Contre la vidéosurveillance dans l’Hérault

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) et le collectif Technopolice annoncent le dépôt de deux recours contentieux contre des arrêtés préfectoraux visant à renouveler et étendre la vidéosurveillance à Sète et à Montpellier. Les deux organisations donneront le coup d’envoi d’une campagne de participation citoyenne à ces recours lors d’une journée de lutte contre la surveillance et les nouvelles technologies policières liberticides, le samedi 16 mars 2024, à Montpellier. Avec l’aide de la compagnie de théâtre La Station magnétique, du BIB hackerspace et du café associatif Quartier généreux, qui accueille l’événement, de nombreuses animations seront proposées (jeu de piste dans la ville, cartographie des caméras existantes, courts- métrages, infokiosque, atelier créatif…).

>> Samedi 16 mars, de 11h à 20h, au Quartier généreux (2 quai des Tanneurs)

Carnaval : le diable à l’envers ?

Le premier rendez-vous « Histoire, mémoire et droits humains », moment de débat ouvert et convivial, fait la part belle au carnaval, jeudi 15 février.

Carnaval, aux racines antiques, fait partie de nos traditions. Notabilisé, dévalorisé, diabolisé par les adeptes de l’ordre injuste, du mépris social et du refus d’un monde mélangé, il est trop souvent remplacé par le consumérisme et l’humour gras, populiste et… triste !
Fidèle à son esprit populaire, une nouvelle génération fait revivre cette fête quasi-universelle, révélatrice d’un monde connecté et mélangé, aux rituels marqués par la contestation, l’occupation festive de la place
publique, la danse et le rire.
Au programme de ce premier rendez-vous « Histoire, mémoire et droits humains »: une exposition du photographe Jean-Fabrice Tioucagna ; les interventions de Caroline Vabret, président de l’association franco-brésilienne Cafofo et autrice d’un mémoire sur la samba au Brésil, de Gilles Marty, qui participe au Carnaval antillais de Montpellier, du journal local Le Poing, qui couvre chaque année le Karnaval des Gueux, et du collectif Technopolice, qui lutte contre les technologies de surveillance dans les villes.

>>Jeudi 15 février, à 19, à la brasserie Le Dôme, 2 avenue Georges Clemenceau (Tram 3 – arrêt Saint-Denis)

Le conflit Israël-Palestine sous l’angle du droit international

Une centaine de personnes ont participé le 28 février à la conférence-débat donnée par Patrick Baudouin, président national de la Ligue des droits de l’Homme, à la salle Pétrarque, à Montpellier.

>> Ecouter son interview sur France Bleu Hérault

Violences policières : parce que l’État le veut bien

Arié Alimi, membre du bureau national de la Ligue des droits de l’Homme, a animé jeudi 1er février à la Carmagnole, à Montpellier, une discussion sur les violences policières.

L’avocat Arié Alimi défend depuis vingt ans un grand nombre de victimes et de familles de victimes, les accompagnant dans leur combat quotidien pour obtenir la vérité et la justice. Jeudi 1er février, il a partagé ses réflexions, étayées par son expérience, devant une salle comble. Plus de 70 personnes ont participé à cette conférence-dialogue qui a permis de mieux comprendre les racines et les ressorts des violences policières.

Contre la loi Asile et immigration : la mobilisation continue !

Relayant l’appel lancé au président de la République par 201 personnalités pour qu’il ne promulgue pas la loi Asile et immigration votée par le parlement en décembre 2023, une vingtaine d’organisations montpelliéraines, dont la LDH, appellent à marcher pour la liberté, l’égalité et la fraternité dimanche 21 janvier. Retrouvons-nous sous nos drapeaux à 14h30 place Albert 1er  !

Pour poursuivre votre réflexion et affûter vos arguments, vous pouvez utilement réécouter l’émission « Quoi de neuf » de Divergences FM à laquelle a participé Sophie Mazas, président de la Fédération LDH de l’Hérault, lundi 15 janvier et lire l’article qui y est associé.

