Edito : Un prochain congrès sous le signe de la lutte contre l’extrême-droite

Le prochain congrès de la LDH se tiendra à Bordeaux les 18, 19 et 20 mai 2024. Patrick Baudoin, le président actuel, ne se représente pas. Il avait informé le Comité National qu’il ne ferait qu’un mandat.

Vous avez reçu les documents préparatoires au congrès dont le rapport moral. Comme il est noté, l’onde de choc liée à la montée de l’extrême-droite s’est fait ressentir par l’élection à l’Assemblée Nationale de 89 parlementaires issus du Rassemblement National.

La forte montée de l’extrême-droite est une menace pour notre démocratie. L’emprunt fait aux thèses du RN et plus globalement de l’extrême-droite par le gouvernement (cas de la loi Asile-immigration ou dernièrement dans les propos tenus par Gabriel Attal concernant un fait divers ignoble impliquant des mineurs) montre bien, s’il en était besoin, que les défenseurs des libertés et de l’Etat de droit ont fort à faire.

En effet, si la gauche n’est pas rassemblée pour les échéances présidentielles de 2027, le vent froid de la démagogie et de l’autoritarisme se renforcera. Il y a tout lieu de craindre pour nos libertés et nos droits sociaux, économiques et politiques. La crise sociale, économique et environnementale n’est aucunement traitée à la hauteur des problématiques encourues. Ce ne sont pas quelques milliards mal répartis qui régleront la crise environnementale.

L’injustice fiscale entraine une défiance de plus en plus forte dans la gouvernance politique. La perte de confiance dans les institutions judiciaires est aussi frappante même si le gouvernement et le Président de la République se targuent d’avoir renforcé les moyens de la justice. Le nombre de féminicides ne diminue pas malgré les envolées narratives et les Grenelle Ad Hoc.

Nous n’avons plus d’élan politique et de perspective fédérative. Les crises au Proche-Orient et aux portes de l’Europe viennent rendre encore plus anxiogène le climat socio politique européen et français. Aujourd’hui, l’universalité des droits de l’Homme n’a plus cours du moins dans les sphères dirigeantes voire militantes car les double standards deviennent la règle. Pour autant, la LDH ne baisse pas pavillon et continuera inlassablement son combat pour l’effectivité de tous les droits.

La section sera représentée au congrès par trois membres et à l’issue de ce congrès, nous ne manquerons pas de vous tenir informés. Je vous rappelle que vous avez encore la possibilité de voter. Les votes doivent parvenir au plus tard le 17 mai au siège national.

Jean-Luc Boero, président de la section, le 21 avril 2024