A la demande de « l’Association pour Défendre la mémoire du Maréchal Pétain » ( qu’on ne doit d’ailleurs plus appeler Maréchal, puisqu’il a été dégradé ) et suite à la démission de l’évêque de Verdun, l’évêque par interim de Metz , avec une hypocrisie qui ne trompe personne a permis que soit célébrée une messe, dans une église diocésaine, pour l’ancien combattant de Verdun.
En réalité, c’est aux catholiques traditionalistes qu’il fait un signe et en même temps à la vieille droite qui n’a de cesse, par la réhabilitation du Pétain de la Première Guerre mondiale, d’effacer les infamies de la Seconde.
Fallait-il interdire la messe ? Faut -il dénoncer en vitupérant ou tout simplement rappeler l’histoire ?
Pétain a mis fin à la République en France en installant un régime dictatorial, et a parié sur une Europe dominée par l’Allemagne nazie au sein de laquelle la France pourrait maintenir son rang en adoptant les pires aspirations de ce régime, par haine des valeurs de gauche qui avaient triomphé avec le Front populaire et que l’on appelait à cette époque le bolchevisme.
Il a été condamné à mort pour haute trahison, à l’indignité nationale et à la confiscation de ses biens, par un tribunal républicain au lendemain de la guerre ( la peine de mort a été commuée en prison à perpétuité par le général De Gaulle ).
Que signifie cette messe accordée à ceux qui n’ont jamais cessé de vouloir réhabiliter Pétain? Qu’une partie de l’église catholique est prête à se montrer indulgente, voire à soutenir les catholiques traditionalistes, la droite nationaliste, bref, tout ce que nous combattons.
Personne ne doit se laisser duper par cette manipulation de l’histoire.
À l’occasion de la journée mondiale des réfugié·es, appel de très nombreuses associations locales à manifester pour un accueil digne des immigré·es et le refus d’une politique inhumaine et pernicieuse du chiffre et de la xénophobie
Le vendredi 20 juin à 17h30, place Simone Veil à Nancy.
Prolifération d’actes brutaux occasionnant souffrances et détresse humaine :
Refus d’hébergement d’urgence pour les sans-papiers,
Avalanche d’OQTF et d’expulsion des logements,
Refus nombreux de titres de séjour de la part de la Préfecture,
Hébergements au 115 par roulement,
Pressions et chantages exercés accordant l’hébergement contre un retour volontaire au pays
Auxquels s’ajoutent constamment, dans les médias et sur les réseaux sociaux, des propos malfaisants envers les étrangèr·es les désignant comme responsables des maux de la société. Il y a des femmes et des hommes, des enfants, des personnes malades et handicapées qui demandent légitimement à vivre simplement et dignement en société.
Rassemblons-nous nombreuses et nombreux pour un monde bienveillant, plus juste et égalitaire ! Exigeons la mise en place d’une véritable politique d’accueil et d’insertion sociale et professionnelle pour les étrangèr·es !
Apportez vos tentes, matelas et autres ustensiles pour exiger un hébergement d’urgence pour toutes et tous !
Plusieurs organisations dont l’AFPS Lorraine-Sud, et des partis de gauche, appellent à un Rassemblent de soutien à la FLOTILLE de la LIBERTE et contre le Génocide à GAZA ce 9 juin 2025 à 18 heures sur la place Stanislas à Nancy.
Lettre ouverte à Madame la Préfète de Meurthe-et-Moselle Objet : Manquement de l’Etat à ses obligations légales en matière d’hébergement d’urgence – Situation alarmante à Nancy Nancy, le 12 mai 2025
Madame la Préfète, Nous, associations de solidarité et citoyennes et citoyens engagés, vous interpellons avec gravité à l’occasion de la fermeture complète de la Caserne Faron, lieu d’hébergement d’urgence sur l’agglomération nancéienne, entraînant la mise à la rue de plusieurs personnes en grande précarité. Ce démantèlement s’inscrit dans une situation déjà critique, marquée par la réduction du nombre de places d’hébergement d’urgence disponibles sur le territoire nancéien. Parmi les personnes laissées sans solution à ce jour figurent des personnes en situation de grande vulnérabilité : femmes isolées, enfants, personnes âgées, personnes malades ou en situation de handicap, vivant en France depuis plusieurs années.