L’envers du décor

Action « Bloque Ton Périph » des 14 et 15/10/2023

La section de Montpellier était signataire de l’appel à mobilisation. Récit de SOS Oulala

K. Mesquida, C.Delga, M.Delafosse, Clement Beaune nient les changements climatiques. Jusqu’à quand ? Lors de l’action « Bloque Ton Périph » à Montpellier du 14 et 15 octobre 2023 – une des 10 actions de l’automne de LaDerouteDesRoutes – près de deux mille personnes se sont mobilisées sur deux jours pour stopper le bétonnage de nos terres et pour dire #NonAuLIEN et Oui au #MoratoireRoutes. Voir notre vidéo des deux jours de l’Evénement BTP (3 minutes). Voir aussi nos premières images dans actualités  Vélorution et Tribune Les deux jours ont été rythmés par tribunes, assemblées des luttes, manifestations, actions de défense de la garrigue, batucada, vélorution, concerts, parade carnavalesque pour dénoncer les mensonges politiques. Durant ce week-end, les énergies ont fusé. Aucun débordement, aucune violence. Quelque chose de fort circule. Aux côtés des actions bambinerie, espaces détente, cantines, buvettes et concerts ont offert un accueil chaleureux. L’arrivée de la vélorution depuis Montpellier ouvre le week-end « Bloque Ton Périph ».  La Tribune de la Déroute des Routes (vidéo d’une heure 20)donne le ton : sous le chapiteau, les collectifs de Rouen, Castres-Toulouse, Haute Loire et Montpellier témoignent : impacts des routes sur la biodiversité, métropolisation galopante et maîtres-mots politiques des autorités territoriales. Ces derniers justifient systématiquement les routes. Désenclavement, fluidification et développement économique sont des arguments de marketing conçus pour brader terres et vivant. De fait, les projets routiers ne sont pas pensés pour servir les gens. « Ils sont pensés pour mailler le territoire au profit du transport de marchandises, des camions et des entrepôts. Cela se retrouve à Rouen, Toulouse, Montpellier, Arles également où le projet routier est lié au développement du port de Marseille et de l’expansion Marseille Fos Lyon. A Rouen, la politique fluviale suit la même logique d’accroissement permanent et de compétitivité entre les villes. Bloquer le chantier d’une route, c’est bloquer tout le processus de l’urbanisation en amont. » (La Déroute des Routes, 2023 ;extrait de la vidéo).   « Nous sommes la garrigue qui se défend » Aux chants de « Plus de loutres, moins de routes », « Nous sommes, nous sommes, la garrigue qui se défend, Bloque ton périph », « Combien d’hectares de saccagées pour des minutes de gagnées« , près de mille personnes ont défilé derrière la bannière « Le LIEN, en route vers la crise climatique » et derrière une mente religieuse de trois mètres de haut installée dans un vélo cargo.   Ensemble, individus, militants et collectifs prennent la départementale pendant deux kilomètres pour se rendre sur le tracé du LIEN encore intact à ce jour. Quatre cortèges – lézard ocellé, pélobate cultripède, pipistrelle de Nahtusius et glaïeuls douteux – se forment de nouvelles alliances pour armer la garrigue. Voyez tous les détails de chaque opération en suivant le fil tweeter des Naturalistes des terres.  Un muret en pierre sèche est construit pour abriter les lézards, une mare d’argile est creusée pour abriter les grenouilles, un filin est tendu entre les arbres situés sur le tracé afin de préserver l’abri des chauve-souris endormies et menacées de réveil et de mort par les abattages du chantier.  Enfin, un champ de glaïeuls douteux en papiers crépons de couleur rappelle que cette espèce protégée est sous-estimée par le Département : près de 500 pieds de glaïeuls douteux ont été recensés sur le tracé du LIEN ce printemps 2023. On est loin des 20 pieds comptabilisés par le Département. Le recours juridique sur la dérogation aux espèces protégées est d’actualité. Un appel est en cours.   Greenwashing du Département et de la Métropole Un hérisson géant suivi de deux cent personnes quitte le camp et avance sur les remblais et rochers excavés du chantier du LIEN. La colline est éventrée, la biodiversité raclée, la forêt coupée en deux. Cette route n’est pas écologique. Elle augmente le volume de trafic, la pollution et les émissions de GES. Elle imperméabilise les sols, menace les nappes phréatiques etc. Les coquilles d’huitres des enrobés promus par le département de l’Hérault ne changent rien à l’affaire. Le bitume du LIEN, ses échangeurs constituent un barreau infranchissable. Pour marquer cette imposture, les militants ont laissé sur le haut des remblais bien visibles depuis la départementale le hérisson géant, des coquilles d’huitres et une banderole « Une route écolo, c’est comme une huître à vélo, ça n’existe pas »ça n’existe pas ».  