Communiqué de presse : Saint Brévin terre d’accueil

Saint-Brévin est une terre d’accueil et veut le rester.

Nous assistons, depuis plusieurs mois, à un déchaînement de discours de haine, de mensonges, de menaces et de violences de la part de personnes et d’organisations qui veulent s’opposer à la construction par l’État à Saint-Brévin d’un Centre d’Accueil pour les Demandeurs d’Asile, en remplacement du centre existant.

Nos associations agissent à Saint-Brévin et dans le bassin nazairien pour un accueil digne des migrants, pour le respect des droits de ces personnes et pour la solidarité. Dans un contexte de montée de la haine et de l’intolérance, nous avons en commun l’urgence de la fraternité et du débat démocratique.

Les études sur les migrations le montrent : « les perceptions des phénomènes migratoires sont souvent erronées ». C’est pourquoi, avec le colloque du samedi 23 septembre nous voulons organiser un temps de réflexion apaisé, mettre de la raison dans l’approche des questions de migrations, en un mot, contribuer à un débat public fondé sur les faits et non sur le mensonge et la haine.

Nous appelons les citoyens et citoyennes, les démocrates et les associations qui partagent ces valeurs humanistes à participer nombreuses et nombreux à ce colloque pour faire échec aux pressions des porteurs de haine qui installent un climat délétère à l’approche de cet évènement. Il est indispensable que ce colloque soit une pleine réussite.

Inscriptions : https://cbas44.home.blog/

Edito : Une surenchère et une indécence à vomir

Déjà, en octobre 2022, dans l’affaire dite de Lola, les droites et extrêmes-droites n’avaient eu de cesse de fustiger le soi-disant laxisme gouvernemental concernant les déboutés du droit d’asile. Jeudi dernier, à Annecy, une dramatique déferlante de violences s’est produite sur des très jeunes enfants et quelques adultes par un réfugié Syrien.

A peine les actes commis que les réseaux sociaux se sont échauffés. La première à dégainer fut la patronne des députés Renaissance qui a tenté de profiter de ce dramatique fait divers pour clore la mobilisation politique contre la réforme des retraites. Eric Ciotti n’a pas été de reste, il qualifie tout de suite cet acte de terroriste et le vieux réflexe islamophobe repart de plus belle. Un ancien du RN, passé par la suite chez Reconquête, devenu électron libre de l’extrême-droite sur les plateaux télé parlent tout de suite de djihadiste islamique. Puis Guillaume Pelletier dénonce l’islamisme conquérant. Les heures passant et le profil de l’assaillant se clarifiant, la droite et l’extrême-droite adaptent leurs arguments. Il s’agit alors de faire de la surenchère sur l’immigration comme si depuis quelques mois ce vieux fonds de commerce de l’extrême-droite n’hystérisait pas suffisamment les droites. Avec un Darmanin qui essaie de se redonner un petit peu de crédibilité politique en faisant le yoyo avec son projet de loi.

Si on compte les Bruno Retailleau, les Nadine Morano et Olivier Marleix et pour l’extrême-droite, Jordan Bardella puis Marine Le Pen, il ne faut pas oublier que Renaissance s’y est mis. Le député Charles Sitzenstuhl nous dit qu’il faut arrêter d’avoir des peurs de gazelles et estime faire confiance au talent politique de Gérald Darmanin pour obtenir un accord politique avec les Républicains.

Zemmour a mis aussi sa touche en parlant à nouveau de « Francocide ». Sur les fils Telegram, la droite identitaire et suprématiste y va à gorges déployées. L’ancienne porte-parole de Génération identitaire, Thaïs d’Escufon, estime qu’ « une reprise en main virile de notre civilisation est plus que jamais nécessaire et que seule la force triomphera de ces barbares ».

Pendant ce temps-là à St-Brévin, le conseil municipal a élu Dorothée Pacaud comme nouveau maire. Des membres de l’ultra droite d’Angers se sont invités avec des fumigènes. Selon Ouest-France, des propos racistes ont suivi, amalgamant l’attaque perpétrée à Annecy et la présence de migrants.

