Concours 2013/2014
Lui, il habite dans un appartement trop petit pour qu’il puisse y jouer avec ses copains. Alors, quand les vacances scolaires arrivent, il rêve de partir, de partir à la mer ou à la montagne, pour descendre les rivières à toute vitesse, comme à la télévision. Mais cette année encore, il doit se contenter, comme tout au long de l’année, de l’aire de jeux en bas de l’immeuble. Il aimerait bien y retrouver Sati, son dernier voisin de classe, mais voilà, le jeune garçon a disparu lorsque le dernier campement de Roms a été délogé. Dommage.
Elle, elle va partir en vacances. Avant, elle fera un stage intensif d’anglais pour préparer la prochaine année scolaire. Une fois sur place, elle ira à la plage mais, auparavant, il lui faudra remplir les cahiers de devoirs de vacances et travailler « son violon » tous les jours. Pas question de perdre les acquis du conservatoire : tout au long de l’année, elle a renoncé à tant de moments libres pour s’y maintenir. Par chance, le cours de solfège s’enchaînait avec le cours de danse.
Quant à eux, ils ne se posent même pas la question des vacances. Depuis plusieurs années déjà, ils travaillent tous les jours dans le souk et aident leur cousin à fabriquer ces babouches qu’il faudra ensuite livrer dans les hôtels pour touristes. Parfois aussi, il faut aider à teindre les morceaux de cuir et cela, ce n’est pas une partie de plaisir !
A travers ces exemples, c’est d’abord le respect de l’article 31 de la Convention internationale des droits de l’enfant (Cide) que nous voulons évoquer et avec lui réaffirmer le droit aux loisirs, au jeu, mais aussi au « temps libre » pour pouvoir rêver, lire, dormir, paresser… Ce droit est trop souvent mis à mal, par manque de moyens bien sûr, mais aussi parce que certains enfants ont des emplois du temps surchargés, car on craint pour eux l’ennui, pourtant porteur de créativité. D’autres enfants encore doivent travailler sans relâche pour améliorer l’ordinaire de la famille.
Toutes les formes d’œuvres seront les bienvenues, avec le souhait que l’écrit retrouve toute sa place et que les œuvres graphiques restent dans des proportions « transportables ». D’ores-et-déjà, les nombreuses sections qui s’investissent dans ce concours peuvent donc prendre contact avec leurs partenaires habituels, mais aussi s’ouvrir à d’autres.
Bon courage à tous et que l’imagination soit au pouvoir !
Françoise Dumont, Vice-présidente de la LDH, présidente du jury
>>> voir la plaquette de présentation du concours de poésie 2013/2014 : plaquette BD
>>> fiche participation enfants 2013-2014
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