Les Amoureux au banc public
En juin 2007, le mouvement des Amoureux au ban public naît sur impulsion de la Cimade qui voit affluer un nombre croissant de couples franco-étrangers à ses permanences juridiques. Sa création correspond à la prise de conscience des difficultés croissantes auxquelles sont confrontées les couples mixtes dans un contexte de durcissement des politiques et des lois migratoires.
Très vite, la nécessité de dépasser la défense individuelle des dossiers juridiques émerge et le mouvement se structure autour de la volonté d’impulser des changements législatifs. Pour ce faire, le mouvement décide de prendre la forme d’un espace citoyen dans lesquels les couples franco-étrangers s’impliquent dans la défense de leurs droits. En avril 2008, lors des premiers Etats généraux du mouvement, la déclaration des droits des couples mixtes et les revendications du mouvement voient le jour. De nombreuses actions de sensibilisation aux conditions de vies des couples mixtes s’initient sous des formes multiples (organisation de manifestations publiques, lancement de pétitions, actions collectives pour débloquer des dossiers).
En avril 2009, la Cimade ne participe plus au financement et à la gestion administrative de la coordination nationale. Le mouvement doit s’autonomiser de l’organisation qui l’a vu naître, trouver des modes de financement pérennes, continuer d’impulser des actions à même de maintenir une dynamique collective. A cet effet, l’Association de soutien aux Amoureux au ban public est créée en mars 2010 pour permettre au mouvement d’obtenir des financements et de se doter de salarié(s) pour assurer sa coordination nationale.
Aujourd’hui les Amoureux au ban public s’appuient sur une vingtaine de collectifs locaux animés par un noyau dur stabilisé de couples et s’essaiment sur l’ensemble du territoire français. Ils disposent également d’une coordination nationale composée d’une coordinatrice nationale ainsi que d’une chargée de communication et d’une chargée de questions juridiques en Service Civique. Une stagiaire à plein temps s’occupe également de l’aspect européen du mouvement.
source : www.amoureuxauban.net