« Avec humanité et fermeté » … la formule ministérielle consacrée a vécu. II ne reste plus que la fermeté !

Par cette nouvelle circulaire, Monsieur Valls ordonne aux préfets de faire mieux que son prédécesseur Guéant : « en expulsant plus vite, avec une meilleure organisation et avec moins d’échecs ».

Ainsi, livrée avec un discours cotonneux, la circulaire du 11 mars est en réalité un nouveau coup porté aux migrant-e-s. Empilement de textes dont on ne sait plus lequel prévaut, cette énième circulaire ajoute à la confusion.

Le but inavoué n’est-il pas de précariser et rendre plus invisibles les étranger-e-s ? Renforcer et rendre plus efficace la chasse aux indésirables, tout en poursuivant une politique hypocrite et strictement utilitariste, sous couvert d’un  langage faussement humanitaire ?

Hypocrisie quand le 28 novembre dit vouloir régulariser les sans papiers qui travaillent avec des fiches de paye et le 11 mars veut sanctionner les employeurs par une fermeture des entreprises après avoir empêché le dépôt des dossiers.
Hypocrisie quand le 28 novembre les sans papiers avec OQTF sont invité-e-s à demander le réexamen de leur dossier et le 11 mars ils/elles font l’objet d’éloignement.
Hypocrisie encore quand Monsieur Valls pour justifier l’éloignement rapide des demandeur-euse-s d’asile, se cache derrière le souci de leur épargner des douleurs inutiles.
Hypocrisie quand il s’agit de soi-disant protéger les migrant-e-s de « réseaux qui profitent de leur détresse ».
Hypocrisie encore, la mise en place de procédures discrètes, comme l’assignation à résidence, pour mieux organiser l’éloignement en dehors du regard de la société civile.
Hypocrisie, enfin quand les mineur-e-s isolé-e-s laissé-e-s à la rue sont utilisé-e-s comme mouchoir pour sécher des larmes de crocodiles.

Les nouveaux indicateurs ne nous tromperont pas : Monsieur Valls poursuit avec zèle une politique délibérément discriminatoire.

 

source : http://www.fasti.org