelle ne caractérise pas une différenciation prohibée à l’égard des enfants créolophones à raison de leur « capacité à s’exprimer dans une autre langue que le français », tombant de ce fait sous le coup de l’article 225-1 du Code pénal, dans sa version actuelle et si les taux élevés d’échecs scolaires et d’illettrisme dans notre Île ne seraient pas en rapport avec ce traitement initial discriminant. Elle interroge enfin sur les mesures correctives qu’il serait possible d’apporter, de manière générale et réglementaire, à cette situation.
Enfin, alors que le conseil constitutionnel a pu juger en 2011 que cette disposition constitutionnelle ne donnait aucun droit ou liberté opposable par les particuliers et les collectivités (Décision n° 2011-130 QPC du 20 mai 2011), le code pénal, comme le code du travail, reconnait depuis une loi de 2016 que constitue une discrimination reprochable toute inégalité de traitement négative opérée entre des personnes sur le fondement « de leur capacité à s’exprimer dans une langue autre que le français », ce qui introduit objectivement le critère linguistique, notamment pour les langues régionales, comme base possible de discrimination.
Alors qu’une récente loi est venue encourager l’enseignement des langues régionales et leur usage pédagogique (loi Molac) et que des États généraux du multilinguisme dans les Outre-mer doivent se tenir le 28 octobre 2021 à la Réunion, nous croyons opportun, pour la cohésion sociale et l’accès aux droits dans notre île, que votre autorité indépendante puisse se prononcer sur les droits linguistiques et les discriminations qui y sont liées, dans l’esprit de DUDH et de la convention des droits des enfants..
Demander le texte complet de la saisine : saintdenis-reunion@ldh-france.org
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Partenariats entre la LDH à la Réunion (co-porteuse de Kozensemb)
Le Refuge La Réunion
OriZon
Seul nou sa va pli vite, ensemb nou sa va pli loin ! Alon met’ ensemb pou fait entend’ la voix ban LGBTQIA+ (Lesbienne, Gay, Bisexuel.le, Transgenre, Queer, Intersexe, Asexuel.le et +) !
Merci au équipes du Refuge Réunion et de OriZOn Réunion pour leur confiance et leur soutien .
Avec le concours de la DILCRAH
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Walter Forbes, un Afro-Américain de 63 ans, a été libéré le 20 novembre dernier après avoir passé 37 ans en prison. La témoin clé de cette affaire s’est rétractée et a reconnu avoir menti, près de quarante ans après les faits. De nouvelles preuves permettant de l’innocenter avaient également été découvertes. « Même si cela a pris une éternité, je suis reconnaissant (…) qu’elle ait enfin dit la vérité », a commenté le principal concerné.Tout commence en 1982 dans le Michigan lorsque Walter Forbes, alors étudiant, s’interpose au cours d’une bagarre dans un bar de la ville de Jackson. L’un des protagonistes, Dennis Hall, lui tire dessus à quatre reprises le lendemain. Quelques mois plus tard, ce dernier meurt dans l’incendie criminel de son logement, tandis que sa compagne parvient à s’échapper avec leur enfant, raconte CNN.Annice Kennebrew, alors âgée de 19 ans, déclare à la police avoir vu trois hommes mettre le feu au bâtiment avec des bidons d’essence, dont Walter Forbes. Le jeune homme devient rapidement le suspect principal en raison de son passif avec la victime de l’incendie. Il est finalement condamné à la prison à vie en mai 1983 pour meurtre et incendie volontaire.C’est elle, Annice Kennebrew, qui fut à l’époque la témoin principale dans cette enquête puis au cours du procès. Mais en 2017, alors que Walter Forbes était en prison depuis déjà 34 ans, elle a reconnu avoir menti lors de son témoignage. Puis, en février 2020, elle a officiellement déclaré avoir «faussement impliqué M. Forbes parce qu’elle avait été intimidée par deux hommes de la région qui la connaissaient et qui avaient menacé de lui faire du mal ainsi qu’à sa famille si elle ne témoignait pas contre Walter Forbes». D’autres indices sont venus conforter l’innocence de M. FORBES.Libéré, grâce notamment à l’intervention d’une association, la Michigan Innocence Clinic, Walter Forbes, a dit pardonner à ceux qui ont mené à sa condamnation, tout en affirmant avoir eu à l’époque tout le système contre lui. Il a expliqué au «Detroit Free Press» qu’il comptait désormais rattraper le temps perdu avec sa famille, dont sa mère de 94 ans.
