« CONCEPTION RETROGRADE ET MACHISTE DE LA PLACE DES FEMMES PAR RAPPORT AUX HOMMES »

http://www.konbini.com/fr/tendances-2/csa-condamne-france-2-reportage-stages-masculinite-jt/#.WY7Q0NYy5hE.facebook

« CONCEPTION RETROGRADE ET MACHISTE DE LA PLACE DES FEMMES PAR RAPPORT AUX HOMMES » : C’est en ces termes que le CSA a condamné le 31 juillet, un reportage sur un camp de revirilisation des hommes (Camp Optimum) organisé par la Communauté de l’Emmanuel-Manif Pour Tous et semblable à ceux de Paray-le-Monial. Rappelons que c’est à l’initiative de Dominique Rey, évêque de Toulon-Fréjus et de son adjoint Pierre-Marie Guitton que de tels camps se répandent actuellement pour « corriger » une identité masculine considérée comme trop « soft » face à des femmes fortes de leurs droits nouveaux.
 » Le 29 mars dernier, France 2 diffusait au cours de son Journal de 20 heures un reportage intitulé « Stages : c’est quoi un homme ? ». Soit cinq minutes d’immersion dans l’un des stages de masculinité catholiques qui fleurissent en France − introduites par David Pujadas, qui nous apprenait que le patriarcat est fini depuis les années 1960…
Suivait une présentation du camp comme s’il s’agissait du dernier concept sympa de colonie de vacances, ces messieurs expliquant tranquillement leur vision rétrograde et sexiste du couple hétérosexuel. Dans cette séquence misogyne sans aucun recul, un jeune participant, venu en famille, expliquait par exemple ceci : « L’homme va être plus dans la force brute. L’image de la maison, c’est bien : l’homme va monter les murs, les trucs physiques, la femme va rendre ça beau et habitable. »
Le CSA a estimé qu’en proposant ce sujet sans davantage le contextualiser et sans commentaire critique explicite, que ce soit dans le cadre du reportage ou lors de son lancement, la chaîne avait diffusé une séquence présentant une conception rétrograde et machiste de la place des femmes par rapport aux hommes. »
Ci-dessous, notre communiqué du 20 octobre 2016 concernant le Camp Optimum de Paray-le-Monial: « Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin ».
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=536097333266446&id=312178878991627

SUITE AU « PARCOURS HOMOSEXUALITE » DE PARAY-LE-MONIAL, MISE AU POINT VIGOUREUSE DE L’ASSOCIATION CHRETIENNE « DAVID ET JONATHAN » QUI DENONCE LES TENTATIVES D’AMALGAME DU JOURNAL « LA CROIX » ENTRE SES PROPRES PRISES DE POSITION ET CELLES DE L’ASSOCIATION « COURAGE » QUI OPERE A PARAY.

http://mailchi.mp/d9b539fe5546/communiqu-de-presse-ensemble-luttons-contre-le-rejet-de-lautre-et-faisons-barrage-au-front-national-1005809

