FABRIQUE DE L’INUTILITE PUBLIQUE

synthèse du débat tenu le 25 mai 2023 à la Carmagnole

Ce débat, dont le GT Environnement de la section était co-organisateur, s’inscrivait dans une série de conférences autour des grands projets inutiles. L’angle d’attaque proposé pour ce débat était celui des enquêtes publiques. De fait, enquêtes et consultations publiques sont les points de passages obligés des projets d’aménagements et des combats contre les grands projets inutiles. 

Lire la synthèse (cliquer sur les liens en rouge) : 

L’ensemble peut-être lu aussi au format pdf (8 pages) 

Intervenant.e.s :

– Frédéric Graber, historien de l’environnement au CNRS, en poste au Centre Marc-Bloch, à Berlin (en Zoom)

– Hélène Ilbert, membre du collectif SOS-Oulala qui lutte contre le projet du L.I.E.N (Méga – périph nord de Montpellier).

– Simon Savry-Cattan, membre de la LDH de Montpellier, du groupe de travail national de la LDH sur l’environnement, l’écologie et les droits humains, et de la coordination du front juridique contre Cigéo (projet d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure)

– Delphine Petit, animation du débat, membre du collectif SOS Oulala, Ensemble 34.

COMMUNIQUÉ : PROCÈS DU COMMANDO DE LA FACULTÉ DE DROIT

L’objectif reste l’interdiction d’exercer toute fonction publique pour Jean-Luc Coronel

Prise de position de le section de Montpellier de la LDH, à la suite de l’arrêt de la Cour d’appel dans le procès du commando de la faculté de droit. Nous demandons également que le Parquet Général, à l’origine des poursuites, saisisse d’un pourvoi la Cour de Cassation, ceci pour une série de motifs à caractère juridique, détaillés dans le communiqué:

Nouvelles du GT Education de la section Montpellier

Intervention dans le cadre d’un projet E-Twinning (4e, Collège Marcel Pagnol)

Le collège Marcel Pagnol de Montpellier a fait appel à la Ligue des droits de l’homme, Section Montpellier, pour faire une intervention sur le thème des discriminations auprès d’une classe de 4e impliquée dans un projet E-twinning – dispositif calqué sur le programme universitaire Erasmus, mettant en contact des classes de 4e provenant de plusieurs pays européens – portant sur ce thème des discriminations, et encadrée par les professeurs d’anglais et d’espagnol.

Dans cette intervention, le 15 mars 2022, après avoir fait comprendre le sens et l’importance des mots-clés « état de droit », « liberté » et « égalité », en anglais et en espagnol aussi bien qu’en français, nous avons esquissé la chronologie de l’acquisition progressive d’une égalité en droit, durant les XIXe et XXe siècles, en France, en Espagne et en Royaume uni, de la part des personnes d’origine non-européenne, des femmes et des personnes de milieu modeste, une chronologie présentée de façon interactive, sous forme de jeu. Nous avons ensuite encouragé les élèves à témoigner sur les discriminations qu’ils peuvent constater dans leur quotidien, les sensibilisant aux démarches à suivre pour une personne victime de discriminations souhaitant porter plainte et réclamer ses droits.

Les élèves ont pu à la fin de l’année confectionner un livret numérique résumant leur travail tout au long de l’année, sous la direction de Madame Ben Addi, professeure d’espagnol. Dans ce livret on peut trouver la mention de cette intervention de la LDH.

Voici le lien pour accéder au livret (cliquer sur le lien ci-dessous)

TOD@S CONTRA LA DISCRIMINACION

Journée de l’Avocat Menacé

(cliquer sur l’image pour agrandir)

Vernissage de l’exposition « Ciblé·e·s »

