La section Paris 10/11 de la LDH soutient le Point Ephémère

Paris, le 26 octobre 2012, courrier au Point Ephémère

Nous avons appris que par arrêt préfectoral, le Point Ephémère a été fermé au public le 19 octobre et ce jusqu’au 27 octobre 2012. Cette fermeture fait suite à une agression survenue sur le quai à proximité, une nuit du mois de mai dernier.

Le Point Ephémère est pour l’essentiel, au-delà de ses activités de restauration, un lieu de création artistique et de manifestations diverses (concerts, expositions, conférences, danse).

S’il ne nous revient pas de nous prononcer sur les suites juridiques d’un incident intervenu sur la voie publique, en revanche nous ne pouvons que souligner que cette fermeture brutale met en difficulté le Point Ephémère en particulier à travers l’annulation de manifestations, le fragilisant dans une période où les lieux de création connaissent un regain de difficultés.

Aussi, la Section Paris 10/11 de la Ligue des Droits de l’Homme souhaite-t-elle avec force que vos activités puissent reprendre normalement le plus rapidement possible et est à vos côtés pour défendre la liberté d’expression et de création.

Avec nos cordiales salutations.

Gilles Affaticati, Président de la section Paris 10/11 de la LDH

Quelques articles :

Tunisie : deux pétitions mises en ligne

Voici deux pétitions mises en ligne ces tous derniers jours. Toutes les deux concernent la Tunisie. Ce serait bien qu’elles soient diffusées…
L’une concerne la nomination du représentant d’Ennahdha en France, Karim Azouz, comme Consul général à Paris. L’autre est un manifeste de défense des libertés qui dit sa solidarité avec H Kazdaghli, doyen de l’université de la Manouba à Tunis, qui repasse au tribunal le 25 octobre et risque désormais 5 ans de prison, après une requalification des faits qui lui sont reprochés.
Non à la nomination partisane et partiale au poste de Consul Général de Tunisie à Paris
Manifeste de solidarité avec le Doyen Habib Kazdaghli, l’artiste Nadia Jelassi et tous les défenseurs des libertés académiques, de la liberté de création et de la liberté de presse

Tunisie : une délégation belge pour soutenir le doyen Habib Kazdaghli le 25 octobre

Pour info sur le soutien au Doyen de la Manouba qui repasse au tribunal ce 25 octobre à Tunis :

‘Une délégation belge pour soutenir le doyen Habib Kazdaghli’ (22 oct 2012)
« Une délégation belge menée par Hervé Hasquin, secrétaire permanent de l’Académie royale de Belgique se rendra le jeudi 25 octobre 2012 à Tunis pour assister au procès du doyen de la Faculté des arts, des lettres, et des humanités de La Manouba, Habib Kazdaghli, et ce afin de marquer davantage son soutien au doyen ainsi qu’à la liberté d’enseignement, de recherche et de création, selon un communiqué.
Outre M. Hasquin, cette délégation comprendra la vice-rectrice à la politique académique de l’ULB Annemie Schaus, le président de la Fédération humaniste européenne Pierre Galand, l’avocate pénaliste Michèle Hirsch et le professeur Jean-Philippe Schreiber (ULB)…….. »

Les réponses écrites des candidats aux législatives à la question « Quel accueil et quelle protection voulons-nous pour les mineurs étrangers isolés ? »

Mai 2012 – Les réponses écrites des candidats aux législatives à la question « Quel accueil et quelle protection voulons-nous pour les mineurs étrangers isolés ? » sont publiées sur la page « LÉGISLATIVES 2012 : INTERPELLATION DES CANDIDATS« , dans le menu à gauche de la page d’accueil.

Vous trouvez là également une synthèse, et nous publierons les avancées sur le sujet.

Pétition : En 2012, sauvons la vie privée !

Pour un véritable droit d’opposition à l’informatisation de nos données personnelles : http://www.uspsy.fr/Petition-En-2012-sauvons-la-vie.html?

Notre vie privée est en danger ! Dans tous les domaines de la vie socio-économique – éducation, santé, protection sociale, administrations locales et centrales, instances financières et policières, etc. -, chacun d’entre nous se retrouve dépossédé arbitrairement de ses propres données personnelles, pour devenir l’objet d’une surveillance insidieuse échappant à tout contrôle légal réel. Lire la suite…

Urgence pour une politique d’hospitalité

Urgence pour une politique d’hospitalité

(Tribune publiée dans « Libération » du 24 janvier 2012, à l’initiative de la CIMADE, Paris)

Depuis près de 40 ans, le dogme de la fermeture des frontières structure les politiques publiques en matière d’immigration. L’Europe s’est cadenassée face aux migrants, tout en délégitimant toute alternative fondée sur la solidarité et les droits, jugée coupable d’irréalisme et de naïveté.

