Dans un communiqué de la LDH Nationale, en date du 17 février 2023, il est noté en conclusion : « De nombreuses voix soulignent un « deux poids, deux mesures » entre les engagements pour l’Ukraine et les solidarités limitées des pays riches face à d’autres conflits et aux crises globales (pandémie, climat, crise économique …). Certains en déduisent que le soutien à l’Ukraine serait illégitime ou que Poutine serait dédouané.
La mobilisation pour l’Ukraine montre au contraire ce qu’on est en droit d’attendre des pays du Nord en termes de solidarité globale face aux crises majeures dans notre monde globalisé et interdépendant ».
Ce communiqué co-rédigé avec Vincent Rebérioux, membre du Bureau National et adhérent de St Nazaire, met bien en avant la position de la LDH. Celle-ci exige le retrait immédiat et sans condition des troupes russes de l’ensemble du territoire ukrainien.
C’est une guerre d’agression. La résistance armée est légitime au regard du droit international et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le soutien militaire au peuple ukrainien est légitime et doit être proportionné à l’agression subie.
La résistance du peuple ukrainien ne s’apparente aucunement à un nationalisme mais reflète les aspirations à une société plus fraternelle, plus égalitaire, à l’image de ce qu’il y a eu à Maïdan en février 2014. Cette guerre ne doit pas nous faire oublier que les impérialismes et les tentations totalitaires se sont renforcés avec les dominations économiques et les sentiments nationaux exacerbés.
Poutine, dans sa rhétorique contre l’OTAN, n’en est pas moins un nostalgique de l’ex URSS. Il dénonce nos modes de vie, notre soi-disant culture dévoyée et nos libertés individuelles. Il est important de soutenir tous les Russes et les Biélorusses qui sont poursuivis et condamnés pour leur opposition à la guerre. L’exigence de la liberté d’expression des libertés publiques montre que la communauté internationale ne doit rien céder face au rouleau compresseur totalitaire, violent, des empires du XXIème siècle.
Cette guerre nous montre une fois de plus toute l’horreur des conflits armés : assassinats, viols, tortures, bombardements sur les réseaux d’approvisionnement énergétiques, sur les installations de santé et sur les populations civiles sont perpétués au quotidien par l’armée russe en Ukraine. Les lois de la guerre sont violées. Les médias, depuis quelques semaines, nous parlent des enlèvements et de la déportation d’enfants. Les sanctions internationales sont nécessaires et doivent être dirigées d’abord sur les plus hauts responsables russes. Il sera indispensable que tous les génocides, les crimes contre l’Humanité et les crimes de guerre soient l’objet de condamnation sans faille des tribunaux internationaux.
Nous avons été sourds et aveugles à l’agression menée en Tchétchénie, nous n’avons quasiment rien dit au bombardement des populations syriennes par l’aviation russe, et quoi que l’on pense des Américains et de leur modèle capitalistique, il n’empêche qu’aujourd’hui, ce ne sont pas les Américains qui sont les agresseurs.
Nous ne sommes pas dupes d’une réalité diplomatique européenne morcelée. Nous avons su en février 2022 accueillir dignement les Ukrainiens grâce à la protection temporaire, cette guerre en Ukraine nous oblige à encore plus de solidarité internationale et de construction d’un modèle européen encore plus social.
Jean-Luc BOERO, président de la section
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