CLAIRE HÉDON, NOUVELLE DÉFENSEURE DES DROITS, succédant à Jacques TOUBON


Ancienne Présidente d’ATD Quart Monde, elle revendique de venir de la société civile et du milieu associatif. Ses déclarations sur France Inter : https://www.franceinter.fr/…/l-invite-de-7h50-24-juillet-20…
« En tant que présidente d’ATD Quart Monde, je sais que la pauvreté c’est pas simplement un manque de revenus financiers, c’est aussi un problème de non-accès aux droits. J’ai une réelle connaissance de ces difficultés qu’ont les personnes au quotidien pour accéder à leurs droits. »

« C’est important de montrer pourquoi cette institution [le Défenseur des droits] est proche des gens », au-delà des grands rapports publiés, explique Claire Hédon. « La réalité du non-accès au droit, c’est une atteinte à notre démocratie. Si on a des droits et qu’on ne peut pas y accéder, c’est totalement décourageant ! Ça mine la cohésion sociale, et la confiance qu’on a dans les services publics. »

Elle souhaite également un meilleur suivi de ce qui se passe (ou non) après la publication des rapports du Défenseur des droits. « Une des choses que je souhaiterais faire, c’est un suivi des avis, sur les deux dernières années : qu’est-ce qui a été suivi, qu’est-ce qui ne l’a pas été, et pourquoi. Tout ce travail doit être fait pour que ces recommandations soient appliquées. » Elle souhaite également « qu’on traite toutes les réclamations », c’est « indispensable ».

Claire Hédon cite également un exemple de problème d’accès au droit pendant le confinement. « Ce qui s’est passé avec les EHPAD : fermeture totale, on a empêché les proches de voir leurs personnes âgées : on le comprend en termes sanitaires, mais est-ce qu’on n’est pas allé trop loin ? Certaines sont mortes seules, sans leurs proches… Il y a une réflexion à mener sur la limite d’atteinte aux libertés quand il y a une crise comme celle-là. »

Autre dossier sur lequel son prédécesseur était très actif, surtout ces deux dernières années : celui des violences policières. Claire Hédon commence par tempérer : « Il y a un vrai problème, chez certains, de violences. Je n’aime pas le terme général qui voudrait accuser l’ensemble de la police. Il y a tout un travail à faire de formation des forces de sécurité, de réflexion au sein de la police pour changer certaines pratiques. »

https://www.defenseurdesdroits.fr/fr/claire-hedon

LUTTE CONTRE LES DÉRIVES SECTAIRES ET LEURS VICTIMES

LUTTE CONTRE LES DÉRIVES SECTAIRES ET LEURS VICTIMES
Après de multiples interpellations, quel est le sort réservé à la MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) ?
LETTRE OUVERTE DE LDH À L’ATTENTION DU PREMIER MINISTRE AU SUJET DE LA MIVILUDES

Paris, le 22 juillet 2020

Monsieur le Premier ministre,

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) regrette profondément le projet de transfert de la Miviludes, placée sous votre autorité, au secrétariat général du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), intégré au ministère de l’Intérieur.

Comme nous l’avions exprimé à votre prédécesseur, avec de nombreuses associations et des parlementaires de quasiment toutes les familles politiques, ce transfert marque « un changement d’orientation du gouvernement et le primat accordé à la lutte contre la radicalisation plutôt qu’à l’emprise sectaire. Faut-il le rappeler ici, la radicalisation est un phénomène récent, qui, s’il emprunte certaines techniques de mise sous emprise au phénomène sectaire, relève de buts premiers biens différents, à savoir des objectifs géographico-économiques ».

