Femmes égalité

 

Nous vivons dans une société inégalitaire qui n’a fait que  perpétuer de générations en générations un système d’oppression à l’encontre des peuples. Cette oppression aggrave la situation des femmes qui doivent affronter des inégalités spécifiques dans tous les domaines de la vie. De part leur  situation sociale, ce sont  notamment les femmes des milieux populaires qui sont les plus pénalisées. Plus la société opprime, plus les femmes subissent et sont contraintes d’assumer les contre coups. Des militantes convaincues de cette spécificité s’organisent entre elles pour faire émerger des conditions plus favorables à la libération de la parole des femmes, à l’expression de leurs points de vue particuliers, à l’élaboration de leurs revendications et de leurs préoccupations.. C’est dans la logique de cette démarche que  plusieurs d’entre elles ont décidé de se regrouper. Elles participaient déjà à des mobilisations contre la guerre et pour les revendications des femmes.

Le 5 mars 1983, des femmes, issues pour la plupart de l’URP (union de résistance  populaire contre la réaction le fascisme et la guerre) créent le groupe de femmes Clara Zetkin à Paris. Parallèlement le groupe de femmes Louise Michel à Strasbourg et le planning familial à Colmar, des femmes de la région Rhône Alpes militent sur les mêmes bases.
Échanger, réfléchir, élaborer des points de vue ensemble, agir, sont autant de raisons de s’organiser.

Ces instruments de lutte sont aussi  une école d’apprentissage qui permettent aux femmes de prendre confiance en elles-mêmes, en leur capacité d’analyse et d’action, afin de défendre leurs revendications et, plus généralement, d’agir sur les sujets qui les touchent ; elles se joignent ainsi en toute conscience au combat d’ensemble en y apportant leur éclairage de la vie.

Après un an et demi de discussions entre ces différents groupes et des femmes isolées, la coordination  des groupes de femmes «Égalité » est créée, en janvier 1987, elle édite le bulletin « ÉGALITÉ », bulletin de liaison des femmes en lutte pour leurs droits. La base de leur accord est la plate forme.
D’emblée une campagne contre l’extension du travail de nuit aux femmes est menée durant plusieurs années. A travers ce combat, la coordination « ÉGALITÉ » s’est fait  connaître et se fait une place dans le mouvement des femmes et auprès de tous ceux et celles qui refusent cette attaque.
Depuis des  groupes se constituent à Toulouse, à Rhône Alpes, Villefranche, Bordeaux, …

Outil de réflexion et d’action, notre coordination  nous a permis de ne pas nous sentir minoritaires, de nous épauler pour agir ;  de confronter nos points de vue et nos vécus pour ainsi forger collectivement une manière d’approcher la réalité. Elle est aujourd’hui une organisation de femmes qui nous permet de prendre notre place dans la bataille pour notre émancipation et pour le progrès social.

 

source : www.femmes-egalite.org