Edito du 21 février 2023 : Guerre en Ukraine : une mobilisation et une solidarité nécessaires

Dans un communiqué de la LDH Nationale, en date du 17 février 2023, il est noté en conclusion : « De nombreuses voix soulignent un « deux poids, deux mesures » entre les engagements pour l’Ukraine et les solidarités limitées des pays riches face à d’autres conflits et aux crises globales (pandémie, climat, crise économique …). Certains en déduisent que le soutien à l’Ukraine serait illégitime ou que Poutine serait dédouané.

La mobilisation pour l’Ukraine montre au contraire ce qu’on est en droit d’attendre des pays du Nord en termes de solidarité globale face aux crises majeures dans notre monde globalisé et interdépendant ».

Ce communiqué co-rédigé avec Vincent Rebérioux, membre du Bureau National et adhérent de St Nazaire, met bien en avant la position de la LDH. Celle-ci exige le retrait immédiat et sans condition des troupes russes de l’ensemble du territoire ukrainien.

C’est une guerre d’agression. La résistance armée est légitime au regard du droit international et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le soutien militaire au peuple ukrainien est légitime et doit être proportionné à l’agression subie.

La résistance du peuple ukrainien ne s’apparente aucunement à un nationalisme mais reflète les aspirations à une société plus fraternelle, plus égalitaire, à l’image de ce qu’il y a eu à Maïdan en février 2014. Cette guerre ne doit pas nous faire oublier que les impérialismes et les tentations totalitaires se sont renforcés avec les dominations économiques et les sentiments nationaux exacerbés.

Poutine, dans sa rhétorique contre l’OTAN, n’en est pas moins un nostalgique de l’ex URSS. Il dénonce nos modes de vie, notre soi-disant culture dévoyée et nos libertés individuelles. Il est important de soutenir tous les Russes et les Biélorusses qui sont poursuivis et condamnés pour leur opposition à la guerre. L’exigence de la liberté d’expression des libertés publiques montre que la communauté internationale ne doit rien céder face au rouleau compresseur totalitaire, violent, des empires du XXIème siècle.

Cette guerre nous montre une fois de plus toute l’horreur des conflits armés : assassinats, viols, tortures, bombardements sur les réseaux d’approvisionnement énergétiques, sur les installations de santé et sur les populations civiles sont perpétués au quotidien par l’armée russe en Ukraine. Les lois de la guerre sont violées. Les médias, depuis quelques semaines, nous parlent des enlèvements et de la déportation d’enfants. Les sanctions internationales sont nécessaires et doivent être dirigées d’abord sur les plus hauts responsables russes. Il sera indispensable que tous les génocides, les crimes contre l’Humanité et les crimes de guerre soient l’objet de condamnation sans faille des tribunaux internationaux.

Nous avons été sourds et aveugles à l’agression menée en Tchétchénie, nous n’avons quasiment rien dit au bombardement des populations syriennes par l’aviation russe, et quoi que l’on pense des Américains et de leur modèle capitalistique, il n’empêche qu’aujourd’hui, ce ne sont pas les Américains qui sont les agresseurs.

Nous ne sommes pas dupes d’une réalité diplomatique européenne morcelée. Nous avons su en février 2022 accueillir dignement les Ukrainiens grâce à la protection temporaire, cette guerre en Ukraine nous oblige à encore plus de solidarité internationale et de construction d’un modèle européen encore plus social.

Jean-Luc BOERO, président de la section

Communiqué de Presse : Des Droits de l’Homme en second plan

Le maire de St- Nazaire, David SAMZUN, estime qu’un parcours des Bleus à la coupe du monde qui se déroule au Qatar, si celui-ci va jusqu’en finale, pourra être l’occasion d’un moment de communauté, de rassemblement populaire et il ouvrira l’alvéole 12 de la base sous-marine pour une retransmission gratuite. Nous savons bien que les rassemblements populaires sont particulièrement appréciés de nos concitoyens. Nous comprenons que nos élus y soient sensibles.