Cette nouvelle donne appelle à la vigilance de la LDH, en concertation avec de nombreuses associations, sur plusieurs points, à savoir :
– une augmentation notable du nombre de postes de conseillers et conseillères de la mission, afin que la qualité du travail réalisé soit en adéquation avec l’ampleur de la tâche qui leur est actuellement confiée,
– l’octroi d’un budget fortement accru qui permette un fonctionnement correct et une politique de prévention en accord avec l’importance grandissante du phénomène,
– la mise à disposition de locaux leur permettant de travailler sereinement, avec un accès direct à leurs archives, et de recevoir leurs visiteurs dans des conditions dignes, tout en préservant l’anonymat des victimes,
– le maintien de la possibilité de contact direct avec les conseillers et conseillères de la Miviludes, que ce soit par l’intermédiaire du site, par courrier ou par téléphone, dont les réponses circonstanciées sont très précieuses,
– le maintien de l’acronyme « Miviludes » qui permet l’identification et la mémorisation du rôle de cette institution,
– le maintien du site Internet, source précieuse d’informations,
– la sauvegarde et le secret des sources de toutes les archives, que ce soit sous la forme papier ou numérique,
– l’ouverture d’une réflexion de nature législative qui permette de graver la mission dans la loi et de renforcer les textes qui définissent les phénomènes d’emprise mentale afin qu’ils soient adaptés à l’évolution de la problématique, telle qu’observée aujourd’hui.

La LDH rappelle que la Miviludes doit conserver sa dimension interministérielle et rester impérativement un des outils privilégiés de la protection que la République doit aux plus faibles et aux plus vulnérables.

Je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, en l’expression de ma haute considération,

Roland Biache
Secrétaire général de la LDH

Vérité et Justice

5 juillet 2020 #ViolencesPolicières | Seule la création d’une commission indépendante placée sous l’autorité de la CNCDH permettra de lutter contre les discriminations raciales et la violence qui les accompagne.
Vous aussi signez la pétition ⤵
https://www.ldh-france.org/verite-et-justice/

LE 1ER JUILLET 2020 – TRIBUNE COLLECTIVE “VÉRITÉ ET JUSTICE”, PUBLIÉE SUR LIBÉRATION à l’initiative de la LDH et signée par plusieurs personnalités et organisations, contre les violences policières et le racisme. Signez vous aussi la pétition pour apporter votre soutien !
Le monde entier défile, avec ou sans autorisation, pour condamner l’assassinat de George Floyd, honorer sa mémoire, et déclarer qu’enfin les personnes noires, victimes à différents degrés de racisme systémique et institutionnel, doivent pouvoir « respirer », c’est-à-dire vivre comme tout être humain, libre et égal aux autres, en a le droit imprescriptible. Ce que demandent particulièrement ces manifestants, c’est que ne soient plus ni tolérées, ni protégées, ni a fortiori encouragées par les pouvoirs publics et leurs représentants du haut en bas de la « chaîne de commandement » les violences, les humiliations quotidiennes fondées sur l’apparence, les origines ou le domicile, ainsi que les brutalités pouvant aller jusqu’à la mort.
En France, malgré l’évidence d’un passé colonial qui pèse encore sur les rapports sociaux, malgré les manifestations innombrables de la combinaison des inégalités sociales, territoriales et raciales, malgré les cris de douleur et de colère de celles et ceux qui en sont les victimes, relayés par les associations et authentifiés par le Défenseur des droits lui-même, la dénégation est officialisée. Au lendemain d’une mobilisation sans précédent sur ces sujets, le ministre de l’Intérieur se bornait à déclarer que les policiers sous ses ordres « protègent tous les Français, y compris contre le racisme ». Cette provocation valant promesse d’impunité pour ceux des policiers et des gendarmes qui confondent une identité avec un faciès a fait long feu. Face à la mobilisation grandissante, le ministre et le gouvernement promettent aujourd’hui de renoncer à telle technique, telle procédure, de faire respecter la loi par les forces de l’ordre et exhibent à point nommé rapports et enquêtes…
S’il est non négligeable, ce changement de ton ne saurait être suffisant.
Alors que s’atténue peu à peu une crise sanitaire au cours de laquelle l’ampleur des discriminations sociales et territoriales s’est trouvée exposée en pleine lumière, et dont on découvre qu’elle a aussi recouvert de nombreuses « bavures » dans l’application des politiques sécuritaires, il est urgent de crever l’abcès en parlant vrai.
– Parler vrai, c’est rappeler aux pouvoirs publics qu’ils doivent respecter et faire respecter les droits fondamentaux en manifestant le courage de la sanction.
– Parler vrai, c’est reconnaître le rôle des institutions et des politiques dans le développement du racisme et des discriminations.
– Parler vrai, c’est nommer les coupables de violence et de racisme ainsi que leurs responsables et exiger qu’ils soient sanctionnés.
– Parler vrai, c’est répondre à celles et ceux qui se mobilisent pour le respect de leurs droits fondamentaux, la justice sociale, la justice tout court.
La société civile, les associations de défense des droits, les comités constitués autour d’affaires de violences policières avancent de longue date des propositions en ce sens. Certaines sont reprises par la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH), ainsi que par le Défenseur des droits. Elles constituent une base pour engager une réforme profonde de la police, de ses missions, de ses méthodes, de son contrôle.
Nous, citoyennes et citoyens de toutes opinions, de toutes origines, de toutes confessions, de tous âges, genres et professions, réclamons la création d’une commission indépendante, placée sous l’autorité de la CNCDH, qui reçoive les doléances des victimes, écoute toutes les personnes et organisations concernées et fasse des propositions qui permettent de renouer le lien entre les forces de l’ordre et la population et de combattre les violences et le racisme.
Le président de la République a récemment réitéré le vœu de faire prendre à la nation éprouvée par la crise sanitaire un nouveau départ. Ce renouveau ne se fera pas sans qu’on apure de notre présent les discriminations raciales et la violence qui les accompagne. Il ne se fera pas sans tous les citoyens. Il a besoin de vérité et de justice.