Les bulldozers se chargent d’écraser le dernier hérisson géant de l’Hérault dès le lendemain matin mais notre détermination est intacte : K. Mesquida a l’habitude d’étouffer les avis citoyens et scientifiques. Lors de la consultation publique de 2022, le président du Département cite les chiffres de 2014 . Accroché au passé, il efface 80% de personnes défavorables à l’avis du Département, mais favorables à l’avis de la Mission Régionale d’Autorité environnementale . Cette dernière est particulièrement critique et « considère que le dossier présente une grande incertitude sur les conséquences du projet sur l’extension de la périurbanisation, sans faire état d’actions ou de décisions concertées permettant d’éviter que ce projet devienne un facteur de développement urbain mal maîtrisé et induise une consommation d’espaces ayant des incidences environnementales ». (MRAe, 2021).  « Bloque Ton Périph » dénonce la métropolisation galopante L’appel du collectif « Bloque Ton Périph » et de la coalition La Déroute des Routes, vise à empêcher la reprise des travaux sur les 8 km de route encore non construites entre Grabels et le plateau de Bel Air. Bloquer la connexion à l’autoroute A750, c’est bloquer l’urbanisation et la métropolisation dévorante à venir. Le projet routier du LIEN, « cheval de Troie de la Métropole de Montpellier » va à l’encontre des engagements « Zéro artificialisation nette » et « zéro carbone ».  Avec le contournement de Montpellier, les choix politiques de la Métropole, du Département de l’Hérault se matérialisent : les territoires sont mis en scène pour attirer les grands groupes économiques afin de stimuler une croissance extractiviste sans limites. Paysages, sols et habitants sont vendus au plus offrant. Les ressources naturelles sont englouties. L’échangeur de Saint-Gély-du Fesc desservira bientôt les Pics Studio, studios de tournage conduits par les grands groupes CGL et SMAG. L’aberration est écologique et sociale: la route détruit le vivant, et éloigne, toujours plus, des pans entiers de la population de leurs lieux de travail. L’accès aux logements abordables se situe en périphérie et contraint les habitants à une mobilité automobile forcée. A l’heure où déjà 13,3 millions de personnes subissent une précarité de mobilité les longs trajets obligatoires, coûteux en temps, en argent et en énergie n’offrent aucune alternative. Pas de transports en commun, pas de déplacements du quotidien pour les périphéries des métropoles. Construire le LIEN c’est aller à contre sens de l’histoire.  Appel à mobilisation Le silence, les mensonges politiques, les usurpations écologiques vendent les territoires et leurs habitants à la prédation foncière. L’opération « Bloque Ton Périph » est là pour le rappeler : l’heure est à la réduction du trafic, à la baisse des émissions de GES, à la préservation des sols, des écosystèmes et du climat. Penser des formes d’organisation collective sous forme de solidarités est un enjeu social et écologique impératif. « Les routes sont un objet politique à déconstruire » (La Déroute des Routes, 2023).  Le combat se poursuit avec l’appel à mobilisation national le 21 et 22 octobre, RDV est donné à Castres Toulouse pour la lutte contre l’A69. Cette date est le point culminant de la Saison de la Déroute des Routes. L’heure n’est pas à une négociation au cas par cas, mais à un #moratoireroutes national pour une réflexion systémique sur la politique du tout-routier et ses alternatives ! La Déroute des routes, le Réseau Action Climat, la Fédération des Usagers de la Bicyclette, France Nature Environnement, Les Amis de la Terre, Greenpeace, Agir pour l’Environnement et le Groupement National de Sauvetage des Arbres ont lancé l’appel national il y a une semaine.  Signataires de l’appel à mobilisation BTP Alternatiba Montpellier, Extinction Rébellion Montpellier, SOS Oulala, Gauche écosocialiste 34, Comité local des Soulèvements de la Terre Montpellier, UCL Montpellier, CNT 34, ESS, Solidaires 34, NPA 34, Solidaires étudiant-e-s Montpellier, Sud éducation 34, LFI 34, LDH MTP, Attac-MTP, Groupe local GreenPeace, la Carmagnole. Présents à l’assemblée des luttes, aux stands et activités BTP La Voie est Libre, l’A69 de Castres-Toulouse, la lutte des Sucs contre la RN88, le collectif Caveyrac-Vaunages contre le contournement de Nîmes, l’Axe Vert de la Ramée de Toulouse, le collectif Autre COM Montpellier, l’association Vélocités Montpellier, l’association Mosson Coulée Verte, la LPO Occitanie, le collectif de Malbosc, la déviation de Prades, Eau Secours 34, Arrêt du Nucléaire 34, Atterrissons d’urgence, la LPO, AESAE, AntiRep MTP, le comité Nîmois de soutien aux soulèvements de la terre, les Naturalistes des Terres et Terres de Luttes.  Nous ont également rejoint Sébastien Rome et Nathalie Oziol, députés de l’Hérault, René Revol maire de Grabels, signataires du moratoire de la Déroute des Routes. La lutte continue. #NoMacadam#LaDerouteDesRoutes BloqueTon Périph SOS Oulala  Revue de Presse 

