Le silence des autres (documentaire soutenu par la LDH)

14.02.2019

La LDH soutient le film « Le silence des autres » de Pedro Almodovar

Sortie le 13 février 2019Plusieurs années de tournage ont été nécessaires pour réaliser ce documentaire consacré à l’oubli de ce qu’a été le franquisme. La loi d’amnistie de 1977, faussement symétrique et dont l’histoire dira si elle était indispensable à la transition démocratique, a eu pour conséquence de tenter d’enterrer juridiquement le passé. Vaine tentative. De la recherche des corps enfouis dans des fosses communes à la souffrance que ressent le militant torturé à croiser son tortionnaire impuni, comment imaginer qu’une fois la parole libérée, il soit possible d’oublier. « On n’oublie rien, on s’habitue c’est tout » disait Jacques Brel. Ce qui fait d’abord la force de ce film c’est que ni l’habitude, ni l’oubli n’y ont leur place. Descendants de victimes et acteurs de la lutte contre le franquisme nous offrent une quête de vérité qui nous rappelle que sans la vérité des faits, il n’y a pas de résilience possible. Ce besoin de vérité vient bousculer la société toute entière pour la sortir de son amnésie et réveille, en même temps, ses traumatismes. Ce qui fait l’intérêt du film, c’est aussi la difficulté de répondre à ce besoin et d’en gérer les conséquences uniquement sur le registre habituel qui est celui des tribunaux. Le recours au droit peut aussi bien permettre l’éclosion de la vérité que l’empêcher et s’y enfermer révèle combien l’institution judiciaire est mal outillée pour traiter de l’histoire et du temps long. Ce film offre, enfin, une grille de lecture des difficultés que connaît aujourd’hui l’Espagne. Car la loi de transition n’a en rien touché aux situations des cadres du franquisme. Présents avant la loi de 1977, notamment dans l’institution judiciaire, ils continuent à influencer durablement un système dont les formes démocratiques ont été confiées à des acteurs peu habitués à l’esprit de celles-ci. Ceci permet de mieux comprendre la réapparition d’une extrême droite, voire d’une droite, revancharde, le procès fait aux indépendantistes catalans ou le refus d’en finir avec le conflit en pays basque malgré la dissolution de l’ETA.

Thématiques du film : démocratie, justice

Réalisation : Pedro Almodovar

Durée : 1h35

Distribution : Sophie Dulac Distribution

La résistance s’organise en Belgique face à la politique migratoire

Ces derniers mois, la Belgique semble avoir a durci sa politique migratoire. Plusieurs descentes de police et arrestations de migrants à Bruxelles ont notamment suscité la controverse. À la manœuvre : Theo Francken, le secrétaire d’État à l’asile et la migration, issu de la NVA, le parti nationaliste. Il est autant décrié qu’apprécié dans le Royaume. Des bénévoles tentent de s’organiser pour tenter d’aider les migrants face à cette politique brutale. Reportage de nos correspondants.

Une émission préparée par Patrick Lovett et Jimena Morales Velasco.

Par Alix LE BOURDON , Clément DALMAR

Pressions pour les Dublinés

Un texte adopté mercredi par la Commission des lois de l’Assemblée

prévoit qu’un « dubliné* » pourra être placé

en rétention avant même qu’il fasse l’objet d’une décision de reconduite.

La pression législative s’accroît pour les migrants enregistrés ailleurs

en Europe

Une loi pour mettre en rétention les « dublinés »*  en débat

à l’assemblée le 7 décembre

* Rappel :

Selon le règlement Dublin, un seul État est responsable de l’examen d’une demande d’asile dans l’Union européenne :

  • soit le pays par lequel vous êtes entré et dans lequel vous avez été contrôlé
  • soit l’État qui vous a accordé un visa ou un titre de séjour.

La nuit tombe sur l’Europe

 

L’exil des migrants, raconté par Catherine Deneuve.

Exposition sous la canopée des Halles à Paris.

Dans ce film, Samuel Bollendorff propose une réflexion sur l’exil : les réfugiés subissent la violence des passeurs, mais aussi celle des forces de l’ordre.

La nuit tombe sur l’Europe est un film qui accompagne une exposition de photographies, sous la canopée des Halles, à Paris, du 15 avril au 12 mai (en accès libre).

Projet réalisé en collaboration avec Amnesty International et soutenu

par le fonds de dotation Agnès B.