Le 17 janvier 2023 – à 18h30

A la Carmagnole : 10, rue Haguenot – MONTPELLIER

Le Collectif Stop Armes Mutilantes (SAM) et la Carmagnole vous invitent au vernissage de l’exposition Ciblé·e·s, le mercredi 17 janvier 2023 dans la salle d’exposition de la Carmagnole, au 10 rue Haguenot (Quartier Figuerolles), à Montpellier.
Le collectif SAM a organisé le 02 juillet dernier, le colloque Armes policières mutilantes Analyses et combats. Il a été l’occasion de montrer une première fois le travail du photographe chilien Carlos Osorio Fuentes et de l’artiviste Anita. Nous vous proposons de les retrouver accompagnés du travail d’Aurélie Piau et d’affiches mises à disposition par le média Contre Attaque dans cette nouvelle exposition intitulée Ciblé·e·s.  
NOTE D’INTENTION Cibl⸱é⸱e⸱s se propose de réunir l’œuvre de trois artistes aux parcours hétéroclites qui les ont chacun⸱e⸱s conduit⸱e⸱s à intercepter la question des violences policières dans l’usage d’armes désignées à tort comme « sublétales ».   En 2019, à Santiago du Chili, éclate l’estallido social, un soulèvement populaire parti de la jeunesse. L’universalité des images qui nous parviennent des affrontements, ouvre une première fenêtre réflexive sur l’usage par les forces de l’ordre chiliennes, d’un armement controversé : celui des LBD.  Présenté comme une marque de désescalade de la répression d’État, se voulant dissipateur des fantômes d’une dictature meurtrière, l’usage des LBD serait la preuve d’une évolution, par le progrès technologique, du maintien de l’ordre encadré, d’une « gestion démocratique des foules ».   C’est une version du réel très différente que nous livre le regard acéré de Carlos Osorio Fuentes. Il témoigne d’un retour de la brutalité : des scènes de guerre font irruption dans le centre-ville de la capitale chilienne. Le parvis de l’Université devient le théâtre d’affrontements violents. Les manifestant⸱e⸱s sont cibl⸱é⸱e⸱s au visage, les journalistes mis en joue. Et nous avec.   Les sérigraphies d’Anita explorent les éléments qui composent l’équipement d’un CRS français, la même année, en 2019. Les armes forment une série cumulative. Elles emplissent tout l’espace. Rappelant la saturation de l’espace public par des rangées de CRS, et de l’air par le gaz lacrymogène, au moment des manifestations des gilets jaunes ou contre la Réforme des retraites.   Anita emprunte aux codes publicitaires des couleurs vives et séduisantes et les met en tension dans son procédé de production : la fragilité du corps, corollaire de l’usage de cet arsenal disproportionné, affleure sur certaines images. Le geste a tremblé. Des éclats de couleurs rappellent l’intimité de nos blessures.   Aurélie Piau a conçu une série d’affiches depuis cette société civile ciblée. Avec humour, elle interpelle ici les forces de police pour proposer un renversement d’autorité ; là, elle propose une arborescence de caméras de vidéosurveillance flanquée des termes « business plan ». Elles sont des surfaces de dénonciation, des messages adressés à un pouvoir politique — mais pas que — qui organise la répression indispensable au maintien de l’ordre néolibéral actuel.   Tout⸱e⸱s choisissent de sublimer à travers leurs travaux les actes de résistance et les formes de luttes multiples contre ce projet de société qui ne tient que par le recours aux armes mutilantes.   Curateur·rice·s > Lisa Combettes, Jean François Mazeran et Isabelle Quaglia. 
ANITA, Artiviste 

Depuis toujours Anita s’intéresse à ce qui l’entoure, à ce qu’iel rencontre. C’est l’occasion, pour iel, de faire apparaître, de révéler les mécanismes de domination à l’œuvre dans nos sociétés occidentales actuelles. C’est en débutant à l’École des Beaux-Arts de Montpellier que son travail artistique est devenu politique. Il fait écho à ses premières expériences de militantisme dans des domaines variés tels que le féminisme, la défense de l’environnement, la justice sociale ou encore les études décoloniales. La diversité de ses engagements illustre son attachement à l’intersectionnalité des luttes. Ils transparaissent dans son travail, où le maniement d’une certaine ironie, met en relief ces sujets qui l’animent.
La série Un monde meilleur propose un regard sur l’armement dit « non-létal », dont iel fait la découverte lors de manifestations en centre-ville. Cela fait maintenant trois ans qu’iel vit, travaille et milite à Montpellier.

