Communiqué de presse : Un enseignant décapité pour des motifs liés à notre liberté d’expression

Montrer des caricatures de Mahomet n’est pas un crime, c’est  la marque de notre liberté.

Caricaturer un dieu, un  homme religieux, un homme d’Etat, une figure de pouvoir, un grand patron, un syndicaliste, un sportif, une figure de notre quotidien ou une icône vénérée par des dévots est une liberté fondamentale !

La critique, l’humour, l’irrévérence  sont au cœur de l’ADN  de notre art de vivre ! Ce n’est pas une plaisanterie de dire que nous continuerons à rire de tout, sans limites sauf celles qui sont fixées par la loi.

Vouloir scinder notre société pour nous faire haïr les musulmans est l’œuvre des ennemis de notre bien commun,  la démocratie, et en France, une République laïque qui nous rassemble au-delà de nos convictions intimes.

Nous ne tomberons pas dans cet amalgame, nous demandons à toutes les femmes et tous les hommes libres de s’élever contre ce que recherchent les islamistes : nous diviser et nous conduire à un climat guerrier voire à une guerre civile.

Nous ne céderons rien de nos valeurs, nous savons que cet acte recouvre une haine de notre République  car derrière cet acte se cache une idéologie que nous devons combattre sans merci mais avec les armes de notre démocratie et de notre état de droit.

Faire croire à nos gamins que les enseignants veulent faire la peau des croyants, veulent la fin de l’islam, c’est refuser un des fondamentaux de l’enseignement : former l’esprit critique !

Nous saluons la valeur d’un enseignement laïc, universaliste et formant des êtres libres.

Nous nous inclinons devant la mémoire de cet enseignant qui nous montre qu’il ne faut rien céder face à l’obscurantisme. Nos pensées vont à sa famille et à toute la communauté éducative.

Nous demandons que les commanditaires et/ou les instigateurs de tels actes soient combattus avec vigueur et que nous arrêtions toute complaisance économique ou diplomatique avec des régimes qui financent ce mal absolu de l’islam radical.

Section de Saint Nazaire de la Ligue des Droits de l’Homme, le 17 octobre 2020