Mais que fait-on de la question des Droits de l’Homme ? Notre ville peut-elle être solidaire des pays et communes qui refusent de cautionner cet événement au Qatar ? Comment pouvons-nous prévenir dans l’avenir que de grandes manifestations sportives ne se déroulent pas dans des pays dictatoriaux ? Le besoin légitime de joies collectives ne peut à nos yeux se faire au détriment des droits de l’Homme et en ce qui concerne le Qatar, nous ne pouvons que confirmer l’absurdité de l’organisation de cette coupe du monde dans ce pays au régime politique plus que contestable.

Cette décision est d’autant plus incompréhensible que la ville de St- Nazaire se montre sensible aux questions de droits de l’Homme depuis de très nombreuses années.

Nous ne pouvons que regretter le choix fait par la mairie de St-Nazaire.

St- Nazaire, le 07 décembre 2022

Edito : Des réactions à l’indignation internationale qui provoquent un changement de logiciel pour certains

Saint-Nazaire, le 13 mars 2022

Si je vous demande : qui a dit « il n’y a pas deux sortes de victimes : il n’y a pas les européens chrétiens qu’il faudrait défendre et puis des gens au Moyen-Orient qui seraient musulmans et qu’on aurait eu raison de ne pas accepter chez nous » ? La réponse est : Robert Ménard. Nous connaissons l’opportunisme politicien de certains, pour autant, cette guerre d’annexion en Ukraine rebat les cartes géostratégiques, politiques, économiques et l’Europe développe un sentiment de solidarité que certainement Poutine n’imaginait pas.

En quelques jours ont volé en éclats les illusions de leaders européens sur les intentions de Poutine. Ils se retrouvent face à sa cruauté et sa logique impérialiste.

Des pays comme la Pologne, si peu accueillants à l’égard des Syriens, se montrent  aujourd’hui exemplaires face aux victimes ukrainiennes mais ont pu faire preuve de xénophobie pour les victimes  non ukrainiennes ou plus exactement à l’égard des non blancs.

La LDH, comme l’ensemble des organisations avec lesquelles nous collaborons, relève la nécessité que l’obtention du statut de réfugié soit à la hauteur des besoins de toute personne persécutée en Ukraine ou ailleurs.

Nous avons aussi une campagne électorale totalement bousculée par cette guerre, peut-être au bénéfice de Macron, car dans un monde insécure, nos concitoyens pourraient se rassurer par une certaine permanence politique. 

Incontestablement, nous ne connaissons pas aujourd’hui la durée de cette guerre mais nous savons déjà qu’elle fait de nombreux morts et blessés, un flot de réfugiés qui ne cesse d’augmenter et probablement des tensions en cascades pour des pans entiers de secteurs de l’économie mondiale fonctionnant avec des besoins énergétiques massifs, un renchérissement durable du prix du gaz et du pétrole et une augmentation importante des prix de certaines matières premières agricoles avec de possibles difficultés d’approvisionnement pour des pays en voie de développement.

Les leaders européens veulent nous rassurer en montrant leur solidarité à l’égard des Ukrainiens, en réagissant rapidement et massivement par un arsenal de sanctions à l’égard de la Russie, de son économie et de ses oligarques jamais égalé.

Nous devons apporter dans toute la mesure du possible notre soutien aux opposants russes à la guerre en Ukraine. Il est fondamental que les forces démocratiques russes puissent savoir, par des actions soutenues, par nos organisations, par les gouvernements et l’Europe,  notre solidarité. Il faut veiller au sort des défenseurs des droits, des artistes, des journalistes, mais aussi de toutes celles et ceux qui refuseront de rejoindre les bataillons armés.

L’un des enjeux majeurs est d’arriver le plus rapidement possible à un cessez-le-feu et au retrait de l’armée russe et de ses affiliés.

Nous serons encore et durablement avec tous ceux qui appellent, dans un cadre le plus unitaire possible, aux initiatives pour une paix juste. Sur St-Nazaire, nous nous sommes associés aux appels du MRAP et du Mouvement de la Paix, nous discuterons longuement lors de notre prochaine réunion des engagements de la section pour soutenir les Ukrainiens et tous ceux qui se mobilisent pour leur venir en aide.

Venez très nombreux à notre prochaine réunion de section.

Jean-Luc BOERO, président de la section LDH de St-Nazaire

Communiqué de presse : Des violences et des dérapages qui minent notre démocratie

Dans un espace médiatique où la petite phrase sert souvent d’écho à l’expression politique de ceux qui attisent la haine et le rejet, des citoyens agissent avec la même démesure scandaleuse en s’en prenant à des élus.