A l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et signé par plusieurs personnalités :
Estellia Araez présidente du Syndicat des avocats de France (Saf) ;
Etienne Balibar, philosophe ;
Mamoudou Bassoum, champion d’Europe de taekwondo, Gilet jaune ;
Lassana Bathily, écrivain franco-malien ;
Judith Bernard, metteuse en scène et enseignante ;
Patrick Chamoiseau, écrivain ;
Monique Chemillier-Gendreau, professeur émérite à l’Université Paris Diderot ;
Vanessa Codaccioni, sociologue ;
Annick Coupé, militante altermondialiste ;
Laurence De Cock, historienne et essayiste ;
Didier Fassin, anthropologue et médecin ;
Eric Fassin, sociologue ;
Nora Hamadi, journaliste ;
Stéphanie Hennette-Vauchez, professeure de droit public ;
Cédric Herrou, Communauté paysanne Emmaüs Roya ;
Geneviève Jacques, ancienne présidente de La Cimade ;
Leslie Kaplan, écrivain ;
Henri Leclerc, avocat, président d’honneur de la LDH ;
Geneviève Legay, militante altermondialiste ;
Eléonore Luhaka, éducatrice et actrice sociale ;
Maryam Madjidi, écrivaine, réfugiée iranienne ;
Gustave Massiah, membre du comité international du Forum social mondial ;
Fatima Mostefaoui, porte-parole de « Femmes des quartiers populaires » ;
Laurent Mucchielli, sociologue (CNRS) ;
Latifa Oulkhouir, directrice du Bondyblog ;
Gilles Porte, cinéaste ;
Judith Revel, philosophe ;
Sébastian Roché, directeur de recherche au CNRS ;
Joël Roman, président de la Ligue de l’enseignement ;
Malik Salemkour, président de la LDH ;
Laurent Thines, neuro-chirurgien ;
Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, enseignante chercheuse ;
Maryse Tripier, sociologue de l’immigration ;
Françoise Vergès, militante féministe antiraciste ;
Comité Adama Traoré ;
Catherine Wihtol de Wenden, politologue CNRS ;
Et plusieurs organisations :
Action droits des musulmans (ADM), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Association des jeunes Chinois de France (AJCF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac), Avec nous, Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), Collectif Vies volées, Comité national de liaison des régies de quartier (CNLRQ), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Comité pour Liu Shaoyao, Comité vérité et justice pour Lamine Dieng, Confédération générale du travail (CGT), Conseil représentatif des institutions noires de France (Cran), Coordination nationale Pas sans Nous !, Emmaüs France, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et Gens du voyage (Fnasat-Gens du voyage), Fédération syndicale unitaire (FSU), Femmes des quartiers populaires, Fondation Copernic, Fondation Danielle Mitterrand, Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), Jeunesse au plein air (JPA), Jeunesse ouvrière chrétienne (Joc), La Cimade, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’enseignement, Mémorial 98, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC), Réseau euro-maghrébin citoyenneté et culture (REMCC), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale Solidaires, Solidarité laïque, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des personnels de l’éducation et du social – Protection judiciaire de la jeunesse (SNPES-PJJ/FSU).
https://www.ldh-france.org/verite-et-justice/

