Les organisations LDH, ATTAC, Ligue de l’enseignement, l’association France Palestine relaient l’appel à manifester du 13 avril signé par plus de 50 organisations au niveau national.

 Pour la liberté de manifestation

Après 4 mois de contestation sociale, le gouvernement, au lieu de répondre par des solutions politiques aux justes revendications des manifestant-e-s, n’a pour unique réponse qu’un pseudo débat et surtout la répression.

Dans ce cadre, la droite a proposé une loi, votée par le parlement le 13 mars notamment par les parlementaires de la République en Marche qui vise encore à réduire le droit de manifester.

La loi « anti-manifestants » vient d’être validée par le conseil constitutionnel. Seul l’article 3 de la loi a été retoqué. D’ailleurs, le conseil constitutionnel ne remet en cause que l’aspect « conditions » dans lesquelles le préfet pourrait interdire à une personne de manifester, conditions qu’il juge trop floues ! Cette interprétation laisse la voie à une réécriture.

Surtout, tous les autres articles ont été validés par le conseil constitutionnel :

– fouilles des bagages et véhicules à proximité d’une manifestation, et ce, dans le but de chercher des armes ou des armes par destination… en sachant que, récemment, ce motif d’« armes par destination » a servi à écarter des manifestants pacifiques.

– interdiction de se dissimuler le visage : alors que les choix de maintien de l’ordre avec l’utilisation massive des gaz depuis la loi travail obligent à se protéger pour pouvoir défiler, une simple protection par un foulard sera passible désormais d’ 1 an de prison et de 15 000 euros d’amende.

Pour le gouvernement, un manifestant est un délinquant et doit être considéré comme un terroriste. Ainsi, depuis 4 mois, la répression policière s’abat sur les manifestants : 2000 blessés, 8645 personnes placées en  garde à vue,  4000 personnes jugées devant les tribunaux correctionnels…

S’ajoutent à cette répression policière et judiciaire les interdictions de manifester dans certaines villes et pas que pour les manifestations gilets jaunes puisqu’à Nancy, deux organisateurs des marches climats sont poursuivis pour manifestation interdite.

Le gouvernement, à travers cette répression tout azimuts, cherche à la fois à rendre les manifestations « infréquentables » et à dépolitiser les revendications.

Cette affaiblissement de l’État de droit est intolérable.

Pour l’ensemble de ces raisons les organisations signataires de l’appel national appellent à se rassembler et à manifester le samedi 13 avril à 15 h place Napoléon.