Un droit bafoué : l’hébergement d’urgence est une obligation légale inconditionnelle
L’hébergement d’urgence n’est pas une politique facultative. Il s’agit d’un droit fondamental garanti par le Code de l’action sociale et des familles (CASF) : « Toute personne sans abri, en situation de détresse médicale, psychique ou sociale, a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. » (Article L. 345-2-2) Ce droit est inconditionnel : il ne dépend ni de la composition familiale, ni de la situation administrative, ni de l’origine et ne saurait être soumis à des considérations exceptionnelles. Il s’applique également aux personnes étrangères sans titre de séjour ou visées par une OQTF. Le Conseil d’État l’a rappelé dans sa décision du 22 décembre 2022 : la seule situation administrative d’un étranger ne justifie pas l’exclusion de l’hébergement d’urgence. La continuité de l’hébergement est elle aussi inscrite dans le droit, interdisant les remises à la rue sans solution alternative adaptée. Il est également illégal de conditionner une fin de prise en charge à l’acceptation d’un hébergement dans un Dispositif de préparation au retour (DPAR), qui ne constitue ni un hébergement stable, ni une orientation conforme au CASF (article L. 345-2-3). Une orientation vers un DPAR ne peut donc en aucun cas justifier une sortie du dispositif d’urgence, ni un refus d’accès à un hébergement. La fermeture d’un site n’est pas non plus un argument.
Une politique du tri : les opérateurs sommés de choisir entre les vulnérabilités
Nancy ne fait pas exception. En effet, face à la pénurie structurelle de places d’hébergement, les opérateurs subissent une pression constante des autorités pour opérer des tris parmi les personnes à accueillir : priorisation des familles au détriment de personnes seules, refus des personnes sous OQTF, exclusion de certains profils considérés comme « non prioritaires », priorisation des situations de vulnérabilité… Cet état de fait place les professionnels dans une position moralement et éthiquement intenable, car contraints de choisir qui mérite un toit parmi les personnes toutes en détresse. Juridiquement contestable, cela crée des situations de maltraitance institutionnelle, épuise les équipes et sape la mission de protection que l’Etat est censé garantir.
Un choix politique : le manque de places d’hébergement
Au-delà des personnes expulsées de la Caserne Faron, ce sont plusieurs centaines d’autres, à Nancy, maintenues dans une précarité extrême, invisibles, privées de leurs droits fondamentaux, dans un silence institutionnel assourdissant. Il s’agit de celles et ceux qui n’appellent même plus le 115, conscients qu’ils n’obtiendront aucune réponse ; celles et ceux qui ont quitté les dispositifs ou qui s’apprêtent à le faire, le plus souvent sous la pression, et qui ne seront plus pris en charge ; celles et ceux qui sont hébergés temporairement par des proches, des bénévoles ou des réseaux informels ; celles et ceux contraints à la rue ou aux squats dans des conditions indignes. Le manque de places d’hébergement ou l’instabilité des lieux préemptés n’est pas une fatalité, mais résulte de choix politiques. Selon nos estimations, ce sont au minimum une centaine de places qui feront défaut à Nancy d’ici l’été, à défaut d’initiatives concrètes. La situation est alarmante : si rien n’est fait, nous nous dirigeons vers une crise humanitaire, dont les plus vulnérables paieront le prix.
