NON A LA PROCÉDURE DE DISSOLUTION DE LA JEUNE GARDE ANTIFASCISTE 

Communiqué de Fermons les Locaux Fascistes

NON A LA PROCÉDURE DE DISSOLUTION DE LA JEUNE GARDE ANTIFASCISTE :
APPEL AU RASSEMBLEMENT MARDI 6 MAI 18H30

Ce mardi 26 avril, Bruno Retailleau a lancé une procédure de dissolution contre la Jeune Garde Antifasciste. Dans une période particulièrement alarmante, où les idées d’extrême droite gagnent du terrain, le ministre choisit de cibler des organisations en première ligne face au fascisme et au racisme.

Depuis plus de 7 ans, la Jeune Garde Antifasciste lutte pour faire reculer l’extrême droite. Avec un militantisme acharné sur le terrain, la mise en place d’une pratique d’autodéfense pour répondre aux violences fascistes bien trop nombreuses à Lyon, mais aussi des campagnes unitaires au sein du collectif « Fermons les Locaux Fascistes », qui ont permis de nombreuses victoires politiques comme la fermeture des locaux d’extrême droite le « Pavillon noir » ou de « la Traboule » dans le Vieux-Lyon.

La Jeune Garde est membre du collectif « Fermons les Locaux Fascistes » depuis ses débuts en 2018. Nous refusons cette attaque politique dirigée contre un mouvement antifasciste. Cette tentative d’intimidation envers l’ensemble de notre camp politique reflète le glissement opéré par les gouvernements successifs, vers une forme d’autoritarisme acquis aux idées les plus réactionnaires.

Nous appelons à une large mobilisation le mardi 6 mai à 18h30 devant la préfecture du Rhône, en soutien à la Jeune Garde Antifasciste, contre sa dissolution et en riposte aux idées d’extrême droite.

RASSEMBLEMENT CONTRE LA DISSOLUTION DE LA JEUNE GARDE :

MARDI 6 MAI 18H30

DEVANT LA PRÉFECTURE DU RHÔNE

Défense de l’État de droit et de la justice



Appel de la société civile pour la défense de l’État de droit et la justice

Depuis l’annonce du verdict condamnant Marine Le Pen qui découle de la seule application de la loi par des juges indépendants, le RN a choisi de dénoncer la décision de justice en des termes aussi abusifs que choquants. Il a accrédité l’idée d’un « complot » mené par un « gouvernement des juges », s’attirant ainsi les soutiens enthousiastes des figures mondiales de l’extrême droite que sont Trump, Musk, Bolsonaro, Poutine, Orban ou Salvini.

Encore plus inquiétant, ces critiques d’une décision de justice ont été plus largement relayées par des élus et responsables politiques d’autres partis, y compris le Premier ministre, et par un grand nombre de médias peu soucieux de la réalité des faits.

Ces sorties ont immédiatement entraîné des menaces à l’endroit des magistrats qui ont rendu leur jugement collégialement.

Derrière cette violente attaque contre l’État de droit et les magistrats qui le servent, se dessine le refus de ce qu’il implique: un traitement égal de toutes et tous.

Nous vous invitons à soutenir l’Appel national de la société civile et à participer au rassemblement unitaire :


Samedi 12 Avril à 14 h 30

Place Guichard à Lyon

«Léviathan» au théâtre de Célestins à Lyon

Un débat passionnant après la représentation de la pièce «Léviathan» au théâtre des Célestins à Lyon, ce samedi 5 avril.  Plus de 200 personnes sont restées pour participer au débat. Des prises de contact ont été engagées lors des tables de presse.
Et une réunion de travail également très engagée avec Arié Alimi, des magistrats et des avocats, toujours ce samedi 5 avril après-midi.

« Numérisation des services publics : stop »

Le samedi 18 janvier 2025 (de 14 à 20h)La Quadrature du net, Changer de cap et Halte au contrôle numérique co-organisent des rencontres et débats autour du thème « Numérisation des services publics : stop à la déshumanisation », avec le soutien de la Ville de Villeurbanne, au CCVA (Centre culturel et de la vie associative), 234 Cours Émile-Zola, Villeurbanne (69).