Pour nous, l’état des lieux est sans appel : incapable de répondre aux objectifs qu’elle s’est donnée, cette politique inefficace provoque de surcroit des dégâts humains considérables et met en péril nos libertés.

En plaçant les migrants et leurs familles dans un dédale administratif et des conditions de plus en plus inatteignables pour l’obtention d’un titre de séjour stable, ce sont des dizaines de milliers de sans droits que la législation a créés, pour le plus grand profit de secteurs entiers de l’économie française qui peuvent ainsi utiliser une main d’œuvre docile et bon marché. Peu à peu, en matière de santé, de protection sociale, de logement ou de formation, l’exclusion est devenue la règle, le droit l’exception.

Et pour ceux qui espéraient encore des conditions de vie différentes de celles qu’ils avaient fuies de leur pays d’origine, les objectifs chiffrés d’expulsion ont signifié un message clair : vivez cachés ou l’expulsion vous attend.

Les étrangers auront ainsi, depuis près de 40 ans, subi le sort souhaité à tous par les tenants du dogme libéral : déconstruire les droits pour en revenir au « tous contre tous », baser les rapports humains sur la valeur marchande et la prédation, en finir avec les principes de solidarité, d’égalité, de justice. Construire une société de « sans droits ».

Dans le même temps, le poison des vieux démons xénophobes et racistes n’en finit pas de prospérer sur le terreau de la désespérance sociale. La haine de l’étranger ou de l’autre continue plus que jamais à scander le rythme des discours politiques, détournant le regard des citoyens des enjeux autrement plus graves de sous-emploi, d’inégalités sociales et d’injustice fiscale. Dans ce contexte, l’intégration des immigrés est devenue une injonction généralisée, visant à discriminer les étrangers en s’appuyant sur l’argument de « l’assimilation » à de supposées « valeurs communes », qui ne sont que le masque d’un nationalisme d’exclusion.

Nous affirmons que notre conception du « vivre ensemble » n’est pas construite sur ces valeurs et qu’elle en est même aux antipodes. À la désespérance et la haine, nous opposons l’urgence d’un nouveau pacte citoyen qui nous rassemble en termes de droits comme d’obligations, quel que soit l’endroit où nous sommes nés.

C’est à la réalisation d’une politique d’hospitalité que nous appelons, en France comme en Europe. S’appuyant sur l’égalité des droits, la solidarité et l’ouverture au monde, cette politique doit promouvoir une véritable citoyenneté de résidence, afin d’en finir avec les discriminations légales et d’inventer un droit à la mobilité qui place, au même rang, l’intérêt des migrants et l’impératif des États de garantir la paix et la sécurité.

Réalisable, s’appuyant sur des propositions concrètes, cette politique d’hospitalité posera en acte une vision ouverte de l’avenir, considérant les migrants, à l’égal de nous-mêmes, comme des êtres au parcours intelligible, acteurs du monde et parties prenantes de la solution aux défis de notre temps.

Signataires :

Michel Agier, ethnologue et anthropologue, Étienne Balibar, philosophe, Pascal Blanchard, historien, Claude Calame, anthropologue et historien, Pierre Encrevé, linguiste, Didier Fassin, anthropologue et président du Comede, Nancy Green, historienne, Rose-Marie Lagrave, sociologue, Olivier Mongin essayiste, directeur de la revue Esprit, Gérard Noiriel, historien, Jean Pierre Olivier de Sardan, ethnologue, Patrick Peugeot, président de La Cimade, Jacques Rancière, philosophe, Michel Wierviorka, sociologue, historien, Pierre Zaoui, philosophe.

Pétition " Il faut en finir avec l'enfermement des enfants étrangers ! "

Pétition de l’Observatoire de l’enfermement des étrangers (OEE) et du Réseau éducation sans frontières (RESF) :  » Il faut en finir avec l’enfermement des enfants étrangers ! « 

http://www.educationsansfrontieres.org/article41143.html

A signez et à diffuser largement autour de vous.

Appel à soutien : SOS Tunisie : les libertés menacées !

La section Paris 10/11 soutient l’appel « SOS Tunisie : les libertés menacées ! » lancé ce 26 janvier suite à des évènements alarmants qui se sont déroulés en Tunisie ces derniers temps.

http://www.petitions24.net/sos_tunisie_les_libertes_menacees

Une centaine de Tunisiennes et Tunisiens à l’étranger, notamment en France, des universitaires, des chercheurs, acteurs de la société civile et citoyens ont lancé cet Appel pour défendre les libertés menacées dans le pays. Les signataires s’alarment « de la dégradation des libertés acquises par la Révolution tunisienne » et demandent notamment « aux autorités publiques de mettre tout en œuvre pour rechercher les auteurs (des) violences, de les traduire devant les tribunaux et d’assurer sans délai la sécurité des personnes menacées ».

