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Croisilles – Calmer le jeu et agir au nom de l’Humanisme et des valeurs de la République

Communiqué de la section d’Arras de la LDH

Croisilles – Calmer le jeu et agir au nom de l’Humanisme et des valeurs de la République

La décision gouvernementale de fermer à très court terme la « jungle » de Calais a eu comme répercussion une accélération dans la mise en œuvre de mesures d’accompagnement et d’accueil des migrants sur l’ensemble du territoire national. C’est dans ce contexte qu’il faut resituer ce qui se passe aujourd’hui à Croisilles. Il est certes très regrettable que la population se soit sentie en quelque sorte mise devant le fait accompli. Pour autant, cela n’autorisait et ne justifiait en rien le flot de haine dont a été victime le maire de la commune, Gérard Dué, qui a, au contraire, pris une décision courageuse, conforme à nos valeurs républicaines et humanistes.

La LDH avait déjà, à l’échelon départemental, récemment dénoncé la montée de l’intolérance et de la violence verbale sur les réseaux sociaux et elle avait appelé toutes les composantes de la société civile, tous les citoyens et les citoyennes épris de démocratie à s’opposer à de telles dérives : débattre et discuter oui, s’en prendre violemment aux personnes non !La section d’Arras condamne à son tour avec force les manifestations suscitées et manipulées par l’extrême droite qui, de façon éhontée, exploite les peurs quand elle ne les alimente pas. Ce n’est pas en jetant de l’huile sur le feu qu’on règlera les problèmes – difficiles – auxquels nous sommes confrontés. Mais la France est en guerre, elle participe directement aux bombardements sur Mossoul actuellement. Des populations civiles fuient la guerre et les exactions commises par les djihadistes. La moindre des choses n’est-elle pas de les accueillir ? Faut-il rappeler qu’en 1940 c’étaient nos grands-parents ou arrière-grands-parents qui fuyaient les troupes nazies et qui ont apprécié de trouver refuge ?

La presse régionale a tenté ces derniers jours de tordre le cou aux préjugés dont sont victimes les migrants mais la raison semble bien impuissante à venir à bout des réactions viscérales et de la haine aveugle.

Au moment même où l’un des principaux groupes de l’industrie automobile française annonce des suppressions de postes massives alors que l’entreprise réalise des bénéfices substantiels, qui peut croire un instant que la présence de quelques migrants dans un village puisse avoir un impact sur la situation économique de notre pays ? Cessons de fabriquer des boucs émissaires et regardons la réalité en face.

La loi elle-même ne fait-elle pas obligation à quiconque de porter assistance à personne en danger ?

L’extrême droite, arc-boutée sur la défense de l’identité française, clame volontiers son attachement aux « racines chrétiennes » de la France. Mais le message chrétien n’est-il pas d’abord d’aimer son prochain comme soi-même et de faire preuve de charité ?

Quant à la Fraternité, un des trois piliers de la République française, inscrite sur le fronton de toutes les mairies de France, n’est-ce plus qu’une coquille vide ou cela a-t-il encore un sens ?

La LDH, comme elle l’a toujours fait jusqu’alors vis à vis des maires « hospitaliers », apporte son soutien à Monsieur Gérard Dué.

Enfin, la LDH, au niveau national, lance une opération de grande ampleur visant précisément à faire connaître et à soutenir les initiatives prises localement en faveur de l’accueil des populations migrantes en grande précarité.

Fait à Arras le 19 octobre 2016, Alain PRUVOT, Président de la section LDH d’Arras et de la Fédération LDH du Pas-de-Calais

Voir ci-dessous la position de la LDH nationale : Prise de position du bureau national de la LDH en date du 18 octobre 2016 signée de Françoise Dumont, Présidente nationale et de Jean-François Mignard, Secrétaire général de la LDH

Depuis des mois, l’Europe est confrontée à l’arrivée d’hommes, de femmes, d’enfants qui fuient des guerres atroces et des conditions de vie épouvantables. Ce drame devrait amener les États à assumer leurs responsabilités, au regard du droit international, et les citoyennes et citoyens à faire vivre les principes de solidarité et de fraternité. Notre pays est lui-même confronté à cette situation difficile et l’État s’est adressé aux communes pour qu’elles organisent un accueil digne et humain.