Les intervenants (régionaux, nationaux et européens) placent ces rencontres dans la filiation de deux actions lancées il y a plusieurs semaines :

– le recours devant le Conseil d’État pour contester l’algorithme de notation des allocataires des Caisses d’Allocations Familiales (CAF) par 15 organisations (dont La Quadrature du Net, Amnesty International France, Changer de Cap, GISTI, LDH, Syndicat des avocats de France)

– la lettre ouverte européenne revendiquant que «Tout le monde doit avoir accès aux services essentiels sans passer nécessairement par le numérique », signée par plus de 600 organisations et chercheurs de toute l’Europe.

COMMUNIQUÉ

Numérisation des services publics : pour défendre l’accès aux droits et combattre les inégalités

La numérisation des services publics, en particulier des organismes sociaux, et ses conséquences sur les populations vulnérables, seront au cœur de la journée de rencontres et débats co-organisée le samedi 18 janvier 2025 par La Quadrature du Net, le collectif Changer de Cap et Halte au Contrôle numérique, avec le soutien de la Ville de Villeurbanne. Cet événement public se déroulera de 14 heures à 20h30 au CCVA (Centre culturel et de la vie associative), 234 cours Émile-Zola, Villeurbanne (Rhône).

Deux tables-rondes rythmeront cet après-midi auquel participeront des membres de différentes associations, locales, nationales ou européennes, ainsi que des scientifiques.

A 14h30 – Interroger la dématérialisation et ses conséquences sur l’accès aux droits, combattre la gestion algorithmique dans les services publics

Cette première table ronde a pour objectif de constater les dégâts provoqués par une dématérialisation à marche forcée. Il s’agira d’interroger les inégalités d’accès aux droits provoquées par cette automatisation, notamment dans les zones rurales et les quartiers populaires. Il s’agira aussi de débattre des risques liés aux prochaines évolutions notamment l’introduction de l’intelligence artificielle dans la relation aux usagers et dans la prise de décision les concernant.

En octobre 2024, 15 organisations, dont Changer de Cap et La Quadrature du Net, ont déposé un recours en Conseil d’État contre l’algorithme de notation de la CNAF (Caisse nationale d’allocations familiales), qui cible les plus précaires. Un deuxième temps sera donc consacré à la lutte contre le vaste système de surveillance sociale et de chasse aux pauvres qui s’est mis en place.

Cette situation n’est pas propre à la France, puisque des contestations contre des algorithmes déployés dans le domaine social sont engagées dans plusieurs pays européens.

Avec Clara Deville, sociologue et auteure de « L’État social à distance« , Jaoued Doudouh, syndicat des quartiers populaires Pas Sans Nous, Imogen Richmond-Bishop, chercheuse à Amnesty Tech, Alex Dupré, La Quadrature du Net et Valérie Persan, Changer de Cap, animé par Pascal et Lilli, Halte au contrôle numérique.

A 17h30 – Adapter le numérique à l’humain et non l’inverse : perspectives pour l’exercice de ses droits sans passer obligatoirement par le numérique

La deuxième rencontre s’appuiera sur diverses expériences citoyennes : celle de l’action collective belge « L’humain d’abord » qui, depuis trois ans, mène une campagne pour contester l’imposition du numérique dans l’accueil de tous les services essentiels ; le travail collectif mené à Saint Etienne pour définir un statut d’objecteur/trice du numérique. Mais aussi l’initiative de la Ville de Villeurbanne qui garantit un droit au non-numérique dans l’accès au service public municipal.

Comment l’accès aux droits prime sur le technosolutionnisme, source d’économies supposées pour les pouvoirs publics ? Comment construire et ne pas subir, faire respecter ses droits humains face à cette numérisation imposée ?

Des solutions existent, qui passent par des pistes politiques aux niveau local, national ou européen, et par la mobilisation des citoyens/citoyennes, par exemple à travers la campagne européenne « Pour un accès aux services essentiels sans passer nécessairement par le numérique« .