« L’article de Samuel Lieven « Aider les homosexuels à trouver leur place dans l’Eglise » [1] a suscité de vives réactions parmi les croyant-e-s.
David & Jonathan, mouvement homosexuel chrétien, cité à la fin de l’article, refuse tout amalgame avec l’association Courage et s’émeut de voir placer sur le même plan, une association comme Devenir Un en Christ (DUEC), qui propose un accueil de qualité pour les personnes homosexuelles, et le très obscur mouvement « Courage », dont les pratiques psycho-spirituelles s’inspirent de « thérapies de guérison » mises en place aux Etats-Unis. Aucun amalgame ne saurait être fait entre de telles pratiques et celles de nos associations.
Dans un billet du 3 août 2017, Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef de La Croix, soutient que « c’est au lecteur de juger »[2] : chacun est renvoyé à sa conscience.
Cependant, nous attendons de la presse qu’elle donne au lecteur une information de qualité, nuancée et contextualisée, permettant réellement de se faire un avis éclairé. Ce n’est pas le cas ici selon nous.
Les informations, mal contextualisées, ne permettent pas au lecteur de comprendre les différences entre Devenir Un en Christ (DUEC) et Courage, mouvement potentiellement dangereux, objet de plaintes aux Etats-Unis, et plusieurs fois dénoncé en France pour homophobie.
Isabelle de Gaulmyn précise «qu’il ne faut pas non plus caricaturer cette seconde association, « courage », car j’ai le sentiment qu’elle se donne la chasteté comme objectif, mais ne parle pas de « guérison » de l’homosexualité, comme vous semblez le dire, mais de conversion: le vocabulaire est donc spirituel, et non médical».
Or, en parcourant le blog français de Courage, on trouve très vite une déclaration de l’Association médicale catholique d’Amérique du Nord, traduite en français, et qui décrit de manière très explicite la « thérapie de guérison » qu’elle propose [3].
Le vocabulaire médical est bien là, à portée de main. Il nous paraît important de le dénoncer.
Certes, le discours officiel de Courage en France ne mentionne pas explicitement de « thérapies de guérison», dont nous savons les effets dévastateurs, tout autant que l’inefficacité. Il est « seulement » explicitement demandé aux participants de vivre la continence et la chasteté. Les prêtres et les religieux, qui ont fait ce choix de vie au terme d’un long parcours de discernement et de réflexion, savent combien cette situation peut être difficile, même en l’ayant choisie sciemment dans le cadre de leur appel au ministère.
Imposer, y compris sous le couvert d’un discours bienveillant et ouvert, la continence et la chasteté comme unique état de vie fidèle à l’Evangile à la très grande diversité des personnes homosexuelles, est susceptible d’engendrer de graves souffrances psychologiques et de pousser des croyant-e-s homosexuel-le-s au désespoir, voire au suicide, loin de la recherche d’unité défendue dans l’article.
Nous dénonçons cet unique choix de vie que propose le catéchisme officiel de l’église catholique. Il pourra convenir à certain-e-s, mais sera destructeur pour bien d’autres, dont ce n’est pas la vocation.
L’article de Samuel Lieven affirme que « la Manif pour Tous a été un tournant pour la prise en compte et l’accompagnement des personnes homosexuelles dans l’Eglise ». De nombreux diocèses en France portent en effet des initiatives que nous saluons. Mais nous voulons ici re dire que tant qu’on désigne l’homosexuel comme « l’autre » et que, de surcroît, on le définit comme systématiquement en souffrance, le discours est biaisé et on n’avance pas. Au mieux on est dans le compassionnel, au pire le pathologisant.
Nous pouvons témoigner de la foi profonde de nombreuses personnes homosexuelles qui vivent leur sexualité, et nous refusons des parcours « d’accompagnement » qui nous enfermeraient dans notre condition de personne homosexuelle, et nous réduiraient à ce seul aspect de notre personnalité.
Forts de la certitude de l’accueil inconditionnel de Dieu, beaucoup d’entre nous sont engagé-e-s localement dans leurs communautés, où ils se savent non seulement estimés mais source de fécondité pour l’Eglise.
Il ne s’agit pas tant de nous « aider » à trouver notre place dans l’Église, mais de prendre la mesure de la place que nous y occupons et de notre participation au « sacerdoce universel des baptisés ».

Le Bureau national de David & Jonathan
Anthony, Christian, Denis, François, Marianne, Marie-Céline, Marie-Hélène et Sébastien »
_________________________
Mail : communication@davidetjonathan.com – Contact média : 06 36 95 66 31
[1] article de Samuel Lieven: lien
[2] billet d’Isabelle de Gaulmyn: lien
[3] blog de Courage en France: lien

Tractage contre l’homophobie et la pauvrophobie, sur le marché de Paray-le-Monial, le 4 août 2017

Photographies: Germaine Lemétayer. G. Lemétayer, G. Uhlrich, N. Plat, M. Affonso (CGT), D. Sibut (CGT).

