Ardhis

 

L’association est issue de deux mouvements politiques en 1998 : le premier est la mobilisation de gays et lesbiennes français pour la reconnaissance à part entière des couples homosexuels ;

le deuxième est le combat de milliers d’étrangers pour la régularisation de sans papiers.

C’est autour de ces deux revendications, et au sein du mouvement des sans papiers, que notre association d’abord fut créée sous le nom de Collectif des Homos Sans Papiers.

Le Collectif est dissout et l’ARDHIS (Association pour la Reconnaissance des Droits des personnes Homosexuelles et transsexuelles à l’Immigration et au Séjour) est créée en juin 1998.

La loi sur le Pacs étant votée en novembre 1999, et compte tenu du vide laissé autour de la question de l’accès au séjour des partenaires étrangers (le PACS n’est qu’un élément d’appréciation pour l’attribution d’un titre de séjour), il ne nous restait qu’à continuer à nous battre contre cette discrimination. Nous avons pendant 7 ans, développé des actions destinées à sensibiliser les autorités concernées, Ministère de l’Intérieur, Ministère de la Justice, Ministère des Affaires Étrangères, Premier Ministre et même Président de la République. Actions soutenues par le mouvement LGBT français et un certain nombre d’élus de la République qui ont abouti dans un premier temps à la publication d’un Télégramme Ministériel le 04 avril 2002, puis à la publication d’une circulaire ministérielle, assouplissant les conditions d’accès au séjour pour les partenaires étrangers pacsés, le 30 octobre 2004 : les trois ans deviennent un an.

En ce qui concerne les demandeurs d’asile, notre combat a été similaire au niveau des fonctionnaires de l’OFPRA et de la Commission de Recours, qui n’avaient jamais accordé l’asile politique pour des raisons d’orientation sexuelle. Le premier à obtenir le statut de réfugié vers la fin 1998 est un transsexuel Algérien, et cela en raison de son apparence physique. Nous avons parcouru un très long chemin et nous avons réussi à faire reconnaître un certain nombre de droits pour les demandeurs d’asile gays, lesbiennes et trans, même si là encore, il y a beaucoup à faire.

La lutte contre l’homophobie et contre la xénophobie reste une priorité tant au niveau français qu’européen.

 

source : www.ardhis.org