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La Fondation pour la mémoire de l’esclavage : Une démocratie forte ne craint pas le débat : elle le cultive. Elle n’a pas peur de regarder les blessures de son passé : elle se renforce en le faisant. » Le Conseil Scientifique de la FME affirme l’importance de la recherche sur l’esclavage colonial et ses héritages. A lire
Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage
2 décembre
L’esclavage n’est pas simplement un vestige du passé. L’esclavage n’est pas seulement un vestige du passé, mais une réalité tristement actuelle. Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), il y a actuellement plus de 40 millions de victimes du travail forcé dans le monde. L’esclavage moderne est un terme recouvrant plusieurs pratiques telles que le travail forcé, la servitude pour dettes, le mariage forcé et la traite d’êtres humains. Elle implique des situations d’exploitation qu’une personne ne peut refuser ou quitter en raison de menaces, de violence, de contraintes et/ou d’abus de pouvoir.L’OIT a adopté un nouveau protocole juridiquement contraignant destiné à renforcer les efforts mondiaux visant à éliminer le travail forcé, qui est entré en vigueur en novembre 2016.
Campagne « 50 pour la liberté » Nous avons la chance de faire l’Histoire.
Le Protocole de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur le travail forcé peut redonner l’espoir et la liberté aux millions de personnes victimes de l’esclavage moderne.Mais il doit d’abord être ratifié par les différents pays du monde.
Notre objectif est de convaincre au moins 50 pays à ratifier le protocole sur le travail forcé.
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Pour lutter contre les stéréotypes, les discriminations et les violences de genre visant les femmes et les LGBT+ à la Réunion,
Ce 24 Octobre à 11 H 30, nous présentons le projet « KOZENSEMB », une initiative de jeunes réunionnais.e.s, soutenue par la LDH à la Réunion et par la DILCRAH, pour lutter contre les stéréotypes de genre, les discriminations et violences contre les Femmes et LGTB à la Réunion.
KOZENSEMB
Une initiative étudiante pour lutter contre les stéréotypes et violences de genre visant les femmes et les LGBT+ à la Réunion, soutenue par la Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion et par la DILCRAH.
La Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion avec les jeunes porteurs du projet, lance officiellement l’initiative KOZENSEMB.
Kozensemb (composé des mots
créoles « Koz » et « Met’ ensemb ») est une initiative de jeunes
étudiants réunionnais.e.s.
Son objectif ?
Faire entendre la voix des réunionnais et des réunionnaises, notamment des
jeunes, qui souhaitent agir contre :
Les stéréotypes et préjugés visant les femmes, les hommes et
les LGTB ;
Les discriminations et violences à l’égard des femmes et
des personnes LGBT+ (Lesbienne, Gay, Bisexuel.le, Trans).
Comment réaliser
cet objectif ? Nout’ tout ensemb nou lé capab ! Kozensemb dépend de
votre participation. C’est à vous de décider de l’avenir de l’égalité des
genres à La Réunion en tant que femme, homme, LGBT+, ici et maintenant.
Sur Facebook : La page KOZENSEMB est en ligne ! Exprimez-vous en affirmant qui vous êtes ou apportez votre soutien aux autres !
Parce que la parole des
victimes compte : Témoignez !
Proposez des
changements, partagez vos idées pour mettre fin aux discriminations et violences
de genre à La Réunion !
En dehors de Facebook : Vos expressions personnelles seront traduites
et rendues plus visibles par différentes initiatives concrètes que nous déclinerons
avec la participation du public au fil des mois.
Une initiative de jeunes réunionnais.e.s, soutenue par la Ligue des Droits de l’Homme à La Réunion
Avec Adrien Baret, un des porteurs du projet Kozensemb, âgé de 23 ans, originaire de Saint-Louis, actuellement, étudiant en Master 2 Droit du contentieux international à l’Université de Poitiers.
Pour lutter contre les stéréotypes de genre, pour mettre fin aux discriminations et violences visant les femmes et les LGBT à La Réunion.