  • Metropolitan, 13/10/2023 : Montpellier, Sos Oulala annonce l’opération Bloque Ton Périph France Blleu, 14/10/2023 : Environ 500 personnes rassemblées à Combaillaux pour dire non au LIEN Midi-Libre, 14/10/203 : Epaulé par la Déroute des Routes Sos Oulala s’oppose toujours au LIEN au Nord de Montpellie La Gazette, 15/10/2023 : Nord de Montpellier : Un millier de personnes rassemblées contre la fin de construction du LIEN Rapports de Force, 15/10/2023 : A Montpellier, « Bloque Ton Périph » réclame un moratoire du LIEN, un projet vieux de 35 ans. Le Poing, 15/10/2023 : Bloque ton Périph, Jour 1 : « Nous sommes la garrigue qui se défend » Le Poing, 16/10/2023 : Bloque ton Périph, Jour 2 : un carnaval contre l’échangeur autoroutier du LIEN Contact
  • : sos_oulala@protonmail.com             Site web : https://www.sosoulala.org  

    Actualités du site 

    COMBAT ET HERITAGE DE JEAN MOULIN FACE A L’EXTREME-DROITE

    Conférence-débat organisée par la Ligue des droits de l’Homme en partenariat avec la Faculté de droit et de science politique de Montpellier

    Vendredi 20 octobre 2023 – 17h à 20h

    Faculté de droit et de science politique – Amphithéâtre Jean Moulin – Rue Cardinal de Cabrières

    Sur inscription seulement : jeanjacques.gandini@orange.fr

    Programme ci-dessous:

    Conférence Combat et héritage de Jean Moulin face à l’extrême droite .

    Conférence Salah Hamouri

    Du 21 au 24 novembre, rendez-vous au Festival Technopolice 2024 à Montpellier et à Sète !

    La LDH Montpellier est heureuse de vous inviter à participer à l’édition 2024 du Festival Technopolice, qui se tiendra du 21 au 24 novembre, pour la première fois à Montpellier et à Sète !

    Lancée en 2019 à l’initiative de l’association de défense des libertés numériques La Quadrature du Net, Technopolice est une campagne de recherche-action citoyenne décentralisée sur les nouvelles technologies policières et de surveillance. La LDH soutient cette campagne depuis son lancement, et la section de Montpellier participe au collectif local Technopolice qui s’est créé en 2022.