Nous souhaitons ardemment que la Procureur de la République et le sous-préfet réagissent. Les autorités de l’Etat doivent faire cesser toute manœuvre d’intimidation et toute pression raciste et condamnable. Nous allons écrire en ce sens à la Procureure de la République.

Le racisme n’est pas une opinion mais un délit.

Jean-Luc Boero, président de la section,

Le 10 juin 2023

Communiqué de presse : Soutien public de la section LDH à M. Morez

La section LDH de Saint-Nazaire Estuaire Presqu’île tient à manifester publiquement son soutien à M. Yannick Morez, maire de Saint-Brévin, qui a décidé de démissionner en lien avec le climat d’opposition agressive et d’intimidation violente au déménagement du CADA.

Aujourd’hui, dans un climat hystérisé, se montrer favorable à l’implantation d‘un CADA peut conduire à des actes criminels pour faire régner la peur et pour user les meilleures volontés.

Le gouvernement n’a que trop peu réagi. Il est temps que son discours sur l’immigration soit clair et qu’il combatte fermement les thèses de ceux qui manipulent les réalités pour conduire leur funeste dessein contre les migrants.

Les fantasmes identitaires polluent depuis trop longtemps le débat national.

Les habitants de Saint-Brévin savent depuis 2016 que l’accueil de migrants est une richesse, que des dispositifs associant la population par une solidarité du quotidien avec des CADA sont des réponses tout à fait opérantes. 

C’est dans une construction de solutions qui lient le respect des droits humains, l’accueil, la solidarité et la sérénité que l’on peut sortir des ornières racistes portées par certaines forces politiques.

Il faut avoir le courage de défendre les valeurs républicaines de fraternité et le droit d’asile.

Nous remercions M. Morez, le conseil municipal, les Brévinoises et Brévinois et le Collectif des Brévinois Attentifs et Solidaires pour le travail accompli en ce sens.

Ne baissons pas les bras, refusons massivement les haines xénophobes et racistes !

La section LDH de Saint-Nazaire Estuaire Presqu’île

Le 11 mai 2023

Communiqué de Presse : La LDH de St Nazaire Estuaire Presqu’île solidaire du Maire de St Brévin et de son conseil municipal

M. Yannick Morez a été victime d’actes de vandalisme, ses voitures ont été incendiées et sa maison attaquée par le feu.

D’aucune manière la vie politique et les choix arrêtés par des élus ne doivent donner lieu à de tels actes quelles que soient les oppositions.  

Monsieur le Maire de St Brévin et son conseil municipal avaient unanimement manifesté par un vœu leur soutien à l’installation d’un CADA. Nous étions environ 1200 personnes à soutenir cette implantation le samedi 25 février dernier.

Les élus de Callac en leur temps ont eux-mêmes fait l’objet d’intimidations pour l’accueil de réfugiés. La stratégie de l’ultra droite, de groupuscules d’extrêmes-droites et de Reconquête est évidemment de faire peur, de menacer. Les anti-CADA manient mensonges, démagogie, discrimination, haine et xénophobie.

La LDH soutient et continuera de soutenir toutes les forces de progrès qui accueillent les migrants et nous continuerons à agir avec les associations et les élus qui allient fraternité et intégration avec volonté d’apaisement.

Tous les membres de la section LDH de St Nazaire Estuaire Presqu’île sont atterrés de constater qu’un maire, mesuré dans ses propos, volontairement non polémiste, respectueux des forces démocratiques et cherchant à ne pas dramatiser la question de l’accueil de migrants sur son territoire, se retrouve aujourd’hui atteint dans ses valeurs, dans sa vie personnelle et celle de sa famille.

Nous savons que le procureur de la République et les enquêteurs seront être à la hauteur du symbole et de l’homme courageux qu’est M. Yannick Morez.

Les auteurs de tels actes doivent répondre devant la justice de leur lâcheté criminelle.

La LDH apporte au Maire de St Brévin ainsi qu’à sa famille, aux élus locaux et à tous les Brévinois sa  solidarité indéfectible.

La section de St Nazaire Estuaire Presqu’île

Le 22 mars 2023

Edito : Un projet de loi DARMANIN qui vise à rendre encore plus précaire la situation des étrangers les plus vulnérables

En cette fin d’année commence à être discuté le 23ème projet de loi concernant les étrangers depuis 1980.