Vous pouvez soutenir cet appel en signant la pétition « SOS Tunisie : les libertés menacées ! » http://www.petitions24.net/sos_tunisie_les_libertes_menacees

Lancement de l'audit citoyen de la dette publique

Aujourd’hui 26 octobre, le Collectif national pour un audit citoyen de la dette publique publie son appel constitutif. Il invite tous les citoyens à signer cet appel et à s’engager dans la démarche de l’audit citoyen pour que la dette publique fasse enfin l’objet d’un vrai débat démocratique, au plan local, national et européen. Le Collectif pour un audit citoyen est composé d’une vingtaine d’organisations syndicales et associatives, et soutenu par plusieurs formations politiques. Il tiendra une conférence de presse à Nice, le 2 novembre à 12h, lors de l’alter-forum qui précèdera et contestera le G20.

Pour signer l’appel : http://www.audit-citoyen.org/

Appel pour un audit citoyen de la dette publique
Écoles, hôpitaux, hébergement d’urgence… Retraites, chômage, culture, environnement… nous vivons tous au quotidien l’austérité budgétaire et le pire est à venir. « Nous vivons au-dessus de nos moyens », telle est la rengaine que l’on nous ressasse dans les grands médias. Maintenant « il faut rembourser la dette », nous répète-t-on matin et soir. « On n’a pas le choix, il faut rassurer les marchés financiers, sauver la bonne réputation, le triple A de la France ».

Nous refusons ces discours culpabilisateurs. Nous ne voulons pas assister en spectateurs à la remise en cause de tout ce qui rendait encore vivables nos sociétés, en France et en Europe. Avons-nous trop dépensé pour l’école et la santé, ou bien les cadeaux fiscaux et sociaux depuis 20 ans ont-ils asséché les budgets ? Cette dette a-t-elle été tout entière contractée dans l’intérêt général, ou bien peut-elle être considérée en partie comme illégitime ? Qui détient ses titres et profite de l’austérité ? Pourquoi les États sont-il obligés de s’endetter auprès des marchés financiers et des banques, alors que celles-ci peuvent emprunter directement et pour moins cher à la Banque centrale européenne ?

Nous refusons que ces questions soient évacuées ou traitées dans notre dos par les experts officiels sous influence des lobbies économiques et financiers. Nous voulons y répondre nous-mêmes dans le cadre d’un vaste débat démocratique qui décidera de notre avenir commun.

En fin de compte, ne sommes-nous plus que des jouets entre les mains des actionnaires, des spéculateurs et des créanciers, ou bien encore des citoyens, capables de délibérer ensemble de notre avenir ?

Nous nous mobilisons dans nos villes, nos quartiers, nos villages, nos lieux de travail, en lançant un vaste audit citoyen de la dette publique. Nous créons au plan national et local des collectifs pour un audit citoyen, avec nos syndicats et associations, avec des experts indépendants, avec nos collègues, nos voisins et concitoyens. Nous allons prendre en main nos affaires, pour que revive la démocratie.

Premiers signataires :
Marie-Laurence Bertrand (CGT), Jean-Claude Chailley (Résistance sociale), Annick Coupé (Union syndicale Solidaires), Thomas Coutrot (Attac), Pascal Franchet (CADTM), Laurent Gathier (Union SNUI-Sud Trésor Solidaires), Bernadette Groison (FSU), Pierre Khalfa (Fondation Copernic), Jean-François Largillière (Sud BPCE), Philippe Légé (Économistes atterrés), Alain Marcu (Agir contre le Chômage !), Gus Massiah (Aitec), Franck Pupunat (Utopia), Michel Rousseau (Marches européennes), Maya Surduts (Collectif national pour les droits des femmes), Pierre Tartakowsky (Ligue des droits de l’Homme), Patricia Tejas (Fédération des Finances CGT), Bernard Teper (Réseau Education Populaire), Patrick Viveret (Collectif Richesse)

et Philippe Askénazy (économiste), Geneviève Azam (économiste), Étienne Balibar (philosophe), Frédéric Boccara (économiste), Alain Caillé (sociologue), François Chesnais (économiste), Benjamin Coriat (économiste), Cédric Durand (économiste), David Flacher (économiste), Susan George (écrivain), Jean-Marie Harribey (économiste), Michel Husson (économiste), Stéphane Hessel (écrivain), Esther Jeffers (économiste), Jean-Louis Laville (sociologue), Frédéric Lordon (économiste), Marc Mangenot (économiste), Dominique Méda (sociologue), Ariane Mnouchkine (artiste), André Orléan (économiste), Dominique Plihon (économiste), Christophe Ramaux (économiste), Denis Sieffert (journaliste), Henri Sterdyniak (économiste)…

Pour signer l’appel : http://www.audit-citoyen.org/