    Le Festival Technopolice est l’occasion pour les personnes qui ont envie d’en apprendre plus sur ces enjeux de se rencontrer, s’informer, agir ensemble et s’amuser 🥳

    Au programme, quatre jours de discussions, projections, jeux de piste, cartographies, ateliers d’autodéfense numérique, spectacles et concerts… Quatre jours de rencontre, de partage et d’expression, qui se clôtureront par une apothéotique (et cathartique) manifestation sous forme de « Silly Walk » sous les caméras du centre-ville, dimanche 24 novembre à 14h30, place Albert 1er à Montpellier. Vous pouvez d’ores et déjà visionner ici le teaser vidéo de la manifestation !

    Infos et programme : technopolice.fr/festival-2024

    La LDH demande la pleine reconnaissance du massacre du 17 octobre 1961 comme crime d’Etat

    Le crime d’Etat que constitue, à la fin de la guerre d’Algérie, le massacre du 17 octobre 1961, en plein Paris, de plusieurs centaines d’Algériens qui refusaient d’obéir à un couvre-feu discriminatoire et anticonstitutionnel a été nié et dissimulé par le pouvoir politique en France pendant une trentaine d’années. Cet événement n’a commencé à émerger dans la mémoire collective qu’au milieu des années 1980 et il est l’objet depuis, dans toute la France, de commémorations de plus en plus nombreuses. Pourtant, malgré un communiqué du président François Hollande, en octobre 2012, et un geste du président Emmanuel Macron, en octobre 2021, sa pleine reconnaissance comme crime d’Etat n’est toujours pas intervenue.

    Le 19 octobre, toutes ensemble devant les Palais de justice contre les violences sexuelles

    Procès des violeurs de Mazan, révélations sur l’Abbé Pierre, viol suivi du meurtre de Philippine : chaque jour qui passe nous montre à quel point la culture du viol imprègne notre société et à quel point l’impunité des agresseurs est forte. Le 19 octobre nous serons à nouveau unies et mobilisées pour montrer que nous sommes déterminées à mettre un terme aux violences sexuelles par des rassemblements devant tous les Palais de justice.

    • Samedi 19 octobre, 17h, devant le Palais de justice de Montpellier : 1 rue Foch

    Jean-Luc Coronel définitivement révoqué !

    Le Conseil d’État a décidé de révoquer Jean-Luc Coronel de Boissezon, professeur d’histoire du droit, à la tête du commando d’extrême-droite qui avait, le 22 mars 2018, violemment expulsé de la fac de droit des étudiant·es.

    Par décision du 27 septembre 2024, le Conseil d’État a infligé à Jean-Luc Coronel, professeur agrégé des Universités, la sanction de révocation. Et ce, au terme d’une analyse juridique très technique mais limpide dans le raisonnement mis en œuvre, sachant que lorsqu’il est saisi d’un second pourvoi en cassation, le Conseil d’État est en mesure de statuer lui-même définitivement. Il se trouve en effet qu’à la suite d’un premier pourvoi, le Conseil national supérieur de l’enseignement et de la recherche (CNESER), instance disciplinaire, n’avait prononcé le 4 septembre 2023 qu’une sanction d’interdiction d’exercer pendant quatre ans, arguant qu’il devait tenir compte de l’autorité de la chose jugée attachée à l’arrêt rendu par la chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Montpellier le 28 février 2023, qui avait amoindri la peine prononcée par le tribunal. Or, en statuant ainsi, le CNESER avait commis une erreur de droit. En effet, ce n’est pas la sanction prononcée par le juge judiciaire qui s’impose au juge administratif, mais la constatation matérielle des faits mentionnés dans le jugement. Et il en ressort que les agissements violents du 22 mars 2018, commis directement par M. Coronel, à la tête d’un commando contre des étudiants, constituent sans conteste des manquements aux valeurs d’éthique, de responsabilité et d’exemplarité attendues d’un enseignant-chercheur. C’est pourquoi la révocation s’impose.

