Nous venons d’apprendre l’empêchement de la diffusion du film « J’accuse » ce dimanche à Cinéville à l’initiative de deux collectifs nazairiens de défense du droit des femmes.
Notre section, à laquelle on ne peut reprocher de soutenir les causes des femmes, est attachée à ce qu’aucun auteur présumé n’échappe à une procédure judiciaire, qu’il fasse partie de l’élite culturelle ou pas.
Elle tient cependant à rappeler son attachement à la liberté de création et approuve les termes du communiqué de l’Observatoire de la liberté de création du 14 novembre auquel la LDH nationale est adhérente :
« L’Observatoire de la liberté de création met en garde contre les atteintes à la libre diffusion des œuvres. Le film J’accuse de Roman Polanski est sorti hier. Le cinéaste a fait l’objet d’une nouvelle dénonciation de viol. Avant-hier une projection en avant-première a été empêchée par des manifestants. Chacun est libre de critiquer ce film ou pas, mais en toute connaissance de cause, c’est-à-dire en l’ayant vu. Si nous sommes attachés à la liberté de manifester, l’Observatoire de la liberté de création ne peut comprendre ni tolérer l’empêchement du public à accéder à une œuvre quel qu’en soit l’auteur. Chacun est libre en conscience d’aller voir ou pas le film de ce cinéaste ».
La section LDH de Saint-Nazaire, le 18 novembre 2019