Municipales 2014 : Ma ville, ma vie, je la veux… ouverte et au service de ses habitant-e-s
Les rapports entre les espaces urbains et les territoires ruraux n’ont cessé de se modifier, et accentuent les inégalités. Avec la mondialisation, c’est la mise en concurrence généralisée de « tous contre tous » qui se développe. Avec la crise, les ressources dévolues aux collectivités s’amenuisent, alors qu’elles voient leurs responsabilités augmenter.
Les idées de l’extrême droite pour prétendre en sortir sont toujours les mêmes : trouver des boucs émissaires et pousser la concurrence entre les personnes. Le résultat est désastreux. L’extrême droite fait croire qu’elle a des solutions, mais elle ne propose que des imprécations qui, toutes, n’ont qu’un seul fondement : remettre chacun-e à « sa » place, et renvoyer les étranger-e-s au dehors.
Les choix politiques faits à l’échelon local sont aussi d’une importance capitale pour favoriser la démocratie, et la LDH a des propositions pour la développer.
Un mandat local est une responsabilité à plein temps et ne souffre pas d’être mis en concurrence avec d’autres responsabilités électives. Le cumul des mandats, ça suffit ! L’argument qu’une commune serait mieux traitée parce que son-sa premier-e magistrat-e serait aussi sénateur-rice, député-e, conseiller-e territorial-e, est contraire à l’égalité de traitement sur tout le territoire, puisque ce qui sera acquis pour les un-e-s sera pris sur les autres.
La vie collective justifie une juste contribution de chacun-e aux dépenses de la société. La fiscalité est la marque de la solidarité. Les impôts et les contributions sont mal répartis, et certains y échappent parce qu’ils ont les informations, le pouvoir ou les moyens de le faire. Résultat, un amenuisement de l’impôt progressif, le seul qui soit juste, et une augmentation de la TVA, qui pèse proportionnellement davantage sur les faibles revenus. Tout confondu, ce sont les pauvres qui payent réellement le plus d’impôts, alors que les mieux loti-e-s profitent de niches et d’exemptions pour diminuer la part de leur revenu consacrée aux impôts.
Les services publics et leurs implantations locales sont un élément central de la solidarité. Des transports publics accessibles, une école, une médiathèque, un centre social, une maison pour tous, un foyer d’accueil réduisent les inégalités. Ils créent du lien social au quotidien. Cela contribue à combattre l’abandon ressenti, à juste titre, par celles et ceux qui le vivent.
La démocratie locale, c’est développer la citoyenneté par un mouvement continu, qui, tout en respectant les principes de la représentation, utilise les instruments de la participation pour en faire un usage et pas une image. Cela signifie un échange permanent, un va-et-vient entre la discussion et la décision. Cela veut dire aussi l’ouverture de lieux d’échanges et de confrontation, non pas comme juxtaposition des revendications de chacun-e, mais comme occasion de penser le vivre ensemble.