Un commissaire condamné pour avoir ordonné la charge qui a gravement blessé Geneviève Legay à Nice

Ancien chef de service de la sécurité publique des Alpes-Maritimes, le commissaire Rabah Souchi, 54 ans, a été condamné, vendredi 8 mars, par le tribunal correctionnel de Lyon à six mois de prison avec sursis pour « complicité de violences par personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions »,pour avoir ordonné la charge policière qui avait gravement blessé Geneviève Legay, lors d’un rassemblement de « gilets jaunes », le 23 mars 2019, à Nice.
Lien vers l’article du Monde

Fermer les locaux fascistes

Rassemblement unitaire face à l’extrême droite

Lundi 12 février – 18h30 Place de la Comédie – Lyon

En soutien aux victimes de l’agression raciste du 2 février

Pour exiger la fermeture de la Traboule et l’Agogé

Rappeler notre détermination à lutter face aux fascistes

Communiqué de presse du collectif 21 oct 2010

9 février 2024

Le collectif 21oct2010 s’est réuni pour prendre connaissance de  l’arrêt de la cour européenne des droits de l’homme (CEDH) publié ce jeudi 8 fevrier 2024 et il se félicite de la condamnation de l’État français  pour avoir pratiqué la nasse de jeunes manifestan-tes,  le 21oct2010 sur la place Bellecour à Lyon lors des mouvements sociaux contre la réforme des retraites en 2010. Cette nasse de 700 personnes qui a duré pendant 5 à 7 heures, a été vécue comme une véritable garde à vue à ciel ouvert. 

Le collectif 21 octobre se félicite d’avoir su maintenir une action collective depuis 13 ans et avoir été entendu par la CEDH.

Merci à tous les jeunes qui ont témoigné contre cette nasse. Quatorze ans après les faits, nous saluons les plaignant-es individuel-les qui ont persévéré dans l’ action en justice. Nous saluons aussi les jeunes qui ont été encerclés, humiliés,souvent victime de racisme  dont ont fait preuve les forces de l’ordre durant cet encerclement , et qui n’ont pas pu porter plainte, ni faire entendre leur parole.

Merci à Maître  Bertrand Sayn ,notre avocat ,qui a su défendre cette action en justice et pour son travail d’accompagnement pendant ces 14 ans pour résister , répondre aux questions , informer pour  maintenir le « curseur » des libertés fondamentales.

Merci à  Maitre Spinosi avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de Cassation qui a pris le relais pour la Cour de Cassation puis pour l’action auprès de la CEDH

Merci a toutes les associations et organisations syndicales, politiques qui se sont portées partie civile à Lyon et qui sont restées mobilisées jusqu’au bout pour  dénoncer  la violence de ce dispositif policier.

Merci a celles et ceux qui ont assuré l’animation du collectif

C’est cette union qui a été notre force durant toutes ces années de procédure.

La CEDH rappelle que si les faits se sont passés avant l’adoption du nouveau schéma national du maintien de l’ordre de 2021,  ce dispositif des ‘nasses’ doit être strictement ‘proportionné’,en absolue nécessité et donc ce qui signifie pour nous ne plus être mis en place de manière préventive,comme on l’a vu trop souvent lors de récentes manifestations.

Les libertés fondamentales de circulation, d’expression et de réunion pacifique, garanties par la Convention européenne des droits de l’homme ne peuvent être restreintes que par des dispositions strictement encadrées par la loi. L’usage systématique des nasses, c’est terminé !

Nous maintiendrons notre vigilance, en convergence avec nos partenaires, sur les restrictions des libertés, les inégalités d’accès aux droits fondamentaux et en particulier sur l’utilisation de l’encerclement au cours des mouvements sociaux.

On lâche rien!

le collectif 21 octobre

La France condamnée par la CEDH pour une nasse policière dans une manifestation en 2010

L’affaire concerne l’encerclement d’une douzaine de personnes, pendant plusieurs heures, par les forces de l’ordre sur la place Bellecour, à Lyon, le 21 octobre 2010, au cours d’une manifestation contre un projet de loi sur la réforme des retraites.