Tractage de la LDH Paray accompagnée de deux militants de la CGT, pour demander le retrait de l’arrêté anti-mendicité et l’interdiction de « Parcours homosexualité » discriminants sur le Moulin Liron. Après des discussions souvent animées, les Parodiens ont été nombreux à témoigner leur soutien à ces actions tandis que les débats avec la Communauté de l’Emmanuel qui défend les positions traditionnelles de l’Eglise catholique tournaient au dialogue de sourd…Mais l’essentiel, avec eux, est de rappeler que les catholiques sont des citoyens comme les autres et que la République  les protège contre les discriminations. Eux mettent en avant le droit des homosexuels de s’impliquer dans un engagement à la chasteté qu’ils estiment libre par delà les stigmatisations du Catéchisme de l’Eglise.

LE « PARCOURS HOMOSEXUALITE » DE PARAY-LE-MONIAL, C’EST DE L’HOMOPHOBIE (Communiqué de la LDH Paray et de Solidarité Laïque 71, 3/8/2017).

 

Cette année encore, la communauté de l’Emmanuel organise un « Parcours Homosexualité » à Paray-le-Monial entre le 1er et le 6 août sur le parc municipal du Moulin Liron. Il s’agit de convaincre des personnes rassemblées en l’occurrence de s’engager sur la voie de la chasteté considérée comme seule voie de salut selon les principes du Catéchisme de l’Eglise catholique (2357-2359) et de l’Eglise de France qui considèrent l’homosexualité comme une « dépravation » ou une « déviation grave », le Vatican s’opposant à sa dépénalisation aux Nations Unies. Pour citer Elizabeth Montfort, référente de la communauté de l’Emmanuel sur le sujet, n’affirme-t-elle pas dans une conférence intitulée « L’homoparentalité, la théorie du genre » diffusée le 3 juillet sur « Radio-Espérance », que le genre est une « théorie de déconstruction de la féminité et de la masculinité », niant toute faculté, pour l’individu, de « s’autodéterminer pour définir son identité », de choisir sa famille et son mode de reproduction, de bénéficier de nouveaux droits en référence au principe d’égalité ? Depuis un an, plusieurs articles et plus particulièrement le « Dossier D§J n°6 (association LGBT chrétienne) intitulé « Homosexualités et spiritualités » (avril 2017) témoignent de l’accroissement des écarts et des tensions entre certains courants religieux de plus en plus conservateurs, des chercheurs en sciences sociales faisant progresser la question du genre et des personnes LGBT en demande d’inclusivité, c’est-à-dire d’une intégration sociale sans conditions. S’appuyant sur une doctrine intangible, les catholiques d’identité multiplient les thérapies de conversion, renforcent leur influence à travers un clergé formé par des séminaires conservateurs et s’impliquent dans des courants identitaires d’extrême-droite (Sens Commun, Manif Pour Tous). En ce qui concerne les « thérapies de conversion », Anthony Favier, vice-président de « David et Jonathan », met en cause l’association Courage, la Communauté de l’Emmanuel et la bienveillance de la hiérarchie catholique à l’égard la promotion de la chasteté comme substitut à l’homosexualité. (Libération, 21/1/2017).

En 2014, la Ligue des Droits de l’Homme déclarait : « A l’heure où l’ordre moral et patriarcal relève la tête, elle invite chacune et chacun à […] affirmer, ensemble, le refus de l’homophobie, de la haine, de la violence, des discriminations dont sont victimes les femmes et les hommes en raison de leur orientation sexuelle». La section de Paray-le-Monial considère comme porteur de discriminations -selon la loi du 27 mai 2008- «le traitement « moins favorable …dans une situation comparable », de regroupements de personnes homosexuelles visant à promouvoir pour eux seuls une abstinence qui constitue une atteinte à leur intégrité identitaire, à leur dignité et au principe d’égalité tel qu’il qui prévaut dans les lois sur le PACS et le Mariage pour Tous. En référence à l’article 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen « Nul ne sera soumis […] à des peines ou traitements […] dégradants », elle appelle les Parodiens à prendre conscience des effets dévastateurs et dégradants de telles idéologies, et de l’image « moyenâgeuse » qui est donnée de notre ville dans la presse nationale. Elle renouvelle donc l’appel lancé au Maire de Paray-le-Monial l’an dernier pour exiger de la Communauté de l’Emmanuel, qu’elle cesse ce genre d’activités sur le terrain municipal du Moulin Liron.