Nous demandons la mise en conformité immédiate avec la loi
Face à cette situation alarmante, nous vous demandons solennellement :
De garantir immédiatement une solution d’hébergement stable et digne pour toutes les personnes concernées par la fermeture de la Caserne Faron, y compris celles qui en sont parties précipitamment ;
De mettre fin à toute pratique de remise à la rue de personnes en détresse, quelles que soient leur situation administrative ou leurs perspectives juridiques ;
D’assurer le respect strict du principe d’accueil inconditionnel, sans aucun tri ou filtrage administratif ;
D’augmenter significativement et durablement l’offre d’hébergement sur le territoire, à la hauteur des besoins réels ;
D’ouvrir de toute urgence des solutions d’hébergement supplémentaires pour répondre à la pénurie à venir. Nos associations constatent quotidiennement les conséquences de ces manquements sur les personnes concernées : aggravation de la détresse physique et psychique, rupture de suivi médical, déscolarisation d’enfants, isolement… Ces pratiques anéantissent les efforts des acteurs professionnels et bénévoles, et contreviennent aux principes fondamentaux de notre République. Madame la Préfète, ce que nous demandons n’est pas une faveur, mais le respect du droit. Le droit à un hébergement digne ne peut être sacrifié sur l’autel des politiques migratoires. L’Etat ne peut être en contradiction avec sa propre légalité. Il ne peut ignorer ni les textes qu’il a lui-même promulgués, ni la souffrance qu’il organise par son inaction. Nous restons disponibles pour un échange et pour collaborer à la recherche de solutions concrètes et humaines. Aussi, nous réitérons notre demande de pouvoir échanger avec vous-même ou vos services de façon régulière, comme ce fut le cas il y a quelques années. Veuillez croire, Madame la Préfète, à l’assurance de notre haute considération. Association et collectifs signataires : Amnesty International, La Belle Porte, Le Café Fripé, La Cimade, La Ligue des Droits de l’Homme, Médecins du Monde, Réseau Education Sans Frontière, Secours Catholique, Syndicat des Avocats de France, Un Toit pour les Migrants.
Des rassemblements pour Julian Assange se tiendront un peu partout en France au lendemain de l’audience décisive à Londres. Si la Haute Cour estime que l’ultime appel du fondateur de WikiLeaks au Royaume-Uni est irrecevable, l’extradition pourrait avoir lieu dans la foulée. Il n’est par sûr à ce stade que l’on connaîtra la décision dès le 20 ou le 21, mais il est très important de manifester notre soutien vigilant et de continuer à demander la libération pure et simple de Julian Assange.
A Nancy, rassemblons nous Place Stanislas
à 18h30 le 21 mai 2024
Qui est Julian Assange ? Journaliste australien, Julian Assange est le fondateur de WikiLeaks. Localisé en Europe, cet organisme de presse recueille, sécurise et met à disposition du public et des médias des documents classifiés (des « leaks »), déposés par des lanceurs d’alerte. Dès 2010, des informations d’intérêt général, tels des crimes de guerre impliquant des Etats ou des actes délictueux commis par des multinationales, sont ainsi portées à notre connaissance via des titres de renommée internationale (The Guardian, El País, Le Monde, The New York Times, etc.) En 2010, WikiLeaks révèle les crimes de guerre perpétrés par les Etats-Unis et leurs alliés durant les guerres d’Irak et d’Afghanistan. Depuis, Assange est la cible d’une persécution judiciaire ininterrompue. Il est aujourd’hui sous le coup de l’ »Espionage Act » (loi interne états-unienne de 1917) : c’est en effet à ce titre que les Etats-Unis réclament son extradition à l’Angleterre, pays où il est détenu depuis 5 ans, après s’être réfugié 7 ans à l’ambassade d’Equateur de Londres. Les charges actuelles visent donc à criminaliser l’obtention et la divulgation d’information relatives à la « sécurité nationale », lesquelles sont pourtant des pratiques habituelles du journalisme d’investigation.
Conférence – débat sur le thème : Bigeard et la guerre d’Algérie, à TOUL – 54 , mardi 26 mars 2024, organisée par la LDH Lorraine , en partenariat avec le collectif toulois « Histoire et Mémoire dans le respect des droits humains » Intervention des historiens Fabrice RICEPUTI et Alain RUSCIO
« Honorer le colonel Bigeard, c’est honorer la torture coloniale ».
Plus de 150 personnes présentes pour s’informer sur un sujet brûlant.
Hélène Leclerc de la LDH Lorraine introduit la soirée :
« Le but de cette conférence est d’apporter un éclairage historique, nécessaire pour comprendre qu’ériger une statue du parachutiste Bigeard en place publique, c’est une façon de glorifier la pratique de la torture coloniale.