Territoires zéro chômeur de longue duréeLa proposition de loi prévoyant l’extension et le prolongement de l’#expérimentation#TZCLD arrive à l’ Assemblée Nationale le 9 septembre . Demandons une mise en œuvre sans plus tarder à #LaRéunion. Tous mobilisés pour la 2ème loi pour poursuivre et étendre l’expérimentation!Le projet TZCLD est basé sur une expérimentation territoriale, un droit d’expérimenter inscrit dans la constitution française depuis 2003. La première loi, votée en février 2016, prévoit un expérimentation sur 10 territoires pendant 5 ans. Pour prolonger l’expérimentation au-delà de 5 ans sur les 10 premier territoires concernés et étendre la démarche à de nouveaux territoires, il est nécessaire que soit votée une 2ème loi d’expérimentation.Le dispositif « Territoires zéro chômeur de longue durée », créé par la loi du 29 février 2016 d’expérimentation territoriale visant à résorber le chômage de longue durée, a d’ores et déjà fait la preuve de son efficacité. Il s’inscrit dans le préambule de notre Constitution, qui dispose que « chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi ».
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La Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion dénonce l’ignominie de la « politique fiction » de « Valeurs Actuelles » sur la députée Danièle OBONO, présentée en esclave, collier de fer au cou, dans l’Afrique du XVIIIème siècle. Au prétexte de critiquer l’idéologie « décoloniale » et de liberté de la presse, il s’agit une nouvelle fois d’une expression nauséabonde d’une extrême droite décomplexée, avec cette représentation volontairement avilissante de la femme noire.Aussi bien, au-delà de toute possible différence d’opinions avec Mme OBONO, notre entière solidarité lui est acquise en cette circonstance.
Saint-Denis, le 01/09/2019
A Paris, la LDH appelle à un rassemblement, le 5 septembre 17H ! au Trocadéro EN SOUTIEN À DANIÈLE OBONO, CONTRE LE RACISME DÉCOMPLEXÉ DE VALEURS ACTUELLESUne députée noire portant les chaînes de l’esclavage au cou !C’est par cette image que Valeurs Actuelles a illustré son roman-fiction de cette semaine, intitulé « Danièle Obono au temps de l’esclavage ».Le « journal » d’extrême-droite, qui n’en est pas à son coup d’essai en matière de racisme, pousse ici sa nostalgie du colonialisme et de la mise en esclavage à son paroxysme, entre iconographie esclavagiste et révision de l’Histoire.Alors que cet essai-fiction a pour objet d’imaginer que « chaque semaine, un personnage emprunte les couloirs du temps », Valeurs Actuelles choisit, pour le premier personnage Noir de cette série, de le renvoyer en Afrique au temps de l’esclavage et de lui faire porter les chaînes.L’Afrique y est ici décrite selon les clichés européens les plus communs : elle réunit des femmes dont les lèvres sont écartelées et des hommes rétrogrades, au milieu de cafards grouillants et de tam-tam chantant.Des silhouettes d’Africains ornent la mise en page du roman, des femmes et des hommes nus autour d’un feu de bois, d’autres marchant les poings liés et Danièle Obono la chaîne autour du cou.Aussi, le récit fictif se vautre dans le révisionnisme et le négationnisme historique, puisqu’il exonère les Européens de toute responsabilité dans la traite transatlantique négrière.Plus encore, c’est finalement un chrétien Français qui sauvera Danièle Obono de sa condition, un comble pour qui sait que c’est au nom de la chrétienté que l’Europe mit en esclavage aussi bien les Noirs que les Indigènes, ce qui fût consacré en France en 1685 par le Code Noir de Colbert qui les relégua au statut de « biens meubles ».Alors qu’un Afro-Américain vient de recevoir sept balles dans le dos par un policier Blanc et qu’en France des dizaines de milliers de personnes se sont réunies à plusieurs reprises ces derniers mois contre le racisme, c’est ainsi que Valeurs Actuelles réagit aux mobilisations récentes des Black Lives Matter : en mettant les chaînes à une députée Noire à qui il compte faire payer ses positions courageuses sur le racisme en France et son soutien à ses victimes.Valeurs Actuelles, dont Geoffroy Lejeune, son rédacteur en chef, est recruté sur C8 à partir de septembre, insère par ailleurs ce roman-fiction dans un numéro consacré à « l’ensauvagement », thématique chère à l’extrême-droite et au gouvernement de Macron, pointant du doigt les Noirs et les Arabes de France en feignant d’oublier que ce sont avant tout les orientations ultra libérales du gouvernement ainsi que le racisme structurel et systémique qui ensauvagent la société dans son ensemble.En soutien à Danièle Obono, et pour lutter contre la banalisation du discours raciste et de ses promoteurs médiatiques*, nous appelons à un large rassemblement samedi 5 septembre, Trocadero, 17h !
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