    Cette décision, bienvenue, va amener de l’eau au moulin de la nouvelle plainte déposée auprès du Parquet de Montpellier par trois étudiant·es victimes des agissements dudit commando pour fait nouveau, à savoir la déclaration publique, lors de l’audience du 9 décembre 2022 devant la chambre des appels correctionnels de Montpellier, d’un des prévenus affirmant qu’il y avait des membres manquants et qu’ils faisaient partie de la faculté de droit. On n’en a donc pas encore fini avec l’affaire du commando de la fac de droit !

    Journée régionale sur les libertés publiques

    Nathalie Tehio, nouvelle présidente de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), sera la principale intervenante de la rencontre régionale « Libertés publiques : des droits à défendre, à développer », organisée samedi 12 octobre à Montpellier par le comité Languedoc-Roussillon de la LDH. Les atteintes et les menaces sur la liberté de manifester, la liberté syndicale et associative, la liberté de s’informer et d’informer, les libertés pour la jeunesse y seront traitées lors de tables rondes successives. 

    Orientation politique majeure, la  résolution, « Pour une alternative démocratique, sociale et écologique »,adoptée par le 39congrès de la LDH, en mai dernier, soulignait notamment : « L’État développe un autoritarisme s’appuyant sur le rétrécissement des libertés publiques, avec une dépossession des prérogatives du champ judiciaire au profit du pouvoir administratif, mais aussi, dans la période récente, un mépris de l’Etat de droit. (…) Ce  qui caractérise l’extrême droite, c’est de penser chaque question à travers un prisme sur lequel les droits fondamentaux ne sont pas pour toutes et tous. »

    L’actualité, locale et nationale (interdiction de manifestations, entraves au droit syndical et à la vie associative, effets négatifs de la concentration des médias…), de même que les inquiétantes déclarations du nouveau ministre de l’Intérieur démontrent le rôle décisif des libertés publiques pour le plein exercice de la citoyenneté.   

    >> Samedi 12 octobre, de 14h à 10H, salle Guillaume de Nogaret (place du professeur Mirouze)

    Décès d’Henri Leclerc

    Henri Leclerc, « Henri » pour les ligueuses et les ligueurs, nous a quittés et Ligue des droits de l’Homme tout entière est en deuil, à la mesure de ce que fut l’homme, l’avocat, le défenseur acharné des droits et des libertés. A la mesure de ce que fut son investissement de citoyen, d’avocat, de militant, notre peine est immense. La LDH saura dans les jours qui viennent rendre l’hommage que méritent ses combats, la pugnacité avec laquelle il les a menés, l’apport intellectuel formidable qui fut le sien, au sein de la direction nationale de la Ligue des droits de l’Homme et à sa présidence. Président d’honneur de notre association, il avait, de façon constante et jusqu’au dernier moment, veillé à contribuer aux réflexions et aux engagements collectifs, à les enrichir de son souffle, obsédé qu’il était de transmettre les valeurs de ses combats. Il en avait évoqué l’essence lors de son discours de clôture à l’occasion des 100 ans de la LDH, en 1998 : « Ils sont toujours là, nos vieux adversaires. Nous les connaissons bien. Ils s’appellent l’arbitraire qui menace les libertés, l’intolérance qui détruit la fraternité, le racisme qui nie l’égalité, l’individualisme qui tue le citoyen. Elle est toujours présente, la misère, cette insulte à la dignité. Et devant nous, dressés, tous les pouvoirs dont on abuse. » Henri nous a quittés. Ses combats demeurent.

    Venez nous rencontrer dimanche 9 septembre !

    La section sera présente de 9h30 à 17h30 à l’Antigone des associations, dimanche 9 septembre, à Montpellier, place du Millénaire. N’hésitez pas à venir rencontrer les bénévoles qui vous présenteront les actions de la LDH.