Avec Daniel Flinker, Lire et écrire Bruxelles et stratège de la campagne belge L’Humain d’abord, Gaëtan Constant, adjoint au maire de Villeurbanne en charge de la qualité du service public et de la lutte contre la fracture numérique, Chloé Berthélémy, du réseau européen EDRi (European Digital Rights) pour la protection des droits humains et des libertés à l’ère numérique, et Denis Nicolier de Halte au contrôle numérique, animé par Jean-Claude (Changer de cap) et Bastien (La Quadrature du net).

Contacts presse

Collectif Changer de Cap : Valérie Persan 06 58 74 63 62 – coordination@changerdecap.net

La Quadrature du Net : Bastien Le Querrec 07 66 09 19 63/Alex Dupré 07 54 57 44 09

Halte au Contrôle numérique : Denis Nicolier 06 26 05 21 59 –halteaucontrolenumerique@protonmail.com

Questions sur le RN

Nous pouvons distinguer un électorat populaire dans le Nord et un électorat composé de classes moyennes dans le sud de la France. Ces deux électorats se différencient non seulement en termes sociologiques mais aussi urbains. Les classes populaires, voire précaires, qui habitent les espaces périurbains dégradés dans le nord de la France, sans possibilité de les quitter, ne peuvent donc être traitées de la même façon que les classes populaires « néo-propriétaires1 » du sud de la France. Ces dernières, en ascension sociale, habitent des espaces périurbains certes modestes et contraignants, mais qui restent choisis. Arnaud Huc

C’est certainement un point important de l’ADN de l’extrême droite historique mais le racisme aujourd’hui a évolué on est passé d’un racisme biologique à un discours sur l’identitaire.

La mouvance identitaire, par contre, est ethno-différentialiste : pour elle, chaque peuple, chaque culture, ne peut s’épanouir que sur son territoire d’origine ; le métissage est vu comme un facteur de décadence ; le multiculturalisme comme un projet pathogène. Jean-Yves Camus

Un débat a lieu sur la question du racisme de l’extrême droite à partir du livre de Félicien Faury (« Des électeurs ordinaires »  : Sylvie Tissot « Qu’est ce qu’un vote raciste ? ».

Racisme ou sentiment d’abandon : qu’est ce qui détermine le vote RN ? Luc Rouban « les ressorts cachés du vote FN ».

Mais aujourd’hui Serge Klarsfeld se dit prêt à voter pour le RN .

Arno Klarsfeld affirme : « Il y a beaucoup de juifs qui considèrent que, face à l’islamisme et l’extrême gauche, le RN est un bouclier ». Et la question « L’extrême droite française, « meilleur rempart contre l’antisémitisme » ? »peut être sérieusement posée.

Jusqu’à il y a peu on faisait le constat que le vote RN était faible dans les métropoles dynamiques et leurs banlieues, dans l’Ouest « catholique zombie » d’Emmanuel Todd et le Sud Ouest au long passé radical et avait ses bastions dans la France périphérique touchée par le désengagement de l’État et ses fermetures de maternités et de bureaux de poste. Aujourd’hui :

Les espaces ruraux, en moyenne plus populaires, sont caractérisés pour un net survote en faveur du RN quand les électeurs des grandes agglomérations, en moyenne plus favorisés, se tournent davantage vers l’offre politique de gauche, du centre et de la droite dite « républicaine ».
Souvent ancrées à gauche depuis la fin des années 1970, les villes moyennes connaissent une forte progression du vote RN, en particulier au sein des couronnes périurbaines et, plus récemment, des quartiers d’habitat social. L’intensité particulière qu’y prend le phénomène s’explique notamment par une crise du travail d’encadrement politique des classes populaires historiquement assuré par une petite bourgeoisie culturelle locale. Elie Guéraut et Achille Warnant

Les propositions du RN sont reprises par la droite (et pas seulement par Eric Ciotti). Le vocabulaire de l’ED est aujourd’hui utilisé par une grande partie des médias : parler de «grand  remplacement » comme l’a fait pour la première fois Renaud Camus en 2015 est devenu banal. Plus inquiétant encore :

Près de quatre Français sur dix valident les thèses du Rassemblement national, selon le baromètre annuel de l’institut Verian pour « Le Monde » sur l’image du parti d’extrême droite. Clément Guillou