Paray-le-Monial, le 2 août 2017.

REPORTAGE FR3 BOURGOGNE SUR L’ARRETE ANTI-MENDICITE DE PARAY-LE-MONIAL (27/7/2017). INTERVENTION DE LA PRESIDENTE DE LA SECTION DE LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME DE PARAY-LE-MONIAL

http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/saone-et-loire/paray-monial-71-mendicite-interdite-au-centre-ville-cinq-mois-1303561.html

Paray-le-Monial (71) : la mendicité interdite au centre ville pendant cinq mois

Le maire de Paray-le-Monial en Saône-et-Loire a pris le 24 avril 2017, un arrêté qui interdit la mendicité au centre ville, du 1er mai au 30 septembre. Une mesure qu’il avait déjà prise en 2014 et qui suscite des réactions.

Par C.R. Publié le 27/07/2017 à 18:35
L’arrêté date du 24 avril 2017, mais les Parodiens qui en ont entendu parler sont peu nombreux. Seuls les quelques SDF qui fréquentent habituellement la ville le connaissent. Du 1er mai au 30 septembre, s’ils mendient au centre ville, ils risquent d’en être expulsés.

Une mesure que le maire (LR) Jean-Marc Nesme justifie par la volonté de garantir la sécurité des habitants et des pélerins, qui viennnent par milliers tout l’été, participer aux sessions de l’Emmanuel. Il avait déjà pris un arrêté similaire en 2014, à la suite d’incidents entre mendiants. Il dit vouloir donner aux forces de l’ordre les moyens d’agir et rejette toute idée de discrimination.

Un arrêté que certains contestent, notamment la section locale de la Ligue des droits de l’Homme et sur lequel les habitants ont des avis partagés.

Reportage avec : Jean-Marc Nesme, Maire de Paray-le-Monial (DVD) et Germaine Lemétayer, présidente de la Ligue de Droits de l’Homme de Paray-le-Monial
Arrêté anti-mendicité à Paray (71)
Du 1er mai au 30 septembre, la mendicité est interdite au centre de Paray, à la suite d’un arrêté du maire. – Damien Boutillet, Christophe Gaillard

QUAND LA « CITE DU SACRE-COEUR » CHASSE LES PLUS PAUVRES

…Le 24 avril 2017, le Maire de Paray-le-Monial a signé un arrêté interdisant la mendicité dans la ville entre le 1er mai et le 31 août 2017. Pour se justifier, il allègue « l’image négative pour le développement touristique » ainsi que « le comportement verbal agressif de nombreux quêteurs » sans pour autant en justifier par des plaintes, mains courantes ou autres doléances des habitants ou des touristes.

Ville de pèlerinage, Paray-le-Monial attire de nombreux pèlerins se rendant aux sessions de la Communauté de l’Emmanuel. La présence de mendiants est traditionnelle et fait d’eux une partie intégrante de la ville. Les Parodiens les connaissent et ne les redoutent pas. La section de Paray-le-Monial de la LDH exprime donc sa vive préoccupation de constater qu’à Paray-le-Monial, les libertés des individus dans l’espace public ne sont pas les mêmes pour tous. Si les pèlerins prennent la liberté d’imposer leur musique et leurs chants par hauts-parleurs à tous les quartiers riverains du Moulin Liron, aux usagers de la Voie Verte et aux vacanciers fluviaux en infraction avec la loi sur les nuisances sonores, s’ils se permettent d’enlever sur la voie publique, les tracts de la Ligue des Droits de l’Homme, s’ils interpellent parfois violemment leurs militants sur le marché ou dans les rues, cela constitue autant de troubles à l’ordre public contrairement à l’activité consistant à solliciter la charité des passants. Nous constatons donc qu’à Paray-le-Monial, il existe une inégalité de fait entre les citoyens. Par l’arrêté, le maire sanctionne toute une catégorie de personnes privées de la liberté d’aller et venir, principe de valeur constitutionnelle (Conseil Constitutionnel, 79-107, 12 juillet 1979, rec p 31) comme étant une composante de la liberté personnelle protégée par les articles 2 et 4 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 ou encore l’article 2 du Protocole additionnel n° 4 de la CEDH, l’article 12 du Pacte International des droits civils et politiques. Cet arrêté est également attentatoire à la liberté d’utilisation du domaine public, consacrée par la jurisprudence administrative précisément quant à l’exercice de la mendicité.