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné, jeudi 8 février, la France pour le recours sans base légale à une nasse policière lors d’une manifestation en 2010 à Lyon, estimant qu’il y avait eu des violations des libertés de circulation, de réunion et d’expression. C’est la première fois que la France est condamnée pour cette pratique policière d’encerclement de manifestants, selon une source au sein de la cour.

La CEDH note cependant que si l’utilisation d’une nasse policière était dépourvue de cadre légal à l’époque des faits, il y a près de quinze ans, le ministère de l’intérieur a, depuis, publié un nouveau schéma national de maintien de l’ordre, en décembre 2021, qui encadre cette technique dans la doctrine des forces de l’ordre.

L’affaire concerne l’encerclement des requérants, une douzaine de personnes, pendant plusieurs heures, par les forces de l’ordre sur la place Bellecour, à Lyon, le 21 octobre 2010, au cours d’une manifestation contre un projet de loi sur la réforme des retraites.

« Une victoire de principe »

« Toute mesure restreignant » les libertés de circulation, d’expression et de réunion pacifique, garanties par la Convention européenne des droits de l’homme, « doit être prévue par la loi », rappelle dans un communiqué la juridiction qui siège à Strasbourg.

La CEDH, qui « déduit que le recours par les forces de l’ordre à la technique de l’encerclement n’était pas, à la date des faits, prévu par la loi », constate en conséquence plusieurs violations de la convention, dont ceux relatifs à la liberté de circulation, de réunion et d’association.

L’avocat des requérants, Me Patrice Spinosi, a salué « une victoire de principe, qui démontre que l’usage de la pratique des “nasses” ou de “l’encerclement” (…) était illicite en France avant l’entrée en vigueur du schéma national du maintien de l’ordre, en décembre 2021 ».

« Selon la CEDH, le fait que cette pratique soit désormais encadrée n’équivaut pas à un blanc-seing pour les forces de l’ordre. Elle juge que l’usage disproportionné du “nassage” est susceptible de porter atteinte non seulement à la liberté d’aller et venir mais encore à la liberté d’expression », ajoute Me Spinosi dans une réaction transmise à l’Agence France-Presse.

Le Monde avec AFP

Jugée trop radicale, Alternatiba Lyon perd ses subventions

La préfecture du Rhône a supprimé la subvention d’Alternatiba à Lyon, à qui elle reproche ses actions de désobéissance civile. Une pratique désormais commune pour réprimer les associations écologistes….

Alternatiba n’a officiellement appris ce refus que fin septembre. À l’époque, « la préfecture nous a indiqué que le dossier ne remplissait pas les conditions d’attribution », dit Justine Cazaux, porte-parole d’Alternatiba Lyon. L’association a d’abord envoyé un recours gracieux à la préfecture pour « s’assurer que le motif ne soit pas discriminatoire ».

Sans réponse au bout de deux mois, Alternatiba déposera un recours au tribunal administratif courant janvier. « Ça ne nous met pas en difficulté financière, mais on ne veut pas se laisser censurer », pointe la militante, qui espère que le recours permettra d’apporter sa pierre pour abroger le CER, « symptôme de la dérive autoritaire du pouvoir en place ».

Pinar Selek à Lyon

Jeudi 18 janvier à 19h – Conversation avec Pinar Selek

La Villa Gillet, l’École Normale Supérieure de Lyon et le Centre LGBTI+ Lyon vous invitent à une soirée de rencontre avec la sociologue et écrivaine turque Pinar Selek, modérée par Christine Détrez, écrivaine et sociologue (ENS de Lyon)

Pinar Selek vit en exil en France depuis une dizaine d’année et fait l’objet d’une condamnation par le régime turc pour son engagement politique. Parmi ses publications, La maison du Bosphore (Liana Levi, 2013, trad. Sibel Kerem), saga romanesque retraçant l’histoire turque depuis 1980 jusqu’au début du XXIe siècle et Parce qu’ils sont arméniens (Liana Levi, 2015, trad. Ali Terzioğlu) essai sous forme d’introspection de son rapport au génocide arménien. Son dernier ouvrage Le chaudron militaire turc. Un exemple de production de la violence masculine a paru en 2023 aux Éditions des femmes. Elle a reçu le 9 décembre 2023 le titre de citoyenne d’honneur de la Ville de Lyon.