Dans ce contexte, certains élus, s’appuyant souvent sur la stratégie nauséabonde développée par une extrême droite à l’affût et sur un déploiement médiatique détestable, s’opposent frontalement à cet accueil. Des manifestations « populaires » d’hostilité, jouant sur méconnaissance, peurs et relents xénophobes, sont organisées par l’extrême droite et la droite extrême. À l’inverse, un nombre croissant d’élus locaux, de citoyennes et de citoyens affirment leur volonté d’accueillir, se faisant ainsi les porte-parole et les acteurs d’une politique d’accueil retrouvant le sens des valeurs républicaines et de respect des droits que nous partageons.

Nous voulons apporter un soutien offensif et visible à ces personnes qui s’engagent souvent avec courage. En effet, nous souhaitons faire mieux connaître, fédérer et valoriser cette floraison d’initiatives locales qui font honneur à notre pays.

Résister : La LDH consternée et révoltée par les attentats perpétrés ce vendredi 13 novembre à Paris appelle au rassemblement

Résister : La LDH consternée et révoltée par les attentats perpétrés ce vendredi 13 novembre à Paris appelle au rassemblement
Cette nuit, nous sommes tous saisis d’horreur en découvrant au fil des minutes les conséquences tragiques des attentats terroristes perpétrés à Paris qui ont provoqué la mort de plus de 120 personnes innocentes.
Ces derniers mois, suite aux attentats du mois de janvier, de multiples initiatives avaient été prises, telles le « collectif du 11 » à Arras ou l’appel lancé par le collectif du Pas-de-Calais « Pour un avenir solidaire », afin de faire vivre au quotidien les valeurs républicaines de Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité, Solidarité… Rien ne serait pire aujourd’hui que de baisser la garde et de tourner le dos à ces valeurs : ce serait faire le jeu du terrorisme.
C’est pourquoi la Fédération du Pas-de-Calais de la Ligue des droits de l’Homme appelle à participer aux rassemblements organisés sur cette base et donc notamment ce samedi 14 novembre 2015 à Arras à 12 heures, Place des Héros, à l’appel de Romain Plichon, coordinateur du Plan de défense des valeurs républicaines à Arras, pour nous réunir dans la dignité et le silence afin de témoigner notre soutien aux proches des victimes et notre refus de la violence mais aussi réaffirmer notre détermination à résister et à défendre les droits de l’Homme, la démocratie et la République.
Le président de la Fédération du Pas-de-Calais, Alain PRUVOT
Arras le 14 novembre 2015 – 02 h 15

Pour un avenir solidaire… Rejoignez le Collectif du Pas-de-Calais

Pour un avenir solidaire

Face aux idées d’extrême-droite le collectif liberté, égalité, fraternité lance un appel pour agir ensemble sur le terrain de l’égalité des droits et des libertés.

Appel du collectif  Liberté, Egalité, Fraternité

La devise républicaine exprime les valeurs qui nous rassemblent : « Liberté, Egalité, Fraternité ». Aujourd’hui, elle résume nos inquiétudes, nos refus, nos espoirs. Parce que les attaques contre notre bien commun se multiplient, parce que nous refusons la haine, nous, militants associatifs, syndicalistes, étudiants, lycéens, appelons tous les habitants de notre pays au rassemblement pour agir ensemble sur le terrain de l’égalité des droits et des libertés.

Inquiets, nous le sommes devant l’offensive qui s’amplifie contre ces valeurs : l’égalité entre les femmes et les hommes, l’égalité des droits quelle que soit l’orientation sexuelle des personnes, l’égalité des familles dans leur diversité. Inquiets nous le sommes toujours face à la croissance du chômage, des inégalités et des discriminations.

Inquiets, nous le sommes encore face à la spéculation financière qui rythme l’économie, déshumanise la société et la vie quotidienne.

Inquiets, nous le sommes plus que jamais face à l’offensive antirépublicaine qui s’accompagne d’une instrumentalisation de la haine et de la banalisation des idées d’extrême droite.

Cette situation dangereuse est aussi alimentée par des difficultés économiques et sociales croissantes, par des politiques qui nourrissent un sentiment d’injustice et d’abandon et par une succession de gouvernements qui depuis trente ans semblent indifférents et impuissants à résoudre les problèmes d’emploi, de justice sociale et d’urgence écologique. Dans un tel contexte, l’extrême droite multiplie les discours simplificateurs, les promesses abusives, et les solutions aussi illusoires que dangereuses.