Le combat contre la torture et les exécutions sommaires avait déjà commencé pendant la guerre d’Algérie. Depuis les historiens n’ont cessé de documenter la violence coloniale et cependant il faut, encore maintenant, continuer à se battre pour que cette terrible réalité ne soit pas ignorée, voire niée. »
La représentante du collectif Toulois « Histoire et Mémoire dans le respect des droits humains » exprime les interrogations de nombreux Toulois, et au delà :
« Nous avons appris par la presse locale que la municipalité avait validé la demande de la fondation Bigeard d’ériger à Toul une statue de Marcel Bigeard, en tenue et posture de parachutiste. Cette perspective a suscité nombre d’indignations : quel message en effet ce symbole peut-il transmettre dans notre ville et plus largement dans la société, aujourd’hui et dans l’avenir, eu égard aux agissements de cet homme pendant la colonisation ? ».
Exceptionnellement, la permanence de la LDH Nancy se décentralise le 27 mars 2024 au CCAM (Centre Culturel André Malraux) Vandoeuvre
Horaire : 17h – 20h.
L’objectif de cette décentralisation est de faire connaitre un lieu de culture aux personnes migrantes, et de les informer sur le spectacle « Après les ruines », pour lequel des places leurs sont réservées.
La question que nous pose ce spectacle est : « Que signifie “partir de chez soi” quand ce départ n’est pas une conquête mais une nécessité ? »
Bénédicte Bonzi, invitée de la LDH pour une réunion publique.
Extraits de son intervention profondément humaniste :
« Si je n’avais pas passé 5 ans à faire les maraudes avec les personnes, si j’y étais allée ponctuellement, je serais restée dans une zone de confort. Alors on ressent beaucoup de joie, on est vraiment bien de faire les choses ensemble, mais en réalité c’est difficile d’être témoins de ce désespoir, c’est difficile de sentir qu’on a une mission mais qu’on n’a pas les moyens d’y répondre et en fait, on n’arrive plus à lâcher, et j’ai ressenti ça : il faut absolument que j’y aille parce que sinon (et ça ne devient plus des chiffres des nombres), sinon J. va pas manger, T. va nous attendre pour rien…. Et en fait, j’ai compris la force du lien social, et j’ai compris que les bénévoles font bien plus que distribuer de la nourriture : ils retissent un lien social très puissant qui permet de résister à ce que l’État ne fait pas et ils contiennent une violence qui pourrait exploser ».
Et encore :
« En tant que bénévoles, on va transformer cette nourriture : elle n’est pas appétissante : eh bien on va la charger de justice, on va la charger de générosité, d’amour et ça ça va transformer le plat. »
Et :
« Finalement, dès qu’on pointe ce qui crée de la souffrance, qui est le capitalisme, on nous renvoi à nos petits moi, en disant « c’est vous qui avez un problème … ». En fait on a encore suffisamment d’humanité pour pouvoir regarder ce que cette politique à comme effet sur les personnes qui la vivent. »
A Nancy comme à Toul où la section de la LDH-Nancy était présente, nous avons reçu de nombreux témoignages de soutien suite aux propos du Ministre de l’Intérieur et de la Première Ministre sur les prises de position de la LDH et sur les subventions qu’elle perçoit.
La défense des libertés est ainsi devenue le sujet le plus brûlant de la période : le mépris de la démocratie parlementaire comme sociale s’étend désormais aux droits fondamentaux. C’est pourquoi la Ligue des droits de l’Homme ne changera pas. Changer serait renoncer à assurer pleinement la mission qui est sa raison d’être aujourd’hui comme hier. Qu’on n’y compte pas : nous appelons au contraire l’ensemble des citoyennes et citoyens et des organisations attachées au respect de l’Etat de droit à se mobiliser face à des gouvernants qui semblent avoir perdu plus que leur sang-froid : le sens même de leurs responsabilités.
Participation au défilé en compagnie du SAF, avec lequel la LDH a lancé un appel à CONVERGENCE de toutes celles et tous ceux qui combattent pour la défense les droits et la défense des libertés fondamentales d’association, d’expression et de manifestation.
Après la manifestation, à l’invitation de la CGT, la LDH tenait un stand au Parc Charles III.
Signe des temps : les documents les plus prisés par le public concernaient la défense des libertés en manifestation : Nos Droits en Manifestation, les Fouilles Préventives, la Garde à Vue.
La LDH-Nancy ce 1er mai à Toul : Lecture de textes sur les Droits humains, nombreuses rencontres au stand. Dominique Potier, député, est venu apporter son soutien à la LDH.