CARLOS OSORIO FUENTES, Photographe indépendant

Photographe documentaire, il s’est principalement formé à Buenos Aires, en Argentine où il a achevé des études de cinéma à l’Université de Palerme. Puis il s’est spécialisé en méthodologie, narration et esthétique de la photographie documentaire à la faculté de philosophie et de lettres de l’université de Buenos Aires. Son travail est engagé et défend souvent une problématique précise. Il entretient un lien étroit avec la danse. En 2017, il est metteur en scène de la pièce su último vals (Teatro Oriente de Santiago de Chile), œuvre qui traite, de la discrimination subie par la communauté LGBTQ+ chilienne.  
L ’estallido social  (littéralement, l’explosion sociale ) qui éclate en octobre 2019, au Chili, le propulse dans la rue, aux côtés des manifestant⸱e⸱s⸱ où il se lance dans une pratique d’enregistrement photographique méthodique qui durera près de quatre mois. Il essaie de dépeindre aussi clairement que possible les transformations sociales dont il est témoin. Il appelle cette série Chile el próximo Chile (le prochain Chili).
Il travaille actuellement sur un projet visant à retrouver la mémoire et à rétablir l’histoire d’un peuple de la région andine de l’Araucanie au Chili. Dans cette région vit la nation Mapuche, actuellement en proie à un violent conflit pour la récupération de ses terres.

AURÉLIE PIAU, Artiste plasticienne

Artiste plasticienne, Aurélie Piau explore plusieurs médias, l’affiche faisant partie intégrante de son travail, elle circule de la rue au musée. Issue d’un milieu très populaire son inadaptation à la société capitaliste s’exprime dans un travail au rire grinçant ou au contraire nourri de l’amour de l’humain. Depuis 2019, avec la création de l’atelier céramique o.s edition à la coopérative culturelle La Tendresse, Aurélie Piau avec Mamady Sano, travaillent à construire une entreprise autonomactivartistique. Cette entreprise a un fonctionnement solidaire les revenus sont également partagés par celle et celui qui les ont produits. On ne fait pas la révolution dans les salles d’exposition mais c’est une façon honnête de gagner sa vie pour construire d’autres réalités que celle qui nous est imposée.

INFORMATIONS PRATIQUES

– Exposition du 17 janvier au 28 février 2023 
– Ouverte pendant les heures d’ouvertures au public de la Carmagnole et sur demande certains samedi après-midis de 15h à 18h. 
– Entrée libre et gratuite.

Communiqué de Presse Salah Hamouri

Conférence sur l’Amérique latine

Meurtre de Lola – Communiqué de presse

Droit à l’avortement

TOUTES ET TOUS DANS LA RUE LE 28 SEPTEMBRE 2022
JOURNÉE INTERNATIONALE POUR LE DROIT À L’AVORTEMENT

Collectif Avortement en Europe, les femmes décident.

Premier.e.s signataires : ANCIC, ANSFO, CADAC, CGT, CNDF, les Dyonisiennes, les Effronté.es, Femmes égalité, Femmes solidaires,
FSU, LDH, LFI, LFID, Maison des femmes de Montreuil, Maison des femmes de Paris, Marche mondiale des femmes France, OLF, On Arrête Toutes, NPA, Planning Familial, Planning Familial 94, PCF, Las Rojas, StopVOG, Sud PTT, Sud Santé sociaux, Union, Syndicale Solidaires.

Mercredi 28 septembre 18h Place de la Comédie

L’HYPOTHÈSE DÉMOCRATIQUE ; UNE HISTOIRE BASQUE

La Bande Passante
a le plaisir de vous annoncer
la programmation à Montpellier de
L’HYPOTHÈSE DÉMOCRATIQUE
UNE HISTOIRE BASQUE

UN FILM DE
THOMAS LACOSTE
UTOPIA
5 Av. du Dr. Pezet à Montpellier 

Jeudi 26 mai à 20h
Samedi 28 mai à 12h
Mardi 31 mai 20h
  VOIR LA BANDE ANNONCE

L’HYPOTHÈSE DÉMOCRATIQUE – Une histoire basque propose pour la première fois au cinéma le récit sensible de la sortie politique du plus vieux conflit armé d’Europe occidentale.
Acteurs, victimes et négociateurs de la paix nous plongent dans l’histoire d’un peuple qui, face aux violences à l’œuvre, a su inventer une nouvelle voie et agir sur sa propre destinée.
 

LES MÈDIAS EN PARLENT

« Je suis très heureux de découvrir ce film qui s’avère extraordinaire pour comprendre pourquoi ce peuple a participé à la lutte pour l’indépendance basque. C’est un récit réfléchi et mesuré raconté par ceux qui ont fait de nombreux sacrifices. Leur intégrité transparaît. La discussion sur ce qui constitue la démocratie est centrale. Le film ne fait aucun compromis et laisse aux personnages le temps de parler, de trouver leur propre rythme, sans interruption. Je suis très favorable à cette approche. Les festivals et les salles de cinéma devront trouver une bonne place pour ce film. Il est extrêmement précieux et sera vu pendant de nombreuses années. »