George FLOYD : Racisme et violences policières

EN MÉMOIRE ET PROTESTATION
POUR LE MEURTRE DE GEORGE FLOYD
CONTRE LE RACISME ET LES VIOLENCES POLICIÈRES
RASSEMBLEMENT AU JARDIN DE L’ETAT
CE JOUR 2 JUIN 2020 A 19H00

LDH à la Réunion SIGNEZ LA PÉTITION POUR UNE POLICE SANS RACISME !
La Ligue des droits de l’Homme (LDH) a déposé plainte auprès du procureur de la République de Bobigny, seul territorialement compétent pour ouvrir une enquête préliminaire ou une instruction concernant les graves faits qui se sont déroulés dans la nuit du 26 au 27 avril à l’Île-Saint-Denis.
La plainte vise l’infraction de violences volontaires aggravées par le caractère raciste, la réunion et le fait que ces faits soient commis par des personnes dépositaires de l’autorité publique. Les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont en effet révélé qu’un grand nombre de policiers, dont un commissaire, ont proféré des insultes à caractère raciste à l’encontre d’une personne qui venait d’être repêchée de la Seine. Les rires et les moqueries suivis de cris de la victime dans le fourgon policier laissant penser à des violences à caractère raciste, ne sauraient rester impunis.
Il est de la responsabilité du gouvernement d’agir rigoureusement contre ces comportements violents et ces propos racistes proférés par des forces de police.
Paris, le 27 avril 2020
https://pourunepolicesansracisme.wesign.it/fr

MALTRAITANCES sur Personnes âgées

Pour une enquête immédiate sur les maltraitances qui pourraient avoir été commises dans les maisons d’accueil et pensions irrégulières pour personnes âgées.

A l’occasion de la crise de Covid 19, des révélations de la presse ont fait état de la situation irrégulière de différents lieux et pensions accueillant des personnes âgées, faisant ressortir que cette situation était de longtemps connue et plus ou moins tolérée par les autorités, du fait d’une insuffisance de l’investissement public pour des établissements agréés.
Mais à travers divers témoignages mis à jour à cette occasion, ont aussi été dénoncés des faits de malveillance graves visant des personnes âgées vulnérables et dépendantes dans notre Île (privation de nourriture et de soins, séquestration dans les chambres, ligotage sur des sièges, brimades diverses, etc…).
Dans ces circonstances, l’audit que l’ARS et le Département ont annoncé sur les maisons d’accueil illicites à la Réunion, ne saurait à l’évidence suffire. Il viserait en effet seulement, selon les explications des autorités, à permettre la régularisation d’un certain nombre d’établissements et leur mise en conformité sociale et sanitaire.
Cependant, au vu du caractère délictueux des faits de maltraitance supposés ou visés, tels que révélés par la presse et divers témoignages, une enquête pénale complète apparaît indispensable. Dans ces conditions, la Ligue des droits de l’Homme à la Réunion a adressé ce jour un courrier à Monsieur le Procureur de la République, afin de demander que soit diligentée ou élargie, dans les meilleurs délais, une telle enquête, avec le cas échéant, un appel public à témoins.
Parallèlement, la Ligue informe les autorités civiles, dont les maires, de cette démarche en les appelant à solliciter de même une enquête pénale. La Ligue appelle les familles de personnes âgées ayant constaté des maltraitances à témoigner et se déclare disponible pour recueillir de tels témoignages.