Dans une course en avant effrénée pour contrer l’extrême droite, le gouvernement pense qu’en durcissant la politique d’immigration, il évitera une prochaine déconfiture électorale. Rien n’est moins sûr car face à une situation de plus en plus xénophobe, nous constatons au quotidien que la situation des personnes étrangères, selon le pays d’où elles viennent, n’est pas traitée de la même manière.

Les chiffres sont manipulés. Ainsi, 7 millions de personnes immigrées soit 10,3 % de la population vivent en France. Mais il faut savoir que 36 % d’entre elles soit 2,5 millions de personnes ont acquis la nationalité française. Ainsi, on ne compte que 5 millions de personnes de nationalité étrangère.

Il est utile de rappeler que l’immense majorité des personnes étrangères vivant sur notre sol sont en situation régulière. Il arrive en moyenne plus de 250 000 personnes étrangères tous les ans en France et un nombre non négligeable de celles-ci retournera un jour ou l’autre soit dans son pays, soit vivra dans un autre pays (les étudiants, les retraités étrangers, etc.).

La période des années SARKOZY a modifié sensiblement le traitement des étrangers hors union européenne. Ce fut l’époque de la création d’un Ministère de l’immigration, de l’intégration et de l’identité nationale. Les compétences autrefois déléguées au Ministère des affaires sociales furent intégrées au Ministère des affaires étrangères. C’est une vision de plus en plus régressive et répressive des politiques migratoires.

La dernière loi date de 2018 et elle n’a même pas donné lieu à un bilan d’application. Le débat sur les OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) a pris une tournure nauséabonde suite à la mort crapuleuse de la jeune Lola. M. DARMANIN s’est fendu d’une circulaire en date du 17 novembre pour renforcer l’exécution des OQTF, son propos étant, comme il a pu le dire en conférence de presse, d’être « méchant avec les méchants ». Il veut rendre la vie impossible à celles et ceux qui ont reçu une OQTF.

La LDH et d’autres associations ont rappelé à notre Ministre d’Etat que la question de l’hébergement d’urgence ne peut aucunement déroger à l’inconditionnalité de l’accueil telle que prévue dans les textes réglementaires. Vouloir une fois de plus recourir à l’expulsion des étrangers en situation irrégulière est une vue de l’esprit totalement irréalisable car faut-il le préciser, l’expulsion nécessite des accords avec des pays tiers, des moyens financiers et humains très importants si l’on veut expulser chaque année 100 000 personnes contre 10% des OQTF exécutées en moyenne actuellement. Et faut-il rappeler que des recours sont possibles contre des OQTF.

Monsieur DARMANIN, comme sous le président SARKOZY, veut réhabiliter la notion d’immigration choisie et Monsieur DUSSOPT, Ministre du travail, parle de régulariser les personnes qui occupent des métiers en tension, mais cette régularisation se fera via les cartes de séjour temporaires d’un an et correspondra à des professions choisies en fonction des besoins de l’économie.

Le droit d’asile, dans le projet DARMANIN, risque aussi d’être mis à mal par l’usage systématique de la visioconférence, par des procédures écourtées, par la mise en place d’un juge unique et par la territorialisation de la Cour Nationale du Droit d’Asile.

La LDH revendique une politique migratoire basée sur le respect des droits et libertés fondamentales et notamment la libre circulation et l’égalité des droits. Nous revendiquons de faire de l’asile un droit effectif avec le principe de non refoulement, le libre choix du pays d’asile, une procédure assurant les garanties effectives et un traitement adapté. Nous demandons que la notion de pays sûr soit abandonnée ainsi que le recours aux procédures dites accélérées. Elles constituent en elles-mêmes une rupture d’égalité des droits.