Débattre, contester sont des éléments fondateurs d’une démocratie. Invectiver, rejeter, faire des déclarations scandaleuses minent le tissu social. S’en prendre aux enfants handicapés, aux musulmans, à ceux qui défendent les minorités, déformer notre histoire et réduire les combats d’émancipation à une lutte fratricide sont très présents dans le discours d’Éric Zemmour. Valérie Pécresse et son propos sur les 72 zones de reconquête républicaine vient aussi renforcer la stigmatisation des quartiers populaires. Les deux remettent frontalement en cause le principe d’égalité civile et pénale qui est au cœur de notre constitution.

Nous sommes loin de ce qui fonde l’égalité des droits. Vouloir une France uniforme et fantasmée est un danger face à notre diversité.

Les petites phrases récentes du Président de la République sur les non vaccinés nous inquiètent elles-aussi sur cette vision de la société et de la citoyenneté. Cette aspiration autoritaire rejetant l’Autre avec l’idée d’une puissance d’Etat promotrice d’un ordre moral qui n’est pas l’ordre public fragilise la paix sociale.

Il y a des combats d’idées et de valeurs autour des droits et libertés dans la société et sur la forme démocratique que nous entendons maintenir. Mais ce n’est pas en essayant de diviser, de faire peur, que nous éclairerons nos concitoyens sur les questions de fond tel que la question d’un pacte écologique nécessaire à notre survie.

Des individus s’en prennent violemment à nos élus, nous condamnons ces actes comme nous rejetons tout le venin et tous les discours nauséabonds de certains politiciens.

Saint-Nazaire, le 24 janvier 2022

Communiqué de Presse sur la ferme de réinsertion pour détenus à St Gildas des Bois

La section LDH de St Nazaire a pris connaissance du point de vue du maire de St Gildas des Bois concernant l’ouverture d’un dispositif de réinsertion géré par Sources d’envol, membre du mouvement Emmaüs dans la Ferme de Ker Madeleine.

Faut-il parler de légitime inquiétude face à un dispositif encadré, qui relève du Juge d’application des peines, qui peut subordonner l’octroi aux condamnés à un placement à l’extérieur, mesure qui nécessite une étude de la personnalité, une expertise psychologique pour des détenus de longue peine. Les condamnés qui seront accueillis dans ce dispositif seront encadrés par des professionnels. L’association Sources d’envol devra immédiatement informer le Juge d’application des peines en cas de difficultés avec un condamné en fin de peine.

Ce type d’établissement rural de réinsertion pour détenus en fin de peine existe depuis les années 1990. Le taux de réussite dans la réinsertion est reconnu par tous. Pour rappel à monsieur le maire, le taux de récidive est de 60 % dans les cinq ans suite à la sortie sèche d’incarcération.

L’association Sources d’envol sélectionnera avec rigueur les détenus qui pourront participer à ce dispositif qui répondra aux besoins en alimentation biologique. Il est à noter le cadre partenarial important (le SPIP -Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation de Loire Atlantique-, le service de la DIRECCTE qui a validé le conventionnement en Atelier Chantier d’Insertion, la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations, Habitat 44, le Conseil Départemental 44, des professionnels agricoles, de nombreux acteurs associatifs et de l’insertion, des partenaires financiers pour le démarrage), le faible nombre de détenus (seulement 10), l’expérience acquise depuis le début des années 1990 par le mouvement Emmaüs dans ce type de solution pour les fins de peine. Cela devrait rassurer la population que certains manipulent par des peurs infondées.

Nous pouvons dire aux habitants de St Gildas des Bois qu’une telle expérience sera largement contrôlée par les magistrats et la gendarmerie et qu’elle donnera lieu chez les détenus à un considérable effort d’insertion qui montrera à tous que ce type de dispositif est largement un succès. Mieux vaut assortir les fins de peine de mesures alternatives à la prison plutôt que des sorties sèches qui elles conduisent souvent à la réitération d’actes graves. Au lieu de jouer sur les peurs, sachons faire confiance dans nos associations soutenues par nos institutions pour conduire de tels projets, largement développés dans les démocraties modernes.