La section de Paray-le-Monial de la Ligue des Droits de l’Homme proteste donc fermement contre cette logique d’exclusion, Avec cet arrêté municipal, tout est fait pour faire prévaloir un sectarisme « propre » autour d’un Moulin Liron et d’une basilique « aseptisés » alors que de tout temps, les personnes en marge de la société ont pu trouver de l’empathie et de l’aide auprès des Parodiens.

Nous, section de Paray-le-Monial de la Ligue des Droits de l’Homme appelons donc les Parodiens à RESISTER A LA CHASSE AUX PLUS PRECAIRES. Dans l’éventualité où certains reviendraient, il est important de nous en informer rapidement (0385534203), et de dire à ces personnes que la mendicité n’est plus interdite en France depuis 1994 et que s’ils observent les conditions requises (pas de trouble à l’ordre public), PERSONNE NE PEUT LES INQUIETER.

RASSEMBLEMENT DE DIGOIN (29/10/2016)

RASSEMBLEMENT A DIGOIN, SAMEDI 29 OCTOBRE , A 15 H, PLACE DE LA REPUBLIQUE:
-POUR NE PAS LAISSER LA RUE AU FN
-POUR MANIFESTER NOTRE SOLIDARITE AVEC LES MIGRANTS
-POUR REDONNER CONFIANCE AUX VALEURS DE LA REPUBLIQUE

Venez nombreux participer à un cercle de silence et écouter les interventions des participants au collectif! Diffusez le message, s’il vous plaît!

Ci-dessous, la lettre envoyée au Préfet de Saône-et-Loire par un collectif constitué autour de la Section de la Ligue des Droits de l’Homme de Paray-le-Monial.

Ligue des Droits de l’Homme, Section de Paray-le-Monial
Les Amis du CADA
Collectif « Accueil Réfugiés en Charolais »
Ligue des Droits de l’Homme, section de Gueugnon
Section PS Digoin
PCF71
Syndicat Régional de la protection sociale de Bourgogne CFDT
Les Amigrants de Chardonnay
Réseau Education Sans Frontières de Gueugnon
Association de Solidarité avec tous les Immigré(e) (e)s de Chalon/ Saône
Fédération 71 du Parti Socialiste
Accueil Migrants en Haute-Grosne
Ligue des Droits de l’Homme, Section d’Autun
Des citoyens membres du Collectif « Accueil Solidaire en Clunisois »
Ligue des Droits de l’Homme, Section du Creusot.
Jacques Rebillard, ancien député du Charolais -Brionnais