Et le RN a modifié la structure de la vie politique française :
le parti a changé de nom, puis de positions sur de nombreux enjeux (sortie de l’euro, avortement, proximité revendiquée avec les milieux populaires) tout en conservant le même corps de doctrine (fin du droit du sol comme de l’aide médicale d’État, modification profonde de la Constitution, hostilité à la construction européenne)…La poussée du RN matérialisée à vitesse accélérée lors de la séquence électorale de 2024 découle de l’approfondissement d’une crise sociale, exploitée par le Rassemblement national au moyen d’un cadrage idéologique désignant les immigrés et l’immigration comme cause initiale des difficultés éprouvées en condition de vie. Ce cadrage, en place depuis les années 1970 et la doctrine de François Duprat, n’est plus orienté spécifiquement sur la question du chômage, mais sur l’accès aux ressources publiques (logements sociaux, emplois publics, soins médicaux). Antoine Jardin

Mais contrairement à la situation aux États Unis, en France il n’y a pas de différence de genre (gender gap) entre les opinions et votes des hommes et des femmes sur l’ED. Fabien Escalona

– « Mains brunes sur la ville » 2011
Tourné pendant la campagne des cantonales de 2011 à Orange et Bollène, le film tente de comprendre l’emprise des époux Bompard, maires de ces deux villes, sur les citoyens du nord du Vaucluse.

– « Bassin miné »
Le récit d’une ville du Nord de la France Hénin-Beaumont qui s’est donnée au Front national au premier tour des élections municipales de mars 2014.

– « Béziers l’envers du décor » tout récent
Le film aborde, à travers le journal municipal, Le Journal de Béziers, devenu le Journal du Biterrois, la gestion de la ville par Robert Ménard élu maire en 2014 avec les voix du Front National.

Projection : « Béziers, l’envers du décor »

21 Janvier 2025 à 20 Heures, Ciné Mourguet de Sainte Foy-lès-Lyon
15 rue Deshay
suivie d’un débat en présence du réalisateur

« En feuilletant le journal municipal (le « Journal de Béziers » devenu le « Journal du Bitterois ») et en allant à la rencontre d’habitants et de militants de la ville, le film donne à voir l’envers du décor, autrement dit la ligne politique et idéologique mise en oeuvre par Robert Ménard, élu maire de Béziers dès 2014 avec les voix du FN : celle d’un maire qui choie l’hyper centre et abandonne les quartiers périphériques tout en vantant le renouveau de sa ville; celle aussi d’une France catholique intégriste, rejetant les musulmans et voulant contrôler et surveiller l’ensemble de ses habitants… Un aperçu glaçant de l’extrême droite au pouvoir. »


Organisée en partenariat par les AMD de Lyon, Attac Lyon Sud Ouest et le Ciné Mourguet.

Le gouvernement envisage de généraliser la vidéosurveillance algorithmique expérimentée pendant les JO

Le gouvernement envisage de généraliser la vidéosurveillance algorithmique expérimentée pendant les JO.

Le ministère de l’Intérieur assurait jusqu’ici que l’expérimentation n’irait pas au-delà de la période des Jeux olympiques, même si le texte de la loi prévoyait déjà une prolongation jusqu’au 31 mars 2025. Matignon précise attendre le rapport d’un comité d’évaluation promis d’ici fin décembre….

Qu’est-ce que la vidéosurveillance algorithmique ?
Vidéosurveillance/Vidéoprotection « augmentée » ou « intelligente », comme l’écrivent les institutions et les industriels ou encore vidéosurveillance « algorithmique » ou « automatisée » (VSA) comme nous préférons la nommer. Tous ces termes recouvrent une même réalité aux contours plus ou moins flous et aux promesses plus ou moins concrétisées. Il s’agit de l’ajout d’une couche d’algorithme aux caméras de vidéosurveillance dites « classiques ». Et ce, dans le but de rendre automatique l’analyse des images captées par caméras, jusqu’à présent réalisée par des humains, des opérateurs vidéo au sein de centres de supervision urbains (CSU). Alors pourquoi ces différences de langage ? …

Avis adopté à l’unanimité le 20 juin 2024, la CNDH
20 recommandations pour que l’encadrement des dispositifs de vidéosurveillance garantisse davantage le respect des droits et libertés fondamentaux….