La section LDH de St Nazaire apporte tout son soutien à Sources d’envol et tous les partenaires de ce projet.

Saint-Nazaire, le 22 février 2021

Des vidéos montrent un jeune homme, immobile, mis à terre par un policier à Saint-Nazaire

Deux vidéos filmées sous des angles différents lors d’une manifestation de lycéens le 10 novembre à Saint-Nazaire montrent la scène suivante : un jeune homme est seul, debout, immobile au milieu de la chaussée, il a les mains sur les bretelles de son sac à dos. Un policier, seul, s’avance face à lui qui reste sans bouger, puis, d’un seul coup, le saisit brutalement en lui passant le bras autour du cou, le jeune essaye de se dégager puis finit par tomber à terre. D’autres policiers arrivent alors pour aider le premier.

Nous ne savons rien sur les raisons de cette interpellation. Nous ne savons rien non plus des suites de celle-ci.

Nous ne connaissons que le contexte : une action lycéenne pour protester contre les conditions d’applications des règles du confinement en milieu scolaire qui dégénère en affrontement avec la police.

Pour autant, il ressort des images que le jeune homme en question ne représentait aucun danger, que son attitude était pacifique et qu’il ne cherchait pas à fuir la police. Il ressort également que la façon dont a été menée l’interpellation peut être qualifiée de violente, ce qui n’a pu que provoquer un dommage physique et/ou psychique pour la personne interpellée. La manière dont a été menée cette interpellation  apparaît ainsi nettement disproportionnée.

L’Observatoire Nantais des Libertés (ONL) et la Ligue des droits de l’Homme (LdH) Saint-Nazaire, demandent qu’une enquête soit diligentée et que toute la lumière soit faite sur cette affaire.

L’ONL et la LdH sont prêts à recevoir et examiner tout témoignage permettant d’éclairer les faits et leur contexte.

Il est à noter que ce fait n’aurait jamais pu être connu s’il n’avait pas été filmé et diffusé sur les réseaux sociaux. Si la loi sécurité globale était votée, de tels faits ne seraient probablement plus connus car les personnes auront peur de filmer et/ou de diffuser car filmer une violence policière pourra toujours être supposé être dans le but « qu’il soit porté atteinte à l’intégrité physique ou psychique du policier » comme le mentionne la proposition de loi sur la sécurité globale.


L’Observatoire nantais des libertés avec les associations Association Républicaine des Anciens Combattants, Attac, Droit au logement, France Palestine Solidarité, Ligue de l’Enseignement-Fédération des Amicales Laïques, Ligue des droits de l’Homme, Maison des Citoyens du Monde, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Mouvement National de Lutte pour l’Environnement, Syndicat de la Médecine Générale, Syndicat des Avocats de France, Tissé Métisse.

Contacts :  ONL@rezocitoyen.net / ldhsaintnazaire@gmail.com

Communiqué de presse : Un état d’urgence liberticide

Pour la deuxième fois en quelques mois, et pour la sixième fois sous la Ve République, la France est placée sous un régime d’état d’urgence, décidé de manière discrétionnaire par le président de la République. Alors que la prorogation de la loi du 9 juillet 2020 organisant la sortie de l’état d’urgence sanitaire était en cours de discussion au Parlement le jour même de l’annonce présidentielle, le chef de l’Etat a choisi de recourir à un régime de rigueur renforcée qui octroie des pouvoirs exorbitants du droit commun à l’autorité administrative, sans véritable contrôle juridictionnel.

Décidé, une première fois en mars 2020, pour pallier les carences des pouvoirs publics en matière de politique de santé publique, l’état d’urgence sanitaire a finalement duré quatre mois.

Ce régime d’exception conduit à l’édiction de mesures coercitives privatives ou restrictives de libertés ou de droits, dont la violation est pénalement sanctionnée, attestant d’une approche gouvernementale purement punitive et de défiance à l’égard de la population. Comme précédemment avec le confinement des mois de mars et d’avril 2020, les couvre-feux décidés par les préfets tendront à des dérives, abus de pouvoir, violences policières. La protection des personnes sans logement et des personnes migrantes sans papiers  risque encore plus d’être mise à mal, leur situation pouvant aussi conduire à des verbalisations. Cette décision accentuera les inégalités sociales et territoriales.