à l’UGAB, 12 rue Émile Zola, 69002 LYON Lien

L’affaire Geneviève Legay le 11 janvier à Lyon

Geneviève Legay, militante d’ATTAC, âgée de 73 ans à l’époque des faits, a été gravement blessée par une charge policière lors d’une manifestation des gilets jaunes, en 2019, à Nice. Après dépaysement de l’affaire, le commissaire de police qui avait ordonné la charge a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Lyon. L’audience, initialement programmée le 13 octobre 2023, a été reportée au 11 janvier 2024. Il s’agit d’un procès historique contre les violences policière puisque c’est la première fois, depuis des décennies, qu’un donneur d’ordre sera jugé. 

Toute la journée du 11 janvier, à la Bourse du travail de Lyon, place Guichard, Attac organise une rencontre, avec la participation de collectifs et associations dont la LDH, où se succèderont témoignages et interventions sur les violences policières ainsi que sur les revendications pour en finir avec elles. 

Toutes les sections LDH du Rhône sont appelées à se mobiliser pour cette importante journée.

Communiqué : la Maison des Passages


Samedi 11 novembre 2023, la Maison des Passages (Lyon 5ème) a subi une attaque violente de la part d’une bande armée de plus de 40 personnes, venue s’opposer à la tenue d’une conférence sur la
Palestine.
Cette attaque d’une rare intensité, revendiquée par des mouvements de l’ultra-droite, porte une nouvelle fois atteinte à la liberté d’expression dans le Vieux Lyon, et à l’identité humaniste et progressiste de notre quartier. Elle a provoqué des traumatismes physiques et psychologiques importants chez de nombreux participants et passants.
La Maison des Passages est un espace culturel associatif, qui propose depuis 2006 des rencontres interculturelles ouvertes au dialogue et à la solidarité, et défend les valeurs de la démocratie. Il est ouvert à toutes et à tous, et promeut une universalité plurielle, dans le respect des droits humains.
Mercredi 15 novembre, 50 personnes représentant 40 structures associatives, culturelles, éducatives, sociales, humanitaires du quartier et de la ville se sont réunies pour exprimer leur solidarité aux victimes de cette agression et à la Maison des Passages, et leur détermination à porter des valeurs de solidarité et de vivre-ensemble, contre les replis identitaires et la haine de l’Autre.
Leur nombre et leur unité exprime la détermination de la très grande majorité des habitante.s du Vieux Lyon, à ne pas laisser ce quartier accaparé par des groupes minoritaires intolérants et violents, non représentatifs des valeurs républicaines.
Elles se sont engagées à consolider leurs coopérations pour continuer à construire ensemble un projet de société attractif et inclusif pour toutes et tous, à réaffirmer la force du collectif, et à s’opposer sans relâche à toutes les formes d’exclusion et de violence.
Conscients du soutien des autorités locales, ces structures réunies les appellent à nouveau à intervenir fortement et sans délai auprès du gouvernement pour que cessent, par les moyens les plus appropriés, ces atteintes à la sécurité et la démocratie. Nous appuyons les demandes de dissolution des mouvements d’ultra-droite présents à Lyon, et la fermeture de leurs locaux.
L’assemblée réunie le 15 novembre affirme le Vieux Lyon comme un lieu de brassage culturel et de populations, où s’expriment les savoirs du monde, patrimoine de l’humanité vecteur de paix.

Le Bureau de la Maison des Passages soutenu par Alwane, AFARA, ARTAG, ATTAC 69, Bibliothèque Municipale du 1er, CARA, Cimade, Collectif de l’Atre, Collectif 69 Palestine, Compagnie les Passeurs de mémoire, Conseil de quartier, Coup de soleil, D’amour et d’eau de source, Dans tous les sens, Dialogues en humanité, Dragons de Saint-Georges, Eau bien commun, Ecarts d’identité, Editions à plus d’un titre, ERAP, Espace Pandora, La 40N, Les Petites Cantines, LDH 69, Librairie Esperluette, MJC Vieux-Lyon, Novecento, Off The Beaten Tracks, Raddho, Raja Tikva, Renaissance du Vieux-Lyon, Réseau Traces, Théâtre du désordre de l’esprit, Théâtre du Point du Jour, Tissages, Unicef