KEN LOACH

VOIR TOUTES LES SÉANCES
 
Consulter le dossier de presse

Produit par Sister Productions & La Bande Passante
En coproduction avec Gastibeltza Filmak & Prima Luce

Avec le soutien du CNC – Avance sur recettes après réalisation, de la Procirep & Angoa – Société des producteurs, de la Région Île-de-France, la Région Nouvelle-Aquitaine & de l’Agence Alca, de la Fondation Un Monde Par Tous sous l’égide de la Fondation de France & Non Violence XXI
 
Distribution Nour Films
 
France | 2022 | 140’

 

Pour nous soutenir, n’hésitez pas à diffuser largement ces informations et à venir en salles accompagné·e·s de vos proches, familles, ami·e·s et
des ami
·e·s de vos ami·e·s ! 

 
 
 
 
 

Du 21 au 24 novembre, rendez-vous au Festival Technopolice 2024 à Montpellier et à Sète !

La LDH Montpellier est heureuse de vous inviter à participer à l’édition 2024 du Festival Technopolice, qui se tiendra du 21 au 24 novembre, pour la première fois à Montpellier et à Sète !

Lancée en 2019 à l’initiative de l’association de défense des libertés numériques La Quadrature du Net, Technopolice est une campagne de recherche-action citoyenne décentralisée sur les nouvelles technologies policières et de surveillance. La LDH soutient cette campagne depuis son lancement, et la section de Montpellier participe au collectif local Technopolice qui s’est créé en 2022.

Le Festival Technopolice est l’occasion pour les personnes qui ont envie d’en apprendre plus sur ces enjeux de se rencontrer, s’informer, agir ensemble et s’amuser 🥳

Au programme, quatre jours de discussions, projections, jeux de piste, cartographies, ateliers d’autodéfense numérique, spectacles et concerts… Quatre jours de rencontre, de partage et d’expression, qui se clôtureront par une apothéotique (et cathartique) manifestation sous forme de « Silly Walk » sous les caméras du centre-ville, dimanche 24 novembre à 14h30, place Albert 1er à Montpellier. Vous pouvez d’ores et déjà visionner ici le teaser vidéo de la manifestation !

Infos et programme : technopolice.fr/festival-2024

La LDH demande la pleine reconnaissance du massacre du 17 octobre 1961 comme crime d’Etat

Le crime d’Etat que constitue, à la fin de la guerre d’Algérie, le massacre du 17 octobre 1961, en plein Paris, de plusieurs centaines d’Algériens qui refusaient d’obéir à un couvre-feu discriminatoire et anticonstitutionnel a été nié et dissimulé par le pouvoir politique en France pendant une trentaine d’années. Cet événement n’a commencé à émerger dans la mémoire collective qu’au milieu des années 1980 et il est l’objet depuis, dans toute la France, de commémorations de plus en plus nombreuses. Pourtant, malgré un communiqué du président François Hollande, en octobre 2012, et un geste du président Emmanuel Macron, en octobre 2021, sa pleine reconnaissance comme crime d’Etat n’est toujours pas intervenue.

Le 19 octobre, toutes ensemble devant les Palais de justice contre les violences sexuelles

Procès des violeurs de Mazan, révélations sur l’Abbé Pierre, viol suivi du meurtre de Philippine : chaque jour qui passe nous montre à quel point la culture du viol imprègne notre société et à quel point l’impunité des agresseurs est forte. Le 19 octobre nous serons à nouveau unies et mobilisées pour montrer que nous sommes déterminées à mettre un terme aux violences sexuelles par des rassemblements devant tous les Palais de justice.

  • Samedi 19 octobre, 17h, devant le Palais de justice de Montpellier : 1 rue Foch

Jean-Luc Coronel définitivement révoqué !

Le Conseil d’État a décidé de révoquer Jean-Luc Coronel de Boissezon, professeur d’histoire du droit, à la tête du commando d’extrême-droite qui avait, le 22 mars 2018, violemment expulsé de la fac de droit des étudiant·es.

