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Sortie le 13 février 2019Plusieurs années de tournage ont été nécessaires pour réaliser ce documentaire consacré à l’oubli de ce qu’a été le franquisme. La loi d’amnistie de 1977, faussement symétrique et dont l’histoire dira si elle était indispensable à la transition démocratique, a eu pour conséquence de tenter d’enterrer juridiquement le passé. Vaine tentative. De la recherche des corps enfouis dans des fosses communes à la souffrance que ressent le militant torturé à croiser son tortionnaire impuni, comment imaginer qu’une fois la parole libérée, il soit possible d’oublier. « On n’oublie rien, on s’habitue c’est tout » disait Jacques Brel. Ce qui fait d’abord la force de ce film c’est que ni l’habitude, ni l’oubli n’y ont leur place. Descendants de victimes et acteurs de la lutte contre le franquisme nous offrent une quête de vérité qui nous rappelle que sans la vérité des faits, il n’y a pas de résilience possible. Ce besoin de vérité vient bousculer la société toute entière pour la sortir de son amnésie et réveille, en même temps, ses traumatismes. Ce qui fait l’intérêt du film, c’est aussi la difficulté de répondre à ce besoin et d’en gérer les conséquences uniquement sur le registre habituel qui est celui des tribunaux. Le recours au droit peut aussi bien permettre l’éclosion de la vérité que l’empêcher et s’y enfermer révèle combien l’institution judiciaire est mal outillée pour traiter de l’histoire et du temps long. Ce film offre, enfin, une grille de lecture des difficultés que connaît aujourd’hui l’Espagne. Car la loi de transition n’a en rien touché aux situations des cadres du franquisme. Présents avant la loi de 1977, notamment dans l’institution judiciaire, ils continuent à influencer durablement un système dont les formes démocratiques ont été confiées à des acteurs peu habitués à l’esprit de celles-ci. Ceci permet de mieux comprendre la réapparition d’une extrême droite, voire d’une droite, revancharde, le procès fait aux indépendantistes catalans ou le refus d’en finir avec le conflit en pays basque malgré la dissolution de l’ETA.
Thématiques du film : démocratie, justice
Réalisation : Pedro Almodovar
Durée : 1h35
Distribution : Sophie Dulac Distribution
N’oubliez pas l’exposition sur les 70 ans de la D U D H
et sur les 120 ans de la Ligue des Droits de l’Homme
( et de la section de Nancy),
visible à la Mairie de Nancy jusqu’au 30 décembre 2018.
Une émission préparée par Patrick Lovett et Jimena Morales Velasco.
Témoignage sur les questions migratoires
en France en Europe,
de MARIE-CHRISTINE VERGIAT
Députée Front de Gauche
Au programme de ce hors-série : l’Afrique. Notre invité, l’économiste et écrivain Felwine Sarr, auteur d’ »Écrire l’Afrique-Monde » et « Afrotopia », décrypte les différentes crises politiques, sociales et climatiques que traverse le continent. Il revient également sur sa relation asymétrique avec la France.
Boomerang est une émission de France Inter ouverte sur le monde et sur les autres. Elle le prouve avec les voix des romanciers Maylis de Kerangal, Patrick Chamoiseau, Erri de Lucca, Zoé Valdès et Jean-Marie Gustave Le Clézio !
Une émission à écouter sans modération.
Un texte adopté mercredi par la Commission des lois de l’Assemblée
prévoit qu’un « dubliné* » pourra être placé
en rétention avant même qu’il fasse l’objet d’une décision de reconduite.
La pression législative s’accroît pour les migrants enregistrés ailleurs
Une loi pour mettre en rétention les « dublinés »* en débat
* Rappel :
Selon le règlement Dublin, un seul État est responsable de l’examen d’une demande d’asile dans l’Union européenne :
L’exil des migrants, raconté par Catherine Deneuve.
Exposition sous la canopée des Halles à Paris.
Dans ce film, Samuel Bollendorff propose une réflexion sur l’exil : les réfugiés subissent la violence des passeurs, mais aussi celle des forces de l’ordre.
La nuit tombe sur l’Europe est un film qui accompagne une exposition de photographies, sous la canopée des Halles, à Paris, du 15 avril au 12 mai (en accès libre).
Projet réalisé en collaboration avec Amnesty International et soutenu
par le fonds de dotation Agnès B.