A l’égard du terrorisme, quel que soit son mode opératoire, c’est souvent un déchainement de réactions disproportionnées qui se caractérise dans nos démocraties libérales. Faut-il en venir à mettre au second plan les causes profondes du conflit israélo-palestinien et n’y voir dans la situation actuelle que l’expression de la barbarie d’un groupe islamiste ?
Comme vous le savez, ce n’est pas la position de la LDH. Appeler à une guerre totale ne peut aboutir qu’à une escalade de la violence en Israël, en Palestine, dans toute la région et aussi à une exportation du conflit comme cela s’est peut-être produit ce vendredi dans un collège-lycée d’Arras.
Nous devons résister face à la barbarie, nous devons faire respecter le droit international et incessamment rappeler que le gouvernement d’extrême-droite de Netanyahou, de par sa politique d’annexion de la Cisjordanie par une colonisation effrénée, bafoue le droit international.
Les démocraties dont la France se rendent complices par leur inaction et leur incapacité à faire respecter les résolutions de l’ONU.
Dans les heures, les jours et les semaines à venir, la situation peut conduire à un emballement d’actes terroristes. Evitons absolument l’amalgame musulmans = islamistes. Des millions de musulmans républicains et laïcs vivent en France.
Nous avons une égale pensée pour tous les juifs dont nos ressortissants français massacrés par des fanatiques endoctrinés et biberonnés à la haine. Nous devons tout faire pour que justice leur soit rendue, pour que ces crimes de guerre soient instruits par les instances judiciaires internationales.
Sur St-Nazaire, les réactions de certaines associations amies proches de nos combats nous a conduit à prendre une certaine distance. Nous n’avons pas appelé à rejoindre une manifestation pro-palestinienne au regard de l’absence d’une condamnation sur cette abomination commise par des terroristes du Hamas.
Pour autant, nous défendons et continuerons à défendre le droit de manifester et d’expression pacifique. Le Comité Solidarité Palestine de la Région Nazairienne, tout comme sur l’ensemble du territoire national, s’est vu interdire sa manifestation du vendredi 13 octobre 2023. Nous le dénonçons sans ambiguïté.
Pour mieux comprendre tous ces enjeux, il est important qu’il y ait un débat au sein de la section. Je vous engage très fortement à venir à la prochaine réunion du jeudi 19 octobre.
Sur les questions de liberté publique, de liberté associative et du droit de manifester, Arié Alimi, avocat, membre du Bureau National, sera présent ce mardi 17 octobre à 20h salle 7 à Agora. Venez nombreux.
Jean-Luc BOERO, président de la section
le 14 octobre 2023
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