Du mardi 10 au samedi 14 avril 2012 à 20h00 Espace Jemmapes116 quai de Jemmapes, Paris 10e(M° Gare de l’Est, Ligne 4-5 -7)tel : 01 48 03 11 09Tarifs : 13€/ 11€ Résistances 5, Joseph 1960Résister par la non-violence : quand les mots surgissent, c’est la liberté qui apparaît tout au bout de la déshumanisation.
Joseph devance l’appel pour fuir une vie décevante, une mère envahissante, un père absent, et il découvre l’Algérie en 1960.
C’est le début d’une plongée aux enfers : l’enfer de la guerre et des horreurs qui s’y déroulent, l’enfer d’un interminable ennui ponctué de périodes où la violence fait exploser tous les repères, l’enfer d’une personnalité qui s’effondre en découvrant ce qu’elle est capable d’accepter. Il suffira pourtant d’une nuit, d’une rencontre totalement imprévue, romanesque et bouleversante, pour que Joseph relève la tête et prenne la seule décision raisonnable: refuser de se battre. Il fera partie des insoumis qui obtiendront la création du statut d’objecteur de conscience.
Les gens qui ont vécu la Guerre d’Algérie sont encore là. On ne peut pas ignorer leur parole. Intensément nourri d’un long travail de collectage, cet épisode est peut-être celui qui descend le plus profondément dans les tripes de son héros. Le journal imaginaire de Joseph nous livre comme en direct, au milieu d’anecdotes aussi terrifiantes que documentées, le regard d’un tout jeune homme en perdition, au bord du vide. A l’inverse des épisodes précédents, c’est la lenteur qui est ici visée, l’étirement extrême et absurde d’un temps qui refuse d’avancer, comme la répétition dans cet univers exclusivement masculin d’un impôt du sang qui doit être prélevé à chaque génération. C’est finalement la parole qui le sortira de là, la parole absente des rites militaires et qui ressurgit par hasard pour Joseph avant de bouillonner dans l’effervescence historique du Putsch des Généraux.
Car, contrairement à ce qu’on dit, les anciens appelés en Algérie sont prêts à parler. La question est plutôt : sommes-nous prêts à entendre ce qu’ils ont à dire, ce qu’ils ont appris sur nous-mêmes au point d’en faire encore des cauchemars, tant – et si peu – d’années après?
Contact Compagnie François Godard :Véronique Castets 07 86 99 55 97http://cycleresistances.free.fr
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