L’état d’urgence dénature aussi les institutions publiques renforçant la crise démocratique qui affecte notre pays, la confusion des pouvoirs se substituant, de fait, à la séparation des pouvoirs déjà fortement dégradée. 

Tout en ayant conscience du besoin de mettre en œuvre des mesures nécessaires, adaptées et proportionnées destinées à juguler l’épidémie en cours, la section nazairienne de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) entend rappeler avec force que la liberté doit demeurer, en toute circonstance, le principe et la restriction de police l’exception. Recourir à l’état d’urgence dessert voire met en péril la démocratie et altère l’état de droit. Les communes qui seraient tentées par des couvre-feux s’exposent à une incompréhension de leurs concitoyens sur l’efficacité de cette mesure. On ne luttera pas efficacement contre ce virus en créant une réglementation liberticide et infantilisante.

Saint-Nazaire, le 20 octobre 2020

Communiqué de presse : Un enseignant décapité pour des motifs liés à notre liberté d’expression

Montrer des caricatures de Mahomet n’est pas un crime, c’est  la marque de notre liberté.

Caricaturer un dieu, un  homme religieux, un homme d’Etat, une figure de pouvoir, un grand patron, un syndicaliste, un sportif, une figure de notre quotidien ou une icône vénérée par des dévots est une liberté fondamentale !

La critique, l’humour, l’irrévérence  sont au cœur de l’ADN  de notre art de vivre ! Ce n’est pas une plaisanterie de dire que nous continuerons à rire de tout, sans limites sauf celles qui sont fixées par la loi.

Vouloir scinder notre société pour nous faire haïr les musulmans est l’œuvre des ennemis de notre bien commun,  la démocratie, et en France, une République laïque qui nous rassemble au-delà de nos convictions intimes.

Nous ne tomberons pas dans cet amalgame, nous demandons à toutes les femmes et tous les hommes libres de s’élever contre ce que recherchent les islamistes : nous diviser et nous conduire à un climat guerrier voire à une guerre civile.

Nous ne céderons rien de nos valeurs, nous savons que cet acte recouvre une haine de notre République  car derrière cet acte se cache une idéologie que nous devons combattre sans merci mais avec les armes de notre démocratie et de notre état de droit.

Faire croire à nos gamins que les enseignants veulent faire la peau des croyants, veulent la fin de l’islam, c’est refuser un des fondamentaux de l’enseignement : former l’esprit critique !

Nous saluons la valeur d’un enseignement laïc, universaliste et formant des êtres libres.

Nous nous inclinons devant la mémoire de cet enseignant qui nous montre qu’il ne faut rien céder face à l’obscurantisme. Nos pensées vont à sa famille et à toute la communauté éducative.

Nous demandons que les commanditaires et/ou les instigateurs de tels actes soient combattus avec vigueur et que nous arrêtions toute complaisance économique ou diplomatique avec des régimes qui financent ce mal absolu de l’islam radical.

Section de Saint Nazaire de la Ligue des Droits de l’Homme, le 17 octobre 2020

Communiqué de presse : Réaction suite à l’agression d’un militant LREM sur le marché de St Nazaire

Début mars, la section LDH de St Nazaire avait fait connaitre publiquement sa position à l’égard du grand débat et du risque de voir apparaître des formes de radicalisation si celui-ci débouchait sur des « mesurettes ».

Nous sommes à quelques semaines des élections européennes et nous percevons un risque de clivage entre les populistes anti-européens et les sociaux-libéraux qui gouvernent la France.  Notre première intention va vers ce militant qui fait le fruit de cette approche politique, peut être recherchée. Les militants politiques doivent pouvoir librement s’exprimer.

Cette triste réalité est inacceptable lorsque l’on voit qu’un militant de LREM est molesté dans une distribution de tracts ce dimanche 31 mars.

Ce type d’attitude nous fait craindre que les Français soient instrumentalisés et que la réduction du débat public  appauvrisse  notre démocratie.

Nous condamnons fermement de tels actes et nous encourageons les Nazairiens à ne pas tomber dans le piège de cette bipolarité contraire à la diversité de notre paysage politique et malheureusement producteur  de violences.


Pour la section de St Nazaire, Yves Coquard, Président