Fait à Saint-Denis, le 26/05/2020

APPEL A TEMOINS
SUR MALTRAITANCES SUR PERSONNES AGEES en pension d’hébergement
Personnels soignants, visiteurs des familles, si votre attention a été alerte ou si vous avez fait des signalements, merci de prendre contact avec la Ligue (Votre anonymat sur votre demande sera sauvegardé) :
0692 69 01 71
saintdenis-reunion@ldh-france.org

La Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion
97 avenue de Lattre de Tassigny – 97490 Ste-Clotilde – TEL : 0692 69 01 71
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Site : http://www.ldh-france.org/section/saintdenis-reunion/
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DES MAUX EN MOTS : Droits des femmes, Egalité !

Magnifique après-midi ce 7 mars pour prendre ensemble COURAGE et continuer la lutte pour l’Egalité et les DROITS DES FEMMES, avec Pti Colibti, l’AFAR, Lilomots et la LDH à la Réunion, le Film les 30 COURAGEUSES de la REUNION de Jarmila BUSKOVA, les expressions des élèves et celles des conteurs et poètes. Le COURAGE de prendre la parole pour faire vivre les droits des femmes et faire s’envoler notre humanité à deux ailes. GÉNÉRATION ÉGALITÉ ! Merci à tous.

Injures raciales : Brigitte Bardot devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis en juillet prochain

Sur plainte de la LDH,

Madame Brigitte BARDOT comparaîtra

pour injures raciales !

Dans une lettre adressée au préfet de La Réunion en mars 2019, Brigitte Bardot avait dénoncé l’errance animale et s’en prenant violemment aux Réunionnais. Suite à ses propos, Brigitte Bardot sera convoquée devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis, en juillet, pour injures raciales.

Elle s’en prenait violemment aux Réunionnais et affirmait qu’ils ont des « des gènes de sauvages » et des « réminiscences de cannibalisme ». Brigitte Bardot décrivait La Réunion comme « l’île du diable ». Elle qualifiait les Réunionnais d' »autochtones » qui « ont gardé leurs gênes de sauvages ».

« J’ai honte, écrivait-elle, de cette île, de la sauvagerie qui y règne encore, des risques que prennent les êtres humains qui tentent au péril de leurs vies de sauver des chiens, des chats pris pour cible par une population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches ».

 

“CONTRE LA DÉRIVE AUTORITAIRE EN INDE “

12 MARS 2020 – TRIBUNE, DONT LA LDH EST SIGNATAIRE, “CONTRE LA DÉRIVE AUTORITAIRE EN INDE “, Tribune collective, dont la LDH est signataire.

https://www.ldh-france.org/12-mars-2020-tribune-dont-la-l…/…
Alors que l’Union Européenne et l’Inde souhaitent renforcer leurs relations bilatérales, en particulier sur le plan économique, sécuritaire et environnemental, des organisations de la société civile, font part de leurs vives inquiétudes face aux régressions démocratiques et aux violences en cours en Inde. Ils appellent le gouvernement Français à s’exprimer fermement contre ces dérives.