Nous demandons depuis très longtemps une revalorisation de l’Aide aux Demandeurs d’Asile et un accès à l’emploi facilité. Nous avons dit depuis de très nombreuses années que la LDH réaffirme sa position en faveur de la régularisation de toutes les personnes étrangères vivant sous notre territoire. Il nous semble important de changer de paradigme concernant la fermeture des frontières et ce en raison de la richesse qu’ont apporté et qu’apportent les migrations, de l’enjeu que représente aujourd’hui le droit d’asile en raison des conflits religieux ou territoriaux à travers le monde, des régimes autocratiques et d’un exil souvent lié aux misères économiques, sociales et sanitaires. Rappelons aussi que l’enjeu climatique conduit et conduira inexorablement à l’augmentation sensible des migrations. Vouloir nier ces réalités, c’est se parer dans des postures idéologiques qui ne permettent pas de régler les questions de flux migratoires et encore moins celle de l’inclusion des étrangers.

Il n’existe pas de grand remplacement, il existe avant tout des êtres humains qui cherchent protection, accueil et sécurité. Vouloir opposer les citoyens et les migrants en les catégorisant, en rejetant la légitimité des demandes, en les associant à des délinquants, en précarisant leurs conditions d’existence est une rupture d’égalité des droits qui déchire notre tissu social.

La section LDH s’opposera avec force avec nos partenaires habituels comme avec l’ensemble des associations qui travaillent sur ces questions à un projet de loi qui viendrait confirmer la manipulation politicienne de Monsieur MACRON en ratissant largement sur ces terres droitières.

Jean-Luc BOERO, Président de la section LDH-St Nazaire,

le 11 décembre 2022

Communiqué de presse : Migrants, exilés, demandeurs d’asile, étrangers, sans-papiers, le respect des droits s’impose

Alors qu’ils sont représentés à longueur d’année comme des problèmes, ils sont désormais l’objet d’un concours de la proposition la plus inhumaine, de la déclaration la plus xénophobe, de l’affirmation la plus mensongère par les candidats et aspirants candidats aux élections. Des politiques de rejet de plus en plus dures s’affichent.

Et pourtant :

– les êtres humains bougent de plus en plus quel que soit leur continent d’origine et les migrations, les cultures, s’enrichissent les unes les autres. Cela a toujours existé et fait partie de l’histoire de notre pays comme de beaucoup d’autres. Malheureusement, les discours racistes, les fantasmes de « grand remplacement» font aussi partie de l’histoire de l’humanité, ils en sont la pire face, à l’origine des pires crimes ;

– toutes les études sérieuses montrent que les migrations ne sont pas un coût, elles sont au contraire créatrices de richesses surtout si on en voit les effets à long terme. Leur place parmi les « premiers de corvée » pendant la crise sanitaire a montré, qu’en outre, ils occupaient des emplois indispensables.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) est quotidiennement à leurs côtés, avec toutes celles et tous ceux qui partagent les valeurs de solidarité et de fraternité, fondatrices de la République.

A l’occasion de la Journée internationale des migrants, le 18 décembre, la LDH appelle à se mobiliser de façon unitaire partout en France et à participer à toutes les initiatives pour réaffirmer les mesures prioritaires allant dans le sens de ces valeurs :

• le respect du droit d’asile et particulièrement l’ouverture de voies légales et sûres pour que les routes maritimes et terrestres ne soient plus de grands cimetières, pour que l’on cesse de compter chaque année les milliers de morts en Méditerranée, dans la Manche, sur la route des Canaries, dans les déserts et aux frontières terrestres et maritimes, notamment de l’Union européenne mais aussi aux frontières françaises ;

• la remise en cause du règlement de Dublin qui condamne des dizaines de milliers de personnes à l’errance en voulant les forcer à déposer leur demande d’asile dans le premier pays européen qu’elles ont provisoirement atteint et non là où elles souhaitent véritablement demander une protection et vivre ;

• la suppression de la notion de pays sûrs qui crée une procédure d’examen des dossiers de demande d’asile au rabais pour les personnes originaires de certains pays, le refus de mettre en place des centres fermés aux frontières européennes comme vient de le proposer la Commission européenne au Conseil européen afin de permettre l’examen des demandes d’asile avant que les personnes exilées ne posent un pied sur le territoire européen ;

• la fin de la remise en cause de l’âge des jeunes mineurs, leur non-enfermement et leur mise sous protection dès lors qu’ils se déclarent mineurs au moins jusqu’à ce que leur âge soit vérifié afin d’éviter qu’ils soient jetés à la rue

• la fin des OQTF délivrées de façon de plus en plus systématique par les préfectures aux jeunes majeurs, y compris à celles et ceux qui ont fait preuve de leur insertion tant professionnelle qu’éducative ;

• la régularisation de tous ceux et toutes celles qui vivent, travaillent et agissent dans nos territoires.