Par décision du 27 septembre 2024, le Conseil d’État a infligé à Jean-Luc Coronel, professeur agrégé des Universités, la sanction de révocation. Et ce, au terme d’une analyse juridique très technique mais limpide dans le raisonnement mis en œuvre, sachant que lorsqu’il est saisi d’un second pourvoi en cassation, le Conseil d’État est en mesure de statuer lui-même définitivement. Il se trouve en effet qu’à la suite d’un premier pourvoi, le Conseil national supérieur de l’enseignement et de la recherche (CNESER), instance disciplinaire, n’avait prononcé le 4 septembre 2023 qu’une sanction d’interdiction d’exercer pendant quatre ans, arguant qu’il devait tenir compte de l’autorité de la chose jugée attachée à l’arrêt rendu par la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Montpellier le 28 février 2023, qui avait amoindri la peine prononcée par le tribunal. Or, en statuant ainsi, le CNESER avait commis une erreur de droit. En effet, ce n’est pas la sanction prononcée par le juge judiciaire qui s’impose au juge administratif, mais la constatation matérielle des faits mentionnés dans le jugement. Et il en ressort que les agissements violents du 22 mars 2018, commis directement par M. Coronel, à la tête d’un commando contre des étudiants, constituent sans conteste des manquements aux valeurs d’éthique, de responsabilité et d’exemplarité attendues d’un enseignant-chercheur. C’est pourquoi la révocation s’impose.

Cette décision, bienvenue, va amener de l’eau au moulin de la nouvelle plainte déposée auprès du Parquet de Montpellier par trois étudiant·es victimes des agissements dudit commando pour fait nouveau, à savoir la déclaration publique, lors de l’audience du 9 décembre 2022 devant la chambre des appels correctionnels de Montpellier, d’un des prévenus affirmant qu’il y avait des membres manquants et qu’ils faisaient partie de la faculté de droit. On n’en a donc pas encore fini avec l’affaire du commando de la fac de droit !

Journée régionale sur les libertés publiques

Nathalie Tehio, nouvelle présidente de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), sera la principale intervenante de la rencontre régionale « Libertés publiques : des droits à défendre, à développer », organisée samedi 12 octobre à Montpellier par le comité Languedoc-Roussillon de la LDH. Les atteintes et les menaces sur la liberté de manifester, la liberté syndicale et associative, la liberté de s’informer et d’informer, les libertés pour la jeunesse y seront traitées lors de tables rondes successives. 

Orientation politique majeure, la  résolution, « Pour une alternative démocratique, sociale et écologique »,adoptée par le 39congrès de la LDH, en mai dernier, soulignait notamment : « L’État développe un autoritarisme s’appuyant sur le rétrécissement des libertés publiques, avec une dépossession des prérogatives du champ judiciaire au profit du pouvoir administratif, mais aussi, dans la période récente, un mépris de l’Etat de droit. (…) Ce  qui caractérise l’extrême droite, c’est de penser chaque question à travers un prisme sur lequel les droits fondamentaux ne sont pas pour toutes et tous. »

L’actualité, locale et nationale (interdiction de manifestations, entraves au droit syndical et à la vie associative, effets négatifs de la concentration des médias…), de même que les inquiétantes déclarations du nouveau ministre de l’Intérieur démontrent le rôle décisif des libertés publiques pour le plein exercice de la citoyenneté.   

>> Samedi 12 octobre, de 14h à 10H, salle Guillaume de Nogaret (place du professeur Mirouze)

Décès d’Henri Leclerc

Henri Leclerc, « Henri » pour les ligueuses et les ligueurs, nous a quittés et Ligue des droits de l’Homme tout entière est en deuil, à la mesure de ce que fut l’homme, l’avocat, le défenseur acharné des droits et des libertés. A la mesure de ce que fut son investissement de citoyen, d’avocat, de militant, notre peine est immense. La LDH saura dans les jours qui viennent rendre l’hommage que méritent ses combats, la pugnacité avec laquelle il les a menés, l’apport intellectuel formidable qui fut le sien, au sein de la direction nationale de la Ligue des droits de l’Homme et à sa présidence. Président d’honneur de notre association, il avait, de façon constante et jusqu’au dernier moment, veillé à contribuer aux réflexions et aux engagements collectifs, à les enrichir de son souffle, obsédé qu’il était de transmettre les valeurs de ses combats. Il en avait évoqué l’essence lors de son discours de clôture à l’occasion des 100 ans de la LDH, en 1998 : « Ils sont toujours là, nos vieux adversaires. Nous les connaissons bien. Ils s’appellent l’arbitraire qui menace les libertés, l’intolérance qui détruit la fraternité, le racisme qui nie l’égalité, l’individualisme qui tue le citoyen. Elle est toujours présente, la misère, cette insulte à la dignité. Et devant nous, dressés, tous les pouvoirs dont on abuse. » Henri nous a quittés. Ses combats demeurent.