Cette tribune est le fruit d’un constat partagé et d’une préoccupation collective de nombreux acteurs de la société civile en France : mouvements sociaux, organisations de défense des droits humains, syndicats, organisations de solidarité internationale. Certaines de ces organisations sont néanmoins contraintes de demeurer anonymes et ne peuvent apposer leur signature car cette dernière risquerait de mettre en danger leurs partenaires indiens.

Alors que l’Union Européenne et l’Inde souhaitent renforcer leurs relations bilatérales1, en particulier sur le plan économique, sécuritaire et environnemental à travers la prochaine adoption de leur agenda conjoint de coopération 2020-2025, nous, organisations de la société civile, faisons part de nos vives inquiétudes face aux régressions démocratiques et aux violences en cours en Inde et appelons la France, « amie » et alliée « de confiance » 2 de l’Inde à s’exprimer fermement contre ces dérives.

La relation privilégiée et les liens forts entre l’Inde et l’Union Européenne, sont fondés, selon cette dernière, sur des valeurs communes, aux premiers rangs desquelles un « engagement mutuel en faveur de la démocratie, de l’état de droit et des droits humains »3. — Or, depuis l’accession au pouvoir du BJP, un parti nationaliste hindou, en 2014, la SITUATION DES DROITS HUMAINS INDIENNE NE CESSE DE SE DÉTÉRIORER.

En effet, la répression et la violence d’État subies par la société civile, les journalistes, les avocat·e·s ou les syndicalistes ne cesse de croître et se traduit de différentes façons : arrestations et intimidations de militant·e·s, « cas fabriqués » contre des leaders communautaires ou des défenseurs des droits, assassinats de journalistes, traque des ONG critiques, multiplication des accusations de « sédition » et imposition d’un langage et d’un récit stigmatisant, marquant la volonté d’isoler ces forces citoyennes du reste de la nation en les accusant d’être des « traîtres à la partie » ou autres « agents de l’étranger ».

En outre, les attaques contre les législations progressistes obtenues de haute lutte se multiplient, avec la dérégulation des lois de protection des travailleurs, de l’environnement et des communautés marginalisées et historiquement opprimées (dalits, adivasis, minorités religieuses, etc.).

L’Inde ne cesse de régresser dans tous les classements internationaux, quel que soit l’enjeu retenu : 140ème au Classement mondial de la liberté de la presse dev2019, 177ème selon l’Indice de Performance Environnementale de 2018, 129ème selon l’Indice de Développement Humain du PNUD de 2019, 141ème selon l’Indice Global sur la Paix (Global Peace Index) de 2019, etc.

La prise de contrôle des institutions publiques et des contre-pouvoirs (universités, justice, médias) ainsi que LES DÉRIVES AUTORITAIRES DU RÉGIME nous interpellent, en particulier au moment où DES PANS ENTIERS DE LA POPULATION INDIENNE, notamment les musulmans, sont mis au ban de la société et sont menacés. La presse française s’est d’ailleurs largement fait écho de cette situation critique, explosive, et du spectre ethno-nationaliste qui plane sur la « plus grande démocratie du monde »4.

« Suivre la situation de très près » ne suffit plus, arguer que ces questions relèvent de la politique intérieure et de la souveraineté nationale indiennes ne tient plus, se cacher derrière la Constitution indienne, qui n’est plus respectée, et des institutions démocratiques prétendument solides ne peut plus nous satisfaire. « Rappeler son attachement au respect des libertés individuelles, dont la liberté de conscience, ainsi que sa condamnation de tout discours de haine contre les minorités5 » est un devoir de la France qui doit mettre en adéquation ses paroles et ses actes. Les intérêts économiques et géopolitiques de la France ne sauraient justifier cette attitude consistant à vanter les mérites du Premier Ministre Narendra Modi et à s’afficher comme un allié privilégié du régime au niveau international.

