Ma ville, ma vie, je la veux… fraternelle
« Vivre ensemble », cela se pose à l’ensemble des pays européens, mais il faut d’abord trouver une réponse au niveau local, là où l’extrême droite cherche à ancrer ses solutions xénophobes et racistes.
Les droits refusés à certain-e-s le seront rapidement à d’autres et bientôt à toutes et tous.
A l’occasion des élections municipales, la LDH formule une double exigence :
– l’égalité des droits inscrite dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme et les conventions internationales ;
– le refus de toute discrimination fondée sur la nationalité ou sur la régularité du séjour, de tout traitement diversifié des personnes en raison de leur origine réelle ou supposée, de toute logique qui aboutit à dresser telle partie de la population contre une autre.
Parce que les étranger-e-s aussi ont des droits, les mêmes pour toutes et tous,la LDH refuse une politique de l’immigration fondée sur l’enfermement des sans-papiers, les expulsions policières et la réduction de l’accueil des demandeur-euse-s d’asile. Elle milite pour l’égal accès de chacun-e à la dignité et aux droits (vie familiale, logement, soins, accès au travail, éducation). Cela suppose notamment la régularisation des sans-papiers qui vivent parmi nous, avec un titre pérenne et de plein droit, l’accueil et la scolarisation des mineur-e-s étranger-e-s, une action concertée pour favoriser l’insertion des populations qui vivent dans les squats ou les campements, tels les Roms, victimes d’un rejet raciste insupportable.
Les droits doivent être effectifs, accrus et non réduits, à commencer par l’endroit même où vivent les habitant-e-s : la commune.
La LDH formule des propositions qui peuvent être mises en œuvre localement :
– au-delà de la parité et de la diversité sur les listes, les responsabilités et les pouvoirs de décision doivent être partagés entre tous les citoyen-ne-s, quels que soient leur origine, leur âge ou leur sexe ;
– la citoyenneté de résidence, par l’extension du droit de vote aux résidents non communautaires, doit permettre de faire reculer la xénophobie dans les esprits, de faire « société commune » et de donner un nouveau souffle à la démocratie ;
– les échanges et le dialogue permanents doivent être les moyens de combattre la peur des un-e-s et le sentiment d’insécurité des autres ;
– le maintien des dispositifs sociaux pour que chacun bénéficie des mêmes droits doit être une priorité politique pour sortir les plus démunis de la précarité et de la misère, au lieu de les discriminer par des arrêtés « antimendicité ».
Il appartient à nos élu-e-s de donner les moyens nécessaires aux structures d’accueil, aux associations et aux professionnel-le-s dont le cœur de métier est d’accompagner les personnes en souffrance. C’est ainsi que l’on combattra les violences faites aux femmes. C’est ainsi que les difficultés particulières que vivent les étranger-e-s (exil, précarité, isolement, discriminations) seront prises en compte.