C’est pourquoi nous appelons à faire barrage à la haine, à la xénophobie, à toutes les discriminations et à combattre les propos sexistes, homophobes, racistes, antisémites, aux discours anti-Roms, anti-musulmans.

Parce que la République est laïque dans sa constitution, nous refusons de voir banalisées les agressions contre la liberté de création et d’expression qu’elles visent la pédagogie, la littérature, le théâtre, le cinéma, ou Internet, la liberté de la presse et la liberté de pensée.

Nos espoirs naissent d’une conviction partagée. La crise économique, sociale, environnementale et démocratique que nous vivons appelle plus que jamais la solidarité de tous avec tous, la reconnaissance de l’égale dignité des personnes, notamment des plus pauvres, et la confiance dans les capacités de chacun de participer au nécessaire élan d’imagination collective.

Nos espoirs résident dans la construction d’un élan démocratique, au service de l’intérêt général, dans la réhabilitation de la morale publique en politique, dans notre volonté de faire vivre l’égalité et la justice sociale. Nos espoirs se tissent de ce que nous savons produire, créer, inventer et défendre chaque jour pour mieux vivre, pour « faire société », donner corps aux valeurs de la République.

Tous les jours, aux côtés d’une jeunesse engagée, nous avons des raisons d’espérer : elle passe à l’action, invente des solutions pour demain, met son énergie à construire de nouvelles manières de vivre et de faire ensemble.

Nous lançons un appel à la mobilisation pour agir, toutes et tous, sur le terrain de l’égalité des droits. Dans nos villes, dans nos quartiers et nos villages, faisons-nous entendre ! Nous sommes des millions à vouloir porter un coup d’arrêt aux entrepreneurs de haine et de peurs, soyons des millions à le dire.

Organisons les rencontres croisées de celles et ceux qui ont à cœur de faire vivre ces valeurs, de les défendre et de les promouvoir en France et en Europe. Ce printemps, durant l’été, au-delà, mobilisons-nous pour faire vivre nos idées, expériences et propositions autour de débats, de manifestations diverses pour peser dans le débat public et affirmer ensemble que la liberté, l’égalité et la fraternité sont plus que jamais les clés de l’avenir que nous voulons.

Consultez le site de la campagne  » Pour un avenir solidaire « .

Signez l’appel Pour un avenir solidaire texte de l’appel départemental avec mail et rejoignez le Collectif du Pas-de-Calais.


30 juin 2014 – Remise de prix du concours de poésie « Pour la Fraternité » à Arras.

Lundi 30 juin 2014 à 18 heures.

La remise de prix du concours de poésie «  Pour la Fraternité », organisé par la section d’Arras de la Ligue des Droits de l’Homme sur le thème  « Je joue dans les champs du monde », s’est déroulée dans la Salle des Fêtes de l’Hôtel de Ville d’Arras, avec la participation du Président de la Fédération départementale du Pas-de-Calais de la LDH.
Avant de recevoir leur récompense des mains de membres de la LDH et de personnalités, les élèves primés sont venus lire leur poème au micro.
On notera que cinq œuvres primées au niveau local le sont aussi par le jury national !
À l’issue de la cérémonie, la municipalité d’Arras a offert le « Pot de la Fraternité ».
La municipalité et Monsieur le Maire, excusé, étaient représentés par Monsieur Thierry SPAS, conseiller municipal et Vice-président de la Communauté Urbaine d’Arras.

La LDH du Pas-de-Calais a parrainé les CROSS de district UNSS le 20 novembre 2013

« Ensemble, refusons la haine ! Non au racisme, oui à l’égalité des droits »

Cette année encore la Fédération départementale de la LDH est heureuse de parrainer les cross UNSS de district du Pas-de-Calais. Bravo à tous pour votre courage et votre endurance car l’important n’est-il pas de participer ?

Vous venez de courir contre le racisme, contre les discriminations de toutes sortes : c’est très bien ! Il y a 30 ans, 100 000 personnes, venues de toute la France, manifestaient à Paris pour exiger le respect de l’égalité des droits. Aujourd’hui leur message reste plus que jamais d’actualité.

Car nous voulons une République laïque et fraternelle qui accueille, dans l’égalité des droits et le respect de la règle commune, la diversité de ceux et de celles qui y vivent.

Alain PRUVOT, Président de la Fédération LDH du Pas-de-Calais.