Paray-le-Monial, le 27 octobre 2016,

Monsieur de Préfet,
Nous nous permettons d’attirer votre attention sur la manifestation organisée à Digoin, samedi après-midi, par le Front National. Compte tenu d’attendus diffusés dans la presse, nous constatons qu’il s’agit pour lui de s’opposer à l’accueil de « clandestins » présupposés « migrants économiques » potentiellement violeurs et coûteux pour la communauté nationale.
Nous, section de la Ligue des Droits de l’Homme de Paray-le-Monial, militants de partis politiques, de syndicats, d’associations de Digoin, de Gueugnon, de Paray-le-Monial et du Charolais tenons à souligner le fait que le CADA de Digoin accueille depuis longtemps des demandeurs d’asile dans une ville dont la presque totalité de la population descend ou est alliée à des familles d’immigrés et pour laquelle la solidarité n’est pas un vain mot. Tous les jours des images des guerres provenant de Syrie, du Soudan et d’Ethiopie attestent les souffrances de populations qui recherchent dans l’exil une vie sûre, un travail et des libertés. Cet exil lui-même est un acte de courage impliquant l’arrachement à une terre, à une maison, à une famille et à des amis. Ces demandeurs d’asile méritent donc non seulement notre respect, mais aussi notre empathie et notre aide et il existe peu de villes où cette empathie est plus forte qu’à Digoin.
Depuis 1789, la France a érigé la Fraternité et la Solidarité parmi ses principes fondamentaux rappelés dans le préambule de notre Constitution selon lequel la République est fondée sur un « idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité ». Ce sont ces principes qui font l’unité de notre pays à travers une citoyenneté intégrant toutes les différences ethniques, culturelles et religieuses, ce sont eux qui impliquent le droit d’asile reconnu par la France aux personnes persécutées ou originaires de pays en guerre.
Monsieur le Préfet, jugeant contraire aux fondements de notre Constitution une manifestation qui s’annonce elle-même xénophobe et raciste, nous, militants de la Ligue des Droits de l’Homme de Paray-le-Monial, de partis politiques, de syndicats, d’associations de Digoin, de Gueugnon, de Paray-le-Monial et du Charolais, protestons fermement contre l’organisation d’une telle manifestation à Digoin et nous vous demandons solennellement son interdiction.
Au cas où elle serait maintenue, nous vous demandons de bien vouloir prendre en compte le fait que nous déposerons une demande de manifestation avec tous les risques afférents au maintien de l’ordre public,
Veuillez, agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de notre haute considération,

Germaine Lemétayer, Présidente de la Section LDH Paray-le-Monial
Isabelle Rebillard, Présidente des Amis du CDA.
Brigitte Lerendu, Coordinatrice du « Collectif Accueil Réfugiés en Charolais »
Claude Perny, Présidente Section LDH Gueugnon
Philomène Baccot, Conseillère municipale PS de Digoin
Bernard Cois, Secrétaire fédéral PCF71
Gerald Uhlrich, Secrétaire Général du Syndicat Régional de la Protection Sociale de Bourgogne CFDT
Christophe Lambert, Les Amigrants de Chardonnay
Isabelle Voillot, Co-animatrice du « Réseau Education Sans Frontières » de Gueugnon
Stéphane Boyer, Président de l’ASTI (Association de Solidarité avec tous les Immigré(e) (e)s)
Stéphane Guiguet, Secrétaire de la Fédération 71 du Parti Socialiste.
Sylvie Morin, Présidente d’ « Accueil Migrants en Haute Grosne »
Henri Guibourt, Président de la Section d’Autun de la Ligue des Droits de l’Homme
Jean Luc Delpeuch, Président de la Communauté de Communes du Clunisois
Frédérique Marbach, Conseillère déléguée à la Communauté de Communes du Clunisois
Françoise Bouchet, Présidente de la Section LDH du Creusot
Jacques Rebillard, ancien député du Charolais-Brionnais

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Ldh Paraylemonial
Ldh Paraylemonial Depuis hier, La Cimade Chalon/Saône (Roger Wucher), Solidarité Laïque 71 (Fernand Laurent), le Collectif Creusot-Autun des Droits de l’Homme (Jean Bussy) et EELV 71 nous ont rejoints! Ils seront présents à Digoin cet après-midi!
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· Répondre · 29 octobre 2016, 08:54 · Modifié

TABLE RONDE: REGARDS CROISES DES CITOYENS DU CHAROLAIS-BRIONNAIS SUR LES MIGRANTS DE CALAIS (27/6/2017)

