La section LDH et le MRAP de St Nazaire soutiennent le projet de réinsertion de la Ferme de Ker Madeleine pour les raisons suivantes :
- Tout être humain a droit à une seconde chance et qui plus est lorsque des longues durées de peine ont été exécutées et que ces condamnés sont dans une démarche de réinsertion pleine et entière, et ont eux-mêmes cheminé personnellement et avec l’aide des personnels spécialisés sur la gravité des actes commis.
- Le projet de Ker Madeleine est porté par des gens sérieux, responsables, et qui se sont entourés de garanties techniques et sécuritaires en lien avec le ministère de la Justice, le SPI et les juges d’application des peines.
- Le projet est soutenu par les communautés Emmaüs qui gèrent de tels dispositifs depuis 3 décennies.
- Le Conseil Départemental soutient le projet à la fois au titre du développement local, du développement durable et du principe de la réinsertion.
- Toutes les études en criminologie ont prouvé que les sorties sèches produisaient beaucoup plus de récidives que les programmes de réinsertion.
- La sécurité est bien évidemment due à tout citoyen, qui plus est aux personnes vivant en proximité de cette ferme. Pour autant, sécurité ne veut pas dire rejet et relégation à tout jamais. Affirmer que les collégiens sont plus surveillés que les détenus de cette ferme de réinsertion est une assertion fausse : les détenus de Ker Madeleine ont des comptes à rendre et sont encadrés.
- Faire prévaloir que ce dispositif est onéreux et coûte beaucoup d’argent public, c’est méconnaître le coût important des incarcérations en centrale. La prise en charge financière dans des dispositifs de réinsertion est moins chère que l’incarcération classique. Dire et affirmer que le financement d’un tel dispositif est dispendieux relève de la méconnaissance voire d’une tentative de manipulation de la population.
La LDH et le MRAP sont prêts à rencontrer avec ou sans les promoteurs du projet celles et ceux qui se font une fausse représentation de cette réalité. Il ne s’agit aucunement de jouer sur les peurs mais de pouvoir être dans une logique de comité de suivi rigoureux et basé sur des faits et non sur des approches erronées.
Saint-Nazaire, le 30 octobre 2021