Femmes enceintes, IVG et fausses couches en centre de rétention, ça suffit !

Femmes enceintes, IVG et fausses couches en centre de rétention, ça suffit !

Des femmes enceintes sont placées et maintenues au CRA de Paris Cité.
Depuis quelques mois, leur nombre est en constante augmentation, sans aucune prise en compte de cet état physique par l’administration.

En dépit de leur devoir de réserve, les policières du centre sont aussi des femmes, et souffrent aussi de cette situation, tout comme les soeurs de la Miséricorde qui assurent la vie quotidienne dans le centre.

Les femmes enceintes ne sont plus libérées par le service médical, contrairement à ce qui se faisait encore un peu en 2011.

Il ya environ un mois, une jeune roumaine qui attendait son premier enfant, après des moments difficiles en garde à vue, a fait une fausse couche à son arrivée au CRA.
Quelques jours plus tard, elle a été libéré : mais son mari, lui, est déjà expulsé.

La même semaine, une jeune marocaine de 27 ans avait découvert sa grossesse au CRA. Le futur père ravi voulait reconnaître l’enfant.
Mais la justice a rejeté tous les recours, Le consul a délivré le laissez-passer.
Elle a finalement accepté une IVG la mort dans l’âme, juste avant de prendre le vol, par terreur de la réaction de rejet de retour au pays.

Lundi, une femme roumaine enceinte a pris un vol, tout comme son mari. Leur fils et le grand père malade sont seuls à la maison.

Hier, une femme nigériane a découvert sa grossesse.

Chaque jour, un peu plus d’indignité se pratique en centre de rétention, un peu plus de dislocation des familles, d’enfermement de mineurs, de non respect du médical, les calmants pas anodins en accès presque libre qui ne cachent pas l’horreur violente du quotidien, mais aussi toujours davantage de vies brisées, de boulots perdus, de situations individuelles pas prises en compte.

La directive-retour européenne indique pourtant qu’il faut protéger les personnes vulnérables, et que la rétention n’est pas la règle générale.

Quand appliquera-t-on la loi?
Quand cesseront ces atteintes à la dignité?

Signons, au moins pour faire respecter le droit, et protéger les plus vulnérables d’entre nous.

l’adresse pour signer :
http://educationsansfrontieres.org/article42287.html