Paris, le 10 décembre 2021

Edito : Des femmes et des hommes qui vivent dans des conditions insupportables en Afghanistan

Jeudi  14 octobre, la section a proposé une soirée-débat avec des réfugiés afghans. Après avoir présenté les éléments de contexte historique expliquant le chaos actuel et surtout pointé le jeu de dupe des Talibans auprès de la communauté internationale ainsi que la faiblesse de la réponse du conseil de sécurité de l’ONU et de l’Europe, nos camarades afghans ont abordé avec beaucoup d’à-propos la situation actuelle pour leur famille.

Ils sont terriblement inquiets et attendent que leurs familles soient exfiltrées ou puissent obtenir des visas. Ils diront que celles-ci vivent actuellement comme des rats dans des trous, qu’elles ne sortent pas ou peu, changent régulièrement de maisons et sont sans aide sauf de ceux qui sont partis depuis quelques années ou dernièrement.

Ils vivent une inquiétude lourde, sourde et terrible. Le temps presse, l’hiver arrive, l’économie afghane s’est écroulée et les exactions ont repris, même si cette fois, l’affichage est moins net.

Les Talibans d’aujourd‘hui ont la même idéologie et  préceptes religieux  obscurantistes que ceux d’hier. Les minorités religieuses, les chiites (victimes de plusieurs attentats dernièrement), les Hazaras, les Hindous, les Sikhs et surtout les homosexuels, les femmes, les LGBT++ ont de sombres jours devant eux.

Les 20 dernières années avaient donné lieu à une ouverture et l’émergence de droits nouveaux : les femmes pouvaient étudier, travailler, ne plus porter le voile. Aujourd’hui, certaines fort courageusement bravent encore les autorités talibanes, mais cela risque de leur coûter très cher. Il y a une expression politique dévoyée et dangereuse. En faisant croire que leurs droits seront préservés, l’attention internationale risque de retomber. Et puis, n’oublions pas que dorénavant, elles ne peuvent plus sortir sans homme ou sinon avec un niqab ou la burqa ! Et en matière de droit à l’éducation, les quelques femmes qui font des études supérieures sont très contrôlées et ne doivent plus fréquenter les hommes. Elles ne peuvent plus travailler dans la justice.

Bref, la situation est catastrophique et depuis le 31 août, l’Afghanistan est devenu une prison à ciel ouvert. Les avoirs ont été bloqués à l’étranger et les Afghans ne peuvent même plus retirer de l’argent que dans deux banques et seulement des sommes modiques. Les risques de famines sont sérieusement à prendre en compte. L’hiver est rude dans ce pays montagneux et aride.

Il faut réclamer sans faille le respect du droit d’asile, il faut des visas, il faut de l’aide humanitaire, il faut une surveillance de la communauté internationale et ne pas se faire duper par la tromperie affichée des Talibans.

Fort de ces axes de travail, la section va contacter Me Audrey Dufeu, notre député, Yannick Vaugrenard, notre sénateur et David Samzun, le maire de St Nazaire. Les associations qui souhaitent s’y associer seront les bienvenues. Nos élus doivent intervenir à leur niveau pour que les familles des réfugiés qui ont servi les intérêts français puissent très rapidement partir et il faut tout autant que le droit d’asile soit une réalité. Pour ne pas les oublier à l’aube d’une campagne électorale aux relents raciste et xénophobes, nous devons afficher notre soutien en inter-association et avec les syndicats et partis politiques progressistes.

Nous ne pouvonsnous résigner à un discours qui amalgame les Afghans à des terroristes, nous ne pouvons leur faire payer la déroute des armées alliées, l’impasse américaine et le sanctuaire donné par les Talibans à Ben Laden !

Les réfugiés afghans que nous avons écoutés sont dignes, ils comptent sur nous, ils ont besoin de notre solidarité.

Jean-Luc BOERO, président de la section LDH St-Nazaire

Le 17 octobre 2021