Nous appelons ainsi le Président de la République Emmanuel Macron et le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian à faire preuve de responsabilité et de cohérence en dénonçant publiquement les violations des droits, les violences contre les minorités marginalisées et les discriminations dangereuses qui détruisent progressivement les valeurs séculaires et démocratiques sur lesquelles l’Inde a été fondée.

Nous réitérons également notre solidarité avec les citoyens et citoyennes, les organisations de la société civile et les militant.es indien.nes qui prennent des risques importants pour défendre les droits humains, les libertés fondamentales et la Constitution indienne. Car ne l’oublions pas, ils et elles sont le véritable souffle démocratique de l’Inde.

Signataires :

Amnesty international France

ATTAC – Association pour la taxation des transactions financières et pour l’aide aux citoyens

CEDETIM – Centre d’Études et d’Initiatives de Solidarité Internationale

CFDT – Confédération française démocratique du travail

CGT – Confédération générale du travail

CRID

FIDH – Fédération internationale pour les droits humains

FSU – Fédération syndicale unitaire

LDH – Ligue des droits de l’Homme

RSF – Reporters Sans Frontières

SHERPA

SOLIDAIRES

SOS Africaines en danger

Survival International France

Paris, le 3 février 2020

1) Un sommet Union Européenne – Inde devait se tenir les 13 et 14 mars 2020 à Bruxelles, en présence du Premier Ministre Narendra Modi et des chefs d’Etat européens. CE SOMMET A ÉTÉ ANNULÉ ET REPOUSSÉ À UNE DATE ULTÉRIEURE JUSQU’À PRÉSENT INCONNUE.

2) HTTPS://WWW.DIPLOMATIE.GOUV.FR/…/IN…/RELATIONS-BILATERALES/

3) HTTPS://EEAS.EUROPA.EU/…/INDIA-SPEECH-BEHALF-HRVP-JOSEP-BOR… CITIZENSHIP-AMENDMENT-ACT_EN

4) Notamment. Articles de Laure Siegel dans Mediapart du 27 février 2020, « A DELHI, LES ULTRANATIONALISTES HINDOUS METTENT DES QUARTIERS MUSULMANS À FEU ET À SANG » et du 27 décembre 2019 « L’INDE S’ENFLAMME CONTRE DE NOUVELLES LOIS QUI LIMITENT L’ACCÈS À LA CITOYENNETÉ »

Reportage de Sébastien Farcis dans Libération du 6 février 2020, « INDE : DANS LES ÉCOLES HINDOUISTES DE LA HAINE DE L’AUTRE » et article du 27 février 2020 « A L’ORIGINE DES VIOLENCES, UN NATIONALISME HINDOU D’ETAT »

Editoriaux Le Monde « MENACES SUR LA LAÏCITÉ INDIENNE » du 17 décembre 2019 et « L’EXPLOSIVE MISE AU BAN DES MUSULMANS D’INDE » du 27 février 2020

Articles de Lina Sankari dans l’Humanité du 5 février 2020 « INDE. UNE ÉCOLE MILITAIRE POUR FASCISTES EN HERBE » et du 2 mars 2020 « INDE. À NEW DELHI, UN POGROM ANTI-MUSULMANS ».

5) HTTP://QUESTIONS.ASSEMBLEE-NATIONALE.FR/Q15/15-25296QE.HTM

Namasté ! Appliquons les consignes.

Pour protéger nos proches et nos voisins

Appliquons les consignes.

Na in jour y appel demain ! Mais pour l’heure, face à l’épidémie de coronavirus, il est important d’appliquer les consignes. Y compris dans sa famille. Ni poignées de mains, ni bisous.

Puisons dans nos traditions, pour adopter le « Namasté », un salut respectueux qui n’oblige à aucun contact sinon visuel.