    Numéro d’emplacement : 308

    Un espoir s’est levé

    Les électrices et électeurs ont tranché : le Rassemblement national (RN) est battu. Ce résultat s’explique par un front républicain mis en œuvre grâce à la mobilisation des actrices et acteurs politiques, associatifs, syndicaux, et de millions de citoyennes et citoyens. La participation électorale massive acte de façon indiscutable le rejet de la société d’exclusion que prône le RN. Le nouveau Front populaire (NFP) est en tête, suscitant un immense espoir pour les forces progressistes.

    La séquence ouverte par la dissolution n’est cependant pas close. La réponse électorale écarte le péril imminent, mais elle ne résout pas les défis économique, écologique, social et démocratique.

    Il faut que cessent immédiatement toutes les formes de violences et d’intimidation commises par les extrêmes droites. Il faut que cessent immédiatement les attaques visant les contre-pouvoirs institutionnels, sociaux et citoyens, et les atteintes à l’Etat de droit.

    Après des décennies d’une société fondée sur la mise en concurrence de tous dans tous les domaines, des décennies d’augmentation des vulnérabilités et des inégalités, il faut apporter des réponses de fond aux urgences démocratiques, écologiques et sociales.

    Les mobilisations massives portées ces dernières années par les syndicats, associations, mouvements, traduisent les aspirations collectives qui doivent être entendues. Il faut bâtir une société dont l’objectif soit d’assurer à toutes et tous, partout sur le territoire, l’accès effectif aux droits fondamentaux, une société qui mette une juste part de la richesse créée au service de cette ambition, une société où les politiques publiques assurent davantage d’égalité, de justice et de solidarités, sans détruire les écosystèmes, une société qui tourne radicalement le dos au racisme, à l’antisémitisme, au sexisme, aux LGBTphobies et à toutes les discriminations. Sans cela le répit ne sera que de courte durée et de nouveau la colère, les peurs, le rejet de l’autre et le ressentiment feront vaciller le vivre ensemble et la démocratie.

    Pour la défense de la République, nous avons dit NON au RN.

    Pour renouveler et faire vivre la démocratie, la LDH en appelle aujourd’hui à une réforme en profondeur des institutions et à des mesures d’urgence traçant le chemin d’un projet solidaire garant de l’effectivité des droits pour toutes et tous.

    Toutes nos voix comptent contre l’extrême-droite !

    Face à la perspective mortifère d’un gouvernement du Rassemblement national (RN) nous appelons à un sursaut démocratique et républicain des électrices et électeurs ! Dans toutes les circonscriptions de l’Hérault où cela était possible, les candidat·es les moins bien placé·es pour l’emporter au 2e tour contre l’extrême-droite se sont désisté·es. La section de Montpellier salue ces décisions qu’elle avait réclamées. C’est aux électrices et aux électeurs de se mobiliser à présent pour défaire le Rassemblement national dans les urnes !

    Ce qui va se jouer dimanche dépasse radicalement ce qui nous divise: faisons en sorte de pouvoir continuer de vivre toutes et tous ensemble dans un État de droit ! Le 7 juillet, pas une voix ne doit manquer contre le Rassemblement national !

    Faire vivre la République, résister à l’extrême-droite

    Le 10 Juillet 1940, malgré les menaces, 80 parlementaires seulement sur 649 se sont opposés au vote octroyant les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain et livrant de fait la République à la dictature et à la collaboration avec les nazis. Quatre vingt-quatre ans après, jour pour jour, le groupe de travail Histoire, mémoire de la section propose de leur rendre hommage, ainsi qu’aux martyrs de la résistance, comme René Devic, président de la section de Montpellier de la LDH assassiné en déportation. Nous nous réunirons devant le couvent des Ursulines, boulevard Louis Blanc, où se trouvait la prison de la gestapo. S’ensuivra une discussion à l’espace Martin Luther-King avec la participation de Dominique Noguères, petite-fille de Louis Noguères, un des 80 parlementaires, Richard Vassakos, enseignant et historien et Pierre Boutan, président des Amis de la mémoire pédagogique.

    >> 10 juillet, 18h30, arrêt de tram Louis Blanc

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