Une nouvelle entrave à la liberté d’expression
L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri privé de parole à Lyon : la Préfecture du Rhône encore une fois aux ordres du CRIF
La Préfecture du Rhône est coutumière des arrêtés pour interdire la voix des Palestiniens en France, pour interdire la voix de ceux qui soutiennent ce peuple martyrisé depuis des décennies.
Cette préfecture vient de prendre un arrêté pour interdire la tenue d’une conférence de Salah Hamouri organisée à Lyon le 18 décembre 2024 par le comité Urgence Palestine. Et cette fois-ci, dans son arrêté,elle anticipe ses mesures d’interdiction en décrétant que « Tout autre évènement comprenant le même contenu, réalisé par les mêmes protagonistes est interdit dans le département du Rhône« .
Il y a un mois, une conférence de M. Hamouri Prévue à Décines(Métropole de Lyon)le 18 novembre 2024 a déjà été interdite par un arrêté préfectoral.
Le 1er février 2024, c’est le regretté Gilles Devers,avocat Lyonnais, qui a été interdit de parole. Sa conférence prévue initialement à l’Université Lyon 2, avait été annulée par l’Université. Transférée à la Bourse du Travail de Lyon,la Préfecture s’était alors empressée de l’interdire. Me Devers avait soumis en novembre à la Cour pénale internationale (CPI) un dossier réclamant une enquête pour « génocide » à Gaza. C’est à ce titre qu’il devait animer la conférence à Lyon.
Nous pourrions citer encore de très nombreux exemples de décisions politiques et administratives pourbâillonnerles voix de ceux qui réclament justice pour le peuple palestinien.
L’argument de la préfecture est toujours le même « risques de troubles à l’ordre public ». La Préfecture connaît bien ceux qui s’évertuent de faire exister ce « risque » : les groupes de soutiens à l’Etat d’Israël et le CRIF.
Leur méthode est bien rodée. Elle est faite de tweets, de messages, de communiqués, où, faute d’argument politique, c’est la calomnie, la diffamation, l’anathème qui règnent en maître. L’objectif : faire monter la tension jusqu’à ce que la préfecture, invoquant le « risques de troubles à l’ordre public », mette en demeure les organisateurs d’annuler l’évènement programmé. Il est temps de dénoncer leurs intimidations et la complaisance des autorités du pays avec ces groupes, il est temps de mettre fin à leur manège qui aboutit à de la censure pure et simple.
AFPS 69
Villeurbanne le 20 décembre 2024