Venez nous rencontrer dimanche 9 septembre !

La section sera présente de 9h30 à 17h30 à l’Antigone des associations, dimanche 9 septembre, à Montpellier, place du Millénaire. N’hésitez pas à venir rencontrer les bénévoles qui vous présenteront les actions de la LDH.

Numéro d’emplacement : 308

Un espoir s’est levé

Les électrices et électeurs ont tranché : le Rassemblement national (RN) est battu. Ce résultat s’explique par un front républicain mis en œuvre grâce à la mobilisation des actrices et acteurs politiques, associatifs, syndicaux, et de millions de citoyennes et citoyens. La participation électorale massive acte de façon indiscutable le rejet de la société d’exclusion que prône le RN. Le nouveau Front populaire (NFP) est en tête, suscitant un immense espoir pour les forces progressistes.

La séquence ouverte par la dissolution n’est cependant pas close. La réponse électorale écarte le péril imminent, mais elle ne résout pas les défis économique, écologique, social et démocratique.

Il faut que cessent immédiatement toutes les formes de violences et d’intimidation commises par les extrêmes droites. Il faut que cessent immédiatement les attaques visant les contre-pouvoirs institutionnels, sociaux et citoyens, et les atteintes à l’Etat de droit.

Après des décennies d’une société fondée sur la mise en concurrence de tous dans tous les domaines, des décennies d’augmentation des vulnérabilités et des inégalités, il faut apporter des réponses de fond aux urgences démocratiques, écologiques et sociales.

Les mobilisations massives portées ces dernières années par les syndicats, associations, mouvements, traduisent les aspirations collectives qui doivent être entendues. Il faut bâtir une société dont l’objectif soit d’assurer à toutes et tous, partout sur le territoire, l’accès effectif aux droits fondamentaux, une société qui mette une juste part de la richesse créée au service de cette ambition, une société où les politiques publiques assurent davantage d’égalité, de justice et de solidarités, sans détruire les écosystèmes, une société qui tourne radicalement le dos au racisme, à l’antisémitisme, au sexisme, aux LGBTphobies et à toutes les discriminations. Sans cela le répit ne sera que de courte durée et de nouveau la colère, les peurs, le rejet de l’autre et le ressentiment feront vaciller le vivre ensemble et la démocratie.

Pour la défense de la République, nous avons dit NON au RN.

Pour renouveler et faire vivre la démocratie, la LDH en appelle aujourd’hui à une réforme en profondeur des institutions et à des mesures d’urgence traçant le chemin d’un projet solidaire garant de l’effectivité des droits pour toutes et tous.

Toutes nos voix comptent contre l’extrême-droite !

Face à la perspective mortifère d’un gouvernement du Rassemblement national (RN) nous appelons à un sursaut démocratique et républicain des électrices et électeurs ! Dans toutes les circonscriptions de l’Hérault où cela était possible, les candidat·es les moins bien placé·es pour l’emporter au 2e tour contre l’extrême-droite se sont désisté·es. La section de Montpellier salue ces décisions qu’elle avait réclamées. C’est aux électrices et aux électeurs de se mobiliser à présent pour défaire le Rassemblement national dans les urnes !

Ce qui va se jouer dimanche dépasse radicalement ce qui nous divise: faisons en sorte de pouvoir continuer de vivre toutes et tous ensemble dans un État de droit ! Le 7 juillet, pas une voix ne doit manquer contre le Rassemblement national !

Faire vivre la République, résister à l’extrême-droite

Le 10 Juillet 1940, malgré les menaces, 80 parlementaires seulement sur 649 se sont opposés au vote octroyant les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain et livrant de fait la République à la dictature et à la collaboration avec les nazis. Quatre vingt-quatre ans après, jour pour jour, le groupe de travail Histoire, mémoire de la section propose de leur rendre hommage, ainsi qu’aux martyrs de la résistance, comme René Devic, président de la section de Montpellier de la LDH assassiné en déportation. Nous nous réunirons devant le couvent des Ursulines, boulevard Louis Blanc, où se trouvait la prison de la gestapo. S’ensuivra une discussion à l’espace Martin Luther-King avec la participation de Dominique Noguères, petite-fille de Louis Noguères, un des 80 parlementaires, Richard Vassakos, enseignant et historien et Pierre Boutan, président des Amis de la mémoire pédagogique.

>> 10 juillet, 18h30, arrêt de tram Louis Blanc

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