La solidarité pour sa famille et ses proches, la sécurité de tous, est en jeu. Cela nous oblige à nous comporter différemment. Appliquons les consignes à la Réunion. Et lavons nos mains par solidarité. Le virus ne circulera pas tout seul à la Réunion. C’est nous qui le ferons circuler si nous n’appliquons pas les consignes. Si nous ne ralentissons pas la propagation du virus, ce sont les plus fragiles qui en pâtiront, car l’hôpital ne pourra prendre en charge trop de malades.

Namasté !

En cette occasion, la Ligue des droits de l’Homme à la Réunion tient à rappeler l’égale dignité de tous les membres de la « famille humaine ». Refusons ensemble toutes les formes de discriminations et de racisme. La journée internationale de lutte contre le racisme du 21 mars nous invite à partager ce combat ici et partout dans le monde.

Cependant, dans la période actuelle, le respect d’autrui et de soi-même, pour protéger la santé, nous oblige à maintenir, dans notre vivre ensemble, une distance de sécurité. C’est aujourd’hui un geste de fraternité.

C’est la responsabilité de tous et de chacun.

Saint-Denis, le 16/03/2020

La Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion

97 avenue de Lattre de Tassigny – 97490 Ste-Clotilde – TEL : 0692 69 01 71
Courriel : saintdenis-reunion@ldh-france.org – Site : http://site.ldh-france.org/saintdenis-reunion/

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CONTRE LA MONTÉE DE LA HAINE, DU RACISME, DE ANTISÉMITISME, ET DES DISCRIMINATIONS.

 

VIGILANCE CONTRE LA MONTÉE DE LA HAINE, DU RACISME, DE ANTISÉMITISME, ET DES DISCRIMINATIONS.

Pour un soutien accru de notre effort collectif d’éducation populaire.

Au moment où l’on commémore les victimes de l’Holocauste à la date anniversaire de la libération du camp de la mort d’Auschwitz (27 janvier), force est de constater la montée dans l’hexagone des expressions de haine de l’autre, et des faits de racisme et d’antisémitisme. Les chiffres récemment publiés l’attestent.

Ailleurs dans le monde, on voit aussi se propager sous diverses formes d’idéologies véhiculant la haine et engendrant violences et discriminations, notamment dans les pays dont est issue notre diversité réunionnaise. Au Pakistan, en Chine, au Shri-Lanka des minorités religieuses sont persécutées. En Inde, sous l’influence du mouvement extrémiste dont se réclamait l’assassin de Gandhi, l’abandon de l’héritage démocratique de tolérance et de non-violence laissé par le Mahatma, assassiné la 30 janvier 1948, crée une situation dramatique où se conjuguent violations des droits, tensions et révoltes.

Il nous faut prendre garde, dans notre Île, à toute contamination, portée notamment par les réseaux sociaux.

C’est pourquoi la Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion croit nécessaire d’appeler l’ensemble des composantes de notre société civile à une vigilance absolue face aux idéologies racistes et discriminatoires qui conduisent toujours à la barbarie.

En particulier, notre responsabilité collective est de soutenir un effort accru en faveur d’une éducation populaire fondée sur les valeurs de la République, en finançant davantage l’action des associations qui y concourent dans les établissements scolaires et les quartiers ou encore dans les centres de vacances qui doivent permettre, comme l’école publique, le mélange de nos enfants sans considération de leur confession ou origine particulière.

Le devoir de mémoire et de prévention est plus actuel que jamais. Aujourd’hui comme hier, aujourd’hui comme demain, nous devons nous montrer solidaires contre toutes formes de discriminations, de racisme et d’antisémitisme. C’est ainsi que nous ferons notre part réunionnaise pour construire l’horizon d’une humanité fondée sur la justice, la paix et la tolérance.

Saint-Denis, le 30/01/2020

Le Bureau de la LDH à la Réunion

 

La Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion

97 avenue de Lattre de Tassigny – 97490 Ste-Clotilde – TEL : 0692 69 01 71
Courriel : saintdenis-reunion@ldh-france.org – Site : http://site.ldh-france.org/saintdenis-reunion/

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