Municipales 2014 : Ma ville, ma vie, je la veux… solidaire
La France connaît un accroissement spectaculaire des inégalités, particulièrement en matière de revenus.
Celles et ceux qui connaissent la précarité ou craignent l’exclusion sont aujourd’hui de plus en plus nombreux-euses.
Il faut, à l’échelon national, une volonté politique forte en faveur de la justice fiscale et sociale, contre le chômage et les exclusions. Face à la crise sociale, le maintien ou le développement des services publics est primordial.
Mais les choix politiques faits à l’échelon local sont aussi d’une importance capitale pour lutter contre les inégalités, améliorer le quotidien de chacun-e, retisser du lien social. Cela passe par :
– Un logement pour toutes et tous
Les municipalités doivent mener une politique foncière active et ambitieuse. Cela doit se traduire par la rénovation et l’amélioration de certains immeubles, par la construction d’HLM dont les loyers sont accessibles à tous. Devenir propriétaire doit être aussi à la portée des plus modestes. La fiscalité locale doit être revue pour éliminer les disparités entre les communes et aboutir à ce que chacun-e contribue selon ses moyens.
– Une prise en charge diversifiée de la jeunesse
La priorité doit être donnée à la petite enfance dans le cadre de structures collectives ou familiales, à la scolarisation dès 2 ans, à la mise en place d’un accueil périscolaire, au développement d’activités culturelles ou sportives ouvertes à toutes et tous, sans discriminations dues aux revenus ou aux origines réelles ou supposées.
– L’accès aux soins garanti à toutes et tous
Nombre d’hommes et de femmes rencontrent aujourd’hui des difficultés pour se soigner, pour des raisons financières ou géographiques. Le travail de proximité des centres de santé municipaux est plus que jamais indispensable. Ils sont les garants de l’égalité territoriale des soins, notamment dans les zones urbaines sensibles. Les femmes doivent aussi pouvoir trouver un centre d’IVG proche de leur domicile.
– Le soutien aux actions solidaires et à la vie associative
Les centres sociaux municipaux permettent de développer des projets participatifs et des actions solidaires ouvertes à toutes les générations. Les municipalités doivent soutenir les associations parce qu’elles constituent un maillon essentiel de la cohésion sociale et de la démocratie, et ce n’est pas un hasard si les idées d’extrême droite trouvent moins d’écho là où le tissu associatif est bien vivant.
– La volonté de coopérer pour l’emploi
Les entreprises ne devraient plus envisager l’emploi et la production indépendamment les unes des autres. La responsabilité d’une collectivité locale est de développer une coopération entre elles, de manière à anticiper les crises, notamment dans le cadre de l’économie sociale et solidaire.
– La nécessité de favoriser le développement durable
Il appartient aux municipalités d’agir pour un environnement sain, des transports en commun non polluants, des logements économes en énergie, des services de proximité, la collecte sélective et la valorisation des déchets.