 

>>> Doc_unss_2013

La LDH du Pas-de-Calais soutient le Festival d’Amitié Franco-Rom

La Fédération LDH du Pas-de-Calais, membre du collectif Fraternité Roms bassin minier soutient totalement le Festival d’Amitié Franco-Rom organisé du 4 au 9 novembre 2013. Elle souhaite qu’un maximum de personnes puissent être présentes à un moment ou à un autre… ou à plusieurs !

>>> Voir ci-dessous la présentation du festival :  brochure-FestivalAmitieFrancoRrom-novembre2013 Invitation Ciné sandwich Invitation conférence-débat Invitation Inauguration

Alain PRUVOT, Président de la Fédération.

Lettre ouverte à Madame Natacha Bouchart, Maire de Calais

Communiqué de la Fédération du Pas-de-Calais de la LDH

Lettre ouverte à Madame Natacha Bouchart, Maire de Calais

C’est avec consternation et colère que nous avons appris votre décision d’annuler le Festival « À l’Uni’son », prévu les 18 et 19 octobre derniers à Calais. Cette manifestation voulait être une rencontre festive et affichait clairement sa volonté de favoriser un rapprochement entre la population calaisienne et les personnes migrantes en exil. Elle prévoyait des expositions et des concerts et n’était donc pas, contrairement à ce que vous avez affirmé, de nature à exacerber les tensions dans la ville. Il s’agissait bien de faciliter le dialogue et les échanges dans le cadre d’une action culturelle citoyenne, démarche on ne peut plus légitime. Nous estimons que ce n’est pas en interdisant le débat public et en muselant les voix de ceux qui ne partagent pas vos conceptions en la matière que vous contribuerez à faire émerger des réponses à la situation des migrants qui soient en conformité avec le respect des droits de l’Homme. En conséquence, nous considérons que la décision que vous avez prise relève d’une démarche de censure.

Nous sommes également profondément choqués et scandalisés par vos récentes déclarations faisant appel à la délation en invitant la population calaisienne à dénoncer toute tentative d’occupation d’un squat par des migrants.

Nous l’avons déjà exprimé à plusieurs reprises, la répression ne peut tenir lieu de politique migratoire et il est indigne de traiter des hommes, des femmes et des enfants « pires que des bêtes », comme l’avait déclaré, en 2009, notre ancien Président national Jean-Pierre Dubois venu découvrir la réalité des situations sur le terrain.

Alors que des scientifiques et philosophes de renom lancent aujourd’hui une campagne visant au respect de la dignité des animaux, on est effaré de voir que vous appelez, vous, élue du peuple, à la dénonciation pour jeter, de fait, les migrants à la rue : est-il nécessaire de rappeler qu’il s’agit de populations en errance ou en transit, de pauvres parmi les pauvres ?

Vous prenez prétexte des nuisances occasionnées aux riverains, des conditions d’hygiène lamentables voire des risques encourus en matière de sécurité. Alors, pourquoi ne pas proposer des conditions plus respectueuses de la dignité de ces personnes ?

Vous donnez ainsi, à quelques semaines d’une échéance électorale importante pour vous, l’impression de vouloir concurrencer l’extrême droite sur son propre terrain (à savoir l’exclusion, le rejet de l’étranger et la préférence nationale).

Vous auriez pu, en respectant la liberté d’expression, en apportant votre soutien au Festival, en vous engageant résolument au service des valeurs républicaines de Liberté et de Fraternité, vous affirmer comme une élue capable de prendre de la hauteur, au-dessus des clivages politiciens, dans le but de favoriser le « vivre ensemble » qui fait toute la richesse d’une ville ouverte sur le monde. Tel n’a malheureusement pas été le cas, c’est le moins qu’on puisse dire ! Je vous informe que la LDH, la LICRA et le MRAP viennent de cosigner un appel national « Refusons que la haine fasse programme ».

Peut-être pensez-vous avoir réussi à séduire quelques électeurs tentés par l’extrême droite mais vous aurez dans le même temps perdu l’estime et la considération de beaucoup d’autres Calaisiens et Calaisiennes, indignés ou simplement troublés par vos déclarations et votre appel à la délation.

Compte tenu de la gravité de la situation, il nous est apparu indispensable de rendre cette lettre publique.

Veuillez agréer, Madame le Maire, l’expression de notre consternation et de notre attachement profond au respect des droits de l’Homme.

Alain PRUVOT, Président de la Fédération LDH du Pas-de-Calais

Le 25 octobre 2013.

>>> Lettre Ouverte à Mme Le Maire de Calais 2013 10 25