Table-Ronde organisée par la Section de Paray-le-Monial de la Ligue des Droits de l’Homme sur le thème suivant: « Regards croisés des citoyens du Charolais-Brionnais sur les migrants de Calais ». Des personnes bénévoles, des responsables administratifs ainsi qu’un maire et une sociologue sont intervenus successivement pour faire un bilan riche et parfois contradictoire de l’accueil des migrants de Calais au CADA de Digoin et dans les CAO (Centres d’Accueil et d’Orientation) de Chardonnay et Saint-Denis-de-Cabanne. Si les premiers contacts se sont avérés violents sous l’influence du Front National et de Civitas présents sur le terrain pour lancer des rumeurs et attiser les haines, peu à peu, grâce à la médiation de certains maires, grâce aux contacts établis avec les bénévoles et les habitants, la situation s’est inversée: au bout de cinq à six mois -exception faite de quelques irréductibles- l’hostilité a presque entièrement disparu, le regard s’est adouci, des liens de solidarité se sont établis…et aux élections présidentielles, le vote FN a diminué. Aujourd’hui, après la fermeture des CAO, les bénévoles qui restent en relation parfois quotidienne par SMS avec les migrants affirment que cette expérience a enrichi leur vie, et ils poursuivent leur engagement auprès d’autres migrants. La section de Paray remercie chaleureusement les participants au débat et le public venu parfois de loin pour cette soirée très réussie à laquelle elle envisage de donner une suite. Elle salue aussi la présence de Brigitte Lerendu, du « Collectif Accueil Réfugiés en Charolais » dont la table-ronde d’avril sur l’accueil des migrants avait posé les premiers fondements de cette problématique.

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LE « PARCOURS HOMOSEXUALITE » DE PARAY DANS LE COLLIMATEUR! SIGNEZ LA PETITION EXIGEANT L’INTERDICTION DES THERAPIES DE CONVERSION DES HOMOSEXUELS (24/1/2017)

 

Selon Libération, « Anthony Favier, vice-président de David & Jonathan, association LGBT chrétienne, s’inquiète de la bienveillance de la hiérarchie catholique envers Courage, une association «implantée dans les deux tiers des diocèses aux Etats-Unis», qui s’est installée depuis 2014 dans les diocèses de Paris, Toulon ou Fréjus. «Depuis trois ans, la Communauté charismatique de l’Emmanuel, un courant conservateur dans la droite ligne de la « Manif pour tous », essaye d’implanter Courage en France, raconte Anthony Favier. Ses dirigeants ne recommandent pas la « guérison » de l’homosexualité à proprement parler mais ils proposent de contenir sa sexualité.» En un mot : l’abstinence.

Sur le site du très conservateur diocèse de Fréjus, Courage propose d’ailleurs, de manière soft, de «vivre une vie chaste selon l’enseignement de l’Eglise catholique sur l’homosexualité». Pour trouver la version hard, il faut plutôt aller voir les écrits explicites du fondateur américain de l’association catholique, le prêtre Paul N. Check. «L’attirance vers le même sexe est un désordre développemental qui est à la fois soignable et évitable», peut-on lire dans un texte traduit et exposé sur le site de l’association. Sollicités par Libération, ni les dirigeants de Courage France ni les porte-parole de la Conférence des évêques de France (Cef) n’ont à ce jour répondu à nos demandes d’entretien.

La pétition:

https://www.change.org/p/pour-l-interdiction-des-th%C3%A9ra…

Début décembre, Malte est devenu le premier pays européen à interdire les «traitements» censés «guérir» les personnes LGBT. Si elles restent marginales…
liberation.fr
https://www.facebook.com/Ldh-Paraylemonial-312178878991627/

Regards croisés entre les migrants et les citoyens du Charolais-Brionnais: Table ronde organisée par la section LDH Paraylemonial le mardi 27 juin 2017 à 18h00

 

Entrée libre et ouverte à tous Centre Culturel et de Congrès 26 Avenue Charles de Gaulle, 71600 Paray-le-Monial

Organisateur : Fabien Provost (Université Paris Ouest Nanterre)

le 2 septembre 2016, M. Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, annonce le
démantèlement de la zone Nord du bidonville de « la Lande » de Calais. À partir de 24
octobre, plusieurs milliers de migrants sont évacués en bus vers des centres d’accueil et
d’orientation (CAO) disséminés sur l’ensemble du territoire français. Parmi ces quelques
400 centres situés dans des villes et villages de tous profils, certains sont anciens ou
réouvrent après une fermeture récente tandis que d’autres sont constitués ad hoc dans
des emplacements détenus ou loués par l’État à cet effet. L’annonce de la mise en place
d’un CAO donne lieu, dans certaines communes, à des manifestations d’hostilité
révélatrices de l’existence d’un courant d’opinion défavorable à l’accueil de migrants.
Mais le constat d’une opposition initiale à l’ouverture des CAO ne permet toutefois pas
de préjuger de la relation développée par les migrants avec les habitants des communes
d’accueil.
En effet, en dépit de débuts parfois houleux, les CAO ont pu constituer des
espaces de rencontre au sein desquels les actions de bénévoles se sont conjuguées aux
services des associations mandatées pour leur gestion. Dans le Charolais-Brionnais, ce
fut notamment le cas au CAOMI de Saint-Denis-de-Cabanne et au CAO de
Chardonnay, dont les résidents ont pu rencontrer leurs voisins au cours d’une multitude
d’occasions, du cours de langue à la rencontre culturelle et sportive. À Digoin, l’accueil
de migrants de Calais a eu lieu au sein du centre d’accueil pour demandeurs d’asile
(CADA) géré par le bailleur social Adoma, soutenu depuis plus de dix-huit ans par les
bénévoles de l’associations des Amis du CADA.
Néanmoins, qu’elles relèvent de problèmes interpersonnels ou des
caractéristiques propres à un dispositif qui, en même temps que l’accueil, permet la
surveillance et le contrôle des migrants, des obstacles à l’intégration des migrants
coexistent avec les manifestations de solidarité. Au-delà du contraste entre une ruralité
réputée xénophobe et l’existence de formes de solidarité et de bienveillance à l’égard des
migrants de Calais, nous proposons, lors de cette table ronde, d’interroger les conditions
sous lesquelles peut se produire une intégration de ces migrants dans les tissus sociaux
locaux, et les apports de ces relations tant pour les migrants eux-mêmes que pour les
habitants des communes d’accueil.
Dans un premier temps, nous dresserons un bilan moral des expériences de
l’accueil des migrants de Calais en Charolais-Brionnais. Nous chercherons à comprendre
le type d’encadrement en place, le type d’action décidé pour ou avec les migrants, et la
perception de cet environnement par les migrants. Nous nous intéresserons tant aux
apprentissages et à l’enrichissement mutuel qui émergent de ces expériences qu’aux
difficultés éprouvées ou frustrations ressenties par les bénévoles, personnels
administratifs, élus, etc. dans leur engagement auprès des populations accueillies. Les
intervenants de cette première partie représenteront les expériences de Digoin,
Chardonnay et Saint-Denis-de-Cabanne en proposant plusieurs points de vue
institutionnels, du bénévolat à l’administration.
Les interventions viseront ensuite à fournir quelques clés de lecture pour situer
les comptes-rendus de la première partie dans un contexte plus large, en envisageant le
cadre politico-juridique de l’accueil des migrants et les aspects sociologiques des
migrations. Même s’il permet la sanction de certaines formes de solidarité à l’égard des
migrants, l’État apparaît moins comme une force dirigiste que comme un rouage parmi
d’autres dans un dispositif hybride au sein duquel migrants, associations et bénévoles
poursuivent des objectifs propres. Confrontées aux comptes-rendus d’expérience de la
première partie, ces réflexions nous permettront de réfléchir aux conditions qui rendent
possible l’accueil des migrants, au regard des structures de gestion des flux migratoires
et des objectifs poursuivis par chaque type d’intervenant.
Programme:
18h00 Introduction par Fabien Provost (Université Paris Ouest Nanterre)
18h10 Diffusion du court-métrage Une famille du Clunisois parraine un réfugié
Expériences de terrain
18h30 Françoise Harvey (bénévole à la Durie, Saint-Denis-de-Cabanne)
18h50 Isabelle Rebillard (association les Amis du CADA, Digoin)
19h10 Marie-Ève Cortot et Agnès Sergent (collectif Amigrants de Chardonnay)
Une réflexion sur l’intégration des migrants de Calais
19h50 Myriam Jeannot (Adoma)
20h10 Yasmine Bouagga (CNRS)
21h00 Fin de la table-ronde